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Ryūmōsei Munashii
Nombre de Messages : 131 Localisation : Dôjo du clan Ryûmôsei Nindô : Les Hérétiques sombreront dans la Nuit éternelle. Date d'inscription : 08/08/2011
Passeport Ninja Grade: Chûnin Points d'Expérience: (90/1000) Techniques:
| Sujet: Munashii se dévoile ! Lun 8 Aoû - 11:34 | | Dossier confidentiel: Munashii Ryūmōsei Identité Nom: Ryūmōsei 【星妄竜 ・ Dragon sans frontières stellaires 】 Prénom: Munashii dit le Fantôme 【おんりょう ・ Onryô 】 Âge: 17 ans Sexe: Masculin {♂} Village demandé: Amegakure no satô Affinités: Raïton - Suiton Grade: Chûnin Avez-vous lu les règles: Oui.
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Répertoire ninja Kirigakure no jutsu - Technique du brouillard caché
Cette technique, seulement connue dans le village de Kiri à priori, permet de faire tomber sur la zone de combat une brume épaisse, empêchant quiconque de voir au travers. Néanmoins, ce jutsu nécessite beaucoup de chakra pour un aspirant ainsi qu’une source d’eau relativement grande. Mizusesshu - Assimilation aqueuse
Semblable à l’assimilation du sol version Suiton, le ninja peut se fondre dans l’eau, même s’il ne s’agit que d’une petite flaque. Il est question ici plus d’une technique d’infiltration qu’une utilisable en plein combat, cependant si quelqu'un le désire, il peut s'y cacher pour récupérer de l'énergie. Suiryûben no jutsu - Technique de la sphère d'eau du dragon
Une sphère d’eau se forme au dessus de l’utilisateur, de cette dernière jailliront plusieurs « tentacules » d’eau capable de transpercer la roche, ces derniers seront contrôlés par l’utilisateur lui-même. Bien entendu, plus le nombre de « tentacules » augmente, plus la consommation en chakra est importante.
~~~~ Akken no jutsu - Technique du bouclier d'éclairs
Cette technique défensive à la base permet à l'utilisateur de se protéger des attaques minimes telles que des kunaïs ou des techniques basiques. Si vous dépensez beaucoup de chakra pour utiliser cette technique, il se peut que la personne qui vous touche soit immobilisée durant quelques secondes (entre 2 et 5 selon la quantité de chakra investie). Raïbunshin no jutsu - Technique du clone de foudre
Ce jutsu est comme la technique enseigné à l'académie, c'est-à-dire qu'elle forme des clones du ninja utilisant le jutsu. Sauf que tout comme les clones de l'ombre, ils sont capable de bouger de parler et d'interagir avec leur environnement. Quand ces derniers disparaissent, ils envoient une charge d'électricité sur la source de leur destruction, ce qui les différencie des Kage Bunshin que les Jônins peuvent apprendre. Et comme cette technique peut être apprise par des Genins, la résistance de ces clones et encore plus moindres que les clones de l'ombre. Jibashi Ri - Meurtre électromagnétique
Le shinobi concentre son chakra de type Raïton dans ses mains et en dégage divers courants électriques qui sortent de toutes parts de ses doigts. Un contact avec ces étincelles animés de chakra est dangereux et inflige de sévères dégâts. Combiné à de l'eau, ce jutsu est très puissant et sa puissance n'a plus de limites. Cependant la consommation de chakra doit être continue pour que le jutsu marche. Raizo Ikazuchi no Utte - Frappe de la foudre
Cette technique permet d'immobiliser son adversaire durant un court laps de temps. L'utilisateur concentre son Chakra dans les paumes de ses deux mains, et quelques étincelles y apparaissent. Il doit ensuite frapper son adversaire à l'aide de ses deux paumes, qui doivent toucher l'ennemi en même temps. Une décharge assez puissante immobilise l'opposant dans une prison d'électricité, le rendant incapable d'effectuer le moindre mouvement, si ce n'est de cligner des yeux et de respirer.
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☣ Morphologie Dossier Annexe №1 : Rapport du Dr. Usami Bunkasai Le sujet mis à notre étude se nomme Munashii Ryūmōsei, Chûnin du village. Il a dix sept ans et mesure un mètre quatre vingt trois pour soixante et un kilogrammes. Sa taille et son poids semblent corrects, notamment du à une nutrition correcte, riche en protéines et maigre en lipides. Le régime standard chez les aspirants ninjas semble d'après les dossiers mis à notre disposition modifié et augmenté pour que les besoins nutritifs du jeune homme soient comblés. En effet l'état de satiété du sujet ne peut être atteint qu'au bout d'une surdose, tant l'appétit de Munashii est vorace. Son nouveau régime alimentaire est donc apparemment un succès. Le sujet est en pleine forme, malgré son tein à la pigmentation beige claire. Le ninja de matricule 012721 dispose de plus d'une musculature convenable pour un shinobi de son gabarit grâce à son alimentation. Les muscles des membres supérieurs sont développés de sorte à être conditionné par les missions d'infiltration. Leur volume est faible, tout comme celui des muscles des membres inférieurs. Aucune lésion n'a été repéré sur chacune des zones musculaires du jeune homme, que ce soit au niveau des ligaments, des tendons ou bien encore des muscles eux-mêmes. Les os sont en bon état également. Le régime alimentaire du sujet a permis une croissance et un durcissement efficace de la masse osseuse. Les muscles abdominaux et torsaux sont d'un volume un peu moins négligeable, quoique peu visibles. Néanmoins, les tests physiques effectués sur le Chûnin révèle une condition physique parfaite. Munashii a réussi les exercices avec de bons résultats, au-dessus de la moyenne pour un ninja de son envergure. Nous pourrons rajouter en fin de dossier que sa scolarité à l'académie ninja d'Amegakure no satô est un succès. Mis à part le potentiel en puissance du sujet, on peut constater une souplesse et une agilité supérieure à celle de ces camarades. Nos archives confirment la présence d'antécédents d'entraînements au sein de son clan natal, qui ont décuplé ses facultés jugées utiles pour les missions d'infiltration et d'assassinat. Concernant la physionomie du visage, le sujet possède un caractère héréditaire assez rare. La pigmentation argentée du cuir chevelu laisse supposer un trait génétique de type récessif, appartenant à sa famille depuis des générations pour continuer d'être hérité. Cette coloration naturelle des cheveux s'accompagne de reflets bleuâtres, notamment durant une exposition avec la lumière lunaire. Quant aux yeux du ninja, ils sont de couleur marron, proche du noir. La pupille de chacun des globes oculaires et de taille normale, ni dilatée, ni rétrécie. Les yeux sont assez petits, les cils sont peu visibles, et les sourcils sont minces. A noter la présence d'un tatouage sur le bas de l’œil gauche du sujet. Il se compose d'une marque rougeâtre se divisant en trois pics dirigé vers le bas, longeant les cernes sans dépasser l'orbite. Ce symbole correspond approximativement à celui du clan appartenant au sujet de notre étude, dont la marque se compose de trois marques de griffes d'un rouge vif. Les fonctions visuelles du ninja sont bonnes, la vue de ce dernier est même au-dessus des normes, lui permettant une meilleure acuité, utile pour l'observation et l'analyse des mouvements. Le temps de réaction à un stimulus audio ou sonore de Munashii correspond d'après nos résultats à quinze centièmes de seconde, ce qui est un résultat très satisfaisant. La prise de décision et l'esquive à anticiper à tout moment sont assurés à coup sûr avec cette performance biologique. Pour le reste du visage, rien d'autre à noter. Le nez est fin, la structure cartilagineuse est solide et stable. La cavité buccale est propre, sans traces apparentes d'infection. La dentition est blanche, aucune carie; les lèvres sont minces, la paroi épithéliale est homogène. Les oreilles sont également correctes, discrètes puisque caché derrière la chevelure clairement grise. Les capacités auditives sont bonnes, il n'y a pas de blessures sur le tympan ainsi que dans l'oreille interne. Les capacités motrices ayant été passées en revues, on peut conclure par une vitesse à la course correcte, une endurance à l'effort suffisante pour un shinobi. Les réflexes nerveux sont présents. On peut noter également la présence d'une forte activité nerveuse: le sujet affirme être "à bloc", son influx nerveux possède une activité électrique une fois et demie supérieure à la normale. Au sein de l'organisme de notre sujet, tout est en ordre. Les systèmes respiratoires et cardio-vasculaires fonctionnent normalement. L'appareil digestif marche tout aussi bien. Le système nerveux et cérébral également. Le foie, la rate, l'appareil urinaire également. [...] Fin du rapport_ Document annexe №2 : Rapport militaire de Kojima Jou Le ninja de matricule 012721 possède un armement léger mais efficace. Tout d'abord il a choisi de se battre avec des senbons, aiguilles ninjas, plutôt qu'avec des shurikens ou des kunaïs. Il est évident que pour un shinobi se spécialisant dans l'assassinat, ce type d'arme est plus efficace, autant au niveau de la légèreté, améliorant la discrétion sur le terrain, que de l'efficacité, tant ces armes infligent avec précision des dégâts non-négligeables. L'armement à distance de Munashii se situe dans une petite sacoche attaché autour de sa jambe gauche, étant donné qu'il est droitier. Au-dessus de son étui à armes se trouve une autre sacoche, un peu plus volumineuse, servant au transport de rouleaux, et d'autres objets divers ne servant pas d'outil de travail. On peut trouver également dans l'étui à armes du ninja quelques bombes. Généralement, parmi les fumigènes et les bombes flashs, le shinobi a une préférence pour une bombe fumigène libérant un gaz opaque lacrymogène. Si ce type d'armement est utile pour calmer les émeutes, il est encore plus pratique en combat singulier pour affaiblir la cible pour asséner un coup létal, ou au moins dangereux. Enfin, notre sujet a en sa possession une chaîne en acier, rangé dans sa sacoche. Ses utilisations sont diverses et variés, mais aussi très efficaces si comme Munashii, l'utilisateur sait manier une telle arme: étranglement, immobilisation, piège, pendaison... cette chaîne est d'autant plus pratique qu'en combat son usage est limité à un coup, puisqu'il suffit que l'adversaire parvienne à se démêler ou à contrer la chaîne pour ensuite s'en débarrasser au point que le ninja ne puisse s'en servir une nouvelle fois. Mis à part cet équipement intéressant, nous pouvons constater ensuite la présence d'une arme de corps à corps. Il s'agit d'un beau travail de forgeron, même si son apparence n'a rien d'esthétique. Cette griffe est en effet dotée d'un design sobre, mais son alliage en acier inoxydable rend ses coups meurtriers. Trois lames forgées dans le plus grand soin, toutes de même taille, même poids, même longueur. Les trois morceaux de la griffe sont alignés parfaitement, dans un support stable, qui se met dans la main comme une mitaine. Munashii étant ambidextre, il porte cette arme de n'importe quel main. Néanmoins, il a une préférence pour la main gauche, habitué à utiliser la main droite pour les armes de jet, comme l'indique les rapports précédents. La griffe a été travaillé par le forgeron pour être plus sensible au chakra. Ainsi, il est plus facile de contenir un flux de chakra dans cette arme, et d'y insérer son affinité pour y multiplier les dégâts. Quant à l'utilisation de cette technique d'insertion de chakra ou d'élément lié aux natures élémentaires du chakra, le sujet ne possède pas encore ce jutsu dans son arsenal de techniques. Au niveau vestimentaire, Munashii est vêtu entièrement de blanc. Il porte une veste d'un blanc immaculé, se fermant ou s'ouvrant via une petite fermeture éclair. Le col entourant le cou jusqu'au menton peut se décrocher avec des attaches situées sur le côté gauche. Le tissu composant ce vêtement est très isolant, conservant ainsi toute la chaleur qu'un humain peut disposer lorsqu'il séjourne dans des contrées froides comme le village caché de la pluie, où les averses quotidiennes rafraichissent l'air. La matière composant ce haut est par ailleurs tout comme celle du bas, un modeste pantalon s'accordant avec le haut; imperméable, étanche. Sous les survêtements se cachent des protections se fixant contre le corps. Elles sont légères certes, ce qui est tout de même utile pour un ninja au niveau de la vitesse, mais permettent d'atténuer la puissance des coups adverses. En apparence, il s'agit de morceau d'armure qui se placent sur les avants bras, les cuisses, ainsi que le haut du torse. Si les autres morceaux de l'armure devaient être placés sur le reste du corps, la charge créée serait trop lourde pour un simple shinobi. Dernier détail, si l'on ignore les sandales remplacés par des chaussures, c'est bien la présence de deux disques de métal ornant les épaules de notre sujet d'étude. Les disques sont argentés, solides, servant à protéger les épaules du jeune homme. En guise de décoration, deux espèces de palmiers dont les troncs se croisent. Les diagonales ainsi formées donnent l'illusion d'une croix. ☣ Mentalité Document annexe №1 : Dossier psychologique, établi par le Pr. Omura Gempachi Munashii est un cas intéressant: il combine différents aspects dans un seul corps. En apparence, ce jeune homme de dix sept ans paraît tout à fait normal. Lorsqu'il nous a été présenté devant nous, son air taciturne, son attitude désintéressé et son regard froid et vide semblait faire de lui un ninja sans particularité. Au cours de notre entretien, il est resté calme au début. Il n'a pas cherché à engager une conversation, répondant simplement et brièvement à chacune de nos questions. Essayant de limiter la longueur de ses phrases, il n'exposait pas son point de vue. Munashii fait partie de ces shinobis qui correspondent au stéréotype de l'assassin de l'ombre de notre village. Il apparaît comme un personnage froid et distant qui évite le contact et la chaleur humaine. Peut-être son passé, baignant entre le règne totalitaire de Hanzô de la Salamandre, les guerres civiles et sanglantes et la prise de pouvoir de Pain, le Dieu d'Ame, a paramétré son comportement pour le rendre aussi apathique. On pourrait parler de misanthropie, cependant, ce qui suivi notre entretien fut tout à fait différent. En effet, en abordant le sujet du nindô, l'objectif que suit dans sa carrière le ninja autre que protéger sa patrie et ses habitants, le sujet de notre étude sembla bien plus coopératif. Il déclara que les Hérétiques devaient sombrer dans la Nuit Éternelle, et esquissa un sourire plutôt ironique, son regard se noyant dans le cynisme. Il est évident qu'il souhaite éradiquer les menaces qui pèsent sur Ame et qui ne croient pas en la toute-puissance de notre Dieu bien-aimée. Son clan a appartenu depuis toujours au village caché de la pluie, et sa puissance existe grâce à la politique actuelle visant à avancer dans le progrès et à reculer dans les relations diplomatiques. Munashii a une haine profonde envers les étrangers, et cette xénophobie se traduit par une terrible envie de tuer. Sous son air calme et posé, le jeune homme cache des similitudes avec celles des psychopathes. On peut le comparer à un Ange de la Mort, de par son calme et son attitude posé, néanmoins la violence de certains de ses actes feraient de lui un bourreau. Imposé par le secret professionnel, nous ne pourrons vous dévoiler, Maître Pain, la face cachée et obscure de son Nindô. Mais vous autres confrères, vous comprendrez que le culte que s'impose le clan de notre sujet le force à développer une certaine aversion envers notre Dieu. Il se doit d'éliminer ceux vénèrent de trop la puissance de Pain. Les faire sombrer dans la Nuit Éternelle, voilà son véritable dessein. Il entreprend avec violence de parvenir à son but, pour faire comprendre au reste du monde s'étant soumis à sa volonté la Vérité. La Vérité selon laquelle la liberté a un prix, et que seuls les plus forts peuvent se permettre d'ignorer cette taxe qui régit la société. Sous ce nindô assez ambigu, il semble attendre son heure. Malgré ses ambitions assez vastes et plutôt sombres, il reste lucide. Il sait qu'il n'a pas la puissance nécessaire à son Nindô. Du moins, pour le moment, car il reste un élément intéressant, qui peut évoluer encore. Son mental d'acier lui permet de garder son sang-froid lorsque la situation l'exige, il possède un quotient intellectuel de cent soixante cinq, un résultat peu négligeable. On sent qu'avec un peu plus de pouvoir, il peut mettre à profit son génie pour dominer. Mais il n'en restera pas moins un guerrier de l'ombre à la solde de notre grand Dieu tout puissant... ☣ Biographie Prologue - Un clan divin ? Mon histoire ne peut être comprise si l'on ne remonte pas des décennies avant ma création. Si l'on ne prend pas de recul pour regarder qui sont mes ancêtres, il vous sera difficile de comprendre mes choix, mes opinions, ma façon de vivre, mes capacités, et vraiment, qui je suis. Permettez-moi alors de remonter le temps. Des décennies auparavant notre ère, la guerre mondiale frappe l'humanité. Le sang coule, par moments on ne sait pourquoi; honneur, territoire, survie, argent, folie... les motifs se défilent et s'embrouillent. A l'époque où les pays et les villages n'existaient pas, les clans croisaient ainsi le fer. Dans les régions humides et marécageuses de ce qui deviendra plus tard le pays de la pluie, deux clans menaient une Guerre Sainte. D'un côté, les Onishokuten, fiers guerriers maniant le Bô ou bâton de combat. Leur réputation, leurs pouvoirs liés au Ranton, et leur physique assez imposant firent d'eux les Onishokuten, les ogres mangeurs du ciel. Grâce à eux, des civils pouvaient vivre à l'abri des combats incessants. Protégés par les manieurs d'orage, ils devaient néanmoins les aider en contrepartie. A cette sombre ère de l'humanité, l'argent n'existait pas. Inutile de juger si l'existence d'un ordre monétaire était utile ou non, néanmoins à la place existait un principe d'échange équitable. Une chose en valait une autre. Ainsi, alors que les Onishokutens protégeaient des paysans, des fermiers, des femmes et des enfants, ces derniers en contrepartie les nourrissaient gratuitement, et construisirent des habitations. Un quartier général fut créé pour les utilisateurs du Ranton, et le camp qui fut formé autour devint rapidement une petite cité. Cette maigre ville, vous vous doutez bien qu'il s'agit d'Amegakure no satô. Mais il n'en est rien. A vrai dire, cette cité a par la suite permis à Ame de devenir la ville qu'elle est aujourd'hui.
Mais bref, passons. Voilà l'instant où mon clan intervient dans cette guerre sans précédent. En effet, les Onishokutens étaient alliés avec mon clan, le Dragon sans frontières stellaires. Les Ryūmōseis étaient connus dans la région pour leur agressivité. On avait peur d'eux, et leur réputation se fondait sur l'étroit lien avec Raïjin, divinité de la foudre. Leurs descendants étaient apparemment les progénitures du Dieu de la Foudre. On disait que l'éclair vivait dans leur regard, que le tonnerre était leur cri pendant les batailles et que la foudre coulait dans leurs veines. A vrai dire, la vérité, et je la connais bien, c'est qu'ils se "nourrissent" de la foudre. N'allez pas croire n'importe quoi, raison pour laquelle je vais détailler un peu plus ce fait assez étrange. Établis dans une plaine proche de la cité des Onishokutens, où la foudre s'abattait souvent, mes ancêtres se réunissaient et absorbaient la foudre en eux. Bien entendu, l’électricité n'était pas leur seul repas, et comme vous et moi, ils mangeaient également fruits et légumes, viandes et poissons et buvaient boissons et breuvages alcoolisés ou non. Puissants manieurs du Raïton, ils régnaient en maître dans une petite région qui correspondait à la moitié nord de l'actuel pays de la pluie. Néanmoins, dans leurs rangs se trouvaient des hommes et des femmes qui tout comme moi, ne parvenaient pas à emmagasiner une énergie aussi puissante que ce qui furent appelés dans notre noble clan les Heidens, les guerriers de l'éclair. Cette branche de notre vaste famille de par leur puissance furent qualifiés de Purs, de maîtres du clan, puisqu'aptes de se nourrir d'énergie lors d'un orage, violent ou non.
Les années défilèrent. Mon clan était parvenu à s'imposer dans la région qui fut officialisé sous le nom d'Ame no kuni. D'autres clans s'étant installés dans la région sud du pays de la pluie construisirent une ville, appelée Amegakure no satô. Mes ancêtres eux, restèrent dans la cité précédente, continuant à vivre en paix dans leur plaine où le tonnerre raisonnait la plus grande partie de l'année. Leur plaine fut baptisée la plaine du Pont de Lumière, ou Koohachi no Hara, en hommage aux éclairs s'abattant presque constamment sur cette zone. Leurs alliés les Onishokutens étaient morts durant la grande guerre, tués sauvagement par plus forts qu'eux. Les puissants guerriers qu'ils étaient ne sont désormais plus que l'ombre d'eux-même. Ils héritèrent donc de leurs locaux, et avec leurs derniers descendants, vécurent dans le plus grand des silences. On les oublia, on nous oublia, mais personne ne se doutait de notre retour en force... I - Une enfance pénible J'avais grandi dans la plus stricte intimité. Né un soir d'hiver, où la pluie s'était apaisé, selon la volonté de notre maître Pain, pour laisser le vent glacial frapper à notre fenêtre. Plus tard, lorsque j'étais en âge de comprendre et de répondre, mes parents m'avaient expliqués froidement les circonstances de ma naissance. Dans le grand pavillon familial de mon clan, ma mère avait souffert durant de longues minutes avant que ma mine blanchâtre puisse sortir d'une fente déformé par mon arrivée. Mes pleurs se joignaient à ses halètements, et mes cris effaçaient sa douleur. A peine étais-je que déjà ma mère ainsi que mon père, qui apparemment n'était pas enthousiaste à l'idée le cordon ombilical liant par la chair et le sang ma maternelle à mon corps fragile de nourrisson. Mes parents étaient deux puissants Jônins, et de plus, des êtres assez haut dans la hiérarchie de mon clan. En effet, depuis que la cité que les Onishokutens avait bâti avait été déserté par mon clan, car la plaine du Pont de Lumière accueillait de moins en moins d'orage, ma famille s'était établi à Amegakure no satô. Hanzô de la Salamandre, qui avait besoin de puissance pour prendre le pouvoir, s'était appuyé sur l'aide de plusieurs clans de ninjas, dont le mien, pour réussir son coup d’État. Après quoi, il laissa à mes ancêtres un quartier intéressant pour ce que nous serons appelés plus tard les Monstres de Foudre, les Démons du Tonnerre et bien d'autres surnoms péjoratifs. Avec l'évolution technologique formidable dont fit preuve Ame, une centrale électrique fut bâtie en périphérie de la cité de la pluie. Les Ryūmōseis étaient chargés de ce lieu, à la fois gardiens de ce secteur mais aussi propriétaires. Mon père, à chaque fois qu'il me rappelait le glorieux passé de notre famille, était toujours fier en sachant que Hanzô de la Salamandre leur avait concédé cette parcelle d'Amegakure no satô. Il trouvait que cela nous rendait nobles, et puissants. Ce qui ne nous empêcha pas pourtant de nous isoler et de rester à l'abri de tout conflit politique, extérieur ou intérieur au village. Lorsque Nagato prit le pouvoir, ma famille était en totale autarcie, gardant la centrale d'Ame, lieu presque impénétrable. Les Heidens pouvaient ainsi librement se nourrir de la foudre s'abattant sur la centrale, via quelques paratonnerres, tandis que les ninjas restant s'adonnaient à des pratiques "inférieures". Depuis la Grande Guerre, les autres ninjas de ma famille qui n'étaient pas des Heidens avaient trouvé un substitut. Étant plus faibles que les Guerriers de l’Éclair, certains se nourrissaient du voltage contenu dans les câbles du courant d'Ame. Cette branche de mon clan se nommait les Kaminarijins, les hommes du tonnerre. Quant aux autres, ceux dont la capacité d'absorption d'électricité semblait inexistante, ils développèrent un goût plus subtil. Je faisais partie des leurs, et comme eux, j'étais considéré comme un des plus faibles du clan. Nous étions les Kyûseis, les absorbeurs d'Esprit. Ainsi, mon père, Masamori, un Heiden, et ma mère, Megumi, une Kaminarijin, m'éduquèrent avec sévérité, presque indignes d'avoir pour rejeton un Kyûsei. Très tôt, ma maternelle m'initia aux arts martiaux ninjas, afin de vouloir faire de moi un grand ninja. Mon père quant à lui attendait le moment où je serais plus mature pour m'apprendre le Ninjutsu. Je n'ai à vrai dire aucun remord; dans mon sang, il s'avère que je suis un Kyûsei, qu'il en soit ainsi. Je subis en conséquence le sort qui m'était destiné. Alors que ma grande sœur, Honami, une vraie folle pour tout vous dire, fut aux petits soins avec mes parents, qui étaient fiers d'avoir pour ainée une Heiden, mes géniteurs furent intransigeants avec moi. La moindre erreur de ma part se finissait dans la douleur. Je ne compte plus le nombre de coups qui fuselaient dans mon dos, tant ces derniers étaient presque une habitude. La violence était mon quotidien et étrangement, lorsque le moment de devenir un assassin de l'ombre arriva, j'étais serein. Ou plutôt, je n'avais pas peur. Mon père m'avait déjà enseigné une technique de Raïton, consistant à la création de clone de foudre. Aucune fierté dans ce fait, car j'avais souffert avant d'être capable de former correctement les signes du jutsu ainsi qu'à créer à mes côtés un génome de Raïton. C'est ainsi lors de la pleine lune, la veille de mon examen me permettant d’accéder au grade d'aspirant ninja, que mon père eut une étrange conversation, plutôt paisible, en tête à tête, avec moi. Dans le jardin centrale du domaine de mon clan, installé sur une petite pierre, mon paternel ainsi que moi-même conversions dans la fraîcheur nocturne de l'automne. — Te sens-tu prêt, mon fils ? Demain, c'est le grand jour, tâche de parvenir à l'objectif qui t'a été imposé. — Bien sûr, père. J'ai travaillé dur et aussi souffert pour que l'examen de demain soit une réussite, des plus totales. En tant que Kyûsei, je me dois d'être plus qu'à la hauteur des grandes ambitions de notre noble clan, pour palier ma condition d'Absorbeur d'Esprit. — C'est ce que je souhaitais entendre. Tu es mon fils, Munashii, et en tant que Heiden, je ne peux me permettre que ma progéniture soit faible. Tu es Impur, tu le sais, mais désormais, ton Pouvoir est éveillé, et ta Destinée est toute tracée. Il ne te reste plus qu'à... — Père, laissez-moi tracer ma propre Voie. Si vous m'avez fait venir ici pour me dire ça, alors profitez-en mon père pour contempler le ciel étoilé. Souvenez-vous qu'une nuit, vous m'aviez dit que chacune des étoiles qui luisaient haut dans le ciel étaient nos ancêtres dont l'âme s'était réfugiée dans les confins de l'Univers ? Et bien, avant que mon âme ne quitte ce monde Impur, laissez-moi accomplir la Destinée que je saurais accomplir à ma façon. Car après tout, nous sommes des Dragons sans frontières stellaires... II - Genin: Un parcours bien trop linéaire... J'avais réussi le lendemain cet examen. L'épreuve paraissait pour les plus anxieux difficiles, mais un enfant formé par son clan comme moi pouvait facilement déjouer cette illusion. Les examinateurs nous avaient proposés plusieurs épreuves, dont l'une se soldant par un duel en singulier. Mon adversaire, un frêle garçon, n'avait pas résisté à la puissance de mes coups. A l'époque pourtant, j'étais encore jeune, et ma force était faible. Un seul de mes coups de poing n'aurait bien évidemment pas pu lui infliger des dommages suffisants à le forcer à déclarer forfait. Néanmoins, j'avais un atout dans ma manche, qu'il n'avait pas: le Raïbunshin no jutsu. Initié uniquement aux techniques de base, il ne pouvait contrer mes feintes et mes attaques combinées avec mon clone. En appliquant les stratégies de mon clan, il n'y avait pas photo: la victoire était à ma portée. Qui plus est, grâce à ma performance durant cet affrontement sans aucune difficulté, le jury m'accorda le rang d'Aspirant ninja avec félicitations. Dans l'académie d'Amegakure no satô, à l'abri de la perpétuelle pluie de notre grand Maître Pain, je reçus le bandeau frontal orné des quatre traits verticaux représentant le symbole de notre village: la pluie. Après la remise des bandeaux, je m'étais interrogé un instant: n'étais-ce pas un coup du hasard si j'étais tombé par chance sur un novice ? A cet instant j'avais secoué ma tête et fermé mes yeux, pour essayer d'oublier tout cela. Maintenant que j'étais réellement reconnu comme étant un assassin de l'ombre, j'allais pouvoir être plus libre; mes parents misaient leurs espoirs sur moi, et le traitement de faveur qu'il m'avait fait au cours de ces dernières années allait s'estomper. A présent, je ne pouvais revenir en arrière, la machine était lancée. Et puis de toute manière, mes parents avaient raison: j'avais un grand potentiel et je ne pouvais me permettre de le gâcher en ne devenant pas un ninja. Comme promis, mon père Masamori s'occupa de ma formation. Je devais à présent l'appeler senseï. Alors que des équipes de trois Genins s'étaient formés dans ma génération, je fus parmi l'un des seuls aspirants ninjas promus à rester sans équipe. J'effectuai de temps à autre quelques petites missions sans importances, histoire de gagner un peu d'argent et d'avoir un peu d'expérience sur le terrain. Mon temps libre était ensuite consacré à un entraînement rigoureux. Moins violent que celui que j'avais subi dans ma tendre enfance, si l'on puis dire, mon père m'apprit d'autres techniques. Il avait vu clairement que ma force n'était pas ma puissance; il m'apprit donc à manier les senbons avec précision. En plus d'apprendre l'art de manier la foudre, le Raïton, mon paternel vit en moi le don de contrôler également le Suiton. Un beau jour, lorsque j'avais appris une technique de Suiton, un sourire se dessina sur ses lèvres. Je n'avais presque jamais vu mon père et instructeur être aussi de bonne humeur. Intrigué, je m'épongeai le front avec ma main pour retirer le surplus de sueur poisseuse et lui demandai: — Père ? — Munashii, mon fils, je pense que j'ai trouvé la voie qui te correspondra le mieux. — Et quelle est-elle alors Oka-san, sans être indiscret ? — Il suffit de te regarder pour trouver la réponse. Ton corps souple, agile, fin. Ta discrétion, ta façon de te mouvoir, ta dextérité et aussi tes pouvoirs... il est clair que tu seras fait pour l'assassinat, pur et dur. Tu seras l'essence même du ninja, celui qui se bat dans l'ombre et tue dans le silence. D'autres shinobis ont préféré se battre inutilement dans la lumière, exposant de trop près leur puissance pour périr dans un fracas encore plus grand que celui provoqué par leurs techniques. Alors que toi, mon fils, tu ne laisseras aucune chance à ta proie de réfléchir, de comprendre ta puissance, tant elle sera grande et le plongera dans les Ténèbres ! Suivant donc les paroles de mon père, j'appris ne faire qu'un avec l'ombre. Chaque soir, il m'avait demandé d'escalader les grandes tours de notre cité, et de se faufiler dans les couloirs des établissements sans se faire repérer. Bien évidemment, je ne pouvais réussir ma voie sans quelques échecs et dans ma fuite, les gens ne retinrent de mon apparence que mes vêtements blancs. C'est ainsi que l'on me surnomma Le Fantôme, à cause de l'ombre blanchâtre qui se déploie dans l'obscurité nocturne qui est la mienne. Au fil du temps, je m'étais fait une certaine réputation dans mon clan. J'étais un Impur, un Kyûsei certes, mais les Hérétiques me craignaient. Cela plaisait à ma famille, sauf à ma sœur qui partait toujours en vadrouille dans les autres pays, à la recherche de sang à faire couler, de cadavres à piétiner et à semer sur son passage. Elle était une Heiden disait mon père, et son caractère impulsif ne pouvait lui empêcher ces actes barbares et sanguinaires. D'autres absorbeurs spirituels de mon clan me narguaient, un peu fiers de voir un des leurs être accepté des deux autres branches du clan. Mon père, à la moitié de l'année, me laissa par la suite aux soins de Masamune, son frère. Mon oncle était lui aussi un Kyûsei et il m'enseigna ainsi les deux techniques héréditaires de base de la branche à laquelle j'appartenais. Le premier jutsu fut acquis à la sueur de mon front, et après un dur labeur, j'étais fier d'être capable d'exécuter une technique aussi subtile. La seconde, il faut l'avouer, malgré mon passé douloureux, m'avait fait des sueurs froides... Je m'en souviendrais comme si c'était hier, de ce jour particulier où mes pouvoirs de Kyûsei me forcèrent à commettre cet acte issu de mes origines divines avec Raïjin. III - Chûnin: un nouveau grade, de nouveaux pouvoirs Étrangement, alors que je me sentais parfaitement bien pour l'examen de sélection des Genins, j'étais en mauvaise posture pour cette situation. On m'avait donné l'occasion d'accéder au rang de ninja supérieur ou Chûnin. Pour faire, j'allais devoir exécuter une personne dans un assassinat. Mon oncle Masamune jugea la situation idéale pour apprendre un kekkaï genkaï sombre de mon clan, et plus précisément de la branche des Kyûseis. L'apprentissage de cette technique semblait simple, car au final, il se concrétisait dans cette fameuse mission. La cible était un ennemi potentiel d'Amegakure no satô, un homme sans force, juste une certaine influence politique. Il craignait la puissance de notre grand Dieu Pain, qui avait réussi à apaiser les tensions qui pesaient depuis la guerre civile opposant sa noble faction à celle de Hanzô. De ce fait, de peur d'être arrêté et exécuté par Kami-sama, il avait décidé de se retirer dans un pays voisin, Tori no kuni. Le pays des oiseaux était un lieu pacifique, neutre, où le dénommé Mizutani Tenshin, ma cible donc, pouvait se cacher en attendant de pouvoir frapper.
Je savais que cet homme, qu'importe ses intentions, aussi bonnes que mauvaises, n'était qu'un lâche. Au lieu d'avoir rejoint la cause de Hanzô pour que ses idéaux anéantissent Nagato, il avait préféré se cacher dans un domaine sécurisé par une petite garde personnelle, raison de ma mission. Elle se composait donc en deux phases: infiltration, puis exécution. J'allais devoir tuer ma première victime, et malgré mon assurance et mon sang-froid, j'avais une sensation qui m'opprimait le cœur à ce moment-là. Mais, ne pouvant décevoir ma nation, je fis mes affaires, saluai ma famille et me mis en route vers la destination du pays des oiseaux. J'avais emporté sur moi le strict minimum, c'est-à-dire de quoi subvenir à mes besoins physiologiques, mais aussi au niveau de l'armement, où je n'avais emporté que ma paire de griffes ainsi que des senbons. Ame étant à l'autre bout du pays, la route dura une petite semaine. Habitué par mes précédentes missions à voyager, seul ou accompagné, je ne m'étais pas soucié de la fraîcheur de la nuit, de l'isolement, ou de toutes ces autres petites subtilités inutiles. Au contraire, l'air pur de la nature, la tranquillité des paysages montagneux, les cours d'eaux coulant paisiblement, avec tout cela je ne pouvais rêver mieux. Alors que j'étais envoyé à Tori no kuni pour tuer un imprudent, je fuyais par la même occasion la civilisation, pleine de hérétiques en tout genre.
Les jours défilèrent, et je parvins à braver le temps et ses aléas pour arriver à bon port. La cible à éliminer était dans une grande maison, où plusieurs enceintes fortifiés l'entourait. Ce petit château, entouré par des forêts et dominant sur cette dernière au-dessus d'une grande colline, était le terrain idéal pour mettre à profit mes un an d'entraînement avec mon père Masamori et mon oncle Masamune. J'allais pouvoir profiter de cette mission et de cet achèvement d'apprentissage pour vérifier si j'étais réellement digne ou non de la voie de l'assassin dont mon paternel il y a un moment de cela. J'attendis ainsi la nuit, afin que l'obscurité nocturne me facilite la tâche, puis, une fois que la Lune était à son zénith, je passai à l'action. A l'entrée, six gardes surveillaient armés férocement la porte menant à l'intérieur du château. En attendant que le soleil se couche, la journée, j'avais profité de ce laps de temps pour espionner discrètement les alentours du lieu pour trouver une faille. Et si mes calculs étaient exacts, j'avais remarqué un manque d'effectif au niveau de l'angle sud de l'édifice. D'arbres en arbres, je me dirigeai donc vers ce point, en longeant à quelques mètres de distance le mur supportant la porte d'entrée.
Une fois arrivé, je pus constater qu'en effet, la présence des gardes était réduite de moitié. Un fin sourire apparut sur mes lèvres. J'étais assez satisfait de ces efforts. Mais ce n'était pas pour autant que je devais les relâcher, bien au contraire, pénétrer dans un bâtiment était la phase la plus difficile dans ce genre de situation. Je me concentrai donc une nouvelle fois sur mon objectif, puis, analysai les forces en présence. Afin de passer, je devais créer une brèche dans leur défense afin que dans une ouverture, je neutralise les trois gardes. Il fallait faire preuve de patience, afin qu'au moment où ils soient vulnérables, je me lance à l'assaut. Cette nuit-là, ma patience fut vite récompensé car quelques instants plus tard, un des trois gardes s'éloigna de la zone à surveiller. Ni une, ni deux, je me faufilai derrière un buisson pour me rapprocher au plus près de lui avant de l'éliminer.
Lorsque je fus à la distance minimale de cet homme, qui ne connaissait pas la notion d'hygiène, vu sa barbe et son odeur buccale, j'étais à un niveau de concentration assez élevé. Dans le silence de la nuit, ma respiration s'était effacé, du moins, son bruit, ne laissant que celle du soldat. M'armant de ma paire de griffes, je tournai le poignet afin de m'échauffer avant de tout à coup, en un éclair, passer à l'attaque. Ma main attrapa violemment son épaule et le projeta derrière moi, tandis que dans une roulade, je le suivis. Tout c'était déroulé parfaitement, et un rien de temps. Collé au sol contre le dos par mon poids, ma griffe vint transpercer son cou. Mes trois lames se plantèrent dans sa chair le plus profondément possible, l'empêchant d'exprimer sa douleur oralement dans un hurlement de souffrance. Immobilisé, ma victime expia à petit feu. Cependant, je n'étais pas un adepte de l'agonie et tournant ma main pour que les griffes pivotent dans la gangue de chair, j'utilisai mon autre main pour lui briser la nuque. Son regard plein de fougue se vida de vitalité, laissant une expression froide et éternelle. Un mince craquement se fit entendre, couvert par la légère brise de la nuit. Cachant au mieux le cadavre contre le tronc d'un arbre, ses deux autres camarades remarquèrent vite son absence et se hâtèrent dans les bois. D'un bond, je pris dans ma sacoche une poignée de senbons et neutralisai le soldat de droite. Mes cinq aiguilles vinrent se planter dans sa carotide, son cœur et son front.
Quant au dernier grade restant, je retombai sur lui, mon coude l'abaissant férocement au sol en frappant son dos. Au même moment j'avais esquivé sa lance, qui avait tranché un petit morceau de mon visage. Une goutte de sang tomba de ma plaie, et son corps fit de même avec un fracas plus conséquent. Comme pour son camarade qui gisait contre un arbre, ma griffe souillée par un sang hérétique se planta dans son dos, visant son cœur. Mon autre main s'appuyait sur son crâne, le plaquant ainsi à terre pour éviter qu'il ne hurle également. Son sang coula, teintant ses habits et sa maigre protection d'une couleur écarlate. Son souffle haletant, ses bras et ses jambes se remuant pour tenter de se débattre, en quelques secondes, tout s'arrêta. Je cachai les deux autres corps à côté du premier, et profita de l'absence de gardes pour monter le mur. J'avais fait le plus dur. La suite s'enchaina rapidement, puis ralentit au moment fatidique.
Après avoir longé des couloirs, éliminé quelques gardes faibles, car il faut le dire, cette mission était de rang B, et gagné quelques étages, j'étais arrivé dans une grande chambre. Tenshin était là, plongé dans de beaux sommeils. J'étais persuadé de voir une tête de con, un gros plein de soupe n'ayant que faire de la misère de certains et préférant plutôt s'enrichir en étant au Conseil d'Amegakure no satô. A la place, un homme sénile, les cheveux longs, le visage plutôt bien conservé par les années. J'étais seul avec lui. Et ma mission me demandait de le tuer, qu'importe son passé, son présent et l'avenir que j'aurai pu lui laisser. Son physique ne devait pas influencer également la dernière phase de l'acquisition du second kekkaï genkaï de la branche Kyûsei de mon clan. Une boule dans ma gorge me fit débuter quelques sueurs froides. J'étais anxieux à l'idée de la suite de mes gestes. Il fallait que j'accomplisse cette mission, et pour faire, j'allais devoir éliminer cette personne d'une façon plutôt morbide. Pour me donner du courage, je soufflai un coup, me serrait les poings et me forçai à avancer petit à petit, silencieusement, vers ma victime. Ma main se rapprocha de ses draps, pour les retirer d'un coup avant de me lancer dans un geste létal. J'avais fermé les yeux et comme si j'allais mourir, m'étais remémoré mon parcours, de mon enfance difficile à ma promotion au rang de Genin suivi de cet entraînement avec mes parents. En rouvrant mes yeux, j'avais déclaré:
— Il est temps pour le Dragon de prendre son envol, de repousser ses Limites Stellaires. Puis ma main retira brusquement le tissu recouvrant soigneusement le vieil homme. Je le plaquai contre le dos, et avant qu'il n'eut le temps de réagir dans son réveil, je pris quelques gros senbons afin de les planter dans ses mains pour qu'elles restent cloués contre les piliers en bois du lit. J'arrachai violemment son haut, le laissant torse nu et entre-ouvrant ma bouche, je le fis. Mes canines vinrent grossir, une aura de chakra augmentant virtuellement leur taille. Mes dents se plantèrent dans sa chair et visèrent les plus gros nerfs entourant la moelle épinière. Des tatouages s'étaient dessinés sur mon visage, de forme géométrique, rectangulaire. Le rituel commençait. En tant que Kyûsei, j'étais uniquement capable d'absorber l'électricité créé par l'influx nerveux humain. Cette technique, qui était plutôt une coutume de ma branche, allait vider l'énergie électrique de ma victime. Au final, lorsque tout sera fini, ma proie se retrouvera telle une coquille vide, incapable de bouger un muscle, de respirer, de vivre. Le moindre courant permettant à son corps de bouger sera absorbé par moi-même, renforçant un instant mes techniques Raïton même si pour l'heure ce petit avantage m'était inutile.
Son sang tâcha les soieries blanchâtres, et sa tête se courbait de plus en plus sous le poids de la mort. Je l'avais bâillonné avec le drap de son coussin, l'empêchant comme sa garde d'exprimer sa douleur. Au début, j'eus de la gène à le faire mais lorsque ce fluide vif parcourut mon corps, je me sentis presque en transe. Cette sensation indescriptible me poussa ainsi à finir mon acte, se soldant par la mort de la cible. Après quoi, il ressemblait à un crucifié, ses mains accrochés à chaque côté de son lit de mort. Par respect, j'avais préféré recouvrir son corps inerte avec sa couverture immaculé de sang. J'avais profité également de ce tissu propre pour m'essuyer les dents souillés par un sang devenu trop vieux. Cette fois-ci, il était véritablement endormi, éternellement, et qui plus est dans sa couverture qui faisait office de linceul. Ma mission accomplie, je quittai au plus vite l'endroit, tâchant à ne pas me faire repérer, puis rentrai en vitesse au village où la pluie m'attendait.
Après quoi, on me nomma Chûnin. J'avais appris les deux techniques de base de mon clan, du moins de la branche impure, et ma réputation de Fantôme monta d'un cran. Désormais, j'étais à la fois craint et respecté par mes semblables, même si au fond, ils ne m'appréciaient guère. Juste, qu'ils avaient le moyen d'éradiquer silencieusement les Hérétiques. Une solution à laquelle ils ne semblaient pas connaître les conséquences, car même si Thanatos était mon allié, ils ne pouvaient faire face à la puissance de Dieu...
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Hideaki Ryūku Fondateur | Leader de Kyuuseishu
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| Sujet: Re: Munashii se dévoile ! Sam 13 Aoû - 3:50 | | - Je valide également ^^" Je donne donc le Test RP Chûnin :
Sujet : Il s'agit de votre première mission en tant que Chûnin, vous ne devez pas décevoir le village surtout que nous sommes en temps de guerre. Accompagné de vos deux acolytes, vous avez pour mission de vous infiltrer dans une base au pays de l'herbe. D'après des sources sûres, quelques Ninjas de l'alliance Shinobi (Iwa, Konoha, Suna, Kiri) s'y trouveraient et se prépareraient à attaquer Ame Gakure. Cependant comme nous le disons si bien "tel est pris qui croyait prendre", avec votre équipe, éliminez tout ce qui pourrait nous nuire. Il est inutile de vous souhaiter bonne chance, seules vos aptitudes vous seront utiles.
Vos équipiers :
Kenzo Mizugan - Chûnin Description mentale rapide : Froid, sûr de lui, excellent stratège. Affinités maîtrisées : Doton - Suiton Point fort : Ninjutsu offensif.
Sanji Mizugan - Chûnin Description mentale rapide : Obsédé par la réussite, cruel, sans pitié, bourrin. Affinité maîtrisée : Raïton Point fort : Taïjutsu |
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| Ryūmōsei Munashii
Nombre de Messages : 131 Localisation : Dôjo du clan Ryûmôsei Nindô : Les Hérétiques sombreront dans la Nuit éternelle. Date d'inscription : 08/08/2011
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| Sujet: Re: Munashii se dévoile ! Sam 13 Aoû - 18:45 | | Test RP: La Tête et la Bête, et le Fantôme. Une semaine s'était écoulée depuis ma promotion au rang de Chûnin. J'avais du me cacher dans le dojo famillial, en espérant ne pas avoir de représailles létales de la part des associés de Tenshin. Mon oncle Masamune m'avait ordonné de rester au domicile du clan, et j'avais obéi sans ronchonner. Après tout, le frère de mon père était un homme digne de confiance. C'était mon seul soutien de ma famille, qui m'appréciait à ma juste valeur. Comparé à mon père et ma mère, il ne me voyait pas comme un Impur qui pourrait faire basculer la tendance, mais comme un neveu qui avait un avenir prometteur. Je n'étais pas spécialement adepte du concept de vie de famille, mais il s'avérait que durant les sept jours où je dus rester dans nos quartiers, je le fis en présence de mon oncle. Je sus faire passer le temps à ses côtés, où tantôt il m'affrontait durant des entraînements, tantôt il discutait avec moi de son passé. Dans une petite salle pleine de tatamis, nous nous battîmes face à face, afin que mon oncle évalue mes capacités en tant que Chûnin. Étant un Jônin, il était évident que la victoire lui appartenu à de maintes reprises. Maître du Raïton, il savait également utiliser le Doton, affinité de la terre, afin de faire surgir des entrailles du sol des protections naturelles très résistantes. Dans notre cas, nos duels se faisaient au corps à corps, juste au Taïjutsu. Masamune-san était un maître dans le style de combat de notre clan, et je pus constater ce fait en plusieurs fois. Même si je connaissais l'essence de cet art martial, consistant à des immobilisations et des clés de bras ou jambes, mon oncle me surpassait grandement. Après tout, je venais tout juste d'être promu ninja supérieur, tandis que lui était un Jônin expérimenté ayant combattu sur plusieurs fronts. Néanmoins, je parvenais au fil du temps à faire face. J'anticipais quelques uns de ces mouvements, trouvais par moment une parade, et même si les défaites s'enchaînaient, je me sentais supérieur à mon oncle. Il ne me manquait plus que l'expérience de la guerre ainsi que du pouvoir, et je pourrais un jour prétendre à la victoire face à Masamune-san. Lorsque le délai d'une semaine fut écoulée, je fus surpris de voir la vitesse à laquelle mes talents furent sollicités. Sous la pluie battante d'Ame, un émissaire avait envoyé un parchemin contenant un ordre de mission. Le rouleau passa de l'envoyé jusqu'à la main de mon paternel, qui fut ravi que je sois envoyé en mission. Je n'avais pas le rang de la mission sur l'énoncé, cependant au vu de son contenu assez vaste, je pouvais situer la difficulté de l'objectif autour d'une mission de rang B et A. Elle consistait à infiltrer un repaire appartenant à l'Alliance, composé d'Iwa, Konoha, Kiri et Suna. Cette base, installé à la frontière de Kusa no kuni, le pays de l'Herbe, était récente et les troupes la composant n'étaient que de bas niveau. Il ne s'agissait que des Genins et des gardes chargés de jouer les éclaireurs, au cas où nos forces avanceraient vers l'ennemi. Cette mission en apparence paraissait simple, pourtant, il fut obligé de m'attribuer des équipiers pour cette dernière. L'énoncé expliquait que je ferais connaissance avec mes camarades le jour même de mon départ, autrement dit, le lendemain. Je devais être prêt au petit matin, dès l'aube, et c'est pour cette raison que je préparai d'ores et déjà mes affaires. Dans ma chambre, j'organisai mon armement: des senbons, comme à mon habitude, quelques fumigènes lacrymogènes, ainsi qu'une chaîne en acier assez longue. Je pris également des vêtements pour l'occasion. Après une nuit de sommeil sans embarras, je quittai le domaine du clan pour rejoindre l'entrée du village. Mes coéquipiers étaient au nombre de deux et apparemment, ils étaient de la même famille. J'étais plutôt contre ce fait, sachant pertinemment que des querelles entre membres d'une famille ne pouvaient que baisser l'efficacité du groupe. Mais qu'importe, on m'avait assigné une mission et je me devais de l'accomplir, qu'importe les acolytes à mes côtés. Sous la pluie perpétuelle du village, j'avançai lentement mais surement. Sur ma tête, un chapeau de vannerie assez large cachait mon visage, et le reste de mon corps était couvert d'une grande cape sombre. Une fois sur place, je pus constater la présence de deux silhouettes, habillés de la même façon que moi, c'est-à-dire cape et chapeau de vannerie. Ces dernières s'avancèrent vers moi et se présentèrent presque immédiatement. Le premier à parler était le plus petit des deux, son visage se dévoilant lorsqu'il remonta légèrement son chapeau vers le haut. — Bonjour, je suppose que tu dois être Munashii... mon prénom est Kenzo. En vue de mon expérience, il a été décidé que l'on me nomme capitaine de l'équipe, le temps de notre mission. J'espère que tu sauras respecter la décision qui a été prise. Enfin bref, je préfère laisser la parole à mon ainé pour que nous puissions au plus vite partir en route. — Moi, c'est Sanji ! Et comme Kenzo, j'appartiens au clan Mizugan, puisque comme Kenzo l'a dit, nous sommes frères ! Montre-toi digne de faire équipe avec nous, au vue de notre expérience. En plus de devoir accepter la position de Kenzo dans l'équipe, je compte sur toi pour que notre mission soit une réussite. Je n'aime pas devoir faire le sale boulot tout seul pendant que les autres se tournent les pouces, ça me donne envie de les corriger... Les présentations étant faites, dans une certaine ambiance, nous pûmes partir en route vers Kusa no kuni. Kenzo se plaça devant et déclara avoir déjà établi une stratégie. Auparavant, il voulait connaître mes capacités. Je lui expliquai donc que je possédais le Raïton ainsi que le Suiton. Mettant en présence ma paire de griffes aiguisés, je conclus ainsi mon discours. En réponse il me déclara qu'il maîtrisait le Doton et le Suiton. Son frère Sanji maniait quant à lui le Raïton, mais se plaisait à combattre avec le Taïjutsu. Cette fois-ci, sous la tutelle d'un chef d'équipe, je n'avais pas besoin de réfléchir à une approche tactique au moment d'arriver à la base. Rabaissant mon chapeau, je me fis silencieux tout le long du trajet, ignorant les remarques déplacés de Sanji. Kenzo non plus ne répondait pas aux provocations de son frère, signe de maturité. Il était plus jeune que lui mais pourtant son air froid et sûr de lui l'empêchait de jouer le jeu de son frère et de manquer de gouter à un duel imposé. J'appréciai ces qualités digne d'un Amejin. Je me concentrai donc sur la route, l'intensité décroissante de l'averse nous servant de repère sur notre avancée au pays de l'herbe. Il fallait au début traverser le marais en se servant du Suimen Hoku no Gyou pour marcher sur l'onde sans risquer de devoir faire un détour. Une fois fait, le chemin était simple et linéaire. _______________ Si lors de ma mission déterminant ma promotion, la route fut longue, à cause de la distance entre Tori no kuni et Amegakure no satô, ce ne fut pas le cas ici. Le village caché de la pluie était en effet assez près de Kusa no kuni, ce qui facilita notre tâche. Il ne nous fallut pas moins de deux jours et demi pour arriver sur les terres à la végétation luxuriante du pays de l'Herbe. Rares étaient les villages que nous avions croisés sur notre route. En même temps, nous avions du passer par un détour afin d'éviter les garde-frontières menaçant d'avertir notre présence à l'Alliance. En contournant les frontières, nous étions passé par une jungle très dense, où les températures n'avaient rien à voir avec celle de notre patrie d'origine. Obligés de retirer nos toges et nos chapeaux, nous étions finalement arrivés à quelques centaines de mètre de notre destination. Je restai toujours impassible, ne me réjouissant pour rien au monde. Kenzo nous avait donné les instructions de son plan sur le chemin, et même s'il était sûr de lui, j'appréhendais toujours une éventuelle embuscade. Bien-heureusement, lorsque nous arrivâmes devant le complexe, caché évidemment à l'abri sous les feuillages épais, il n'en était rien. Apparemment, personne n'était au courant de notre venue et c'était tant mieux. Cette base de l'Alliance était doté d'un système de surveillance plutôt simple; sa constitution nous permis ainsi d'attaquer de jour. En effet, l'édifice de forme rectangulaire, bâti sur un ancien complexe appartenant à Ame, possédait à chaque angle une sentinelle. Sur chaque tour, deux ninjas montaient la garde et se relayaient la place toutes les deux heures. En apparence, le dispositif créé rendait impénétrable le bâtiment, cependant, il suffisait d'être rusé pour pouvoir parvenir à ses fins. Kenzo me fit signe d'attendre aux côtés de Sanji et effectuant quelques mûdras, il nous laissa seul, disparaissant sous terre. Il venait de se servir du Dochu Eigyo, ninjutsu de type Doton, afin d'infiltrer une des quatre sentinelles. Nous dûmes attendre plusieurs longues minutes avec Sanji que son cadet se daigne à revenir. Au cours de l'attente, je fus obligé de converser avec l'ainé Mizugan. Ce dernier trépignait apparemment à l'idée de pouvoir tuer. Moi aussi, mais pas de la même façon que lui. Il souhaitait massacrer et faire couler le sang, quitte à piétiner encore ses victimes réduites à l'état de cadavres. Et sans état d'âme, il riait aux éclats, cacha tout de même son rire pour éviter de se faire attraper. Même si j'avais des ambitions semblables aux siennes, je ne souhaitais pas exprimer ma fureur et ma rage ainsi. Ma famille m'avait appris à tuer dans l'ombre et en respectant le silence des morts, lui avait appris à combattre dans la furie et le bruit des os cédant sous ses muscles bestiaux. Il y avait quelque chose de primitif chez cet homme, quelque chose de bestial qui perturbait sa raison. Soudain, une silhouette émergea du sol: c'était Kenzo qui revenait. Ce dernier avait en sa possession une armure de Chûnin appartenant au village de Konoha. Vêtu de la veste verte et ayant dissimulé son apparence sous les traits d'un modeste ninja de Konoha, il nous expliqua qu'il avait neutralisé une tour de garde et que nous avions désormais moins de deux heures pour agir. Il avait mis deux clones de boue à la place des cadavres, les deux ayant pris l'apparence des gardes neutralisés une bonne fois pour toute. Notre plan déjà en tête, nous nous mîmes à l'action. Kenzo sortit à découvert, agrippa le col de son frangin. Les deux Mizugans se dirigèrent ensuite vers l'entrée du complexe, où le cadet prenant l'aspect d'un ninja de l'Alliance fit semblant d'avoir capturé un ennemi, en l’occurrence son propre frère. Alors qu'on l'accueillit comme un allié, je dus attendre encore un petit moment pour passer à l’œuvre. Sanji devait être conduit dans une prison provisoire, tandis que s'infiltrant dans la base sans soucis, Kenzo allait détruire les canalisations. Son objectif atteint, de l'eau se rependrait dans toutes les salles et chaque couloir, me permettant de m'infiltrer via la technique d'Assimilation Aqueuse. Le plan était parfait, puisqu'une fois ma technique Suiton utilisé, il serait quasiment impossible de me repérer. Je pourrais ainsi opérer avec facilité et éliminer mes cibles avec aisance. Si Kenzo n'aurait pas pensé à ce plan, j'aurais été contraint de devoir agir avec lenteur et minutie, afin de supprimer chaque cible sans se faire remarquer. Justement, une légère détonation en guise de signal me fit comprendre que je pouvais d'ores et déjà commencer ma tâche. La rupture de la tuyauterie occupant l'attention d'une sentinelle, je me faufilai en vitesse sur le toit en marchant sur le mur usé en concentrant mon chakra sous la plante de mes pieds. Kenzo était sur le toit, et il venait de neutraliser deux gardes appartenant à Suna. Les deux hommes étaient à terre, du sang coulant de leurs blessures. Il n'allait pas tarder à se baigner dans leur propre sang quand mon capitaine me déclara d'un ton froid: — La phase une d'infiltration est un succès. Je n'ai plus qu'à cacher les corps et à jouer le jeu. Pendant que j'irais libérer Sanji de sa cellule, tu t'occupes de faire ton boulot, c'est-à-dire tuer tout ce qui bouge. Ah oui, et dans la mesure du possible, pense à faire exploser leur stock d'armes, en sachant qu'ils doivent y entreposer des parchemins explosifs, ça sera pas bien compliqué. — Bien, je m'en charge de suite. On se retrouve sur le toit donc. A tout à l'heure. Cela me faisait chier de devoir me plier devant la volonté de ce type, mais pour la réussite de notre mission, je devais obéir à ses ordres. Je le saluai et me plongea dans une flaque créé par l'inondation. L'eau commençait à gagner chaque couloir, et je profitai de cette infiltration pour me diriger vers le rez-de-chaussée, où une salle pleine d'armes et d'équipements n'attendait que mon arrivée pour exploser. Le complexe comptait environ une demi-dizaine d'étages. Un à un, j'avançai dans le courant aquatique et senbons en main, je me déplaçai à travers cette dernière jusqu'à arriver derrière un groupe d'ennemis. A chaque fois, le procédé était le même: d'un bond, je sortais de l'onde, un senbon coincé entre chaque doigt et les lançai chacun sur les cibles que je trouvais. De dos, je visais la nuque, l'articulation de l'épaule, le cou et éventuellement le bas de la tête. De face, je visais le front, le cœur, la carotide ainsi que bien d'autres points vitaux. Tous tombaient, comme des arbres abattus par la férocité de la hache d'un bucheron, et la propreté de mes coups ne fit couler que très peu leur sang. Là où la situation devenait plaisante, ce fut lorsque d'autres gardes arrivèrent et constatèrent l'état de leur camarade. J'étais au troisième étage quand soudain trois hommes, deux appartenant à Iwa et un autre appartenant à Kiri, se mirent en ronde autour du corps d'un homme que je venais d'abattre. Aussitôt, j'émergeai de l'onde et armé de ma griffe, j'avais attaqué. Une tête tomba, un cœur fut transpercé. Le dernier subit mon châtiment du Kyûsei. Pendu à ma chaîne, j'avais concentré mon chakra dans ma dextre pour lui aspirer son Fluide, c'est-à-dire l'électricité provoqué par son influx nerveux. Empoignant fermement sa tête, je fis preuve de cruauté certes, mais de toute manière, avec la guerre qui n'allait pas tarder à arriver, je ne faisais qu'agir prématurément. Ame allait rendre des comptes aux quatre grands pays ninjas, et les représailles allaient être sanglantes. Je ne faisais donc qu'un avant-goût des nombreuses batailles qui se préparaient. Après avoir décroché ma victime de sa chaîne, je me remis en route, caché dans l'eau encore avec mon Ninjutsu. Petit à petit, j'éliminai mes cibles jusqu'à arriver à destination. J'étais au premier étage et finalement j'avais trouvé une vaste salle où des armes traînaient à côté de shakens et makibishis. La salle, que l'inondation avait épargnée, abritait quelques étiquettes explosives, mais pas assez pour créer une explosion entraînant la destruction des armes de cette base de l'Alliance. Heureusement, j'avais sur moi quelques parchemins explosifs. Guettant de temps à autre l'arrivée inattendue d'un ninja hostile, je plaçai sur chaque angle de la pièce des sceaux entraînant la détonation tant attendue. Une fois fait, je déposa au centre de la salle une étiquette explosive à retardement, qui exploserait une fois que les flammes l'auraient consumées. Son explosion engendrerait par la suite celles des autres parchemins, détruisant pour de bon l'endroit et une partie de la base situé à proximité de l'épicentre du choc. Quittant la salle en vitesse, je pus croiser Sanji. Cette brute épaisse venait d'être libérée par son frère et il était parti pour s'attaquer aux dortoirs, comme il était convenu. De mon côté, j'allais devoir retourner sur le toit, pour rejoindre Kenzo. Courant aussi vite que possible, j'atteignis en une dizaine de minutes le sommet du bâtiment qui avait subi une purge. J'avais à l'aide de mes camarades éradiqué un bon nombre de soldats de l'Alliance. Une explosion se fit entendre du haut de l'immeuble, où toutes les réserves d'armes disponibles étaient à présent anéanties. Je venais de supprimer un des avantages qui aurait permis à l'ennemi de faire retourner la situation. D'éventuels blessés étaient à prévoir, mais c'était sans compter des victimes mineures en prévision du massacre qui allait suivre. En effet, les effectifs de la base avaient été divisé par deux suite à mes attaques dans l'ombre, aux stratégies sournoises mais efficaces de Kenzo, et à la force brute de Sanji. Néanmoins, la moitié restante allait être coriace à affronter, en sachant qu'il était désormais inutile de se cacher... _______________ — Me voilà, Kenzo-san. Comme tu as pu l'entendre, je viens de détruire leurs réserves d'armes. J'ai aussi neutralisé aux étages les cibles qui étaient à ma portée. Je viens de croiser également Sanji-san, qui à l'heure actuelle, doit être en train de massacrer les rangs ennemis... Quels sont les ordres maintenant que nous sommes obligés de nous dévoiler ? — Les ordres ? Désormais, nous allons appliquer tout simplement les ordres de la mission, aucune réelle stratégie, si ce n'est celle qui nous mènera à la réussite. Ame veut que nous élimions tout ce qui pourrait lui nuire ? Et bien faisons ! — Bien compris... l'Alliance va comprendre que le village caché de la pluie est capable de faire s'abattre une averse sanglante pour maintenir la paix de Pain-sama. Je m'étais placé suite à notre discussion quelques mètres face aux escaliers, tout comme Kenzo, afin de recevoir nos adversaires du jour. Sanji réduirait les vagues d'assaut qui fuseraient sur nous. Je me l'imaginai déjà en train de rire aux éclats, écrasant contre un mur quelques crânes hérétiques, une mare de sang gisant autour de lui. Mais pour l'heure, je devais me concentrer. Canaliser mon chakra, faire les signes incantatoires, puis relâcher mon chakra Raïton de façon anarchique avant de lancer le nom de mon jutsu: "Jibashi Ri". Des étincelles jaillirent en arcs de mes deux mains et le courant électrique vint se généraliser dans l'onde encore présente sur les toits. Un éclair se mouva alors à travers l'eau et lorsqu'il croisa la dizaine de ninjas, appartenant à Konoha et Kiri, le choc fut fatal. Les dix shinobis furent touchés de plein fouet et tétanisés sur place. Leur corps inerte tomba sur le sol humide et laissa passer d'autres ninjas. Au même instant, mon collègue Kenzo venait d'achever sa série de mûdras et posant ses deux paumes contre le sol, il lança un ninjutsu Doton. Des morceaux de pierre se levèrent du sol et prirent la forme d'une grande arche, qui s'élargit en longueur, donnant l'aspect d'un tunnel. Kenzo me fit signe de la tête et rapidement je lus clair dans son jeu. Tandis qu'il composait une série de mûdras, je lui fis gagner du temps en lançant un fumigène. La fumée lacrymogène brouilla les sens des adversaires arrivant en masse sur le toit. D'un bond, je sautai au-dessus du chemin de pierre créé par mon acolyte et armé de ma paire de griffe, je pourfendais les ennemis qui parvenaient à passer au-dessus du jutsu Doton. Tandis que mes lames arrachaient la vie de mes adversaires, l'un d'eux trépignait d'envie de me massacrer. Son bandeau de Konoha sur le front, il affichait clairement son identité, avec son regard pâle. Le ninja, un membre du clan Hyûga, s'approcha de moi et m'asséna un coup étrange, avec seulement deux doigts. Contrant l'attaque avec ma lame, je fus rapidement en mauvaise posture lorsque abaissé, le Chûnin de Konoha venait de percer ma garde. Il s’apprêtait à me lancer une technique de sa famille, les soixante quatre poings du Hakke. D'après son sourire et son air supérieur, son jutsu avait l'air puissant. Raison pour laquelle avec vanité il déclara: — Tu ne pourras rien faire une fois que ma technique aura neutralisé chacun de tes Tenketsus ! Et lorsque tu te rendras à l'évidence avec ta douleur, tu comprendras qu'Ame ne peut rien face à l'union des ninjas de l'Alliance ! — Encore faudrait-il que je te laisse le temps d'accomplir ton souhait... En utilisant le Shunshin no jutsu, je m'étais faufilé en une fraction de seconde derrière lui. Il ne s'y attendait pas et n'ayant pas le temps de réagir en conséquence, j'en profitai pour riposter de plus belle. Avec puissance, je reculai ma main et l'envoya en plein dans le dos du Hyûga pour le transpercer. La force de mon coup fut telle que ma main traversa son corps et se retrouva de l'autre côté. Un vaste filet de sang s'échappa violemment de sa bouche, et s'étouffant avec son sang, je le fis tomber en retirant ma main de son corps. Personne à l'horizon, je soufflai quelques instants, suite au chakra que j'avais dépensé et aussi aux efforts que je venais de faire. Une légère brise passait à travers mes cheveux argentés, tandis que de ma main souillé de sang, je pansai ma blessure. Deux shurikens venaient de me lacérer le bras à l'instant. En réaction, je lançai quatre senbons sur le mécréant qui évita deux de mes projectiles, les deux autres se plantant dans son bras. Armé d'un ninjatô, il vint m'affronter au corps à corps, m'entailler au niveau du bas de l'abdomen, et finalement finir immobilisé par ma chaîne. Ses bras enroulés autour de mon arme de prédilection, mise à part ma paire de griffes, il ne pouvait qu'admirer le coup fatal. Je lui brisai la nuque et lâcha mon emprise sur lui. Son corps rejoignit celui de son camarade du clan Hyûga. Du côté de Kenzo, son jutsu était finalisé. Cela tombait plutôt bien car un ninja avait contré mon brouillard opaque de fumée avec une technique Fûton. Nous étions encore plus à découvert, néanmoins le ninja du clan Mizugan ayant fini les mûdras de son jutsu, ce dernier fit jaillir du sol un javelot de pierre. La lance fut lancée avec précision, et atteignit sa cible, c'est-à-dire le shinobi ayant utilisé le Fûton. La puissance du coup fut suffisante pour embrocher deux hommes à la fois. Soudain, un fracas retentit au fond de l'escalier: c'était Sanji. Il arrivait en furie, le corps ensanglanté, des plaies à chacun de ses bras, un sourire assez effrayant. Le peu d'adversaires restant étant pris en étau, la victoire n'était plus qu'une question de minutes... _______________ — Voilà qui est fait ! Ces tocards de l'Alliance n'étaient pas si fort que ça en fait ! Bon, on rentre au bercail Kenzo ? Un charnier, baignant dans le sang. Trois Chûnins de Ame au centre, dans un champ de bataille réduit en taille et dévasté par les techniques. J'étais dans le lot, et mes blessures se comptaient par dizaine. Nous avions réussi notre mission, quitte à déverser notre propre sang dans l'affrontement pour que celui de l'adversaire coule à flots. Kenzo arborait un air fier, moins affiché que celui de son ainé. Maintenant que nous en avions fini avec cette base, il fallait rentrer au village. Après avoir effectué les premiers soins sur nos blessures superficielles, nous nous mîmes en route sur le chemin du retour. La route serait longue, à cause de la lourdeur de nos membres engourdis par le vide de chakra et la fatigue. Néanmoins, nous avions vaincu l'ennemi, et cette satisfaction nous guida sur le trajet. La guerre n'avait pas commencé que déjà, je me sentais prêt à en découdre avec l'ennemi. Les Hérétiques ne tarderont pas à sombrer dans la nuitée infinie... |
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