La veilla avait été assez épuisante, quand je m'en rappelle. Revenu à Suna, j'avais parlé de la situation de Kiri au Kazekage, mais il était impossible d'agir maintenant. Il fallait un minimum de préparation - et j'étais tout à fait d'accord là-dessus. J'étais par la suite rentré chez moi, et j'avais expliqué ce qui c'était passé durant l'examen - ma première épreuve ainsi que le presque-combat face au Raikage - à mes parents. Ma mère m'avait cuisiné un plat afin de récupérer des forces, et nous avions parlé du clan pendant que je mangeais.

Kiri est le centre de l'action, mais vu que c'est une guerre, je n'ai aucune idée d'où ça peut s'étendre. Mais je pense que la région du Pays de la Terre sera plutôt calme. Le clan devrait aller là-bas pour éviter les hostilité. avais-je expliqué. Vous devriez aussi les rejoindre. Le clan doit être protégé.
Et toi ? avais demandé ma mère.
Je vais combattre avec Suna. Je suis lié à cette guerre, je me dois d'y participer.

J'avais vu que ma mère s'inquiétait pour moi. Une guerre faisait pas mal de victime, et un nouveau chuunin comme moi pouvait rejoindre le front. Mais je n'avais aucunement l'intention de mourir. Non, je ne mourrais pas. Ce fût une promesse que je leur donnait. J'avais mon nindo, mon objectif à réaliser. Je ne me laisserai pas abattre quel que soit la façon où le moment.
Sur cet entendement, mon père était parti organiser le clan et les Guerriers Morichiens. J'avais d'ailleurs entendu dire que mon cousin, Udo, que je connaissais de lors de ma vie de nomade, avait fini sa formation et faisait parti de ce groupe de combattant. Il faudrait que je le revois un jour, lui. Ma mère et mon grand-père avait décidé de rester un peu encore à Suna.

Le lendemain, je partis du village afin de m'entrainer. Je devais continuer de m'entrainer sur le Boufuu. Je savais l'utiliser en me concentrant moins sur cette seule technique, mais ce n'était qu'une étape que l'on apprend à force du temps et d'utilisation. Selon ce que j'avais appris de mon grand-père du stade intermédiaire, la technique devait pouvoir pratiquement stopper un ennemi. Et de même pour les projectiles. Il me fallait donc un terrain d'entrainement. J'entrai alors dans la forêt et cherchai une clairière. Pourquoi une clairière et non une plaine ? Tout simplement parce qu'avec les arbres qui m'entoureront, je pourrais avoir une idée de la force du vent qu'il y a au départ et de celle de ma technique. Je pris alors un peu de temps avant de trouver une bonne clairière. Mais le temps ne m'inquiétait pas, j'avais toute la journée. Je me plaçai alors et créai un clone de terre. Je m'entrainais toujours ainsi : un clone me faisant face afin de connaitre moi-même si la puissance était suffisante. Je laissai la moitié de mes kunaïs à mon clone puis je me mis en place. Je fis alors les signes que l'on m'avait enseigné, c'est à dire Buffle, Cheval, Lièvre, Rat, de nouveau Lièvre, Singe, Coq et de nouveau Buffle. Sans tarder, la technique s'activa, les deux tornades apparurent et sa puissance arriva une simple seconde après. Tout allait parfaitement pour le moment. J'usai alors de mon chakra afin de faire accélérer la vitesse de rotation des tornades, jusqu'à ce que je me sentais perdre de la stabilité. Le clone lança ensuite un projectile qui tomba au sol quelques mètres plus loin à cause du vent provoqué par la technique.
J'avais oublié d'y penser, je ne pouvais tester la stabilité de ma technique lorsque je devais contrer ainsi. Je dis alors à mon clone de se mettre plus sur le côté, afin de pouvoir m'envoyer un kunaï sans que celui-ci passe par la tornade. Je fis alors un nouvel essai. Je parai sans problème le projectile, mais j'avais senti un relâchement de la puissance du vent. Cela n'allais pas. Sans penser à désactiver la technique, je fis les mudras nécessaires au Doton Bunshin afin de créer un nouveau clone. Je m'en rendis compte que quelques instants plus tard. Etonné, j'annulai mes clones avant de retenter le coup, en en créant deux. Cela réussit de nouveau. Je décidai alors de tenter de nouveau l'expérience un peu plus tard. Mes deux clones se placèrent de nouveau tandis que j'ajustai la puissance de la technique un peu moins forte que la précédente. Il fallut trois essais afin de retrouver une bonne stabilité. J'annulai alors le Boufuu et invoqua les deux derniers clones que je pouvais créer.

J'allais tenter une situation de combat. Mes quatre clones contre moi. Un clone possédait le dixième de la puissance de l'utilisateur. Je me combattait donc contre quatre dixième de ma propre puissance, mais sachant que cela comptait aussi le ninjutsu et qu'on allait combattre qu'en Taijutsu, il y a au moins la moitié de ma puissance. C'était suffisant. Je donnai alors le départ et commença les esquives et les coups de tout part. Je bloquai un coup de poing de l'un de mes clones et ripostai avec le même coup, qui fut bloqué lui aussi. Mes clones n'attaquaient pas en même temps mais avaient un très bon timing sur la suite des coups, rendant l'exercice corsé mais intéressant et instructif. Je finis par en avoir un au bout d'un temps, puis un deuxième un peu plus tard. J'avais déjà reçu quelques coups, mais ce n'était rien. Je tentai un coup de poing rapide vers l'un des deux clones, mais il esquiva et le deuxième contre-attaqua avec un coup de pied au niveau du ventre. Je reculai sur le coup puis fit quelques saltos arrières pour prendre de la distance. Je fis alors rapidement les mudras nécessaire pour le Boufuu et réussit à créer mes tornades juste au bon moment. Mes clones avaient envoyer des kunais et mes tornades les bloquèrent juste avant qu'ils puissent passer la technique. Quand à mes clones, ils n'arrivaient pas à avancer vers moi, du moins directement. Je pris alors mes deux derniers kunais et les jetèrent vers eux. Accélérés par le Boufuu, mes clones ne purent les éviter. J'avais réussi à arriver au niveau intermédiaire du Boufuu no Jutsu. Je relâchai la technique et me laissa tomber au sol, épuisé.

En train de prendre du repos, je regardai le ciel. Depuis le temps que je voulais atteindre ce niveau... Six mois, et même plus, de dur labeur, d'entrainement régulier, pour enfin arriver au résultat que je voulais. Je repenser à la technique. Il m'avait fallu un peu plus de chakra pour avoir la puissance qu'il fallait. Cela signifie que je serais sûrement toujours limité à deux utilisations. Déjà, rien qu'en voyant mon entrainement cette dernière heure - voire plus, je me demandais combien de temps cela avait réellement pris. Pour moi cela avait du prendre une simple heure, mais il est dit que le temps passe plus vite quand on travaille. Bref, il m'avait fallu quand même un bout de temps. Ainsi qu'une grande partie de mon chakra. J'avais de quoi me ressourcer, mais j'avais un doute sur si cela allait être suffisant.
Je fermai les yeux un moment. J'avais besoin de prendre du temps pour récupérer mon calme, pour ne pas trop me surmener. Avec les derniers évènements, cela faisait longtemps que je n'avais pas pris mon temps. Cependant, il paraissais qu'en passant chuunin, le village nous demandera plus régulièrement. Cela signifiait moins de temps libre. Mais cela ne me faisait pas peur, et j'étais prêt à servir mon village.

J'entendis d'un coup un bruit d'eau. Toujours allongé, je tournai le tête afin de voir d'où cela pouvait provenir. Je voyais alors une flaque d'eau à une dizaine de mètres de moi. Il me semblait pourtant ne pas en avoir vu tout à l'heure... Bah, je n'y avais possiblement pas fait attention, de toute façon cette flaque d'eau n'était pas assez grande pour un ninja. Je refermais alors les yeux, laissant le vent caresser agréablement mon visage. Jusqu'à ce que je sente quelque chose appuyait sur mon visage et le relâcher immédiatement après. Je me levai alors, me demandant ce qui s'était passé. Ce n'était quand même pas mon imagination ? Je restai sur mes gardes une petite minute avant de la relâcher. Je sentis alors quelque chose sur mon dos et repartir tout aussi rapidement. Je me retournai alors. Mais toujours rien. Bientôt, ce fut mes jambes qui furent l'objet de cette pression mystérieuse. J'avais l'impression, cette fois-ci, d'avoir vu une ombre noire passer. Je regardai alors autour de moi et vit quelque chose caché entre deux arbres.

Montrez-vous ! criais-je à l'ombre.

A ma grande surprise, l'ombre s'avança. J'avais pensé que la personne aurait plutôt fuis dès qu'il avait su que je l'avais vu. Ce n'était donc pas quelqu'un d'hostile. L'ombre laissa montrer ensuite la silhouette d'une petite personne, puis je la vis finalement correctement. C'était une vieille personne qu'il me semblait connaître. Celle-ci s'approcha à quelques mètres de moi.

Ha ha, je deviens vieille... je ne suis même plus capable de rire sans me faire repérer...
Je vous connais ! Vous êtes...

Avec le temps passé, j'avais des doutes, cependant j'étais certain que je la connaissais. Je réfléchissais silencieusement avant que la vieille femme donne son nom :

Kasumi Yuuki... tu m'as déjà oublié, jeune homme ?
Ah oui, la femme avec qui j'avais fait le pacte avec les Bikou Neko ! Que faites-vous là ?

La vieille femme fit sortir Goro et Atoichi des bois puis dit aussi la même chose à quelqu'un nommé Sokona. Un autre chat sorti alors de la flaque d'eau. C'était donc ça, ce qui jouait avec moi.

Je voulais te présenter de la nouvelle recrue. Elle s'appelle Sokona, et je pense que tu as dû le comprendre, elle est capable de se dissimuler dans l'eau et la terre. Je suis venu de ta la présenter.

Je m'accroupis devant la femelle. Elle avait un poil noir et marron, de façon légèrement tigré, et ses yeux brillant étaient de couleur vert. Côté taille, elle était légèrement plus grand que Goro. Mais maintenant que j'y repensais, ces chats pisteurs étaient tous plus grand que la moyenne. Il suffisait de se rappeler de cette mission, il y a six mois, quand j'ai dû virer deux ninjas qui avaient pris place chez la vieille Toshiro. Atoichi était presque immense pour un chat. C'était sûrement leur particularité à eux, les chats ninjas. Je saluai Sokona en la caressant en me rappelant de ce que venait de dire la vieille femme. Elle était capable de se dissimuler dans l'eau et la terre, ce qui voulait dire qu'elle savait utiliser le Doton Dochuu Eigyo, l'Assimilation aqueuse et possiblement le Doton IwaGakure no Jutsu. Elle serait alors en effet parfaite pour les infiltrations. J'avais donc à présent, un pisteur, un messager, et une qui s'infiltre. Les missions de ce genre, les infiltrations et les poursuites, seront encore plus facile à réaliser maintenant. Kasumi me prévint alors que Sokona était moins rapide et agile que ses deux camarades, mais elle avait quand même un bon niveau, comme tout chat quoi.

Tu t'entrainais n'est-ce pas ?

Je fus surpris de la question. Depuis combien de temps elle m'observait ? Pourtant, je m'en fichais, c'est pas comme si elle était une ninja ennemie. Peut-être que c'était elle qui avait créer cette flaque d'eau pour Sokona afin de me surprendre. J'acquiesçai et indiquai que je prenais d'ailleurs un peu de repos. C'est là que je me rendis compte que mon entrainement m'avais creuser l'estomac. Je pris alors des boulettes de riz que j'avais pris pour le voyage. Je me rappelais que c'était le même repas que j'avais pris la première fois. Je détachai alors quelques bouts de mon onigiri et je les donnai aux chats pisteurs. Encore une fois, je cru voir comme une acceptation à contre-cœur dans le comportement d'Atoichi, tandis que les deux autres se régalaient.
Au bout d'une heure, je décidai de reprendre la dernière partie de mon entrainement. La vieille Kasumi avait quand à elle décidé de me regarder à la tâche. J'avais bien récupérer, donc j'allais tenter tout d'abord le clonage. Non, c'était idiot. J'allais d'abord tester les techniques dont j'étais à peu près certain. Je créai donc deux clones, le nombre que j'avais déjà testé, puis ils se mirent en position. J'activai alors le Boufuu et tout de suite après je posai mes mains à terre, prononçant le Sutondansu, la Pierre Dansante. Le résultat fut effectif, et les deux clones disparurent après d'avoir été éjecté par le sol tournant que j'avais créé en-dessous d'eux. Je tentai ensuite le Doroku Gaeshi, et ce fut positif aussi. J'abandonnais l'idée du Dochuu Eigyo, il était tout simplement improbable que je me concentre sur ma technique ET les ondes de chocs. Je tentai alors le Fuusajin. Le dôme apparut autour de moi après que j'eus fait les mudras, puis je l'arrêtai et vit que le Boufuu n'avait pas tenu. Donc il était impossible de les gérer en même temps, vu que j'utilisais la même affinité pour faire appel au vent. J'abandonnais l'idée aussi de l'invocation, car en plus de l'inutilité de faire cela durant un combat, les chats risquaient d'être aspirés, eux, étant plus léger. Il ne me restait donc plus que le clonage. Je savais déjà que je pouvais invoquer deux clones sans problèmes. J'allais donc tenter avec trois. Le résultat arrêta rapidement ces tentatives : dès que mes clones étaient invoqués, ma technique de la Tempête Violente avait vacillé. Donc deux était le maximum. Mon entrainement était maintenant terminé, je connaissais désormais les nouvelles caractéristiques de ma technique. J'étais impatient de montrer cela à mon grand-père.

Encore une fois, mon chakra était revenu à un point assez bas. Je me tournai vers la vieille femme. Je ne vis à ses côtés que Goro et Atoichi. Ou était la dernière ? Elle était retournée se camoufler ? Ce fut la question que je posa. Mais la réponse fut autre, Kasumi voulait que je tente de l'invoquer. Il ne me restait que peu de chakra, mais je pensais pouvoir le faire quand même. Je savais comment était Sokona, ainsi je gardai son image bien en tête et utilisai la technique d'invocation. Comme je l'espérai, le résultat fut bon, j'invoquai bien la femelle.

Bravo Maku. Je suis contente de voir que mes petits amis aient un nouveau maître aussi doué. Ta technique m'a semblé impressionnante.

Je la remerciai et indiquai que j'allais reparti chez moi. Elle acquiesça et dit que c'était aussi le temps pour elle de repartir. Et ce fut ce qu'elle fit rapidement. Une nouvelle alliée en poche, et ma technique étant améliorée, je repartis vers Suna. Ma journée était finie.