Histoire : [20 lignes minimum]






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auh, j'avais mis la présentation du modèle mais elle n'apparait pas.... help?

C'est pas trop grave ça t'inquiètes ^^

J'aime bien le style d'écriture, pour une première présentation c'est même excellent * se rappelle ses débuts * =)

J'suis pour le test de Chuunin, un autre avis s'il vous plaît !

Pour le codage j'essaie de faire ça demain pare que sur le téléphone c'est un peu galère. Sur ce je suis aussi d'accord pour te donner le test de Chûnin, je le posterai demain sans faute en éditant ce message, si cependant quelqu'un d'autre souhaite lui donner je suis pas contre

Eh bien je vais attendre avec impatience de passer ce test (enfin j'ai dit Chûnin en même temps pour ne pas être trop gourmande et pour ne pas me taper trop de missions de rang D un poil trop rébarbatives...)

Test RP niveau Chûnin (50 lignes mini) :
Vous faites partie de ces exceptions qui n'ont pas eu à passer d'examen pour devenir Chûnin, au cours d'une mission de rang C qui se révéla être finalement beaucoup plus risquée que prévue vous avez su montrer qu vous aviez les capacités pour prétendre au rang de moyenne classe. Le but de ce test est de stimuler votre imagination, aucun ordre de mission précis ne vous est imposé, vous avez carte blanche. Racontez.

Merci, je posterai quand j'aurais fini (d'ici demain certainement)

D'ailleurs je poste à la suite ou dans un autre sujet?

• À la suite ^^"

arf pourquoi j'ai trop d'inspiration sur ce truc? J'ai toujours pas fini... et ça fait bien plus que les 50 lignes minimum
*pense aux modérateurs qui vont devoir la lire*

• C'est bien justement, tu augmentes tes chances d'être validée ainsi et on ne se plaint pas d'avoir de bons Rôlistes sur le fow, bien au contraire

Je pense aussi à tous les retours chariots que word fiche dans les textes. C'était déjà assez soûlant de les enlever de ma présentation (et j'en ai oublie)

EDIT: J'ai fini! C'est... Long. et ça finit pas bien.

Des coups brutaux furent frappés dans la porte de mon appartement. Je ne répondis pas. Pas question de se faire avoir encore une fois. Moi, Inuzuma Chika, avait été crédule depuis des années, depuis mon entrée à l'académie de Ninja de Suna a vrai dire. On nous avait enseigné le combat à main nue et avec des armes, on nous avait fait courir en rond pendant des heures dans la cour de l'école, on avait étudié l'art du combat sous toutes ses formes. J'étais même allée jusqu'à prendre des leçons supplémentaires dans le maniement de l'épée et la maîtrise de l'élément Raiton. Nous étions de jeunes chiens fous que le Kasekage gardait en laisse, n'attendant qu'un ordre de lui, un signe de sa tête rousse pour fondre sur l'ennemi. Je m'étais engagée pour le danger, l'aventure, le combat! Et que faisais-je depuis que j'avais obtenu mon bandeau? Je nettoyais des rues pour des malpropres, je rangeais des salles de classes pour des professeurs trop imbus d'eux même pour le faire de leurs propres mains, je gardais les enfants d'autres ninjas partis à l'étranger... Je n'étais plus de ceux qui profitaient mais de ceux qui subissaient. Seule me restait la fauche, les petits larcins dont on se lasse si vite quand, comme je l'avais fait, on avait maîtrisés les fondamentaux d'un ninja accompli. Et pendant presque quatre ans, je devais me coltiner ces tâches ingrates. En gardant le sourire, et espoir qu'un jour le destin me ferait un signe et me permettrait de prouver ma valeur aux yeux de mes pairs.

Les coups furent de nouveaux frappés sur la porte. Je préférais les ignorer. C'était certainement quelqu'un qui s'était aperçu trop tard qu'il lui manquait quelque chose après une rencontre fortuite avec moi. Ce n'était même pas certain que je lui avais dérobé quoi que ce soit. Ou alors un autre Genin qu'on avait chargé de me réveiller pour m'offrir une nouvelle de ces missions passionnantes de rang D. Je me retournais dans mes draps et pressait un oreiller sur ma tête. La place à côté de moi était vide et froide. Encore un qui était parti pour ne pas revenir. Trois p'tits coups et puis s'en va, comme disait la chanson. A moins que ce soit trois petits tours. Qu'importe, je n'arrivais jamais à me souvenir de choses aussi futiles. C'était comme pour les noms, la plupart de mes camarades avaient hérité d'un surnom comme je ne gardais en mémoire que les plus importants pour moi.

_ Inuzuma-san! cria une voix juvénile à travers la porte.
_ Arrêtes, elle est peut-être même pas là, rétorqua une autre voix.
_ Ouais t'as raison, ça sert à rien, on va dire à Sensei qu'on ne l'a pas trouvée.

Je m'étirais et me levais. Encore une bonne journée tranquille que je venais de m'octroyer. Je n'avais pas besoin d'argent, mon loyer étant assuré par ma famille, par ailleurs riche. Je n'en avais pas besoin, mais je l'aimais. C'était une religion. D'ordinaire je n'aurais pas osé cracher sur le moindre sou en jeu. Mais il fallait croire que ma propre limite avait été franchie. J'ouvris la fenêtre pour aérer la pièce et changeais les draps. Mon aventure d'une nuit ne devait laisser aucune trace. J'en avais décidé ainsi. Si l'on ne voulait pas être avec moi, eh bien que l'on parte. Je laissais les draps en boule dans mon panier à linge et en sortis de nouveaux que je posais sur le matelas nu. Je le ferai plus tard.

L'eau froide de la douche fit remonter un frisson le long de mes épaules. Je réglais la température et pris la douchette dans la main. Le savon acheva de faire disparaître le goûts des baisers nocturnes, la sueur des caresses échangées et les derniers souvenirs de l'union charnelle qui était partie pour ne pas revenir. Mes cheveux mouillés collaient à ma nuque lorsque j'émergeais. Je frottais énergiquement ma tête et mon corps avant d'enfiler des sous vêtements. J'étais occupée à peigner ma tignasse ébouriffée lorsque je crus entendre un bruit dans la cuisine. Sans cesser de paraître naturelle, je saisis le kunai caché dans le double fond de mon armoire... qui avait par ailleurs disparu.

_ Serais-ce cela que tu cherches? demanda une voix derrière moi.

Je me retournais vivement pour me trouver face à un Jounin blond du village. C'était une couleur rare dans ces latitudes. Je ne remarquais que le sourire narquois qui flottait sur ses lèvres. Et le regard qui m'indiquait que je n'étais vêtue que de sous-vêtements et d'une serviette de bain. Je cachais par réflexe ma poitrine tandis que l'homme plus haut gradé que moi se mettait à rire. Le fait qu'il m'ait surprise nue m'énervait moins que le fait qu'il ait pénétré chez moi, dans mon sanctuaire. Une petite voix dans ma tête me rappela que c'était moi qui avais laissé la fenêtre ouverte.

_ Maintenant que tu es prête à recevoir des ordres, je vais pouvoir te donner la mission que t'as proposé le conseil du village, non, entama-t-il d'une voix qui se voulait sérieuse, sans pour autant cacher la moquerie.
_ Dans cette tenue, minaudais-je en espérant le faire plier devant mes charmes et me ficher la paix. Je courbais mon corps pour mettre en valeur mes formes.
_ Ah mais tout à fait, je ne partirais pas avant de t'avoir assigné ton ordre de mission.
_ « merde, il a l'air insensible à la séduction. Peut-être que je devrais y aller un peu plus fort. » pensais-je en me défaisant lascivement de ma serviette de bain.
_ La vue est excellente, merci, répondit-il simplement d'un sourire poli. Désolé, mais ce genre de choses m'incite plus à rester regarder qu'à m'en aller.
_ « Epic fail... »
_ Bien, maintenant, je dois vous informer qu'après votre petite ''grève'' de missions, et au vu de vos aptitudes, nous avons décidé de vous donner une mission de rang C.
_ Ah... Si ça ne vous dérange pas j'aimerais vraiment me changer. Et vous bloquez la porte.
_ Mais certainement.

Il me laissa passer avec des manières de gentleman... Pour s'installer accroupi sur le rebord de ma fenêtre. Apparemment je ne pourrai pas non plus fuir par là. Devant mon air dépité il prétendit que c'était pour que je ne sois pas exposée aux regards des badauds en contrebas. Bien sûr, oui... Je fus donc forcée d'écouter tout en m'habillant. Et je fis bien, car on ne se fichait pas de moi. J'avais véritablement obtenu une mission de rang C. Je devais accompagner une fille d'un riche marchand chez son oncle qui habitait à l'autre bout du pays du Vent. Fort bien. Cela avait l'air plus amusant que de classer des rapports de missions ou de vider des poubelles dans Suna. Le shinobi remarqua, je crus saisir une once de regret ou alors de moquerie dans sa voix, que je ressemblais à un garçon avec mon Kimono d'un violet sombre orné aux armoiries de mon clan, mon pantalon noir et mes sandales de combat. Je terminais en me servant de mon bandeau de ninja comme ceinture. Je fixais ensuite quelques armes à divers endroits de mes vêtements et me dirigeais vers l'entrée de la ville pour y rencontrer ma jeune commanditaire. Escortée de près par le Sensei goguenard, des fois que je me sauve. Crétin.

_ Ah on peut dire que vous m'avez fait attendre, paysan, déclra une voix méprisante et fluette à mon arrivée.

Une petite fille d'une dizaine d'année, le regard hautain et vêtue de robes d'un raffinement et d'une préciosité inadapté pour son âge se tenait le dos droit sur la selle d'un cheval blanc. Une belle bête. Mais tellement couvert de décorations et de broderies qu'on eut dit un sapin de noël immaculé. La fillette, blonde, protégeait son corps d'une ombrelle du même pourpre orné de perles que sa robe. Ses longs cheveux blonds étaient retenus en une coiffure sophistiqué, qui les faisaient cascader en boucles soyeuses le long de son dos droit. Je n'osais pas lui dire que ma famille était une des plus anciennes du village, et que si j'avais voulu je me serais payé la même robe qu'elle. Mais j'étais trop loin de ces gamineries. D'ailleurs je n'avais jamais été et ne serais jamais comme cette fille. D'une part parce qu'étant une enfant indésirée et bâtarde de surcroît, et aussi parce que j'avais passé mon enfance à courir les rues de la ville en jouant des tours, revenant chaque soir couverte d'écorchures et de boue. Je n'avais jamais revendiqué mon rang comme elle le faisait si ostensiblement. Derrière elle, attaqué à une longe en cuir travaillé, se tenait un autre cheval non moins décoré qui portait les affaires de la jeune femme. Mon dieu, pour combien de temps partait elle loin de sa famille pour avoir besoin de si nombreux paquets. Rien que l'étoffe « grossière » qui les entourait coûtait autant qu'un moins de nourriture pour les pauvres de la ville. Le marchand devait vraiment gâter sa fille, ou essayer de se faire paraître plus riche qu'il ne l'était. La petite saisit mon regard sur ses affaires.

_ Oh, cela n'est rien. Il n'y a là que des vêtements de voyage et quelques occupations diverses pour le voyage. J'aurais voulu partir en éléphant, mais père a jugé que ce serait trop long et trop dangereux.

Moi qui voulais de l'aventure, j'allais être servie. Tous les bandits du coin allaient se précipiter sur nous pour nous voler. Pourquoi le pays de la Vent était-il si grand? Enfin, j'allais pourvoir utiliser mon potentiel à quelque chose d'utile. Je souris en pensant qu'elle pourrait m'accorder quelque trésor si je me conduisais bien! Je la suivis lorsqu'elle se mit à faire trotter ses montures. Je n'eus aucun mal à la suivre, et la devançais même pour nous guider à travers le désert. Elle alla même jusqu'à nous faire atteindre le galop et serra les dents en voyant qu'elle n'arriverait pas à me semer aussi facilement. Elle prit même un air offensé lorsque je montais son cheval devant elle. L'autre avait déjà bien assez de choses sur son dos, et il n'y avait pas assez de place pour y poser le moindre bout de fesse. J'ignorais sciemment les jérémiades de ma cliente, et ne m'arrêtais que jusqu'à avoir atteint l'oasis que je visais.

_ Vous êtes d'un impolitesse inconcevable, soupira-t-elle théâtralement lorsque je l'autorisais à mettre pied à terre. Je ne m'embarrasserai même pas à retenir votre nom, paysan!
_ « Bah de toue manière même si tu me dis ton nom je serai incapable de le retenir, pensais-je. Elle y va fort avec ses 'paysan'. Est-ce que je la traite de petite bourge détestable? »
_Ah moi, Shounin Kinuko, obligée de subir la présence d'un roturier. Vous n'allez quand même pas rester là sans rien faire! Montez donc ma tente pour la nuit.

Et voilà comment une gamine pourrie gâtée se mit à occuper mes couvertures, parce qu'elle n'avait rien prévu pour le chemin dans ses affaires. Au moins trouvais-je das un de ses sacs de quoi manger. Des petites douceurs enrobées dans du miel n'étaient pas ce que j'appelais un repas, mais elle refusa catégoriquement de toucher à la proie que j'avais fait rôtir dans les braises du feu de camp. Quand on es dans le désert, on ne fait pas la difficile! Et encore, c'était des poissons que j'avais attrapés tant bien que mal dans la source à côté. Que ce serait-il passé si je lui avais présenté du fennec ou du serpent qu'on trouve parfois au milieu des dunes quand on a de la chance. J'installais quelques pièges tout autour de notre campement de fortune, et m'endormis sur le sable, à peu près assurée de m'éveiller à la venue d'un ennemi. De toute façon qui viendrait dans une région aussi inhospitalière?

Il fallut croire que je me trompais. Lorsque quelques heures plus tard, nous nous retrouvions, la petite et moi à monter à cru sur le cheval blanc. Elle s'égosillait pour que je retrouve ses effets personnels à temps. Même que je fasse demi tour pour aller les chercher. J'étais parfaitement consciente que j'avais manqué de vigilance cette nuit, mais cela n'excusait en rien que le deuxième cheval nous avait ralentis. J'avais donc fait de mon mieux pour alléger celui qu'elle montait, enlevant à la va vite ses décorations clinquantes. Et le groupe de mercenaires qui nous guettait depuis la veille s'étaient jetés à notre poursuite. Avant d'abandonner. Quelques shurikens avaient beaucoup aidés. Cependant j'avais du mal à gérer à la fois un enfant hystérique, un cheval apeuré, et des lancers précis. J'avais paré au plus pressé. Je finis tout de même par remettre la petite dans les mains de sa famille.

_ Vous ne recevrez aucun paiement tant que vous n'aurez pas récupéré les effets personnels de ma nièce, avait éructé l'oncle à notre arrivée. La pauvre enfant, vous l'avez toue chamboulée!

Je me mordis les lèvres pour éviter que ma franchise naturelle n'aggrave les choses. Je venais juste de me dire qu'étriper un membre de sa famille sous ses yeux allaient bien plus traumatiser la demoiselle que des robes et petits gâteaux fauchés par des brigands. Je ne m'arrêtais que le temps de boire de l'eau, de me remplir un sac avec une gourde et des rations de survie, pendant qu'on me préparait une monture dans l'écurie. Je ne voyais pas l'intérêt d'aller chercher les frusques de la petite. Vue la richesse affichée en ces lieux, d'ici deux heures elle en aurait obtenu des plus clinquantes.

Le cheval partit au galop. Je tentais d'ignorer la fatigue qui s'insinuait dans le moindre de mes muscles. Mes cuisses et mes fesses endolories par mon manque de pratique de l'équitation se rappelaient à moi de façon insistante. Il finit par ralentir, après que je l'eus retranché dans ses dernières limites. Nous étions arrivés non loin de là où les brigands avaient cessé de nous poursuivre. Il y avait des traces de sabots dans tous les sens, comme s'ils s'étaient dispersés pour nous chercher. Encore mieux. Avec un peu de chance, le cheval manquant et son chargement se trouvaient dans leur base, avec peu de gardes. Ma monture marcha au pas jusque là où la végétation laisse place au désert. Du sable s'insinuait en taches crème au milieu des plantes. Dans la nuit fraiche, les longs panaches de vapeurs qu'exhalait la bête exténuée par notre course devaient se remarquer sans peine dans l'obscurité. Ses flancs se soulevaient en un rythme saccadé, et sa robe trempée de sueur mouillait mes vêtements. Mes jambes de pantalon adhéraient à mes cuisses. J'entrepris de les décoller, lorsque je vidais les étriers. J'attachais la longe dans un buisson sec, dont l'ombre avait tant bien que mal protégé des touffes d'herbe plus tendre. Tandis qu'il broutait, j'entrepris de satisfaire mes besoins naturels. Pas question que mon estomac ou ma vessie se manifestent pendant la bataille à venir.

Car combat il y aurait. Au loin, une grotte semblait être le repaire le plus potentiel pour une troupe d'hommes armés. Je m'étonnais juste que ma présence n'ait pas été encore dévoilée. La végétation rare et le relief plat suffisaient pour voir à des kilomètres à la ronde. Je posais la main sur la garde de mon sabre, prête à dégainer, et avançais vers l'entrée de la grotte. Il y avait quelque chose d'étrange. Ce lieu n'avait pas de vie. Pourquoi ne m'avait-on pas déjà mis à terre depuis un cheval, pourquoi n'avais-je reçu aucun projectile, pourquoi n'étais-je tombée dans aucun piège.

Ma réponse vint bien vite. Au milieu de cadavres encore ensanglantés, se tenait un homme, assis, il jouait négligemment avec le kunai qu'il tenait en main. Sans m'accorder un regard, il lança son arme vers moi. Quel amateur. Un tel jet ne pourrait pas m'arrêter. Il n'était pas vraiment hostile. Même, il m'énervait à ne pas me fixer, rongeant l'ongle de son pouce droit, comme si c'était quelque chose de plus important que de me combattre.

_ Rentre chez toi gamin, la fête est finie, déclara-t-il platement à ses doigts de pieds.

Je serrais les dents. J'étais une fille Bordel! Et j'avais déjà dix-sept ans! Pourquoi ne me prenait-on pas au sérieux? Je détestais ce genre de types condescendants.

_ Il n'y a plus rien que tu puisse prendre, me dit-il alors que j'avançais toujours.
_ Où sont les chevaux?
_ Partis... Je les ai libérés. Je n'en voulais qu'un seul.
_ Et où es le vôtre? C'est le noir, n'est-ce pas, déduisis-je. Merde, je savais que ces types étaient incapables de nous voler quoi que ce soit si j'avais été éveillée.
_ C'est trop tard. Rentre chez ta mère petit. Et apprends que dans la vie, si on ne fait pas gaffe, de mauvaises choses arrivent. Allez! Va-t'en! Je n'ai pas envie de jouer avec toi.
_ Rendez-moi le cheval. Je ne partirais pas sans lui. Je resterai ici tant que je ne l'aurais pas, décidais-je sur un ton buté!

Il leva les yeux vers moi. Ses iris avaient l'éclat du métal.

_ Alors ce sera ta dernière demeure, dit-il d'un ton détaché.

Des kunais surgirent entre chacun de ses doigts. Il les lança vers moi. Putain mais il se foutait véritablement de ma gueule! Même un gamin qui entre à l'académie pourrait éviter ce genre de lancers. Je n'eus même pas besoin de dégainer. Je penchais la tête vers la gauche et le premier ne m'atteint même pas. Mon dos se cambra,laissant passer une autre lame à ma droite, tandis que j'exécutais un pont, ce qui me permis de ne plus être sur la trajectoire d'autres projectiles, deux pour ma tête et un pour ma poitrine. Je me rétablis alors sur les mains, et entendis avec satisfaction une arme de jet s'écraser sur le sol. Un salto me remis sur mes pieds, et me fit passer au dessus de deux autres kunais sensés épingler mes pieds au sol. Le tout avait dû durer une dizaine de secondes. Bon, peut-être étais-je présomptueuse. Il m'avait fallu beaucoup d'entrainement pour parvenir à une agilité pareille. Je me remis en garde. Mon ennemi sourit.

_ Ah, un ninja du village du sable, se réjouit-il en avisant mon bandeau. Moi qui pensais que ces vauriens constituaient l'élite de ce pays. Me voilà rassuré. Je suis le grand guerrier Yonusuke Shintarou, et aujourd'hui je vais prouver au monde que je suis le meilleur d'entre tous! Personne n'avait jamais réussi à esquiver mes lames depuis très longtemps! Je prouverai par ta mort que je suis destiné à être un ninja exceptionnel, et je pourrai enfin réintégrer mon pays qui m'a banni! Incapable, qu'ils disaient que j'étais!
_ C'est bon, t'as fini? demandais-je agacée par sa tirade. Si c'est ton niveau, je n'aurais aucun mal à te battre.
_ Nous verrons cela, petit, en garde! A qui ais-je l'honneur? J'aime connaître le nom des personnes que je tue.
_ Ah bon, et tu le leur a demandé à eux dans cette grotte.
_ Qui? fit-il avant de regarder les cadavres autour. Ah eux? Ils étaient déjà morts quand je suis arrivé.
_ Ah en fait t'es juste un opportuniste. Et t'as fait quoi? T'as attendu que le meurtrier s'en aille?
_ Exactement! Il était bien trop dangereux pour que je... Pas du tout! se récria-t-il. Je... Je cherchais un adversaire plus... Non, c'est mon honneur qui me l'interdisait, voilà!
_ Il en a de bonnes l'honneur, soupirais-je.

Je bondis soudainement vers lui en dégainant ma lame. En quelques coups, je l'avais désarmé. Il me regarda d'un air stupide. Je l'attachais loin des cadavres et allai chercher le cheval. Rien ne semblait manquer. Étrange. Pourquoi les brigands ne s'étaient-ils pas déjà servi? Quelqu'un les avait tué, mais n'avait pas touché le cheval. Pourtant celui-ci avait-été fouillé, cela se voyait à la façon maladroite dont les paquets avaient été renoués. Quelqu'un cherchait quelque chose qui devait se trouver en possession de la fille ou de son clan. Ou alors c'était autre chose. Même pour quelqu'un d'aussi précieux qu'elle, il y avait trop d'affaires de voyage pour deux jours de chevauchée. Alors quoi? Je laissais le cheval repartir seul. Il semblait connaître le chemin, et je n'avais pas envi e faire demi-tour. Je glissais juste un message sous sa selle. S'ils n'étaient pas trop contrariés par le délai, l'oncle et la fille devraient envoyer une confirmation à Suna qui m'aiderait à finir mon rapport. Pendant que je réfléchissais, le type s'était déjà enfui. Il avait une démarche... Comme quelqu'un qui fait exprès de boiter... Sauf qu'il ne boitait pas. Mais il y avait encore un détail qui ne collait pas das sa manière d'être. Je le rattrapais sans peine, et le saisis au col. J'avais des questions à lui poser.

_ Tu n'es pas un apprenti ninja. Tu n'en a pas la carrure. Et tu as déclaré être bien meilleur que ces bandits. Pourtant, je t'ai vaincu facilement... Bien trop facilement pour quelqu'un qui prétend s'être caché d'un meurtrier. Qui es tu?
_ Et toi tu es quelqu'un de trop malin pour qu'on le laisse en vie, répondit mon prisonnier avec une voix bien différente que celle qu'il avait avant.

Je vis ses mouvements lorsqu'il me repoussa et me frappa plusieurs fois avec force. Je les voyait, mais j'étais incapable de les éviter! Je roulais un instant dans le sable avant de me relever. Il était déjà sur moi, tentant de frapper mes poings vitaux d'un poignard beaucoup moins grossier que ses armes de jet avant. C'était bien là quelques mouvements que l'assassin aurait pu faire. Je réussis à dégainer et à finalement parer ses coup. La corde que j'avais utilisée pour nouer ses poignets s'enroulait autour de son poing libre. Il s'en servait pour parer ma lame. Dans ce combat, je ne devais pas me restreindre. J'essuyai le sans qui coulait d'une coupure sur ma joue et trempait mon cou.

_ Si tu avais passé ton chemin, il ne serai rien arrivé.
_ Qu'était sensé transporter le cheval? répondis-je.
_ Je n'ai pas à répondre à cela, répondit-il avant de se jeter de nouveau sur moi.

Cette fois je m'étais préparée. Je mettais toute mon énergie à parer ou à éviter ses coups. Il me semblait qu'il jouait avec moi comme un chat le ferait avec une souris. Un uppercut de son poing encordé me cueillit à la pointe du menton. Ma tête tournait. Je me vis en train de regarder le ciel, chutant en arrière sans réussir à me rétablir. Et la lame s'enfonça dans mon flanc. Je hurlais tandis qu'une douleur déchirante déversait un liquide bouillant le long de ma hanche droite. La lame était encore en moi. Par réflexe je m'accrochais à lui de ma main libre et le tirais vers moi sur le sol. Mon katana se mut au même moment que la pensée se formulait dans ma tête. Ma propre lame transperça le bras de mon adversaire qui s'époumona à son tour. Je ne sus si c'était de douleur ou s'il se reprochait son erreur. Mes oreilles sifflaient. Mais je tins bons. J'exploiterai la moindre faille qu'il le fallait. Il retira brusquement son poignard de ma taille et me repoussa d'un coup de pied. Mes mains poisseuses de nos sangs mêlés ne surent retenir mon sabre. Je roulais sur le sol, pressant ma blessure sanguinolente de mes mains. Je gémis, tentant de garder conscience malgré la douleur atroce. Je n'avais jamais eu aussi mal.

_ C'est une belle lame, fit-il en libérant son bras. Bien plus efficace que mon pauvre couteau. Je devrais la garder.
_ Rendez-la moi, crachais-je tant bien que moi.
_ « Rendez-moi ci », « rendez-moi ça », me singea-t-il avec un rire sadique. Tu n'es pas en mesure d'appliquer tes propres paroles. De plus je suis déjà assez énervé par toi à l'heure actuelle, tu devrais prier et te faire oublier. Ou ta mort sera longue. Beaucoup, plus longue. Pauvre jeune ninja. Une vie si courte. Tu a quoi, treize ou quatorze ans, petit? A peine sorti de votre université et l'on envoie déjà les oisillons combattre les loups. Ce village est d'une cruauté.
_ Dit un homme qui vient d'en tuer d'autres il y a quelques heures, et de tenter de faire la même chose avec moi, grognais-je en cherchais ma gourde.

Je voulais nettoyer ma blessure et ma gorge. Je cherchais des grains de sables. Ils s'étaient insinués partout. Même dans mes sous-vêtements. Mon soutien gorge me grattait. Et mon Kimono était en lambeaux. Mon ennemi agita l'objet de mes fouilles sous mon nez, s'amusa à me voir tenter de le saisir avec mes mains si faibles. Je joignais les mains et commençais à faire des sceaux. Mes pans déchirés de mes manches cachaient mes doigts.

_ Et maintenant tu implores ma merci? Ce n'est pas très gentil. Cela ne m'incitera pas plus à t'épargner.

Il ouvrit la gourde et but une gorgée. Il la reboucha. Je sentis une étincelle électrique me chatouiller les doigts. Le combat avait surtout entamé mon endurance. A part pour les esquives, je n'avais que peu entamé mes réserves de chakra. Mon adversaire me regarda avec un air dépréciateur. Il n'avait pas l'air d'aimer la flamme qui s'était rallumée dans mes yeux. Il n'y avait aucune chance pour que j'abandonne ou que je prie pour qu'il me laisse la vie sauve. C'était là ma fierté en tant que kunoichi. Je bondis vers lui ce qui le surpris. Évidemment que je surjouais mon état de blessé. Le chakra accumulé sous mes pieds ajouta force et vitesse à mon poing.

_ Raiton, kumotai (l'art de maîtriser la foudre, le poing électrique)!

Je frappais brutalement son plexus solaire. Tout son air fut expulsé hors de sa poitrine, et il s'écroula quelques pas plus loin. Je continuais à courir, n'arrivant pas à arrêter ma course après tant d'élan et un bond aussi énergique. Mon flanc me faisait un mal de chien! A part ça j'allais plutôt bien en fait. Mon ennemi resta sonné quelques secondes par mon attaque. Je devais utiliser cette ouverture... Je n'en eus pas la force. En fait j'allais plutôt mal. Cette blessure ouverte m'handicapait bien plus que je ne le croyais.

_ Bien, bien bien, fit une voix derrière moi. J'ai été trop confiant en ma position. J'aurais dû voir que mon adversaire n'était pas que rusé, mais aussi vicieux et manipulateur.
_ J'ai... soif, lâchais-je faute d'une meilleure répartie.
_ Oui tu vas boire... tu en auras bien le temps. Je ne vais pas le laisser aller avec ce que tu as osé me faire.

Il arriva vers moi, la gourde à la main. Et la vida au dessus de ma tête. L'eau ruissela le long de mes épaules, de mes mains et retomba sur le sable.

_ Tiens, bois tout ton soul. Cela devrait t'éviter de faire des étincelles.
_ Vous croyez, ironisais-je avant de tester.

L'étincelle devint multiple et envoya des décharges dans tout mon corps. Combien de fois les avais-je senties pendant mon entraînement. La surprise néanmoins, ne me permit pas de juguler le flot et mon corps se tordit, les éclairs envoyant des signaux contradictoires à mon système nerveux. Je n'avais pas vraiment mal, mais je criais pour la forme. Et parce que le sable pénétrait ma plaie. A cela d'ailleurs les éclairs furent bénéfiques. Ils cautérisèrent la blessure. Au moins ne perdrais-je plus de sans par là. Mais à travers toute la vapeur qu'émettait l'eau qui s'évaporait par la chaleur de mon corps et les éclairs énergétiques, il ne le remarqua pas, trop occupé à goûter la douleur qui me « clouait au sol ». Je vis à ses pieds qu'il avait fait demi tour. Il ne me regardait pas. Il était en train d'essuyer le manche de mon arme, encroûtée de sang coagulé. Je me relevais tout en continuant d'ahaner et de faire bouger le sable afin de tromper ses oreilles. Je concentrais tout le chakra qu'il me restait, tandis que j'attrapais la corde souillée de sang en paquets sur le sable. Elle avait un joli nœud coulant. Je commençais à la faire tourner pour lui donner de l'élan. Mon autre main lança un des couteaux fixés sur ma cuisse.

_ Tu vois qu'aucun homme ne peut me tuer, fit-il en se retournant vers moi.

Son sourire se figea. Il eut le temps d'éviter le couteau. Pas la corde qui venait après. Ma technique était prête, et je sentais mes doigts bouger d'impatience, tandis que de petite éclairs jaunes titillaient leurs nerfs. Un arc électrique parcourut la corde, y déversant toute mon énergie restante, toute ma colère, toute ma rage. Je me laissais tomber à genoux sur le sable. Mon bandeau glissa de mes hanches, laissa ce qui me restait de tenue de combat s'envoler au gré du vent. Sous mon T shirt collant de sueur et de sang, je sentais se dessiner l'armature de mon soutien gorge. Ma respiration était laborieuse. Alors qu'il s'écroulait, immobile mais conscient, à son tour, je le vis me fixer de ses yeux gris.

_ De toutefaçon je n'ai jamais été un homme, répliquais-je d'une voix sans doute trop faible pour qu'il l'entende.

Des fleurs noires se mettaient à éclore dans ma vision. Je m'étais bien battue. Mais il était trop fort. A cause de ma présomption et de ma vanité, j'allait mourir. Finalement les missions de rang D, c'est bien mieux. C'est bien plus reposant. J'aurais au moins pu connaître le plaisir d'un vrai combat une fois de ma vie, et la sensation terriblement merveilleuse de se sentir vainqueur pendant quelques secondes. Alors que je m'évanouissais, je rêvais de chevaux qui m'emmenaient de l'autre côté du miroir. Vers la dernière lumière.

Tout était blanc. Et... lumineux. Je me retournais dans mon lit d'hôpital. J'avais mal à chaque muscle de mon corps. Bon sang, que c'était bon d'être vivant! Je sentais chaque respiration glacée envahir mon corps brûlant. Lorsque l'on vint me féliciter pour la réussite de ma mission, et s'assurer que j'allais bien, je racontais les brigands morts et l'assassin que j'avais mis à nu. On avait trouvé aucun corps là bas. Jute une corde brûlée. Et mon katana planté droit comme un i dans le sable. Il s'était enfui. Et ne m'avait pas tué. Et ceci était un message qui m'était adressé. Je leur racontais aussi mes inquiétudes quand à la fille que j'avais protégée. Les visages se fermèrent tandis que j'exprimais mes craintes. Elles étaient fondées. J'avais été inconsciente pendant deux jours. Il s'en passe des choses pendant ce laps de temps. On avait retrouvé l'oncle égorgé, ainsi que toute sa maisonnée. Aucune trace de la fillette. Le poignard qu'il avait planté dans ma hanche avait été abandonné sur une table comme une signature.

_ Et euh... Je serais payée combien pour ma mission de rang C, fut la seule chose qui me vint à la bouche en commentaire de ces nouvelles morbides.

• C'est vraiment pas mal, je suis pour la validation, un second avis ?

Bienvenue à toi ^^

De même je valide le test rp, bon rp

merci ^^