« Ceux qui ne respectent pas les règles sont considérés comme des moins que rien mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires. »
 
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 I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles

Iwa no Shinobi
Hôtobi Shintô
Iwa no Shinobi



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Nindô : Les erreurs du passées forgent notre futur ...
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Hôtobi Shintô
MessageSujet: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyLun 10 Jan - 10:41
~First Chapter : Hôtobi's family~

I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles Sots-i10

Pour comprendre l'histoire tragique de ce jeune homme, il faut tout d'abord remonter aux origines d'Ame gakure no satô, enfin, plutôt, au temps où la guerre régnait dans le monde des Shinobis. A cette époque là, rien n'était stable, la paix ne durait jamais, les clans s'entredéchiraient dans des luttes à mort pour s'emparer du pouvoir. Après de nombreux conflits opposant le village caché de la feuille au pays du feu et le village caché de la roche au pays de la terre, Ame, le petit village de la pluie sombra dans la misère, laissant derrière, de nombreux orphelins. Dans le coeurs de chaque enfant naquit la haine, la rancune et d'autres terribles sentiments. L'un d'entre eux s'appelait Nagato, pris au dépourvu, il s'en alla à la quête de nourriture. Lors de son long périple, il fit la connaissance de deux orphelins comme lui, à savoir Konan et Yahiko. Une fois qu'ils étaient ensemble, plus personne ne pouvait les séparer, Nagato alla même à considérer ces deux individus comme des membres de sa famille. Cependant, la guerre ne cessait, de nombreux anonymes tombaient au combat sans que les 3 enfants ne puissent faire quelque chose. Un jour pluvieux, un jeune Ninja de Konoha débarqua au pays de la pluie afin d'en affronter le chef, un homme nommé Hanzô. Après une lamentable défaite, l'escouade des feuilles rebroussa chemin et tomba par hasard sur les 3 enfants. Prit de pitié pour eux et certain d'accomplir sa destinée, un vaillant guerrier nommé Jiraya décida de rester auprès des trois gosses jusqu'à ce qu'ils deviennent mûrs psychologiquement. Les années passèrent, les conflits cessèrent et l'ère de paix qu'on attendait tant semblait être enfin arrivée ! Quel soulagement, pensaient les dirigeants de chaque nation. Les soldats, peu importe le pays, étaient tous épuisés, ils avaient tous vu des horreurs, vu des amis tomber au front. Quels déchirements certains ont connus ? Personne ne le sait. Revenons maintenant un tout petit peu avant que les conflits ne cessent et qu'un homme doté de mystérieux pouvoirs ne prenne le pouvoir sur le petit village caché de la pluie, revenons à la dispute entre les conseillers et un soldat de la pluie.

¤Flash Back¤


"Je refuse ! J'en ai assez de cette guerre ! Mon frère aîné est mort la semaine dernière Hanzô ! Tout ça...Pour vos ambitions démesurées !"


"Tu refuses de partir en guerre pour ta patrie ? Je te fais cet honneur et tu refuses ? Ansi soit-il lâche, je ne veux plus jamais que tu remettes les pieds ici !"


"Mon clan, ma femme et moi-même, nous allons nous installer ailleurs ! Je ne veux pas que mon futur enfant voit ce village où seule la vermine a un avenir !"

Furieux, le Juunin claqua la porte avant de quitter une Grande Tour de Métal d'un pas pressé, l'air maussade. La nuit tombait à vu d'oeil au village caché d'Ame mais cela n'empêchait pas les cris de douleurs de pénétrer dans l'enceinte de la ville. La souffrance, la haine, non, cet homme ne voulait pas que son enfant vive ça, il voulait un décor sain pour ce nouveau-né. Un sourire passa sur les lèvres de l'homme, il pensait à sa femme enceinte, d'après le médecin, elle allait bientôt accoucher. Mais à peine une pensée heureuse traversait son esprit que la réalité reprit le dessus. Un vieil homme se trouvait allongé, le sourire aux lèvres, coincé dans une sombre ruelle de ce village, un katana planté dans le dos, son sang coulant abondamment le long de son flanc gauche et de sa lèvre, le bandeau frontal fièrement attaché sur son uniforme de Chuunin. Des cris, des larmes, des lamentations, décidément Kaiten ne pouvait plus supporter cet environnement où la pluie jamais ne cessait. Jetant un dernier regard sur l'homme mort qui s'était battu jusqu'à son dernier souffle pour sa patrie, le Ninja du clan Hôtobi s'empressait de rentrer chez lui, passant comme si rien était devant les Ninjas qui se battaient, des pères de famille innocents s'effondraient, devant un Enfer considérable. Un liquide rouge se mélangeait étrangement avec la pluie du village alors que Kaiten poussait la porte de sa demeure. Cette fois-ci, ce ne fut pas des cris d'affliction qu'il entendit mais plutôt des cris de joie, des réjouissements, que pouvait-il bien se passer ici. A mesure qu'il s'approchait de son domaine, des gens lui souriaient, lui donnaient des claques dans le dos en disant "Félicitation mon vieux !". Quand son père lui adressa un regard goguenard, il comprit immédiatement ce qui se passait, c'est alors qu'il commença à courir jusqu'à dans sa chambre où il trouva sa femme avec un enfant dans les bras, elle lui sourit lorsqu'elle qu'elle déclara d'un ton doux :

"Je t'ai attendu pour lui donner son nom...Je pensais à Kaiten Hôtobi Junior mais je ne savais pas si tu voudrais bien lui donner ton nom."

"Pourquoi pas Shintô ? Hôtobi Shintô, le nouveau membre du clan qui inspirera la paix"

La jeune femme lui sourit et caressa la tête du nouveau-né avant de murmurer :


"Oui, c'est un très beau nom, tu as raison..."

¤Fin du flash Back¤


Peu de temps après que leur enfant soit reconnu à l'état civil, les Hôtobi s'en allèrent de se village qui empêchait la prospérité sous les yeux malveillants de la salamandre, Hanzô. Un jour, il se vengera se promit-il. Sept années de joie, voilà ce que connu Shintô, fils unique de Kaiten Hôtobi. Son fils représentait pour lui toute sa fierté et il ne ratait pas une occasion pour le mesurer au fils de son frère cadet nommé Takimaru qui avait jusqu'alors quelques mois d'écart avec Shintô. Les deux enfants s'entendaient à merveille, on aurait facilement pu imaginer qu'ils furent frères si leurs capacités au combat n'étaient pas si divergentes. En effet, la menace "Hanzô" planait encore et toujours sur les membres de la famille qui ne recherchait pas la paix. C'est donc à contre coeur que Kaiten commença à enseigner le Ninjutsu, le Genjutsu, le Taïjutsu et le Kenjutsu à son fils qui lui, préférait largement s'amuser à attraper les jolis papillons plutôt que de se battre. Pourtant, même s'il ne l'avait pas encore remarqué, l'enfant avait un grand potentiel en lui sans compter qu'il était extrêmement intelligent. Son cousin, ce fut tout le contraire, plutôt attiré par l'art du combat et la violence, il préférait foncer dans le tas plutôt que d'essayer d'établir des stratégies au grand dam de son père qui s'efforçait de lui faire entendre la raison. Des petites mises à l'épreuve, des combats amicaux, une famille heureuse et prospère, que pouvait-on espérer de mieux ? Qui l'aurait cru, qu'un jour, quelque chose viendrait à briser le coeur de Shintô. En réalité, à part Hanzô, personne ne songeait à la destruction d'une famille...

~Second Chapter : My Pain, your blood~

I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles Nabari12

Toute cette tragédie commença une journée d'automne plutôt pluvieuse, jusque là, rien de trop extraordinaire puisqu'il pleut toujours en cette saison ! Du sang, une odeur nauséabonde emplit les narines de Kaiten Hôtobi ! Il pouvait reconnaître cette odeur entre mille ! Lui qui l'avait senti tellement de fois pendant tellement longtemps. Durant un court instant, il ferma les yeux, la vision de son frère aîné s'interposant entre lui et l'adversaire refit surface, le sang de son frère s'échappant à l'endroit percé par le Katana du Ninja de la roche. Qu'était-il arrivé ? Lui qui était sûr d'être en sécurité ici, pourquoi y avait-il cette odeur dans son domaine ? La question ne posa plus lorsqu'il aperçu avec horreur les murs et les portes tâchées de liquide rouge, des traces de pas à la fois boueuses et ensanglantées suivaient la trajectoire du sang des murs. Non ! Il refusait d'admettre la dure vérité, dans le couloir menant à la chambre de Takimaru gisait un corps au sol, le cadavre de son frère cadet. Pourquoi ? Ses deux frères...Pourquoi ? La question se posait une nouvelle fois. Pris au dépourvu, l'homme si fort aux yeux de son fils s'effondra par terre, des gouttes d'eau salée coulant à flot sur sa peau blafarde. Les conflits commençaient donc ? La guerre venait pourtant de se finir, maintenant, Hanzô voulait-il la guerre civile ? Cette nuit là, les enfants furent placés au plus haut dans la demeure des Hôtobi. Cette nuit là, les pupilles de Shintô virent la destruction, le feu, le carnage, des gens décimés, du sang tapissait tous les murs. Au milieu de la pénombre, un symbole refléta sur la vitre, une feuille ! Des Ninjas de Konoha ! Caché comme un lâche sous une sorte de trappe au rez-de-chaussée après avoir fuit, couru et encore couru au milieu des cadavres des membres de sa famille, il en était arrivé là. Au dessus, des bruits de pas retentissaient, curieux, l'enfant qui venait de fêter son huitième anniversaire se hissa pour voir la personne prisonnière des Ninjas de la feuille. Son père ! C'était son père qui était à genoux devant l'autre ! Son père qui d'habitude, était toujours souriant, brave, courageux baissait à présent la tête, le corps roué de coups, le visage balafré. Un rire sonore s'éleva, accompagnant les paroles de celui qui semblait être le leader du groupe :

"Où est ton fils ? Parle ! Sinon je tue ce garçon !"

"De toute façon vous avez reçu l'ordre de nous éliminer jusqu'au bout...Ne fais pas comme si tu allais l'épargner par la suite...Yoshirô..."


"Huhuhu...Tuez le gosse, je m'occupe de lui !"

Des yeux vitreux se dressaient de sous le plancher qui grinçait fortement, les yeux d'un enfant terrifié, ses mains tremblaient, le reste de son corps semblait paralysé. Etait-ce donc la fin ? Devait-il vraiment finir comme ça ? Comme les autres membres de son clan ? Apparemment, l'avenir en avait décidé autrement avec lui car les Ninjas étrangers semblaient repartir dans l'autre direction. Une fois qu'ils ne pu plus sentir leur présence et leur aura meurtrière, il sorti de sa cachette, contemplant, l'air impuissant, les restes de sa famille. Le corps inerte de son père jonchait encore au sol, les larmes aux yeux, il ramassa son bandeau frontal qui se trouvait à côté de lui, la plaque métallique était couverte d'un liquide rouge foncé, le sang de son géniteur. Traversant, non sans verser de larmes, le couloir qui menait à la sortie, le jeune héritier du clan Hôtobi ressentait de la peine, il avait mal, très mal. Une fois dans le jardin, il commença à courir et à crier son désespoir, cette nuit là, Shintô a vraiment cru être plongé dans le plus horrible des Genjutsus existant. La souffrance ? En cette soirée d'automne, rien de pire n'aurait pu arriver pour cet enfant de sept ans à peine. A bout de forces aussi bien physiquement que mentalement, le garçon ne pu plus tenir bien longtemps sur ses jambes. Les nuages s'effaçant à vu d'oeil, la lune reprit rapidement sa couleur habituelle alors que dans l'herbe, un petit garçon s'endormait en espérant se réveiller avec la satisfaction de savoir que ce n'était qu'un horrible cauchemar...
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MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyLun 10 Jan - 10:41
~Third Chapter : Why am I here ?...~


I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles F0fe9b10

Une source lumineuse, de la pluie ! Foutu pays ! Et foutue mission aussi ! Tels étaient les mots qui passaient par la tête d'un jeune Shinobi de Konoha à la chevelure blonde. Il venait à peine d'être promu Juunin du haut de ses douze ans et déjà on l'envoyait dans le camps ennemi pour récupérer il ne savait quel rouleau secret qui contenait...Bref, Blablabla ! Trêve de bavardages, le blondin continua sa route lorsqu'il s'engouffra dans une sombre ruelle. Il devait se dépêchait songeait-il en regardant d'un air pressé sa montre, l'aube allait bientôt être et il n'était pas encore au bout des objectifs de sa mission. D'après ce qu'il avait apprit, les Shinobis du village caché de la pluie n'étaient pas réputés pour leur patience ou leur gentillesse bien au contraire. Enfin ! Après avoir peiner plus d'une heure à la recherche de ce satané rouleau, il avait enfin fini le dégoter ce fameux truc ! Mais qu'avait-il donc de si spécial ? Pas le temps de souffler songeait le Ninja en sortant incognito du village, la cagoule sur le visage. Au cours de son voyage, il passa dans un champ pour éviter les querelles avec des guerriers des camps adverses. Non loin du champ, alors que la journée touchait à sa fin, le garçon cherchait un endroit pour passer la nuit, prendre des forces et se reposer. Lorsqu'il fut exténué, il tomba par hasard sur une demeure sinistre et brûlée. Le Ninja de la feuille ne s'en souciait guère car au moins, il sera à l'abri et au chaud, enfin façon de parler ! Le Juunin s'empressa donc de marcher jusqu'au lieu qu'il convoitait lorsque dans les hautes herbes, il aperçu un corps, un corps ensanglanté ! Mais que diable était-ce donc ? Le jeune homme fronça les sourcils et s'approcha de l'enfant pour prendre sa pulsation. Ses battements de coeurs étaient assez rapprochés, il n'était pas mort soupira le jeune Shinobi de la feuille, peut-être venait-il de sauver une âme innocente ! Au lieu de dormir, il passa donc la nuit à procurer au petit garçon, les meilleurs soins qu'il pu. Le lendemain matin, le blondin voulu repartir à l'aube lorsqu'il aperçu Shintô. Prit soudainement de pitié pour l'orphelin, il le hissa sur son dos, la frontière qui séparait le village caché de la pluie et le pays du feu était proche, bientôt il n'aurait plus à s'en faire...

Une plaine, un arbre, une colline, tel était le paysage qui surplombait les lieux, en ce moment même, le Shinobi de Konoha et l'héritier du clan Hôtobi franchissaient la frontière, ensemble, comme s'il n'y avait jamais rien eu entre ces deux nations. Il faudra que le maître Hokage l'examine songeait le blond, peut-être s'est-il perdu ? D'un soupir, il constata qu'il était enfin arrivé au village ! Son village ! Il était tellement beau ! Tellement resplendissant parmi les autres ! Avant de déposer son rapport de mission, le jeune homme décida de ramener le garçon à l'Hôpital pour qu'il reçoive les premiers soins ! Il avait beau ne pas être trop abîmer physiquement, il n'en restait pas moins très faible...Où était-il ? Que faisait-il ? Pourquoi sentait-il ses muscles s'alourdir de cette façon ? Que c'était-il passé ? La tête de l'enfant était en ébullition, il fallait qu'il ouvre les yeux pour affronter la réalité en face ! Il ne pouvait plus rester caché dans l'ombre dans l'attente qu'on vienne à son secours. Jusqu'à présent, dans les combats simulés, il s'en était toujours très bien sorti. Alors pourquoi ? Pourquoi durant cette fameuse nuit ? Pourquoi n'avait-il pas pu sortir de sa cachette pour aider son père ? Pourquoi avait-il tremblé devant son devoir ? Son cousin, celui qui échouait à toutes les épreuves de survie, lui s'était courageusement battu ! Jusqu'à la mort. Ne supportant plus cette sensation de rater quelque chose, l'enfant ouvrit brutalement les yeux tout en relevant le torse, haletant. Une chambre ? Les murs blancs ? Mais où pouvait-il bien être ? Qui l'aurait ramené ici ? Sans que l'infirmier qui se trouvait en face ne pu dire quoique ce soit, le garçonnet de huit ans se leva en boitant légèrement jusqu'à la fenêtre, il tira avec rage sur le rideau pour voir où il était. Il ne connaissait pas cet endroit, cet environnement ne lui rappelait rien, que faisait-il ici ? Sans qu'il eu besoin d'ouvrir la bouche, l'infirmier lui adressa la parole en premier :


"Bienvenue à l'Hôpital de Konoha !"

Hein ? Mais c'était quoi ce délire ? Que faisait-il à Konoha ? Le village qui avait fourni les soldats pour assassiner sa famille ? Si c'était une blague, ce n'était pas drôle, vraiment pas drôle du tout. Pourtant le paysage révélait à Shintô l'exactitude des paroles prononcées par l'infirmier ! Sur le mur de pierre qui faisait face à l'Hôpital, des visages étaient sculptés, gravés dans la roche. Les années passèrent mais jamais la haine ne cessa d'animer l'enfant que clan des Hôtobi, le dernier, le seul et unique héritier. Apprenant avec ardeur à l'académie des Ninjas du village caché des feuilles, il devenait à chaque fois de plus en plus fort, il le sentait, il sentait cette puissance nouvelle couler dans ses veines. Son sang bouillonnait, sa véritable nature ressortait enfin, les démons du passé ressurgissaient, il devenait au fur et à mesure du temps, un prisonnier de la haine...

~Fourth Chapter : Back to Home !~

I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles 8518_r10

Les jours s'enchaînaient, les leçons de vie aussi, ainsi Shintô vivait au paisible village des feuilles. Après tant d'années passées ici, de bons moments comme des mauvais, on aurait presque cru que sa rancune s'était atténuée. Malheureusement, on oubli jamais ce que l'on a vécu durant son enfance, c'est un fait mais aussi, les peines et les souffrances que l'on voit à travers les yeux d'enfant, c'est dix fois pire que si l'on voit ça en étant adulte. Un coeur fragmenté, c'est ce qui restait de celui du dernier des Hôtobi qui désormais était un adolescent de douze ans, il avait à présent le même âge que le garçon qui l'avait sauvé quatre ans au paravent. Faute de moyens, l'étudiant à l'académie des Ninjas de Konoha n'a jamais retrouvé cet homme mystérieux. Dommage songeait-il en contemplant les nuages, il aurait eu beaucoup de questions à lui poser ! Un jour, désigné en tant qu'élève modèle de l'académie, son professeur décida de lui confier une mission, il s'agissait de rendre un mystérieux paquet à un dénommé Hatake Kakashi plus connu sous le nom du Ninja copieur du village caché des feuilles. Sortant à pas pressé de l'académie, il se rendit à la tour du Hokage, endroit où il avait rendez-vous avec le fameux Juunin. Mais à peine eut-il franchit la porte que l'Hokage l'accosta, Shintô n'en croyait pas ses oreilles ! L'Hokage l'autorisait à rentrer chez lui ! Pas possible ! Non, il devait avoir mal entendu ! Le dirigeant du village caché de la pluie fermerait donc les yeux sur sa "désertion" et le laisserait partir sans faire d'histoire ? C'était trop beau ! Après avoir déposé le paquet pour Kakashi sur le bureau, le jeune homme s'en alla pour retourner dans son appartement et préparer ses bagages ! Enfin, il allait pouvoir mener une véritable vie ! La vengeance ne l'intéressait plus tellement à présent, ce qu'il voulait, c'était de la puissance et rien d'autre ! Personne ne se mettra en travers de sa route ! Il se le promit à marchant dans l'avenue du commerce, le sourire aux lèvres. Alors qu'il ne faisait visiblement pas attention aux gens qui passaient dans la rue, il bouscula sans le faire exprès une jeune fille qui devait avoir à peu près son âge. Faute de générosité, il commença à l'agresser verbalement :

"Eh toi ! Fais attention où tu marches !"


"Désolée...Je...Je..."


"Hn...Pas grave, au fait moi c'est Hôtobi Shintô"


"Je...Je t'offre ce kunaï en témoignage de notre rencontre !"

La jeune fille qui lui parlait n'avait pas indiqué son nom mais Shintô savait qu'elle avait des longs cheveux noirs et des yeux couleur corbeau. Un jour peut-être, peut-être qu'ils se recroiseraient ? Qui sait, la vie nous en réserve bien des surprises, des choses dont on ne peut même pas s'imaginer ! Même pas dans nos rêves les plus fous. La route ne fut pas très longue, Konoha et Ame n'étaient pas trop éloignés l'un de l'autre. Maintenant, il se sentait un peu plus chez lui...Et ça faisait du bien d'être de retour à la maison ! Cependant, le jeune Ninja ne manqua pas une occasion pour visiter la stèle où étaient gravés les noms des membres de sa famille, c'est ainsi que chaque matin, aux alentours de sept heures, le jeune homme se retrouvait debout devant la stèle, l'air solennel, le regard tourné vers le ciel, sa dernière chance, son avenir résidait dans ce triste village où la pluie jamais ne cessait de tomber...Qui l'aurait cru ? Qu'un jour il revienne sur ces terres maudites où sa famille était considérée comme des personnes lâches qui ont laissé le village mourir, qui ont laissé Konoha se battre sur ces terres alors que les soldats de la feuille n'en n'avaient pas le droit. Mais de toute façon, il ne pouvait pas être plus seul ou malheureux qu'il ne l'était déjà, non cela était impossible....


~Fifth Chapter : Hôtobi Shintô's Chronicles~

Un ciel noir, des orages pourfendant les sombres nuages, un paysage détruit, de grandes portes métalliques se dressaient devant lui, il se sentait si petit et si frêle par rapport à ce décor quelque peu hostile qui l'entourait. Des gardes, des coups de matraque, voilà comment il fut au village caché d'Ame qui pourtant était son village natal. Avait-il bien fait de partir du paisible et calme village des feuilles ? Seul le temps nous le dira. Après une rude journée, un Chuunin généreux daigna à lui laisser une chance ici, en guerre contre le village caché de Suna au pays du vent, le grand et puissant Pein recrutait des gens dans son armée d'après les dires de l'homme. Le dernier des Hôtobi ne broncha pas et signa le contrat, un contrat qui le mènera il ne savait où. Peut-être à la mort comme à la gloire, l'avenir nous le dira, une fois de plus cette phrase est utilisée à bon escient. Peu de temps après, il entra donc à l'Académie des Ninjas d'Ame gakure no satô pour montrer son potentiel à ses professeurs. Après quelques réflexions, il fut admis le treize septembre dans les rangs militaires de Pein, le Tendô. C'était le début d'un cycle infernal, le début des péripéties de ce garçon, le début d'une longue histoire, le commencement d'une nouvelle vie pour un enfant qui pensait avoir tout perdu, peut-être que le futur lui réservera quelque chose de meilleur que son passé, pour l'instant nous ne savons qu'une seule et unique chose, un jour, il souhaite se hisser tout en haut du monde des Shinobis, il désire plus que tout sortir des ténèbres et de l'ombre pour enfin être reconnu, pour faire briller son nom, pour que le nom de son clan ne soit plus jamais bafoué, pour son honneur, il souhaite devenir le plus puissant de tout les Shinobis...De toute façon qu'il mourrait ou pas maintenant, cela lui importait peu puisqu'à son jeune âge, il avait déjà ce regard exprimant le vide, ces yeux n'exprimant aucune joie de vivre, s'il vivait c'était pour restaurer ce clan qui était oublié de tous. Le village caché des feuilles, ses anciens compagnons, cet avenir qui semblait assez prometteur malgré les malheurs et le rejet, il devait tout laisser derrière lui pour espérer reconstruire un futur, pour espérer prendre en main sa destinée qu'il n'avait jusqu'alors jamais contrôlé. Assis pour la première fois sur ces toits métalliques après avoir reçu l'accord du Chuunin qui était prêt à lui enseigner tout ce qu'il savait, il repensait aux évènements qui avaient marqués sa vie, de la grossesse de sa mère à la destruction totale du clan Hôtobi puis jusqu'à cette journée d'hiver qui représentait une nuit de malheur pour le village de Konoha, les yeux levés au ciel, il se demandait si le mot "Espoir" valait encore la peine d'exister dans un monde aussi hostile que celui des Shinobis...

¤Flash Back¤

Le soleil se levait sur le village de Konoha, Shintô avait une nouvelle fois passé une nuit à rêver de la mort de son père, décapité par ce soldat au regard farouche et haineux. Une fois de plus, il s'était réveillé en haletant, la sueur coulant sur son front, les larmes aux yeux. Bien qu'il eut déjà passé 1 an dans ce village, la haine n'avait jamais cessé, il était persuadé que les parents de ses camarades de classe étaient pour quelque chose dans l'assassinat du 28 Octobre l'an passé. A cette époque, le Sandaïme Hokage était déterminé à ce qu'il fasse parti de la grande famille du pays du feu, il voulait que le petit garçon soit lui aussi, ces feuilles vertes qui poussent au soleil, il ne voulait pas que l'enfant devienne ces racines qui s'enfoncent doucement dans la terre et l'obscurité, oui, le dirigeant du pays du feu était quelqu'un de bien, un personne qui ne cherchait la paix que par des moyens qui ne feraient de mal à personne, il voulait juste que les hommes s'entraident, que les personnes fassent du monde des Ninjas, un monde prospère où il ferait bon vivre, malheureusement, ce monde était rempli des pires illusions possible. C'était une matinée de printemps assez monotone pour le garçon qui étudiait encore à l'Académie, du haut de ses neuf ans, il était le plus solitaire de ces gamins qui s'amusaient à faire tourner l'instituteur en bourrique, lui son but n'était pas de passer son temps à apprendre sur les bancs de l'école, lui voulait la quitter au plus vite pour devenir Aspirant Ninja, faire des missions et prouver au peuple de la feuille que les habitants d'Ame n'étaient pas des machines de guerre qui se battaient pour tuer et le plaisir de voir le sang gicler. Les gens étaient des incultes, il voulait leur montrer qu'avec de la puissance et de la détermination, on pouvait devenir un grand Shinobi. Les habitants se moquèrent de lui une nouvelle fois, ils se demandaient comment un enfant comme lui avec une si grande gueule pour s'exprimer pourrait un jour devenir un soldat digne de ce nom, ce fut la seconde chute pour le gamin qui chaque jour devait supporter les moqueries incessantes des élèves de sa classe. Dans sa classe, un petit blondinet aux yeux bleus avaient quelques années de plus que lui et malgré ça, lorsqu'il croisait son regard, il pouvait y lire la même chose que dans les siens, il voyait la souffrance, la peine et la haine envers les autres. Ils étaient si semblables et pourtant, jamais il n'eut vraiment l'occasion de lui adresser la parole, il retint juste son nom, Naruto Uzumaki. Après les cours un jour, il se cogna accidentellement à un jeune Genin de la feuille qui lui sembla froid à la première rencontre, cependant après quelques jours où ils firent plus ample connaissance, il se rendit compte qu'il s'était bien trompé sur son compte, ce jeune homme était un orphelin de la guerre contre Iwa, il avait été adopté par des humbles gens habitant dans la rue du commerce. Peu à peu, l'Hôtobi commença à sortir de sa solitude, il devint un peu ami avec ce garçon d'une douzaine d'années, ce garçon qui lui apprenait le Ninjutsu dès qu'il le pouvait. Les deux êtres partageaient tout ensemble, lorsqu'il était avec lui, Shintô avait un peu l'impression d'être avec un frère, quelqu'un digne de confiance, quelqu'un qui l'acceptait même en tant qu'étranger. Pour la première fois depuis la mort de sa famille, il avait pu ressentir la reconnaissance d'un être humain, c'était la première fois qu'on ne le traitait pas comme un être abject, un détritus bon à rien, un monstre. Cependant, cette période fut de bien courte durée car 6 mois après la nomination en tant que Genin de son ami, tout s'effondra, leur amitié, leurs aspirations, leurs rêves, leurs confidences. Les examens Chuunins se déroulaient tous les six mois, dans ce tournois s'affrontaient des jeunes gens de différents nations mais cette fois-ci Orochimaru, l'un des trois Sannins légendaires de Konoha attaqua son ancienne patrie des années après sa désertion. Il le cherchait partout, dans l'arène, dans les ruelles, dans les bâtiments effondrés pour enfin le retrouver écrasé sous dans briques. Les larmes coulèrent sur le visage innocent de l'enfant, pour la première fois de sa vie, il saisit un kunaï par terre et tua, il décima avec la haine, avec la fureur et la tristesse. Un tel sentiment de détresse, les habitants de Konoha ne purent pas comprendre. Alors que le village fut en deuil après la mort du Sandaïme, un jeune étudiant à l'académie pleurait une vie anonyme, celle de celui qu'il considérait comme un frère...

¤Fin du Flash Back¤
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MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyLun 10 Jan - 10:56
~Fourth Chapter : Tell Me What Hope mean !...~

L'Histoire avec un grand H qui ne s'arrête guère à un certain évènement marqué par le passé, l'espoir qui ne cesse de percuter l'esprit des Shinobis, s'il te plait, dis moi ce que signifie ce mot ?
Sur les hauteurs de la Terre, au pays de la pluie, plus précisément au village caché de la pluie voir même dans la chambre d’un petit appartement situé dans les quartiers supérieurs du village, un jeune homme de treize ans se tenait au dessus de son rebord de fenêtre et admirait la beauté du paysage. Un décor si pur grâce à la neige, une blancheur éclatante mais comme toute bonne chose, il y a une fin, en effet la neige tombait à flot encore et toujours pour le grand bonheur des enfants. Du haut de son appartement, Shintô observait ces jeunes si innocents en soupirant, lui n’avait jamais vraiment eu le temps de profiter de son enfance. Non pas qu’il soit jaloux, loin de là ! Mais une fois seulement il aurait voulu se laisser emporter par les simples bonheurs enfantins. Le village ressemblait à un grand glaçon avec ses grandes Tours de Métal qui surplombaient Ame Gakure no satô. Sortant de sa grande rêverie, le Shinobi referma la fenêtre avec regret et se dirigea vers la salle de bain pour faire sa toilette habituelle puis alla machinalement vers la cuisine. Cherchant quelque chose à manger aux quatre coins de la pièce, l’Hôtobi réussi à dégoter un morceau de pain dur et un petit pot de beurre de cacahuètes. Voyant ce qu’il avait à ce mettre sous la dent, le garçon grimaça mais dû se résoudre à manger car il n’avait pas trop le choix aujourd’hui. Sa journée ne commençait pas très bien, une fois de plus, Shintô avait malencontreusement perdu sa foutue montre. Maudissant sa mémoire de poisson, le jeune homme se contorsionna et parvint à la trouver sous son lit. Mince, c’était trop tard pour aller demander une mission, le Genin maugréa et se demanda ce qu’il allait bien faire de sa journée…

Non, avec le climat, il n’allait certainement pas s’entraîner alors que faire ? Dans sa période d’intense réflexion, le jeune eu une brillante idée ! Il allait s’entraîner mentalement ! Et le meilleur endroit pour ça c’était la bibliothèque du village. Voulant partir sans perdre plus de temps, le Shinobi se rendit soudainement compte qu’il était encore en pyjama, décidément il n’était pas dans son élément aujourd’hui ! Rien de mieux pour s’exercer intellectuellement justement ! Mais pour l’instant, il pensait plus qu’il n’agissait alors il bondit de sa chaise et se rua dans sa chambre tel un forcené. Le garçon cherchait désespérément des habits à se mettre dans son armoire et se résolu à mettre une veste noire et un pantalon bleu/ noir, au moins, avec des couleurs pareilles, il ne passera pas inaperçu dans les ruelles sombres du village caché de la pluie. L’adolescent passa tel une tornade dans sa chambre, ouvrit le tiroir pour sortir ses gants et ses lunettes de protection oranges qu’il posa soigneusement sur son bandeau frontal qui faisait sa plus grande fierté, en effet, cette minuscule plaquette de Métal symbolisait qu’il était apte à être un vrai Ninja ! Depuis quelques temps, une rumeur circulait entre les Genins du village caché de la pluie, et cette nouvelle n’avait pas échappée aux oreilles de Shintô ! En effet, un examen Chuunin était prévu pour bientôt ! Trêve de bavardages qui ne vous intéressent certainement pas ! Alors revenons à nos moutons et concentrons nous cette fois ! Le dernier descendant du clan Hôtobi sortit en trombe de son habitation et sortit dans le froid de l’hiver pour se rendre à la bibliothèque…

Shintô n’avait jamais été très matinal mais pour une fois, on pouvait dire qu’il était d’assez bonne humeur. Rêvassant au milieu des ruelles d’Ame, sur son visage, on pouvait clairement y lire un air nostalgique mais assez cynique. Ses yeux n’exprimaient aucun sentiment, la neige lui tombait doucement dessus, le vent parcourait ses cheveux noirs et indisciplinés. Pour ne pas trop changer de son attitude habituelle, le jeune homme avait les mains des poches, passant à côtés des enfants qui s’amusaient avec la neige si pure et si blanche, créant des bonhommes de neige ou se jetaient des boules dessus. Enfin, il parvint à atteindre la bibliothèque du village caché de la pluie. Naturellement, le dernier des Hôtobi s’essuya les chaussures sur le tapis situé à l’entrée puis salua la bibliothécaire d’un bref signe de tête. Le jeune femme lui rendit son signe de tête avec un sourire en plus, le jeune homme détourna la tête et soupira d’un air exaspéré puis s’avança dans l’arrière de la bibliothèque où étaient entreposés les livres sur l’art Ninja : Si vous avez des petits trous de mémoire, il s’agit du Ninjutsu, Taïjutsu et Genjutsu ! Après peut-être des livres sur les armes du Shinobi ou sur les portes de cavité du chakra…

Prenant un livre qui l’intéressait, le jeune Shinobi le trouva fort long et décida de l’emprunter pour la semaine, au moins, il n’aura pas à se dépêcher pour le lire. Il remplit tranquillement la feuille d’emprunt et quitta rapidement la grande bâtisse au grand dam de la jeune femme qui gardait les lieux pour la journée. Comment ça il était prétentieux le gamin ? Nan mais c’est vous qui rêvez ! Le plus dur restait à faire, il fallait trouver un endroit calme et tranquille pour lire ce bouquin ! Quand il était plus jeune, son mentor lui avait parlé d’un lieu pacifique et calme : Les plaines à côté d’Ame. Sans plus tarder, le jeune homme partit de l’autre côté de la ville pour sortir. Shintô passa donc devant les deux Ninjas de Moyenne Classe qui gardaient attentivement les portes du village caché de la pluie. Franchissant rapidement les Grandes Portes Métalliques, Shintô n’avait pas très envie de courir aujourd’hui alors il marchait d’un pas lent et traînant vers les fameuses plaines. Avant d’en arriver là-bas, il fallait passer par les grandes forêts qui entouraient Ame, beaucoup de brigands se cachaient dans ces forêts selon la rumeur mais le Genin n’y croyait point…

La neige s’était arrêtée de tomber et la verdure florissante accompagnait la douce brise qui frappait le jeune homme. Le vent léger lui caressant le visage, Shintô vit un arbre au loin, cet arbre allait être parfait pour lui aujourd’hui ! Il était justement assez large pour qu’on puisse s’y installer convenablement et confortablement. Cherchant son livre dans sa pochette arrière du pantalon sans quitter l’arbre des yeux, il semblait qu’il n’était pas le seul à rechercher le silence et le calme en cette agréable journée de Janvier, en effet, une étrange silhouette féminine se dressait sur le haut de la colline qui longeait la plaine. Le descendant du clan Hôtobi fronça les sourcils, cet arbre, il fallait qu’il soit à lui. Une étrange lumière lui éblouit les yeux, elle venait de la mystérieuse jeune fille, serait-ce un bandeau frontal ? Une kunoichi ? Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de la forme féminine, elle devenait plus claire et plus nette, c’était une jeune fille qui avait à peu près son âge, elle avait de longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses épaules puis s’allongeaient sur son dos. Plissant les yeux, il aperçu le symbole du bandeau métallique, la fille qu’il voyait n’était d’autre qu’une Kunoichi de Konoha Gakure no satô. Ce symbole lui semblait si familier, lui qui avait longtemps vécu au village de la feuille au pays du feu. Un doux parfum si agréable à humer parvint à ses narines, le jeune homme inspira puis redescendit sur terre. En parfait Shinobi, il savait se faire très discret alors il utilisa une de ses techniques de camouflage, la jeune fille ne l’avait pas encore repéré. Il pénétra ce qu’on appelait le périmètre de sécurité en terme Ninja puis se plaça directement derrière elle et ferma les yeux, lui murmurant :

- Qui es tu et que fais-tu ? Je veux absolument tout savoir !


Un sourire se rapprochant du sadisme se dessina sur son visage pâle et blafard, il attendait que la Konohajin se tourne pour qu’il puisse voir à quoi elle ressemble. Quoiqu’il en soit il n’allait pas hésiter à la provoquer ! Quel foutu caractère ces Ninjas d’Ame ! Toujours en train de vouloir persécuter les autres ! Comment ça il n’avait pas été galant sur ce coup là ? Non mais ! Et puis, une demande en duel serait favorable pour un jeune Shinobi qui était en quête de puissance, sans que la jeune fille eu le temps de répondre à son interrogatoire, le descendant du clan Hôtobi l’agressa verbalement :

- Un petit combat ça te tente ? Si tu refuses ce n’est pas grave…


Le jeune homme s’assit aux côtés de la Kunoichi de Konoha et la regarda intensément sans vraiment baisser sa garde : Si elle acceptait, il fallait rester un minimum concentré pour ne pas se faire avoir à cause d’une faute d’inattention !

Sous la neige qui tombait sur les deux Ninjas au milieu de la plaine, le jeune regardait la Kunoichi avec un air incrédule, elle le prenait pour un imbécile ou quoi ? Non mais c’est quoi ces remarques à deux Ryos ? De toute façon peu importe, elle n’avait pas l’air d’être digne d’être une Kunoichi de Konoha, le village caché des feuilles n’était-il pas censé représenter la plus grande puissance militaire du monde des Shinobis ? Du moins c’était ce qu’il y avait écrit dans les livres d’histoire ! La paix aurait-elle ramollie les vaillants soldats se battant pour défendre leur volonté du feu et par-dessus tout leur nation ? Il semblerait bien que oui, malheureusement, les jeunes destinés à protéger leur village au pays du feu étaient devenus trouillards et insouciants avec les années où la guerre les avait épargné ce qui était loin d’être le cas au village caché de la pluie. Tiens voilà maintenant qu’elle commence à crier ! Quelle hystérique vraiment ! De son longue expérience en mission, jamais le jeune homme n’avait vu une folle comme la jeune fille en face de lui ! De quoi s’était-elle effrayée ? Faisait-il tellement peur que ça ? Le Genin fronça les sourcils, il ne s’attendait vraiment pas à une réaction comme celle-ci ! D’un autre côté, vu la façon dont il l’avait abordé, ce n’était pas de la manière la plus polie ou galante possible ! Oui mais tout de même c’était de sa faute non ? Elle n’avait pas à être aussi poltron la fille !

Restant assit les bras croisés, la Kunoichi se leva d’un bond et commença à papoter dans tout les sens. Ne l’écoutant vraiment, le jeune homme la fixait sans jamais la lâcher des yeux, il ne savait pas pourquoi mais il était très inspiré en la voyant ! Sa fibre artistique sans doute ! En plein dans son délire, la jeune fille du village caché de la feuille faisait des grands gestes en s’agitant et se dandinant au milieu de la plaine. Shintô la regarda avec un petit sourire narquois, il n’écoutait pas un mot de ce qu’elle disait ou plutôt il l’observait sous toutes les coutures. A chaque fois qu’elle faisait un geste plus ou moins brusque, de l’eau coulait de son Kimono trempé par la neige, cela devait faire longtemps qu’elle était assise ici sinon elle serait bien moins mouillée. Comment ça il faisait trop attention à elle ? Non voyons, elle venait du village ennemi mais ça ne voulait pas dire qu’il la détestait d’office ! Bien loin de là ! Malgré sa parlote qui commençait à l’agacer tout doucement il la trouvait presque sympathique ! Bon la discussion allait peut-être devenir sérieuse alors Hôtobi ! On ouvre grand ses oreilles et on essaye d’écouter ce que dit ton interlocuteur ! Allez un peu de sérieux pour une fois et on ne sourit pas bêtement à une jeune fille ! C’est impoli !

- Ok, ok tu peux rester, mais c’est vraiment parc’ que c’est mon jour de bonté aujourd’hui. Hum… Dis moi, c’est quoi ces lunettes de plongé que t’as ? On est en hiver à ce que je sache, tu devrais attendre le printemps ou même l’été pour les sortir.

Non mais vraiment elle se prenait pour qui cette gamine ? Elle s’était vue elle ? Et puis ses lunettes étaient très bien ! Ok soit, le orange ça ne plaît pas à tout le monde mais tout de même ! Le respect des autres il est passé où ? Ces lunettes étaient le dernier objet de valeur à son cœur à par le kunaï offert par une fillette de Konoha des années auparavant. Ah ! Ce n’était pas vraiment le moment de devenir nostalgique ! Le Kunoichi prenait un malin plaisir à se moquer de lui on dirait et bien ça n’allait pas durer, bien que le jeune homme était de nature calme et froide, il n’était muet comme une carpe non plus. A présent, la jeune fille ne lui prêtait presque plus aucune attention et se faisait une petite place sur l’herbe recouverte de neige avant de le regarder curieusement :

- L’inspection et finie, tout est en ordre mon cher ! Tant que tu ne mets pas tes lunettes de plongé sur le nez, tout ira bien ! Tu devrais être content, elle commença à marcher, t’es plutôt mignon la plupart des gars qui m’approche son vraiment affreux ! Rien que d’y penser ça me donne envie de vomir, beurk !


La jeune fille avait l’air très sélective lorsqu’elle parlait des gens, on pourrait presque croire qu’elle les prenait comme des objets qui ne servaient qu’à faire bonne figure ! Mais pour qui se prenait la Kunoichi en face de lui ? Elle aurait peut-être mieux dû travailler dans la mode et l’esthétique que dans les rangs Ninja ! De quel droit se permettait-elle de le juger ? Malgré qu’elle ne lui avait pas fait de remarques désagréables, le jeune homme avait à présent une mine légèrement courroucée. Louchant sur la main de la jolie demoiselle, il remarqua qu’elle était visiblement venue pour la même raison que lui, il fixa ses doigts fins qui, dans un élan de grâce, rangèrent le livre à sa place…

La journée allait être longue si il devait tenir compagnie à une râleuse de première classe, aussi frimeuse soit-elle, il ne la connaissait pas encore, peut-être que malgré la différence entre leur deux villages, ils arriveraient à bien s’entendre ? Après tout, si Kami-sama avait mis cette jeune fille prétentieuse sur sa route, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison à moins que celui-là aussi soit un petit enquiquineur ! Au lieu de passer son temps à bouquiner comme les autres jours où il n’avait rien à faire, il allait pouvoir partager ses aspirations et rêves avec quelqu’un, cette personne n’étant pas n’importe qui car il s’agissait d’une jeune fille particulièrement bavarde et frimeuse ! Coup de chance ou de malchance ? Il allait sans doute bientôt le savoir lorsqu’il aura réussi à engager une conversation assez passionnante pour qu’ils se décident à parler, à moins qu’elle ne commence ! Essuyant la neige sur sa veste, Shintô se passa la main dans ses cheveux noirs volants au contact de la légère brise matinale et regarda la Kunoichi du village caché des feuilles marcher sans but précis. Soudain, ses lèvres commencèrent à bouger, elle devait sans doute dire quelque chose :

- Dis, c’est quoi ton nom ?


Le Genin sourit, en plus d’être prétentieuse, elle était très impolie, elle osait lui retourner la question qu’il lui avait posé il y a quelques minutes à peine, le garçon soupira, qu’est-ce que les filles pouvaient être compliquées dès fois, à moins que ce soit uniquement les rares filles qu’il fréquentait qui avaient toujours un comportement bizarre. Promis, quand il rentrera au village, il ira à la bibliothèque pour chercher un livre sur la psychologie des femmes ! La Konohajin le regardait d’un air légèrement boudeur, les lèvres retroussées, elle devait être vexée car il n’avait toujours pas répondu à sa question. D’un air calme et posé, le jeune homme poussa un long soupir avant de commencer à se présenter :

- Je suis Shintô Hôtobi du défunt clan Hôtobi, pour ta gouverne, sache que j’ai 13 ans et que je suis un Genin du village de la pluie mais ça…tu as dû le remarquer bien plus tôt !


Maintenant qu’il avait répondu à sa question, c’était à son tour de se présenter, il mourrait visiblement d’envie d’en savoir plus à son sujet d'après l'expression qui trahissait son excitation, à vrai dire, à part un dénommé Shangoku du village d'Oto, il ne connaissait pas grand monde en dehors du pays de la pluie. Sans perdre plus de temps, le jeune homme demanda poliment :


-Et toi ? Qui es-tu ?


Lui adressant un grand sourire, le descendant du clan Hôtobi se plaça aux côtés de la jeune fille et rangea discrètement son livre dans sa pochette, il attendra pour une fois ! Et puis il avait toute sa vie pour le lire alors qu’une rencontre, c’est unique voir exceptionnel ! Alors plus une seconde à perdre. Maintenant qu’il avait réussi à ouvrir la bouche pour la questionner, il avait reprit de l’assurance et l’accostait avec un ton dégagé, sans gène avec une touche de prétention et d’arrogance. La Kunoichi n’eu même pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui répondre que Shintô enchaîna sur une autre question, non pas qu’il soit extrêmement curieux mais quelque chose le poussait étrangement à en savoir plus sur elle :

- Tu es venue toute seule ? Ou es-tu accompagnée ?



Le jeune homme était toujours aux côtés de la Kunoichi, à vrai dire, elle l’intriguait trop pour qu’il la laisse partir sans avoir fait connaissance avec elle. Il avait toujours eu cette fâcheuse tendance à poser trop de questions à la foi ou pire, parler trop vite et à la fin personne ne le comprenait. Le Genin souffla et sans grand étonnement, un petit nuage de buée apparu au bout de ses lèvres rosies et glacée par le froid imposé par cet hiver plutôt rude. L’Amejin fixait sans cesse la jeune fille, il attendait patiemment la réponse à sa question ou plutôt ses questions mais visiblement, la jeune fille semblait plus embêtée pour y répondre. Peut-être ne voulait-elle pas livrer son nom à un nom inconnu d’un pays frontalier ennemi en plus de ça ! Sa question avait été osée soit, mais il fallait bien qu’il l’appelle par son prénom non ? Au lieu de commencer par répondre à son interlocuteur, la Kunoichi par une seconde option, en effet, elle préféra apparemment faire une remarque sur son nom :

- Shintô Hôtobi ? Désolé, je ne connais pas, ça ne me dit rien ! Pourtant je suis très calée sur ce qui est des noms des ninjas des villages ennemis. Ton grade n’est pas très haut, c’est peut être pour ça.


Elle connaissait donc les noms des hauts dirigeants et des grands Ninjas qui ont marqués l’histoire par leur acte héroïque et pacifique, soit par ce qui était le plus courant au village caché de la pluie, des tentatives d’assassinats sur les hauts dignitaires et responsables. Un léger sourire apparu sur le visage du Shinobi, il n’avait peut-être pas n’importe qui en face de lui ! A moins qu’elle aussi soit une grande adepte de l’endroit le plus merveilleux du monde, la bibliothèque. Une autre pensée envahit Shintô, celle-ci lui donna un énorme frisson dans le dos par contre. Et si…, il hésita légèrement, et si elle avait un Bingo Book ? L’Hôtobi balaya la Kunoichi d’un bref coup d’œil, un air maladroit et prétentieux, le jeune homme sourit, non ça ne pouvait pas être ça. Une jolie demoiselle, charmante et joviale ne pouvait pas être mercenaire au service du village caché de la feuille. Ah tiens, maintenant les lèvres de la jeune fille commencent à bouger, elle devait essayer de dire quelque chose :

-Tu poses trop de questions en même temps, comment tu veux que je réponde correctement. Si tu veux savoir, moi c’est Mizoe, Mizoe Inakoe et je suis venue toute seule.


Mizoe Inakoe ? C’était un bien joli nom pensait l’Amejin, un nom ne s’accorde-t-il pas avec la personne ? C’est vrai, à part son côté légèrement chiant au quel il s’était frotté il y a quelques minutes, elle semblait bien sympathique la fille du village caché des feuilles ! Le vent passait dans ses longs cheveux noirs de jais, le froid la faisait légèrement trembler, Shintô eu un maigre sourire sur son visage habituellement impassible ou froid comme de la glace, Mizoe ne voulait certainement pas lui avouer qu’elle grelottait de froid en réalité. Elle avait du caractère la fille, ce n’était pas le genre de personne à se laisser marcher dessus ou à avouer quelque chose dont elle n’a pas envie.

- Dé-so-lé pour avant. Quand je me mets à parler je n’arrive plus à m’arrêter


Désolé, ses mots semblaient lui écorcher la langue et la gorge, elle ne devait pas avoir l’habitude de s’excuser la jeune fille ! Mizoe lui faisait à présent un joli petit sourire, sans doute pour dissimuler sa gène ou sa honte d’avoir présenter ses excuses. Shintô lui rendit son sourire avec un énorme air satisfait pour lui faire comprendre à quel point il était fier d’elle. Même s’il ne la connaissait pas, il y avait un étrange phénomène qui était en train de se produire, il ressentait presque ses émotions, peut-être était-ce parce qu’elle était trop proche de lui ? Oui, ça devait sans doute être quelque chose comme ça ! Le jeune homme regarda Mizoe se lever d’un bond sans aucune raison valable, le Genin haussa les sourcils, encore une bizarrerie ou c’était lui qui délirait en sa compagnie ?

-C’était quoi ce que t’avais dans les mains avant ?
-Hein euh c’était un livre !


Pris par surprise avec cette question un peu soudaine qui servait à continuer leur conversation, le jeune homme fut légèrement déconcerté et se passa la main sur le visage, il avait complètement oublié qu’il était venu là pour lire ! Vraiment avec sa mémoire de poisson, il était loin d’être digne d’un Shinobi complet ! Tiens, il commençait à neiger sur la grande plaine ! Ah Kami-sama ! Pourquoi tu fais tout tomber d’un coup ? Il tombe bien trop de neige maintenant ! Le nuage du village caché de la pluie se serait-il déplacé jusqu’ici ? La question méritait bien une réponse mais ce n’était pas le moment de penser à autre chose. Reprenant Mizoe dans son champ de vision, le Shinobi aux lunettes oranges la regarda tranquillement s’asseoir sous le grand chêne qui dominait la plaine immense. Lorsqu’il s’aperçu qu’il était couvert de neige, la Kunoichi lui dit en le narguant :

- Ici, je serais à l’abri, Shintô tu devrais te dépêcher sinon tu vas ressembler à un sapin de noël ! A moins que c’est ce que tu veux.


Elle avait raison, il était presque ensevelit sous l’épaisse couche de neige pure et blanche à présent, il fallait qu’il se dépêche de sortir de là avant qu’il ne soit complètement bloqué et qu’il est l’air vraiment trop ridicule ! En le voyant sortir de ce qu’on pouvait littéralement appeler l’enfer, Mizoe commença à rire, un rire franc et gentil, pas comme le précédent, peut-être voulait-elle paraître plus aimable après l’avoir agressé verbalement ? Il n’en n’avait vraiment aucune idée mais il était heureux, tout en courant dans la neige haute, il repensa à un petit détail, c’était la première fois que quelqu’un lui portait un peu d’attention depuis la mort de son clan. En se secouant un peu la tête pour oublier ses pensées nostalgiques, il remarqua que la jeune fille avait très froid, ses doigts fins étaient recouverts d’une rougeur qui indiquait que la température était très basse.

- Tu n’as pas froid ?
-Non mais toi si j’imagine…


Shintô prit soudainement pitié de Mizoe, non pas vraiment pitié mais plutôt, un peu de compassion, elle ne s’était pas vraiment habillé comme il le fallait avec ce simple Kimono et ses escarpins. Lui au moins, il avait chaud avec sa veste et son pull.
Pris d’une soudaine initiative, le Genin cassa violemment une branche du grand chêne, tant pis ! Elle repoussera la maudite branche ! Le bois était sec, il allait pouvoir allumer un feu correctement sans trop avoir à faire d’histoire. Formant peu à peu les signes de main devant la jeune fille du village caché des feuilles, Shintô inspira une grande bouffée d’air tout en concentrant son chakra :

-Katon ! Gôkakyyu no jutsu !


Une gigantesque flamme apparu sous les yeux brillants de Mizoe, elle n’y avait peut-être pas penser ou peut-être qu’elle était à court de chakra ? Il n’en savait strictement rien mais l’essentiel, c’est que maintenant, ils étaient assis tout les deux, partageant le même sort sous un grand chêne, devant un feu qui crépitait et une neige incessante, si ça continuait, ils allaient devoir passer la nuit dans la plaine. Avec les brigands, maraudeurs et animaux qui rôdaient la nuit, ce ne serait pas très prudent de rester. Autant le dire tout de suite, il fallait qu’il cesse de neiger avant la tombée de la nuit ! Mais laissons ces pensées moroses et pessimistes de côté et occupons nous de l’instant présent ! Shintô se leva en s’appuyant lourdement sur les genoux et passa derrière la Konohajin, il enleva sa veste et lui passa autour du cou avant de lui murmurer doucement :

-J’espère que maintenant, tu n’auras plus froid…Mizoe


Le jeune homme fit un petit clin d’œil à son interlocuteur avant de se rasseoir et essayer d’engager une conversation normale, une discussion que tout adolescents diraient quoi ! Mais il perdait ses moyens et ne savait pas trop quoi lui dire. Shintô loucha sur sa montre et s’aperçu au passage que Mizoe lui jetait des coups d’œil qui se voulaient discrets. Le cadran affichait clairement midi, son estomac allait peut-être le ressentir dans quelques heures. Un nœud se forma dans son ventre, le jeune homme regarda Mizoe d’un air un peu gêné avant de lui demander :

-Hum…j’espère que tu as bien mangé ce matin parce que…on ne va pas pouvoir se déplacer


La neige continuait de tomber abondement, un épais manteau blanc recouvrait le sol qui habituellement, était couvert d’une immense verdure et de fleurs. Shintô continua de fixer Mizoe intensément, comme s’il cherchait à lire en elle. La jeune fille était toujours assise à côté de lui, pour engager une discussion un peu plus sérieuse, il prit la parole brusquement :

-Tu sais, moi j’ai vécu 3 ans à Konoha, on s’est peut-être croisé là bas ! Et puis, j’ai envie de faire plus ample connaissance avec toi Mizoe, si tu le veux bien, j’aimerais savoir si tu as un but précis, un nindô ou des rêves ?


Il avait été un peu indiscret sur ce coup là, bon d’accord, très indiscret mais bon, ils n’allaient pas rester plantés là comme deux nigauds, chacun dans leurs coins à grelotter de froid ? Ce n’étais certainement pas la solution idéale alors autant parler un peu. Oui bon, c’était le garçon froid et distant habituellement qui prononçait ces belles paroles ! Mais pour une fois qui sait ? Peut-être qu’une journée, il pouvait faire exception à sa nature asociale non ? Quoiqu’il advienne, Shintô était impatient d’entendre la réponse de son interlocuteur…

La tempête faisait toujours rage dans les plaines du vaste monde des Shinobi, le vent s’était un peu calmé mais la neige, elle, tombait toujours à flot. Le jeune homme posait des questions bien plus qu’indiscrètes à la Kunoichi mais rien ne faisait tilt dans son cerveau. Son regard était toujours rivé sur elle mais Shintô ne se rendait pas compte non plus que cette attitude pouvait beaucoup déplaire à la jeune femme, un regard profond et concentré, c’était un peu gênant il fallait l’avouer mais pour l’Hôtobi qui n’était pas sorti de son village depuis quelques temps, voir des gens en dehors du Juunin sympathique et de ses compères d’Ame Gakure, c’était bien rare voir inconnu ! En réalité, les simples gestes de gentleman qu’il exécutait avec Mizoe ne faisaient que nuire à la réputation cruelle et froide des Ninjas du village caché de la pluie. Les minutes s’écoulaient à un rythme bien lent et la Kunoichi avait l’air de commencer à s’ennuyer, en vérité, lui aussi hésitait à présent à sortir son livre, ce qui était en réalité la seule et unique raison de sa venue…

Ce qu’il pouvait dire, c’était qu’il avait bien ri en compagnie de la jeune fille, avec ses remarques un peu osées pour quelqu’un qui était soit disant apte à endurer les pires conditions en tant que réel Ninja, c’était une petite fille qui avait grandi dans le luxe, ça se voyait ! Shintô soupira, en même temps, il ne pouvait rien lui reprocher, ce n’était pas de sa faute si son clan avait été décimé il y a maintenant six ans. Malgré son petit instant d’égarement dû à sa jalousie maladive, le regard qu’il posait sur Mizoe n’avait pas changé à un détail près, il se demandait comment, malgré leur différence de mode de vie et leur village respectifs, ils parvenaient à s’entendre convenablement. D’habitude quand un Amejin et un Konohajin se croisaient, c’était le conflit immédiat, peut-être son séjour à Konoha avait un peu changé sa mentalité ? Sous le grand chêne dominant la plaine, deux adolescents étaient assis avec comme seule compagnie, un feu de camp, l’Hôtobi en eu presque un rire jaune, ils devaient bien faire pitié dans cette situation, dehors en plein hivers, sous une tempête de neige…

Mizoe n’avait pas trop de choses à se reprocher si on la comparait aux autres filles ou femmes qu’il avait pu croiser tout au long de sa courte vie de treize ans tout de même ! Par contre, elle avait un petit défaut, bon d’accord, quelques petits défauts mais pas plus hein ! Elle avait un caractère bien trempé, têtu et prétentieuse sur les bords. Mais qu’il aille balayer devant sa porte ! Le jeune homme, lui, était bien pire ! Un caractère de glaçon, un air sadique et un sourire arrogant ! Qui voudrait bien de ça dans ses rangs ? Il pouvait bien se taire le Genin !
Il avait une honteuse manie, celle de critiquer tout le monde en soupirant, promit ! Il essayera d’arrêter ça ! Preuve de sa gentillesse, il s’était tout de même résolu à aider la jeune femme en détresse, enfin Mizoe quoi ! Maintenant elle n’avait plus froid au moins !


- Tss, n’en profites pas, malgré le froid j’ai encore toute ma tête ! Mais bon, merci quand même.


Alors comme ça elle le prenait pour ce genre de garçon ? Décidément, ça se voyait que c’était la première fois qu’elle lui parlait car toute personne qui le fréquentait savait qu’il détestait abuser des gens, que ce soit un laideron ou une fille de grande beauté. Mais qu’avait-il aujourd’hui ? Il ne pouvait s’empêcher de se justifier ! Le temps jouerait-il un rôle considérable dans sa psychologie ? Ouais, c’était une hypothèse valable ou plutôt une façon de faire taire une petite voix qui résonnait dans sa tête, autrement dit sa conscience. Les flocons tombaient à un rythme bien rapide mais on ne pouvait pas en dire autant du temps qui lui, s’écoulait très lentement. C’était le cadet de ses soucis, le jeune homme songeait plutôt à savoir comment il allait rentrer au village de la pluie, dans son appartement situé dans les quartiers supérieurs de la ville…

Mizoe avait donc envie de Ramens à midi, elle devait bien aimer manger aussi, on reconnaissait tout de suite les amateurs de nourriture lorsqu’ils n’avaient rien à se mettre sous la dent ! Cette remarque eu pour effet de faire rire le Genin, il n’avait encore jamais rencontré de fille aussi drôle dans une situation délicate. Mizoe ne prenait décidément rien au sérieux, elle était l’insouciance née, la joie incarnée, elle ne pouvait s’empêcher malgré son attitude que l’on pourrait facilement qualifier de chiante, de rajouter le mot pour rire ! Un humour particulier que rendait l’atmosphère un peu plus légère qu’avant.

-Je n’ai aucun nindô, je n’ai pas de rêves importants que j’aimerais voir devenir vrais. Ca m’est égale, que je meurs demain ou après demain, je vis comme bon me semble c’est tout. Je n’ai pas de but précis si ce n’est de profiter de la vie. Pas très intéressant, n’est-ce pas ? Je te retourne la question, je paris qu’étant un Amejin tu veux suivre Pain et combattre jusqu’à que mort s’en suive.


Tiens, elle venait de répondre à sa question et sa réponse était d’ailleurs assez prévisible pour une jeune fille de Konoha, en effet, la réputation du village caché de la pluie était arrivée jusqu’aux oreilles des plus jeunes Shinobis et Kunoichis. S’enfonçant dans la noirceur des propos de leurs parents, les futures recrues des pays voisins se nourrissaient de haine et d’aversion envers la nouvelle génération de Ninjas du pays de la pluie. D’un côté, Shintô ne pouvait pas le nier, les Ninjas de la pluie avaient en effet commis beaucoup de choses atroces, causés des guerres sanglantes et provoqués de nombreux conflits mais est-ce la faute des jeunes ? Non, il ne fallait pas leur mettre sur le dos, touts les mauvais actes commis par leurs ancêtres. Il hésitait à lui répondre finalement, il ne savait pas trop quoi lui dire, il savait que s’il lui disait ce qu’il avait au fond de lui-même, elle se vexerait sans aucun doute et partirait seule dans la forêt et avec le blizzard qu’il y avait en ce moment même, il n’y avait aucun doute, elle se perdrait dans la nature et lui serait rongé de remord. STOP ! Finit d’être pessimiste pour la journée ! Il avait eu assez de mauvaises pensées pour un an au moins ! De son habituel ton calme et impassible, le jeune homme essaya de lui parler quand elle lui coupa la parole :

- J’ai oublié de dire une chose, j’ai faillit être l’assistante du Hokage. Faillit, car les choses s’étaient calmées et il n’avait plus besoin de mon aide mais je trouve ça super qu’il est pensé à moi.


Légèrement vexé d’avoir été coupé au moment où il allait lui répondre, il se dit qu’ils étaient quittes maintenant qu’elle aussi lui avait coupé la parole. Le jeune homme se rappela de quoi il voulait parler et reprit :

-Je ne suis pas né pour suivre Pain, je suis né pour être libre et trouver ma propre paix ! Je veux devenir un grand Shinobi pour montrer au monde qu’ils vivent dans un monde parsemé d’illusion ! Je veux tout simplement les ramener à la réalité et leur prouver qu’ils passent à côté de simples bonheurs !


Peut-être allait-elle être surprise, vexée ou tout simplement heureuse d’avoir enfin entendu un Amejin prononcer d’autres mots que guerre et souffrance. Bref, il ne la connaissait pas encore pour essayer de deviner ce qu’elle allait dire ! Trêve de bavardage dans la tête de Shintô, il continuait à la regarder tout simplement, observait ses longs cheveux voler à chaque coup de vent violent. Elle avait l’air d’aller mieux depuis qu’il avait installé le feu de camp. Comment ça c’était un sale prétentieux ? Il constatait juste la réalité rien d’autre ! Bon d’accord, il avait un peu frimé sur ce coup là, oui, un peu beaucoup mais peu importe du moment que Mizoe se portait bien ! D’un côté elle devait être une personnalité au village des feuilles malgré les apparences, alors comme ça elle avait faillit devenir le bras droit du Hokage, intéressant, elle n’était pas une stupide gamine qui était devenu Kunoichi après un simple examen de passage alors ? Vraisemblablement non mais pour lui, elle restait toujours la Mizoe joviale et insouciante qu’il avait rencontré il y a quelques heures à peine. Non, bien sûr il ne l’avait pas jugé par son apparence mais il avait juste fait une petite remarque de rien du tout ! Ce n’était pas un crime hein ?!

Soudain, sans qu’il ne s’y attende, Mizoe ôta ses escarpins sous le regard choqué de Shintô, elle n’avait pas assez froid comme ça ? Se souvenant que des chaussures de ce genre devaient certainement être trempées après cette rafale de neige, le jeune homme se frappa mentalement à cause de sa propre stupidité et sa naïveté. Mais revenons au plan d’action, la jeune fille bavait toute seule sans que le Genin ne sache pourquoi, pensait-elle à manger quelque chose ? Ce qui va se passer maintenant est totalement inattendu mais comment dire ça c’est passé si vite ! Mizoe d’un seul coup se prit le feu dans les cheveux, le jeune homme voulant l’aider se plaça derrière elle en s’apprêta à la soutenir quand, d’un geste brusque, elle se retourna et frappa Shintô en plein fouet. Sous la charge de la jeune fille, le Shinobi s’écroula à terre avec Mizoe sur lui. Cette position devait vraiment être très gênante pour elle mais quoi de pire que lorsque le jeune homme se cogna accidentellement la tête contre la sienne, franchissant le peu d’écart qui les séparait. Sans le faire exprès, Shintô venait d’embrasser, enfin plutôt frôler les lèvres de la jeune fille…

Il fallait bien qu’il se l’avoue à lui-même, ce qui venait de se produire n’était vraiment pas désagréable de son point de vue mais que devait-elle ressentir elle ? Entrain d’embrasser un sale inconnu sortant du village ennemi ? Elle devait certainement être très frustrée ou il ne savait pas, elle avait peut-être un petit-ami ! Avec sa beauté éclatante, ça ne devait pas être dur pour elle de se trouver un copain. Tout rouge encore de ce qui venait de se passer, le jeune homme se sépara doucement de la fille et l’aida à se relever l’air sonné, il avait la drôle d’impression de s’être prit un gros rocher sur la tête. Shintô était complètement déconcentré, rien ne fonctionnait dans ce qui lui servait de cerveau, tandis qu’elle s’installait contre le grand chêne, le jeune homme eu une sorte de malaise, il préféra s’éloigner sous la tempête le temps qu’ils oublient l’incident…

S’élançant dans les contrées froides qui lui semblaient si lointaines, Shintô commença à regretter d’être parti. Sur ces pensées, il commença à rebrousser chemin après une heure passée dans le temps glacial des plaines. Il espérait juste qu’elle était restée sous le chêne. Bingo ! Elle encore assise mais le feu s’était légèrement éteint, grelottant de froid et haletant, le descendant des Hôtobi parvint à se hisser jusqu’à elle avant de s’écrouler de fatigue, marcher dans la neige, ce n’était décidément pas trop pour lui ! Il ne parvenait presque plus à bouger, le froid lui avait considérablement gelé les muscles. Pour rassurer Mizoe, Shintô lui adressa un maigre sourire et lui dit :

-J’espère que ce foutu blizzard ne va pas nous empêcher de rentrer, je te vois mal passer la nuit avec un idiot comme moi !


Espérant de tout cœur qu’elle avait oublié le petit incident d’il y a une heure environ, il essayait de faire une conversation normale pour deux inconnus de première classe. Il se sentait stupide de l’avoir embrassé, quelle mouche l’avait piqué ? D’accord, elle était loin d’être moche, oui elle était jolie et il été attiré sans savoir pourquoi vers elle mais était-ce vraiment une raison ? Non, une fois de plus, il ne faisait que se justifier à ses yeux, auprès d’elle il ne c’étais pas encore excuser, dans un souffle, il lui dit :

-Je suis désolé pour avant, je te trouve vraiment sympa et jolie mais je me suis laissé emporter, j’imagine que tu as un petit-ami et je ne veux pas que tu…te sentes coupable de l’incident passé…


Il avait dit la vérité et maintenant, tout ce qui l’importait, c’était de savoir comment Mizoe allait réagir, d’un point de vue subjectif, elle aurait bien raison de lui mettre une grosse claque
dans la figure. Se préparant au pire comme au meilleur, Shintô resta sur ses gardes pour ne pas recevoir une correction magistrale de la part de Mizoe. . La jeune fille n’avait aucune réaction c’est pour ça que l’adolescent décida de partir dans la tempête pour rejoindre son village, il avait des doutes sur lui-même après cette rencontre hasardeuse, il ne savait pas ce qu’il l’attendait en rentrant au village, un grand sentiment d’incertitude l’envahit. Il ne savait pas pourquoi il restait dans ce village où rien ne le faisait progresser, la jeune fille en plus, avait chamboulé ce qu’il restait de ses émotions…

~Fin~
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Hôtobi Shintô
MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyLun 10 Jan - 11:27
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Une nouvelle journée pluvieuse s’annonçait sur le petit pays qu’était Ame no kuni. Ce n’était pas vraiment une surprise, Pein le tendô, dirigeant du village caché de la pluie, produisait de la pluie artificielle avec ses pouvoirs qui dépassaient l’extraordinaire. C’était vraiment un très bel exemple du Ninjutsu de haut niveau, Shintô en était toujours très admiratif lorsqu’il sortait prendre l’air le matin, perché sur la rambarde de son balcon. Le temps semblait parfait pour faire une petite balade, il ne faisait pas encore trop froid pour la saison. Le jeune Ninja rentra dans son appartement situé dans les quartiers supérieurs de la ville, les marchands n’étaient pas encore sortis dehors, au moins, il n’allait pas se faire harceler pour acheter quelque chose en cette matinée de début Mars songeait le jeune homme alors qu’il plaçait son bandeau frontal correctement. Après un petit-déjeuner bien copieux, il s’empressa de sortir du bâtiment qui servait de logis à l’héritier du clan Hôtobi. Après avoir bien entendu fermé la porte de son appartement, il put enfin se mettre en route pour sortir du village. Il passa devant les gardes qui se postaient aux grandes portes métalliques et se rendit dans les forêts qui bordaient le village caché de la pluie. C’était vraiment agréable, cet air frais, ces doux parfums que lui fournissait la nature. Il inspira une grande bouffée d’air avant de continuer sa route. Au bout d’une petite heure, il passa dans les plaines, les prairies étaient désertes, il avait bien envie d’y passer sa journée mais lorsqu’il se souvint du petit incident qui s’était produit avec la jeune fille de Konoha Gakure, il préféra tout de suite y renoncer. Rien qu’à cette pensée, il rougit de honte et s’orienta vers un autre endroit. Le vent soufflait dans ses cheveux de couleur ébène, il devait avoir depuis longtemps quitté le territoire de son pays. Progressivement, il neigeait de plus en plus, était-il déjà arrivé à Yuki no kuni ? Le petit pays neutre de la neige ? Il en était agréablement surpris, il ne pensait pas qu’on pouvait y arriver aussi rapidement…

Selon ses connaissances en matière géographique, le jeune homme devait se trouver encore assez loin du village enneigé mais les flocons tombaient de plus en plus vite et de plus en plus fort. Shintô n’était pas vraiment qualifié de petit pour quelqu’un d’une treizaine d’années mais malgré ça, au bout de quelques kilomètres parcourus, il était littéralement ensevelit sous une épaisse couche de neige. Piégé dans une sorte de trou, il du avoir recours aux techniques de sauts que l’on apprenait à l’académie Ninja. Lorsqu’il fut dégagé du pétrin, il aperçu un grand homme aux cheveux blonds, de loin, on aurait presque cru que c’était une fille mais non, c’était un être de sexe masculin. L’adolescent ne pût s’empêcher de froncer les sourcils même si la remarque précédente lui donnait une envie de rire qu’il avait beaucoup de mal à dissimuler. Peut-être l’avait-il déjà aperçu ? De toute façon, sans prétention, le jeune homme n’avait pas peur de se retrouver face à un adversaire, il s’estimait assez fort pour fuit en cas de difficulté. Affrontant la tempête se mêlant au blizzard, il commença à penser qu’il devrait rebrousser chemin quand il s’aperçu que l’homme portait une cape noire avec des nuages rouges. Akatsuki ? Etait-ce un membre de la lune rouge ? Il voulait en savoir plus lorsqu’il entendit une voix :

- Hm…Qui es-tu ?
-Mon nom est Hôtobi Shintô, je suis un Genin d’Ame. Vu ton équipement tu dois certainement être un membre d’Akatsuki ! Mais je veux tout de même savoir ton nom !


Il s’était présenté avec un ton hautain et supérieur, il savait que ça pouvait lui attirer des ennuis mais apparemment, il n’en avait que faire ! Son arrogance le perdra, c’est ce qu’on lui avait dit à l’époque où il était encore entrain d’apprendre sur les bancs de l’école. Avec un ton sarcastique, il voulu lui demander sa raison d’être ici :

-Que viens tu faire là ? Dans ce pays enneigé ?

Le temps que le blond lui réponde, le jeune homme observait plus attentivement son interlocuteur, il était assez grand, fin, une mèche de cheveux lui tombait sur sa partie gauche de son visage, il ignorait encore se qui se cachait en dessous malheureusement. Shintô se mit machinalement les cheveux derrière l’oreille avant de continuer son inspection, il portait une bague également, ce n’était pas très courant de voir des hommes avec des bagues dans la région. Il loucha ensuite sur ses mains, il y avait des bouches ! Etaient-elle dessinées ou réelles ? L’adolescent n’en savait trop rien…

Au milieu de ces admirables contrées enneigées, deux hommes luttaient contre le froid et la tempête, ils se trouvaient dans une prairie recouverte d’une épaisse couche de neige. Le paysage était magnifique, le ciel était nuancé entre le gris clair et le noir, les flocons tombaient sur les individus en question, ils se défiaient tout deux d’un regard exprimant l’arrogance, un sourire goguenard et mesquin apparaissait sur les lèvres gercées du plus jeune des deux. Ce sourire diabolique se dissipa tout doucement pour laisser place à un air stupéfait, les explications que lui fournissait son interlocuteur semblaient l’intéresser, ce n’était évidemment pas tout les jours que Shintô était calme et laissait parler les gens sans pousser des soupirs exaspérés ou autres. Leur discussion était assez captivante pour que le jeune homme écoute sagement :


"Hm...Et toi? Que je sache, se balader reste un droit, enfin, peut-être pas pour tous hm..."


Cette phrase faisait augmenter le doute chez le jeune Genin, il le prenait pour un véritable imbécile, attardé ? Ou alors c’était lui qui se faisait des idées. Les flocons commençaient à faire de lui un bonhomme de neige en grandeur nature, c’est pour cela que l’adolescent hocha la tête de droite à gauche, pas qu’il essayait de faire passer un message à réponse négative à l’homme à la cape noire, mais il détestait être encombré de cette masse qui formait un manteau blanc. L’héritier du clan Hôtobi commençait sérieusement à avoir froid quand le blondinet lui rappela brusquement sa présence, il le fit littéralement revenir à la réalité :

"Je m'appelle Deidara, et elles sont bel et biens vrais. Par contre, dis un seul mot sur moi à tes supérieurs, amis, ou autres, et je te tues hm..."


D’un air outré, le jeune homme regardait son compagnon de voyage avec la bouche à moitié par terre, il était dangereux pour ses adversaires cet homme. Sans qu’il n’eu plus le temps de penser à d’autres choses à son sujet que l’homme à la cape leva sa main gauche et fit bouger la langue de la bouche située au creux de la paume de son main. L’adolescent se trouvait en face de son interlocuteur, l’air visiblement choqué et horrifié, il n’avait jamais vu des choses aussi bizarre de toute sa vie, c’était stupéfiant, comment pouvait-on posséder de telles choses dans son corps ? Si l’on puisse appeler ceci un corps ! Prit d’une soudaine panique, le jeune Hôtobi recula d’un pas et manqua de trébucher dans l’épaisse couche de neige. D’un air songeur, le Genin du village de la pluie se demandait si le blondinet ferait le poids contre son dirigeant, autrement dit, le grand Pein ? C’était une bonne interrogation pensait Shintô alors qu’il reprenait doucement la route en compagnie de l’homme bizarre. L’autre Shinobi fit un bond en arrière sous le regard ébahi de l’adolescent de treize ans, où allait-il donc ? La neige en cachait donc bien des choses ! Sous cette épaisse masse de blanc se cachait un immense oiseau constitué d’une matière semblable à de la roche ou plutôt de l’argile. Alors qu’il s’installait paisiblement, le Ninja renégat du village de la roche le questionna :


"Tu n'as donc rien d'autre à faire que de venir ici?"
-Non pas vraiment, je suis venu ici parce que j’avais besoin de calme et j’avais envie de me balader. Et toi ?


Il avait marmonné ces paroles avec un ton plutôt sceptique, il avait toujours eu d’énormes difficultés à faire confiance aux gens dès la première rencontre. Pendant que le blondinet lui répondait, le jeune homme fouilla sa pochette arrière pour y sortir un petit livre de poche, il s’agissait d’un roman sur la vie d’un Ninja, à la fin se trouvait un petit dictionnaire de techniques Ninjutsu, Genjutsu et Taïjutsu, il y avait également un lexique sur la concentration du chakra et plein d’autres choses. Shintô regardait le ciel d’un air rêveur et tourna la tête vers son interlocuteur pour lui poser une question qui lui trottait dans la tête :

-Tu as un rêve ? Des aspirations ? Et puis…j’aimerais savoir d’où tu es originaire même si tu sembles venir du pays de la terre.


Le Genin avait prononcé les dernières paroles avec une once d’hésitation, il ne savait pas vraiment comment le Ninja en cape noire allait réagir. Peut-être allait-il se vexer ? Il n’en n’avait vraiment aucune idée. Alors que les flocons tombaient doucement sur les deux êtres humains, ils entamaient une discussion presque normale, comme si les conflits entre guerriers n’avaient jamais existés…

Développer l’art et mener à bien ses missions, cet homme lui faisait un peu penser à son Kage, Pein. Il se dévouait entièrement à son pays, peu importe les raisons qui restaient cependant obscures pour le jeune homme. Ses yeux étaient levés vers le ciel chargé entièrement de nuages gris, un regard à la fois vide et si profond, comme s’il se localisait dans l’espoir. Un maigre sourire apparu sur les lèvres glacées de l’adolescent, à cet instant, on pourrait croire que le temps s’était arrêté, que le monde avait soudainement cessé de bouger. La neige tombait toujours à ce rythme rapide, on perdait facilement la notion du temps dans ce pays enneigé. Ce temps froid et sec lui faisait penser à l’époque où il vivait encore avec sa famille décimée sous les ordres d’Hanzô, c’était un temps paisible où seule la paix régnait, une époque sereine où le lendemain ne lui faisait pas peur. Actuellement, le monde des Shinobis était plongé dans une sorte de crise incessante, la guerre et la haine régissait parmi les plus grands. Cela devenait terriblement lassant au fil du temps, surtout depuis que la guerre à Suna avait commencée, les soldats, braves et courageux rentraient à l’agonie, ils s’étaient battu à fond, au front pour l’honneur de leur patrie, de le blason de leur famille.

-Hm…Et toi…d’où viens-tu ?

-Je suis originaire du village caché de la pluie, j’y réside encore d’ailleurs !


Avec un air rempli de fierté, il montra son bandeau frontal où se trouvaient quatre traits verticaux qui symbolisaient la pluie qui tombait jour après jour sur le village d’Ame. Ce bandeau avait jadis appartenu à son père, pacifiste perdu. Malheureusement pour lui, Shintô n’avait pas vraiment la même façon de voir les choses, le dernier des Hôtobi pensait en effet que le seul moyen d’obtenir une ère paisible, c’était de tuer tout ceux qui s’opposeraient à lui, à ce moment là, une paix constante apparaîtrait et une nouvelle époque de révolution commencerait. Encore excité à cette idée, l’adolescent de treize en oublia presque son interlocuteur qui était monté sur son oiseau constitué d’une matière étrange avant de s’envoler dans les airs et prendre ses distances avec lui. Alors qu’il montait à quelques mètres d’altitudes, le jeune Genin se demandait s’il n’allait pas bientôt être emporté par le vent, en effet, l’oiseau battait fortement des ailes dans ce blizzard qui jamais ne cessait à Yuki no kuni, ce qui réduisait fortement les capacités du jeune Ninja à se déplacer. Avec un air plutôt rêveur, il demanda au blond :

-Tu as encore de la famille en vie toi ?


La question avait été un peu indiscrète mais il aimait poser des questions, surtout quand elles étaient inutiles, c’était un de ses passes temps favoris lorsqu’il rencontrait des gens au hasard dans les plaines. D’habitude, c’était plutôt vers les saisons un peu moins froides qu’il pouvait espérer rencontrer un ou une inconnu/inconnue. L’adolescent du village de la pluie haussa les épaules et demanda d’un ton plus naturel :

-Dis…Tu vas au village de la neige ou tu te balades comme ça ?


Il avait dû crier pour que son interlocuteur l’entende, il montait de plus en haut avec son oiseau en matière étrange. En espérant qu’il lui réponde, le plus jeune des deux commença à courir au milieu de la pleine enneigée qui jusqu’alors était déserte…

"Bon, Shintô, je crois qu'il est temps pour moi d'y aller. On se reverra bien assez tôt, hm..."


Un peu de temps s'écoula et peu à peu, il fut contraint d'oublier les intrigantes paroles du blond à la queue de cheval...


Le village caché de la puie semblait bien calme depuis quelques temps, le temps passait comme une goutte que peinait à tomber dans le sceau, chaque seconde était un supplice. Bref, tout ça pour juste dire une chose, en effet, le jeune nouveau disciple du Tendô d’Ame no kuni s’ennuyait depuis bien longtemps dans son petit appartement situé dans les quartiers supérieurs de la ville. Tapis dans l’ombre, Shintô jetait de temps en temps des coups d’œil par la fenêtre en espérant que l’on vienne le chercher. Mais à vrai dire, il craignait que l’on vienne le voir, c’est pour ça qu’il s’isolait depuis quelques jours, il avait peur qu’on lui refasse vivre la même horreur que lui avait fait voir le Sannin légendaire du village caché des feuilles qui était maintenant le chef du village du son. Depuis l’assassinat de son clan, il n’avait vu de telles choses, il n’avait connu une telle douleur, cela faisait longtemps qu’il n’avait plus vu la peur au fond de ses pupilles noires corbeaux. S’en était presque effrayant songeait l’héritier du clan Hôtobi en triturant nerveusement les rouleaux de parchemin entre ses doigts fins. A partir de cet instant, il s’était juré de devenir fort et de ne plus jamais faillir devant son ordre de mission. Sa mission avait été un vulgaire échec, en réalité, il ne savait même pas pourquoi il s’était rendu au pays de l’herbe, il avait juste entendu parler d’une alliance entre le village de Pein et Orochimaru. Mais d’un autre côté, pourquoi son maître l’avait-il envoyé à sa place ? Lui, un vulgaire Genin parmi tant d’autres, il aurait put envoyer Keisho pensait le jeune homme en mettant machinalement sa veste. En y repensant, il ne pouvait pas vraiment sa permettre non plus de croupir chez lui, dans son appartement, son comportement était à la fois indigne d’un Ninja d’Ame, sa patrie qu’il défendrait quoiqu’il advienne, en plus, il avait la désagréable impression que si sa famille était encore en vie, ils ne seraient pas fiers de lui…

Cela faisait maintenant quelques temps qu’il n’avait pas mis le nez dehors mais ce qu’il savait déjà, c’est qu’en cette agréable matinée de printemps, il pleuvait déjà des cordes au village caché d’Ame. Ce n’était pas vraiment une nouveauté songeait Shintô en fermant la porte de son appartement à double tour, il avait toujours plu dans ce village, cela lui avait toujours donné l’impression que le village en lui-même était triste, vu d’ici, on dirait presque que le ciel gris chargé de nuages pleurait. Le jeune homme passait entre les différents stands entreposés le long de l’allée commerciale d’Ame Gakure no satô, il marchait, les mains dans les poches en abordant les passants d’un air rêveur, il pensait à beaucoup de choses à vrai dire, il pensait surtout à son avenir, que serait-il dans quelques années ? Peut-être sera-t-il déjà mort avec cette guerre qui l’enquiquinait depuis de nombreuses années. Mais à quoi pensait-il murmurait une voix à l’intérieur de lui, songeait-il réellement à une destinée glorieuse mais sanglante ? Ses propres pensées l’effrayèrent, non, il n’avait pas vraiment l’envie de finir comme ça même si cette mort était synonyme d’honneur pour avoir défendu sa patrie. D’un geste plutôt vif, il écarta une mèche de cheveux de son visage en se demandant pourquoi de si sombres songeries lui étaient passées par la tête. Il était quasiment déjà arrivé devant les portes métalliques du sombre et triste village caché de la pluie, sa promenade avait donc été de si courte durée ? Pas vraiment, à vrai dire, son destin l’avait décidé autrement puisqu’au loin, il pouvait voir la silhouette fine d’un jeune homme. Que venait faire un visiteur ici songeait Shintô en fronçant les sourcils, Ame no kuni avait pourtant une bien mauvaise réputation au niveau du tourisme, d’habitude, les gens qui avaient pénétré dans l’enceinte de la ville n’en n’étaient jamais ressortis si le village ne les avait pas sollicité…

Curieux, l’adolescent continua sa route vers les portes imposantes qui délimitaient le territoire du minuscule village constitué de grandes tours de métal. Une fois qu’il se fut suffisamment rapproché de la scène pour observer, il se rendit compte que quelque chose clochait chez cet individu, rêvait-il ou cette personne avait un troisième œil ? S’en était de trop pour le dernier de son clan qui descendait du toit sur lequel il était assis tranquillement, il fallait qu’il aille mettre son nez dans cette affaire, il fallait qu’il aille vérifier si cet homme ne voulait pas du mal au village qu’il portait dans son cœur. Pour paraître naturel, le jeune Genin d’Ame enleva la poussière sur son pantalon avant de diriger son regard vers l’autre personne, ils étaient seuls, ce matin les gardes n’étaient pas de poste, dommage songeait l’utilisateur des techniques d’affinité foudre, peut-être auraient-ils prit plaisir à martyriser un étranger. Un petit sourire sadique apparu soudainement sur son visage, si son futur interlocuteur résisterait, il l’emmènerait dans la salle de torture. Mais avant de s’extasier devant un spectacle qui lui plairait probablement, l’héritier des Hôtobi prit la parole avec un ton agressif et froid :

-Qui es-tu et d’où viens-tu étranger ? Pourquoi viens-tu dans mon village ?


Ces paroles, il les avait prononcés de la façon la plus provocatrice possible, même s’il ne l’avait pas réellement voulu, sa nature le poussait à faire des choses contre sa volonté. A présent, il était face à l’individu qui semblait un peu plus âgé que lui, le vent fouettant leurs visages blafards, ils se dévisageaient d’un même regard…

Il n’était pas réellement d’humeur à plaisanter en cette matinée de début avril, pourtant, son interlocuteur semblait prendre un malin plaisir à se moquer de lui puisqu’il n’arrêtait pas de lui rire au nez dès l’instant où il avait prit la parole. Le jeune Ninja du village de la pluie observa l’intrus d’un air dédaigneux et hautain, alors comme ça, c’était un simple voyageur ? Pourtant il n’en n’avait pas vraiment l’air pensait Shintô en regardant l’inconnu timide qui lui tendait la main d’un air timide. L’héritier du clan des Hôtobi eu un léger rire, pourquoi lui tendait-il la main d’une façon aussi ridicule ? En voilà encore un ignorant pensait l’adolescent en haussa les sourcils et en rejetant avec dédain sa main. S’il faisait ce geste, ce n’était non pas parce qu’il n’éprouvait aucune sympathie pour lui, ils ne se connaissaient même pas encore alors à quoi bon juger les gens d’après leurs apparences ? Non, s’il faisait ça, c’était pour le bien du jeune voyageur, il ignorait tout d’un village qui jadis avait été détruit par les autres nations pendant la guerre, il n’avait aucune culture. Peu après la fin de la troisième grande guerre des Shinobis, Ame Gakure no satô s’était plongé définitivement dans l’ombre des autres pays, les habitants étaient devenus méfiants et odieux, ils faisaient confiance qu’au gens qu’ils connaissaient de longue date, ce n’était pas pour rien qu’à chaque fois qu’un nouveau travailleur débarquait au village, personne ne lui parlait et l’évitait. Un comportement un peu idiot ? Peut-être bien oui mais n’oublions pas que le village avait beaucoup souffert par le passé. Le jeune Genin lâcha soudainement la main de son interlocuteur et le regarda droit dans les yeux en murmurant de manière à ce que personne ne les entende :

-Tu sais, ici, c’est la loi de la jungle, seul les plus forts survivent et même si tu es un étranger que je ne connais pas, je m’en voudrais de voir quelqu’un mourir bêtement si j’avais pu empêcher un drame. Maintenant tu vas me dire ce que tu es réellement venu chercher ici


Bien qu’il pouvait parfois être bête, idiot et stupide, le Shinobi de la pluie n’était pas dupe à ce point, il doutait qu’un homme possédant trois yeux soit un voyageur ordinaire, et puis sa posture et son équipement, il lui faisait vaguement penser à un Ninja. Avant de sombrer dans des explications compliquées, le jeune homme de treize ans essayait de se remémorer ce que lui avait dit l’étranger qu’il venait de rencontrer aux portes du village, comment s’appelait-il encore le bougre ? Ah oui, Ashuka ! C’était un nom peu commun aux oreilles de l’héritier du clan des Hôtobi, il n’avait encore jamais entendu un nom pareil. Pendant que les deux personnes marchaient pour rentrer à l’intérieur de l’enceinte du village caché d’Ame, le plus jeune d’entre eux commença à dévisager son interlocuteur en l’observant sous toutes les coutures. Il possédait un teint drôlement pâle, un peu plus pâle que le Ninja d’Ame même. C’est en replaçant fièrement son bandeau frontal qu’il déclara d’un ton dégagé :

-Moi je suis Hôtobi Shintô, Genin d’Ame. Si tu veux bien me suivre, peut-être que tu auras une chance de pouvoir rester légalement dans ce pays.


Il avait prit un ton confiant car il savait qu’Asuka, malgré ces airs bizarres, ne voulait pas de mal à sa patrie, enfin, on lui donnerait le bon dieu sans confessions comme diraient certains Chuunins chevronnés…

Il ne semblait pas réellement avoir totalement confiance en lui au départ, enfin, il était docile au moins, il se laissait faire, c’était un bon point songeait le jeune Genin en regardant son interlocuteur avec un air sceptique. Seulement, était-il digne d’être ici ? Certainement, s’il avait survécu à son long voyage jusqu’ici, c’est qu’il ne devait pas être n’importe qui non plus. Konoha hein ? Cela lui en rappelait des souvenirs, il avait passé la partie déterminante de son enfance au village caché des feuilles, là-bas les gens étaient chaleureux et accueillants envers les étrangers, en réalité, le village d’Hashirama Senju était l’opposé même de celui de Pein, le Tendô de la pluie. Leurs opinions, leurs confrontations à travers le temps en disaient long, ces deux villages n’étaient pas fais pour coopérer ni même pour espérer une paix provisoire. Dans le ton de son interlocuteur, il pouvait clairement y repérer une pointe de honte, mais pourquoi avait-il honte ? Déserter était normal pour un Ninja qui ne sentait pas bien dans son village, peut-être qu’il n’était pas aussi pacifiste que les autres et les gens qui le côtoyaient ne l’avaient pas comprit. Où était donc la justice qu’on attendait ? Dans ce village où les gens étaient aussi froids et sombres que la température et le ciel, les faibles étaient déjà depuis longtemps éradiquer de ce monde. Des morts ? Il y avait toujours ici, c’était un évènement courant, il n'y avait plus des personnes qui pleuraient les cadavres qui étaient destinés à Pein, le Tendô. Après quelques minutes de marche silencieuse, le Ninja d’Ame posa sa main sur l’épaule de son nouveau camarade en soupirant, son destin à lui était-il déjà tout tracé ? A ce moment, il y avait deux solutions qui s’offraient à lui. Si le dirigeant du pays l’accueillait en tant que Ninja, il s’en sortirait vivant et les habitants ne lui feraient pas de mal aussi bien verbalement que physiquement. Dans le second cas, le dirigeant refuserait ses services et l’enverra balader. Oh pauvre de lui si cela devait lui arriver, en effet, à ce moment là, les habitants affamés, les brigands et pillards n’hésiteraient pas à lui sauter dessus pour prendre tout ce qu’il possédait même si ce n’était qu’un petit bout de pain sec. Dans ce pays, la pauvreté était aussi présente, le gouvernement était au bord de la crise économique. Tout deux étaient sous la pluie, les cheveux et les vêtements humides, l’eau coulant à flot le long de leur visage. Le plus jeunes des deux Ninjas regarda le déserteur avec un petit sourire pour lui donner confiance avant de déclarer d’un ton neutre :

-Et bien, bonne chance Ashuka, désormais, ton destin est entre les mains du Kage.


Sans en dire plus, l’adolescent tourna les talons, le visage ruisselant de gouttes d’eau, il le laissait face à son destin devant la grande tour de métal, endroit où le Nindô de chaque nouveau venu était décidé, s’il était apte à entrer dans les rangs de la nation de la pluie, nation faible au niveau militaire depuis la guerre à Suna au pays du vent, le village caché du sable dirigé par le puissant Manaka. De tout cœur, il espérait au moins qu’on l’accepterait, qu’on donne une chance à un homme perdu qui avait eu le courage de trahir son village pour se mettre aux services du petit pays de la pluie, pays qui avait toujours été dans l’ombre, pays qui avait du subir l’injustice des Ninjas des autres nations. Mais était-ce la peine de se lamenter des années après ? Non, car dans tout les cas, dans chaque camp, la guerre est un phénomène atroce et ça, il ferait tout pour que la prochaine génération ne la connaisse pas, il voulait stopper ces idées sur les Shinobis, sur le fait qu’ils n’étaient que des armes sans sentiments qui perduraient et persistaient à vivre pour leur maître, pour le bien de leur pays. Pour le jeune héritier du clan Hôtobi, la vie se résumait à vivre le plus de choses possibles, avoir le plus d’expériences possible pour ainsi, ne jamais rien regretter le jour de sa mort. Qu’importe la voie dans laquelle Ashuka irait, dans les deux cas, il connaîtra l’Enfer…
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Hôtobi Shintô
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Hôtobi Shintô
MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyLun 10 Jan - 11:58
~Sixth Chapter : Glory Time is arriving !...~

Une pluie torrentielle s’annonçait sur le village caché d’Ame, parmi les courageux qui osaient encore sortir avec un temps pareil, un jeune garçon de treize ans, Ninja dévoué au service du grand Pein, le chef et dirigeant d’Ame Gakure no satô. Allongé sur le toit métallique de la Tour dominante de la ville, Shintô abordait un air indifférent, ce qui se passait autour de lui ne l’intéressait plus, ses traits affichaient de la tristesse et de la nostalgie, les yeux baissés, le corps recroquevillé, il pensait à tout les gens à qui il tenait énormément, ses parents, son clan…Il prit soudainement un air plutôt surpris, il repensait également aux gens qu’il avait connu il y a quelques temps, ses rencontres d’un jour qui pourtant, étaient très importantes pour lui car son cœur à moitié brisé avait à nouveau pu ressentir un attachement quelconque. Le visage d’un garçon aux cheveux noirs, un regard rieur, le bandeau frontal des Ninjas d’Oto : Shangoku, le Shinobi du village caché du son qu’il avait rencontré il y a pas mal de temps maintenant. Et puis cette jeune fille, plutôt bornée, énervante mais surprenante, Mizoe Inakoe de Konoha, le village caché des feuilles, ensemble, ils avaient partagé une journée dans le blizzard avant de se quitter dans des conditions où tout deux étaient plutôt mal à l’aise. Ensuite, cet homme, ce Ninja déserteur du village caché des feuilles, Ashuka, il était venu chercher la protection au village de pluie. Ces trois personnes là resteraient à jamais dans la mémoire de l’adolescent, lui qui était certain de ne plus avoir d’attache, de lien avec tout être humain s’était rendu compte qu’il s’était bien trompé, ces trois personnes lui avaient fait remarqué qu’il n’était une simple arme qui devait se contenter de vivre au gré des batailles, il était également un homme, un simple être humain parmi tant d’autres, quelqu’un qui n’était pas différent des autres. Mais quand il repensait au rejet qu’il avait subi au village de Konoha, de sombres pensées reprenaient le dessus sur la morale des trois personnes …

Une petite brise de vent vint chasser son esprit rêveur en cette matinée d’avril, les cheveux noirs du jeune homme lui cachait pratiquement le visage, d’un geste vif, il écarta ces mèches qui le dérangeaient avant de soupirer d’un air las, la vie commençait sérieusement à la fatiguer, il y avait réfléchit plusieurs fois et plusieurs fois, il avait ressenti l’envie cruelle de mettre fin à son existence. Qui penserait à lui après tout ? Lui qui n’était qu’un pion parmi tant d’autres dans ce monde cruel et sans pitié, peut-être que le village caché de la pluie serait même ravi de sa mort, Ame n’avait pas besoin de faibles durant la guerre, la nation n’avait pas besoin d’avantage de boulets à trainer pendant une mission de grande importance. Lui qui n’était que Genin, ne portait pas ce poids sur lui, il se contentait d’obéir bêtement aux ordre donné par ses supérieurs, il n’avait jamais eu de tâches importantes à accomplir ou plutôt, il en avait eu mais il avait connu l’échec. Pein, son Kage l’avait envoyé dans une mission de reconnaissance, mission qui avait mal tourné, dès son arrivée à bon port, le chef du village caché du son, le funeste et sombre Orochimaru, membre du trio de la légende de Konoha, l’avait misérablement réduit au statut de moins-que-rien.

¤Flash Back¤

La frustration après l’échec, c’est ce que connaissait chaque Shinobi dans sa vie, généralement, les Ninjas avaient pour habitude de reprendre des forces pendant un long moment après l’échec d’un objectif, le descendant du clan des Hôtobi n’était pas comme ça, une fois qu’il fut rapatrier dans son village, il était resté quelques jours à l’Hôpital avant de partir sous le regard malveillant des infirmiers des quartiers inférieurs de la ville. Où allait-il ? Se demandaient les médecins, ils pensaient que le jeune homme allait tout simplement rentrer chez lui pour s’apitoyer sur son sort, non, Shintô ne ferait jamais ça. La rage l’avait envahit, la haine avait prit possession de son corps, il était devenu complètement aveugle de sa haine, il était tout simplement prisonnier de ce sentiment dont il n’arrivait plus à se défaire, il maudissait sa faiblesse. Durant des heures, des jours et des nuits, il était resté au terrain d’entraînement, donnant des coups de pied dans un arbre centenaire avec comme seul objectif, se défouler, faire ressentir à la nature sa frustration et sa colère, il voulait que l’arbre ressente la même douleur, la même souffrance qu’un être humain, il savait que c’était impossible et pourtant, son cœur déversait sa haine en même temps que ses yeux versaient un liquide salé. Au bout de trois bonnes journées, il finit par s’écrouler d’épuisement, le sentiment d’être si stupide, si faible…

Lorsqu’il reprit enfin connaissance, il faisait jour, la lumière blanche qui l’entourait lui faisait atrocement mal aux yeux, il eut un seul réflexe cligner des paupières, il se sentait bien là, le sol semblait si doux, était-il mort ? Un maigre sourire apparut sur les lèvres du Shinobi, non, cela serait trop facile, on ne peut pas mourir comme ça. Il était tout bonnement encore allongé dans l’herbe, personne ne s’était prit la peine de venir voir dans ce coin du terrain d’entraînement, il était donc si insignifiant aux yeux des habitants d’Ame ? On dirait bien que oui songeait l’adolescent en essayant de bouger la main gauche pour vérifier ses réflexes. Oui, tout allait bien, il avait juste…Un peu faim et puis, ses poings, ses mollets lui faisaient un mal de chien. L’héritier du clan Hôtobi avait fait une petite grimace en essayant de se relever, c’était dur. Ne jamais abandonner, toujours persister pour voir ses rêves se réaliser, telles étaient les paroles des Hokages, dirigeants du village caché des feuilles. Mais pourquoi persistait-il ? Lui qui n’avait ni rêve, ni but, il était une âme errante à la recherche d’un but précis…

¤Fin du Flash Back¤

A l’instant présent, il portait toujours ces cicatrices aux jambes, bien fait, il n’avait qu’à pas essayer de se briser les os contre un tronc d’arbre. Que dirait son père s’il le voyait ? Assis là contre un pilier métallique ? Il aurait certainement honte de son propre fils, son père lui avait toujours inculqué les valeurs fondamentales de l’être humain, à savoir : La compassion et l’entraide. Malheureusement, après le massacre de son clan lors d’une fameuse nuit étoilée de Juillet, le petit garçon qu’était Shintô avait oublié toutes ses valeurs pour se réfugier dans la haine et la peur. Il avait peur, il ne le niait pas, il avait peur de finir comme sa famille. Plusieurs fois dans sa vie, notamment après sa rencontre avec Mizoe, il avait essayé de tirer un trait sur son passé maudit et sombre, ironie du sort, il s’était rendu compte qu’il n’était pas facile de tout oublier, les simples bonheurs, les instants passés avec sa familles autant que les petits drames, comme la mort de son grand-père, deux mois seulement avant le massacre du clan entier. Cela vous importe peu j’imagine ? Le passé tourmenté de ce jeune homme n’intéresse visiblement personne ! Aujourd’hui était un autre jour songeait l’adolescent en inspirant profondément et en se relevant difficilement, il ne fallait pas repenser aux triste choses mais plutôt voir loin pour se frayer un avenir dans le chemin sinueux de la vie d’un Shinobi. Mais comment espérer pouvoir vivre heureux si on a pas d’aspiration ? C’était la question que se posait l’héritier du clan Hôtobi lorsqu’il marchait en direction de la sortie du village. A présent, il franchissait les portes métalliques du village caché d’Ame, la tête baissée, les pieds complètement mouillés par les grosses flaques d’eau causées par la pluie, porter des sandales alors qu’on marche dans un chemin boueux n’était pas forcément l’idéal commenta intérieurement le jeune Ninja de la pluie en regardant l’état de ses sandales Ninjas, elles avaient à présent un joli coloris marron parsemé de petites tâches vertes, vous l’aurez certainement comprit, il s’agit des feuilles d’arbres qui se sont malencontreusement adhérées aux sandales avec la boue…

Plus il avançait dans son chemin, moins il savait où il allait, il errait dans les bois sans pour autant connaître la raison de sa venue. Il devait sans doute avoir franchi la limite des pouvoirs de Pein puisque la pluie avait soudainement cessée dans les derniers kilomètres. Le ciel habituellement si gris et chargé d’immenses nuages du village d’Ame s’était transformé en un beau ciel bleuté encore parsemé d’étoiles, il devait être à peu prêt quatre heures du matin, pas étonnant que personne ne circulait dans les sombres ruelles du village de la pluie, il comprenait mieux à présent. D’un geste désinvolte, il poussa une lourde branche qui était visiblement à deux doigts de s’écrouler sur lui et c’est avec surprise qu’il découvrit le magnifique spectacle qui s’offrait à lui, un grand lac s’étendait entre deux montagnes pointues. Un véritable paysage paradisiaque si on ne pouvait pas appeler ça un rêve humain. Les étoiles se reflétaient merveilleusement dans l’eau si claire et pure du lac, elles scintillaient presque autant que dans le ciel, l’air ébahit, l’adolescent s’approcha de l’endroit tant convoité avant de s’asseoir sur la rive et de sortir un livre de sa pochette Ninja, c’était le même livre que la dernière fois, il avait juste omis de le rendre à la bibliothèque du village, pas grave, profitons de cette expédition pour le finir, il espérait que cette fois, rien ne vienne interrompre ses projets pour la journée à venir, pas comme dans cette rude matinée de Janvier où il avait passé toute une journée entière dans le blizzard en compagnie d’une jeune Kunoichi du village adverse. Mais à peine eut-il fini de penser qu’un craquement plutôt sonore retentit à l’arrière ! Un Ninja adverse ? A une heure aussi matinale ? Ils n’étaient pas en guerre alors qui approchait ? Shintô se leva d’un air exaspéré et prononça les mots habituels :

"Qui va là ? Qui que vous soyez, je veux savoir ce que vous faites là !"


L’aura approchait, une formidable quantité de chakra songeait le jeune héritier du clan des Hôtobi avant de sortir une arme, un Ninja ? Oui, son chakra se déplaçait particulièrement bien dans les cavités, quelqu’un maîtrisant sa puissance comme ça ne pouvait être qu’un guerrier au service de sa patrie, sûr et certain !


Pour une fois qu’il était bien, il fallait qu’on le dérange une fois de plus songeait le jeune homme en soupirant, d’un geste rapide, il referma son livre et se leva. Une voix masculine s’éleva de derrière les arbres à la haute cime, à la lueur de lune qui était encore bien haute et présente sur le monde Shinobis, l’adolescent pu apercevoir un reflet brillant. Serait-ce donc le bandeau d’un Ninja ? L’homme qui lui parlait avait une voix assez portante, l’écho résonnait alors que Shintô remettait correctement ses lunettes. Comment ça il ne devait rien craindre ? Dans ce monde hostile et sanglant, on ne pouvait faire confiance à pratiquement personne, il n’y avait aucun allié, notre seul ami, c’était nous même. En entendant la question de son interlocuteur, le Genin eut un léger sourire moqueur, un air arrogant naquit sur son visage blafard, cet individu ne craignait donc rien pour sa vie ? Ce symbole sur la plaquette métallique, le village caché de Suna ? Que venait donc faire un guerrier de Suna dans des endroits aussi reculés ? S’approcher d’un village tel qu’Ame ne devait rien signifier de bon surtout avec les temps qui courraient à cette époque, même si les tensions s’étaient légèrement dissipées, l’esprit combattif et haineux entre les deux nations étaient toujours encore présent. Le jeune homme qui faisait face au jeune Genin du village caché d’Ame avait de longs cheveux noirs, il possédait également un teint blanc presque fantomatique, quant à sa tenue vestimentaire, l’héritier du clan des Hôtobi ne pu la distinguer, faute de lumière. Il faisait si sombre ici ! Les arbres étaient tellement hauts que leur ombre empêchait toute source lumineuse de pénétrer dans ce repère. La main encore couverte de divers bandages, le jeune homme la leva et serra le poing, signe de déclaration de guerre dans son défunt clan, autant recourir à la provocation directe, à quoi servirait-il de passer par quatre chemins ? Surtout que le Ninja de la pluie n’était pas réellement dans son assiette aujourd’hui, un petit combat le détendrait, histoire d’oublier sa rencontre avec Orochimaru. D’un ton plutôt arrogant et provocateur il lança à son futur adversaire :

"Hey toi ! Je sais pas pourquoi, mais j’peux pas t’piffer sale Ninja du sable! Tu sais quoi ? J’crois que je vais te réduire en bouillie si tu continues d’afficher cet air aussi bienveillant !"


A peine ces mots furent-ils prononcés que le descendant de l’illustre clan de la pluie prit sa garde habituelle avec un petit déchirement au cœur, ça lui faisait mal parfois, ça lui faisait mal d’être différent et de ne pas pouvoir l’assumer. C’est vrai, il l’avouait, il avait beau essayer de faire comme ses supérieurs au village caché de la pluie, paraître sadique, il n’y arrivait pas, c’était décidément au dessus de ses forces. Comme Ninja, Shintô n’était pas réellement le guerrier sanguinaire que les gens perçoivent en un guerrier d’Ame, était-ce triste pour lui ? Non certainement pas pour sa petite personne, mais surtout sur sa patrie, elle comptait sur lui et elle comptait aussi pour lui. Alors au risque d’effacer toute sa propre personnalité, il deviendra un jour le grand Ninja sans pitié, plein de rage et de hargne pour ne pas décevoir le village qui l’avait accueilli même si cela n’avait pas été facile.

¤Flash Back [Pov Shintô]¤


"Voilà, je t'observe depuis longtemps Shinto et tu es assez intéressant, si je suis venu te voir c'est parce que nous avons quelque chose en commun tout les deux, tu veux instaurer la paix n'est ce pas ? Alors tu es comme moi ! Je connais l'histoire de ta famille, et moi mes parents sont morts pendant la guerre voilà pourquoi je veux instaurer une paix! "


"Shinto tu n'es peut-être que Genin mais je sens que tu pourras devenir un grand ninja"


¤Ces paroles, c’est mon chef qui les a prononcé, je ne le décevrais pas, je ne faillirais pas ! J’anéantirais ce Ninja venu des contrés du sable pour servir le monde des Ninjas ! J’éliminerais cette vermine dans le but d’instaurer cette paix dont je rêve, cette paix dont Pein rêve tout comme moi. Pour vous, pour moi Pein-sama, je combattrais à mort, je me battrais pour ma patrie, je ferais en sorte que le village caché de la pluie resplendisse pour que cette nation qui est la mienne soit respectée, crainte et connue à travers le monde.¤

"Je n’ai aucun nindô, je n’ai pas de rêves importants que j’aimerais voir devenir vrais. Ca m’est égale, que je meurs demain ou après demain, je vis comme bon me semble c’est tout. Je n’ai pas de but précis si ce n’est de profiter de la vie. Pas très intéressant, n’est-ce pas ? "


¤Toi non plus tu n’avais ni rêve, ni aspiration Mizoe Inakoe mais toi, tu étais différente, tu semblais si insouciante que je t’enviais, moi j’avais tout perdu, si j’apprenais ta mort…Que deviendrais-je ? Un Ninja corrompu qui se bat sans cœur ni âme. Pas que je ressente quoique ce soit à ton égard mais pour moi, tu étais comme…comme une amie, un compagnon pour moi, en une journée, tu es devenu importante mes yeux…¤

¤Fin du Flash Back¤

Maintenant qu’il avait ressassé ses souvenirs, il se sentait bien mieux, il se sentait plus fort, un étrange frisson lui parcouru le dos, il sentait son chakra affluer dans les cavités, son sang bouillonnait dans ses veines. D’un geste plutôt vif, il sortit son sabre de son fourreau, son sabre de foudre qu’il avait récemment apprit à maîtriser, s’il mourrait ici, il mourra en illustre Ninja et pas en tant que lâche, qu’il approche donc ce Ninja du pays du vent !

Le bruit d’une lame brillante et bien aiguisée, cela excitait grandement le jeune Ninja d’Ame, dans sa tête, il s’imaginait déjà entrain de massacrer son adversaire. Alors maintenant, était-il devenu le Shinobi sanguinaire et indifférent que l’on attendait ? Répondait-il aux espérances de son chef ? Recevrait-il les honneurs de ses supérieurs ? Pas le temps de penser plus, son adversaire était déjà prêt au combat, lui aussi avait tiré sa fine lame, parfait, les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer ! Alors par quoi commencer se demandait le jeune homme en regardant sa lame électrique devenir de plus en plus brillante à la lueur de la lune qui trônait encore très haut dans le ciel. Le ciel était plutôt dégagé pour une nuitée d’Avril, d’ordinaire, il faisait plutôt sombre et le ciel était bien plus chargé. Mais les conditions étaient idéales pour un bon combat et ça, Shintô ne s’en plaignait pas ! A présent, il était prêt à lancer le premier assaut mais malheureusement pour lui, au moment où il s’apprêtait à foncer en direction de son ennemi, sabre à la main, son interlocuteur lui posa une question qui lui semblait bien inutile. Pourquoi lui demandait-il son nom ? Cela ne l’avancerait à rien ! Et puis, qu’importe le nom, ce qui comptait c’était l’honneur pour la nation et la famille. L’air poli, l’autre Ninja se présentait avec un ton solennel, Sahane Jenova…Ce nom ne lui inspirait rien de bien particulier, il n’avait pas dû participer à la guerre à Suna no kuni sinon il en aurait entendu parler sans aucun doute. L’adolescent était quelqu’un de très studieux de nature, c’est pour ça qu’il s’était rendu aux archives de la guerre pour voir le nom des combattants et résistants du village caché au pays du vent. Et puis, ce n’était pas tout, il avait été déconcerté par la phrase qui avait précédée, comment ça il ne voulait lui faire de mal ? Leurs deux nations obligeaient le combat, la lutte à mort, l’adversité devait résider dans le cœur, la rancune et la haine devait créer une ambiance électrique entre eux. D’un ton moqueur, Shintô balança à son adversaire :

"Mon nom est Shintô du défunt clan Hôtobi, je suis le dernier survivant du massacre. Maintenant que tu connais mon nom…Tu vas périr avec tes connaissances !"


Trêve de bavardages, cela ne servait à rien de passer par quatre chemins alors que le seul objectif du jeune homme était la bataille. Si courageux, Kid Alex Fuji, son compagnon lors d’une mission de capture, il avait été si courageux face au Chuunin déserteur du village de pluie, sans hésitation, il avait foncé sur son adversaire, si brave, si talentueux. Depuis ce jour là, le dernier descendant du clan Hôtobi s’était juré de ne plus avoir peur, de ne plus trembler devant l’adversité. D’un air déterminé, il commença à courir, il accéléra le mouvement, devenant si rapide qu’il devenait difficile à distinguer parmi les ombres flottantes. C’était le moment, il le sentait en lui, une petite voix doucereuse lui indiquait que l’heure était venue de passer à l’action. En même temps, une boule se formait dans son ventre, sa main commença à trembler mais cette fois ci, ce n’était guère un tremblement qui indiquait la peur…mais de l’excitation ! Au fur et à mesure qu’il courrait, son chakra affluait dans ses Tengetsus, la main fermement serrée sur son sabre qui se chargeait en énergie. D’un coup, il s’arrêta et enleva les bandages de sa main blessée, le sang recommença à couler, le Genin eut un maigre sourire se rapprochant du sadisme sur son visage, il commença à former les mudras, concentra son énergie spirituelle et son énergie corporelle en lui, il ferma les yeux et implora Shitare de venir tout suite. Lorsqu’il rouvrit les paupières, ses yeux étaient remplis de haine, il posa la main au sol en criant :[/i][/color]

"KUCHIYOSE NO JUTSU !"


[i]Un renard de taille moyenne était présent sur le champ de bataille, sans perdre plus de temps, il se hissa sur le dos velu de son animal, ensemble, ils faisaient preuve d’une grande complicité, leur cœurs battaient à l’unisson, leurs énergies se mélangeaient parfaitement. Le pelage doux et soyeux du renard se hérissa soudainement ! Déjà songeait le jeune Ninja de la pluie alors qu’il concentrait son énergie spirituelle, il avait donc fait quelques progrès depuis leur dernier entraînement, cela rendrait la tâche encore plus facile pour lui dans ce cas. Les yeux fermés, le garçon pouvait sentir l’aura meurtrière de son compagnon, d’un coup, sa respiration se coupa, l’énergie se relâcha dans une grande vague de deux mètres de hauteur ! L’attaque d’affinité Suiton venait d’être dévastatrice ! Comme ils se situaient près d’un étang, cela augmentait grandement le périmètre d’attaque. Oui, tout était calculé depuis le début de cet affrontement, le Shinobi de la pluie n’avait pas laissé le hasard guider son destin. Une fois que le torrent d’eau se fut calmé, la bête à l’apparence féroce disparu dans un nuage de fumée blanche, haletant, le jeune homme était à bout de souffle mais terriblement satisfait. Maintenant il allait lui donner le coup de grâce, cette technique, c’était lui qui l’avait inventé, d’un ton arrogant, il lança à son ennemi :

"Maintenant tu vas goûter à une technique de mon crû ! Raiton, Horobiru no Raikurai !"

Spoiler:

Des nuages se formèrent dans le firmament, des nuages gris et chargés ! Sûr de lui, il avait décidé de ne plus être un lâche, il avait décidé de se montrer, ainsi le dénommé Sahane verrait son dernier adversaire en face, dans sa mort, il se nourrira d’une haine implacable envers les Shinobis, si tout le monde pouvait faire comme ça, la différence n’existerait plus, chacun souffrirait de façon égale et tout le monde vivrait dans la peur et la crainte de son prochain, plus de moqueries, juste de la compassion. Une partie de son chakra se concentra dans sa main droite ensanglantée, la foudre s’accumula de façon rapide jusqu’à ce qu’il pose sa main à terre, les sourcils froncés, il libéra soudainement la quantité d’énergie dans l’eau qu’il restait de l’inondation. Le tonnerre gronda tout en haut, le Dieu de la foudre allait-il être avec lui ? Pour l’instant, le Genin n’en savait encore trop rien car le choc électrique fusionné à l’eau avait provoqué une sorte d’explosion, le périmètre du combat était donc empli de poussière. L’air un peu mal en point, l’adolescent cracha une giclée de sang avant de s’écrouler par terre, décidément cette technique ne le laissait pas indifférent. Attendant de voir comment son adversaire allait réagir, il resta accroupi en contemplant la beauté de la nuit. Le soleil allait bientôt se lever, une lueur rouge le signalait au loin, c’était le début de cette rencontre à l’aube…


Le temps passait peu à peu et le jeune Ninja du pays de la pluie profitait de l’inactivité de son adversaire pour récupérer un peu de ses forces. Heureusement que Shitare était là songeait l’adolescent en se tenant la main tout en grimaçant de douleur, sinon il serait déjà depuis longtemps à court de chakra ce qui le laisserait dans une position un peu plus délicate. Au bout de quelques minutes, il avait récupéré suffisamment d’énergie pour avoir la force de se relever, c’est alors que de derrière la brume causée par l’explosion, au bord d’un rocher, le Shinobi de Suna no kuni était entrain de souffrir visiblement. Ne jamais laisser voir ses faiblesses à son adversaire, telles avaient étés les paroles de ses précédents mentors morts à la guerre au pays du vent. Le pays du vent, rien qu’à l’entente de ce nom, le garçon ressentait une rage immesurable ! A cause de cette foutue bataille, il y avait eu tant d’anonymes qui étaient tombés au combat, dans le sable mouvant qui les avaient emporté…avec le temps. Saleté de temps ! Pourquoi tout passait si vite ? Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que ce soit les gens qui lui tenaient à cœur qui meurent. D’ailleurs en passant, pourquoi la souffrance elle-même existait-elle ? Beaucoup de questions défilaient dans la tête de Shintô alors que son adversaire commentait avec ahurissement son potentiel. Il le trouvait doué hein ? C’est qu’il n’avait jamais vu de grands Ninjas à l’action ce jeune homme du pays du vent. En tout cas, il avait l’air exténué, à vrai dire, il n’était pas au bout de ses surprises. Apparemment, son interlocuteur n’était pas prêt non plus à lâcher l’affaire, lui aussi maintenant, était-il plein de haine envers lui ? C’est ce que l’héritier des Hôtobi espérait, il ne voulait pas de traitements de faveur de la part d’un adversaire, il voulait qu’il se batte avec sa force réelle, le garçon de treize ans voulait tester ses capacités, il voulait être poussé dans ses derniers retranchements pour voir. Juste voir ce qu’il adviendrait dans un combat réel, dans la vie d’un vrai Ninja. Le voilà maintenant qui rapplique, il était temps songeait le jeune Genin de la pluie en voyant son ennemi se redresser, prêt à lancer un assaut.

"Fuuton ! Daitoppa !"


Une rafale de vent fonça en direction du Ninja d’Ame Gakure no satô, rapidement, les lames de vent commencèrent à prendre une forme plus ou moins sphérique. Quel dommage pour lui pensait Shintô en souriant narquoisement à Sahane du clan Jenova, quel dommage qu’il ne sache pas qu’il maîtrise l’affinité Katon qui consistait à maîtriser le feu. Reprenons un peu les cours sur le Ninjutsu, l’élément du vent augmente considérablement les attaques d’affinité feu. Alors c’est ainsi que se termine le combat ? Déjà ? Ou peut-être que le Ninja de Suna ferait preuve d’une force de caractère énorme et impressionnante. Oui, désormais l’héritier du clan des Hôtobi était prêt à lancer un dernier assaut sur son adversaire, il n’aura sans doute plus besoin d’utiliser une autre technique pour que son ennemi vacille. Pendant que la sphère de vent se dirigeait vers lui, l’adolescent forma rapidement les signes de main alors que le soleil se levait de plus en plus haut dans le ciel. Cette technique lui rappelait tellement de souvenirs brumeux, elle lui rappelait en particulier l’incroyable patience dont faisait preuve son père, c’était lui qui lui avait apprit à maîtriser cette technique alors qu’il n’était qu’un gamin. Merci…Papa furent les seuls mots qui passèrent par la tête du jeune homme. Le dernier du clan Hôtobi était reconnu en particulier pour ses attaques de type feu, il semblait donc logique que le Genin d’Ame connaisse un éventail de techniques Katon. Il commença à concentrer son chakra dans ses poumons avant de relâcher ce vaste courant d’énergie :

Katon ! Goukakyuu no jutsu !


Une boule de feu géante vint frapper violemment la sphère de vent, d’un coup, la taille de la gigantesque boule enflammée augmenta encore d’un cran avant de se diriger dans l’autre sens. Tel est prit qui croyait prendre ricanait intérieurement l’adolescent. Est-ce que Sahane allait s’en sortir maintenant ? Le temps nous le dira…

Le vent soufflait fort près de l’étang, Sahane était-il protégé par sa patrie ? C’est ce que l’on puisse dire, l’énorme boule de feu qui avait foncé en direction de l’adversaire du Ninja de la pluie venait d’être stoppée par la dernière technique d’affinité Fuuton qu’il puisse utiliser. Mais peu de temps après, le jeune Shinobi du vent commença à ressentir les premiers effets de sa technique. Malheureusement pour lui, toute technique avait une contrainte, il s’apprêtait à lui porter le coup fatal lorsqu’un Ninja quelque peu excentrique fit son apparition sur l’aire de combat, un autre guerrier du village caché du sable ? Décidément, on lui envoyait des troupes ! Le regard rempli de dédain, il loucha sur le visage de son deuxième adversaire lorsqu’une petite voix intérieure lui murmura d’arrêter, sa conscience lui supplia de ne pas tuer, de ne pas libérer sa haine contre les deux garçons. Pourquoi songeait Shintô en abaissant sa lame vers le sol, pourquoi souffrait-il autant lorsqu’il faisait du mal autour de lui ? La principale qualité d’un véritable Ninja n’était pas la capacité de tuer sans remords ni regrets. Les yeux noirs du jeune homme qui d’habitude étaient perçants et froids s’emplirent d’une couleur brillante, pourquoi devait-il être si faible ? Le regard de l’adolescent se tourna vers les deux Ninjas du pays du vent, l’un ramassait l’autre d’un air triste avant de créer une multitude de clones d’eau, ils avaient tous un regard plein de haine et rancœur, c’était donc ça l’amitié ? Ce sentiment que le Genin n’avait connu, la fraternité entre deux personnes sans aucun lien familial. Ainsi il se nommait Lyô Soma…Ce nom ne lui inspirait rien de particulier non plus, ils ne devaient pas être très haut gradés, cela devait être pour ça. L’air démotivé, le combattant de la pluie prit sa garde habituelle d’un geste mou. Sans plus attendre, le jeune homme du clan Soma de Suna forma des mudras avant qu’une boule aqueuse ne recouvre le corps entier de l’héritier du clan Hôtobi. La prison aqueuse, quelle technique originale mais pas assez pour un adolescent venu du pays de la pluie, cette technique n’allait pas le retenir longtemps. Shintô haussa les sourcils en voyant le coéquipier de Sahane, son ancien adversaire qu’il venait de vaincre, partir. Quel lâche songeait le garçon en voyant les deux compères devenir deux petites tâches noires dans le décor. Une fois qu’il fut parti assez loin, la boule d’eau s’effondra en fines gouttelettes, les clones se retournèrent alors vers l’ancien captif. D’un coup, il releva la tête, l’air déterminé, rageur…

Son bandeau bien serré sur son front, ses lunettes de vue correctement positionnées, il s’empara d’un kunaï argenté qui se trouvait dans la pochette arrière de son pantalon, l’aube arrivait à terme, le jour commençait, ainsi était le cycle de la vie, une fois qu’une chose prend fin, une autre recommence, un cycle infini qui perdurera jusqu’à la destruction du monde entier. Ce kunaï, c’était son unique souvenir de Konoha, endroit où il était resté plus de trois ans jadis, c’était là bas qu’il avait apprit les bases pour devenir un grand Shinobi, à l’époque, il rêvait de devenir Hokage comme les autres enfants, maintenant, il rêvait d’un monde prospère où la paix règne. Un maigre sourire apparu au coin des lèvres du guerrier de la pluie avant de s’élancer vers le premier clone qu’il frappa en plein fouet, puis vint le tour du deuxième qu’il balança dans le décor, la haine l’accompagnait, la haine était devenue sa dernière amie, la seule chose à quoi il pouvait faire confiance, quand elle était là, il se sentait plus fort, il se sentait rassuré. Au fur et à mesure qu’il avançait, il sentait le sang palpitait dans ses veines, l’excitation l’envahissait, l’eau giclait à flot par terre. Dans ses rêves démesurés, le jeune homme s’imaginait avoir la véritable personne en plus, si c’était réellement Lyô Soma du village du sable, ce ne serait pas de l’eau qui coulerait mais un liquide rouge, du sang…

Enfin le dernier songeait Shintô en pointant son arme aiguisée dans le ventre du clone aqueux, il était cependant trop tard pour les rattraper. Dommage raillait intérieurement l’héritier du clan Hôtobi, il aurait bien voulu massacrer quelques Ninjas histoire de passer le temps. Après le combat, un peu de repos ! Ce matin, il s’était procuré un entraînement de qualité, c’est le moins qu’on puisse dire, d’un geste désinvolte, il tira le livre légèrement humide de sa poche arrière du pantalon avant de s’asseoir en tailleur sous un saule pleureur, le soleil commençait à se lever et le vent frais donnait des sensations agréables, aujourd’hui, une agréable journée de printemps commençait. Assis confortablement, la lecture du livre achevée, le jeune homme s’écroula dans l’herbe haute près de l’étang en fermant les yeux, un peu de sang coulait le long de sa lèvre inférieure, le sourire rayonnant sur le visage, l’adolescent murmura :

"Je me demande ce que vous faites…Kid, Keisho, Mizoe, Shangoku……."


Avait-il enfin trouvé une raison de survivre dans ce monde hostile ? Une fois de plus, nous ne pouvons encore rien affirmer, vous le saurez un jour peut-être, peut-être que son cœur n’était pas encore définitivement rongé par le mal et la souffrance. Une lueur d’espoir…
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Hôtobi Shintô
MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyMer 12 Jan - 6:03
~Seventh Chapter : Missions...~

Une nouvelle journée commence sur Ame Gakure no satô, une journée morne pensait Shintô, durant la nuit, la pluie l’avait empêché de dormir ! Alors faut pas s’étonner s’il était de mauvaise humeur en cette froide matinée de Décembre. L’adolescent bailla et se pencha vers la fenêtre, observant les alentours à la recherche d’un quelconque fait divers au village caché de la pluie, rien ne semblait perturber ce village tellement calme, un petit coup de vent le ramena à la dure réalité, il soupira et se hâta d’aller dans la salle de bain…

Ce matin, l’Hôtobi ne s’était pas trop pris le chou avec sa toilette, il fit comme d’habitude et ressortit rapidement de la pièce, marchant à l’allure d’une tortue en espérant ne pas avoir quelque chose de trop éprouvant à faire aujourd’hui car la mission qu’il avait effectué la vieille l’avait un peu épuisé.Il engloutit machinalement son petit-déjeuner et lorsqu’il eu le ventre plein, il ressortit de la cuisine pour retourner dans sa petite chambre…

Ce matin, il ne savait pas pourquoi mais il avait la flemme de tout, il n’avait rien envie de faire mais en tant que bon Shinobi, il sortira pour effectuer une mission, histoire de s’échauffer un peu et bien démarrer la journée si celle-ci ne lui passera pas sous le nez à cause de la lenteur de ses coéquipiers ou employeurs.Pour une journée comme celle-ci, le Genin opta pour des vêtements entièrement noirs et une écharpe orange….

Pour faire perdurer la routine, il ouvrit son tiroir pour y sortir ses gants et ses lunettes oranges. Shintô regarda une dernière fois derrière lui, se demandant s’il n’avait rien oublié et il se rendit soudain compte qu’il n’avait pas pris sa pochette ! Il courut dans tout les sens à la recherche de l’objet tant convoité.Enfin, au bout d’une dizaine de minutes, il la trouva sous son lit, l’Hôtobi soupira de soulagement et se précipita vers la porte qui le mènera dehors, dans le froid glacial et hivernal du village de la pluie…

Le jeune homme ferma la porte à double tour et secoua le paillasson, il devrait songer à nettoyer un de ces jours ! Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, alors il mis les mains dans les poches et traça sa route, direction la Grande tout de métal ! C’était une journée étonnement calme mais ce n’était pas l’Hôtobi qui allait s’en plaindre !En y pensant, ce n’était pas sous la pluie battante qu’iraient jouer les petits enfants ! Il secoua la tête en maudissant sa stupidité et se concentra sur son itinéraire…

Enfin ! Il y arriva à cette gigantesque tour de métal, lieu tant fréquenté par les Shinobi d’Ame Gakure no satô, cela faisait longtemps que tous avaient fait serment de fidélité à leur si beau village, inondé par la pluie. Mais cessons cette ironie et rejoignons les autres personnes qui attendaient en file indienne devant le bureau de demande de missions.Le temps s’écoulait lentement et enfin, l’Hôtobi pu pénétrer dans le bureau du Juunin…

Il toqua poliment à la porte et entra avec la permission de son supérieur hiérarchique, il passa à côté d’une grande pile de documents, rouleaux, ordres de missions, livres, parchemins…ect
Le Juunin était absorbé par sa contemplation de la pluie, Shintô dû le rappeler à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il prenne la parole :

-Hein ? Ah c’est toi ! Bon j’ai encore une mission de rang C pour toi
!
-Merci !


Le jeune homme s’empara du rouleau et ressortit du bureau sous le regard envieux des Genins qui patientaient dans le couloir. Shintô ouvrit l’ordre de mission en baillant :

Hôtobi Shintô :
Mission : Rang C
Lieu : Tour de métal
Description : Vous allez être l'expérience du laboratoire des médecin de Ame, vous aurez une série de plusieurs gélule de toutes les couleurs qui ont des effets secondaire, une fois les gélule avalée décrivez vos teste auprès du laboratoire.

Alors comme ça il devra faire le cobaye aujourd’hui ? Shintô haussa les épaules et plaça l’ordre de mission dans son sac à dos, il mis ensuite les mains dans les poches et chercha le laboratoire en jetant des petits coups d’œil dans le coin. Au bout d’une recherche d’environ un quart d’heure, il trouva un grand bâtiment métallique au milieu…des tours de métal, vraiment, une bâtisse qui aurait pu passer inaperçu s’il n’y avait pas marqué « Laboratoire » sur une des fenêtres…

Shintô entra dans le bâtiment, l’air peu rassuré quand soudain un inconnu aux lunettes bizarre le pris par le bras ! Le Genin, un peu sous le choc recula brusquement et se cogna la tête contre une étagère. Les étranges hommes le regardèrent l’air horrifié et crièrent en cœur :

-C’est lui ! Le Shinobi qu’on attendait !


Shintô fronça les sourcils, il était donc tant attendu que ça ? Les drôles de scientifiques/médecins se défièrent du regard et lui sautèrent dessus ! Chacun essayant de l’embarquer de son côté. L’adolescent pris un air choqué, on essayait de le découper ! Pire, ils l’écartelaient, ils se bagarraient pour lui !La querelle ne dura pas longtemps mais elle était très pénible.

Le plus bizarre d’entre eux parvint à l’arracher des griffes des autres qui râlaient et ronchonnaient des mots incompréhensibles pour la plupart.En plein dans sa folie, le médecin hurla de rire et pointait du doigt ses collègues, il l’enferma dans un pièce et lui jeta un bloc note avant de lui expliquer en quoi consistait son travail :

-Alors ! Tu vas goûter à chacune des gélules ! Ensuite tu décriras les effets sur ce bloc note !


Le médecin sortit précipitamment de la pièce, il ferma la porte à clé et rejoint ses collègues sous le regard ébahit et ahuri de jeune homme. Comment osait-il laisser seul ici ? Dans un endroit totalement inconnu et surtout, au milieu de tout ces produits dangereux !Shintô courut vers la porte et la martela avec ses poings et criant :

-Hey ! Pourquoi vous me laissez seul ?

-Parce que la plupart sont extrêmement dangereuses !


L’adolescent soupira une nouvelle fois et s’effondra sous la porte, il s’efforça de ramper jusqu’à la boîte où l’attendait ses gélules, il y en avait cinq en tout et il ne savait pas du tout comment son corps allait réagir avec toutes ces substances bizarres qu’il y avait dans ces cachets !

Le Genin avala la pilule jaune avec difficulté, elle avait un goût infect !Il se demanda même s’ils n’avaient mis les restes des poubelles d’Ame dans cette gélule, enfin tout ce qu’ils n’avaient pas pu se débarrasser !Trêve de bavardages inutiles, il se plaça devant le miroir et constata avec horreur qu’il était devenu tout bleu !
Les médecins étaient derrière la grande vitre, ils dormaient et semblaient être exténués ! Malgré son teint bleu, l’Hôtobi blanchit d’un coup, il ne savait absolument pas comment de débarrasser de ce teint horrible ! Il ne pourrai certainement pas se balader comme ça dans les ruelles d’Ame Gakure no satô !

Pour cela, il ne trouva qu’une seule et unique solution ! Il devait avaler une autre pilule ! D’une main tremblante, il rampa avec difficultés vers la boîte, il ne restait plus que quatre gélules ! Mais avant de prendre une autre horrible pilule, il nota sur sa feuille :

*Gélule Jaune : Change le teint en bleu*

Shintô fut assez fier de lui et hésita à reprendre une de ces choses, il avança sa main et ferma les yeux, il sentit ses doigts se resserrer autour de la minuscule gélule, c’était la bleu, il l’engloutit sans grimace et attendit quelques minutes et soudain, il sentit une douleur provenant des son bras droit, comme s’il était brisé, broyé !Quand la douleur s’atténua, il rouvrit les yeux et constata avec encore plus d’horreur que la dernière fois qu’il n’avait plus d’os dans son bras droit ! Il était flexible, tel un élastique !

De sa main gauche il parvint à se hisser jusqu’à son bloc note et à écrire lentement :

*Gélule Bleu : Fait disparaître les os *

L’Hôtobi n’était déjà pas vraiment rassuré au départ mais là ! A ce stade de la mission, il aurait tout donné pour s’enfuir le plus loin possible et ne plus jamais entendre parler de gélules !Mais bon, en tant que Shinobi exemplaire il s’avança vers la boîte et piocha une gélule au hasard, c’était la gélule rouge !Le Genin suait et tremblait, il ne savait pas à quoi s’attendre cette fois ci ! Allait-il…non ! Cela serai vraiment trop bête !

Prendre des risques inutiles…voilà ce que lui inspirait cette mission à la noix ! L’Hôtobi prit son courage à deux mains et avala la gélule rouge.Il suffoqua et tomba raide, paralysé, il resta ainsi pensant une bonne heure, les médecins dormaient toujours dans la pièce voisine alors que lui, agonisait tout seul !Ils auraient pu les faire eux même leurs fichus tests !

Enfin, il pu bouger le petit doigt ! Ce fut un soulagement ! Un dénouement même, et il remercia le monde de pour bouger, il était gelé, il avait froid mais il ne devait pas abandonner pour autant sinon il ne sera jamais un grand Ninja !Sa détermination l’obligea donc à se rouler jusqu’à son foutu bloc note, il se roula sur le côté mais il heurta la table !

-Hé Merde !


Shintô attrapa d’un geste vif, son stylo avec ses dents et rampa jusqu’au miroir, il était toujours bleu et il n’avait toujours pas d’os dans son bras droit, il grimaça de douleur et griffonna l’effet de la pilule rouge sur un coin de la feuille :

*Gélule rouge : Paralysie totale mais temporaire*

Il restait deux gélules qui se baladaient dans le fond de la boîte, Shintô s’approcha lentement en ferma les yeux, s’imaginant être dans son appartement entrain de dormir, sa main gauche s’approchant dangereusement de l’une des gélule, il résista à la tentation de la retirer.L’adolescent regarda ce qui se passait dans la pièce voisine, les médecins dormaient toujours d’un sommeil lourd et profond, Shintô soupira et referma la main sur l’avant-dernière gélule, l’heure de la délivrance approchant à grand pas !La sueur coulait sur son front, lui qui ne voulait pas faire quelque chose d’épuisant aujourd’hui, il avait tiré le gros lot ! Enfin, façon de parler car toutes ces missions qui s’accumulaient devenaient de plus en plus dures au fil de temps, c’était logique mais il ne s’était pas attendu à souffrir autant !

La gélule orange fondait à vu d’œil alors l’Hôtobi approcha sa main de sa bouche, chaque seconde faisait une éternité pour lui !Il perdait la notion de temps, limite à ne pas devenir fou ! Sa main heurta ses lèvres, une drôle de sensation envahit sa bouche, des légers picotements survenaient de temps en temps…

L’adolescent transpirait abondamment, son rythme cardiaque monta d’un cran, une bouffée de chaleur l’envahit, ses entrailles brûlaient mais une douleur atroce survint dans ses yeux, ses pupilles lui faisaient atrocement mal, il eu une terrible envie de s’arracher les yeux !Cette atmosphère devint intenable !

Après quelques minutes, il rouvrit les yeux, il avait mal, très mal, il haletait sans cesse mais quelque chose clochait ! Tout était rouge ! Sa vision s’était transformée ! Il ne supportait plus tout ça et il s’énerva contre lui-même, Shintô nota les effets de la gélule bleue :

*Gélule orange : Déformation de la vue*

L’Hôtobi prit la dernière pilule, l’ultime, celle qui le délivrerait sans doute de ces atrocités et souffrances, il cracha du sang et avala la pilule verte, il ne sentit rien au départ mais soudain, la douleur revint dans tout les endroits où il avait eu mal les heures précédentes !

Ce fut un trop gros choc pour le jeune homme, il s’évanouit dans la pièce, ne voyant qu’un grand trou noir…Il fut réveillé par des voix tout autour de lui, il ouvrit brusquement les yeux, tout était redevenu normal, les médecins étaient autour de lui, il le regardaient en souriant, le jeune homme soupira de soulagement et marmonna :

-Désolé, je n’ai pas eu le temps de décrire les effets de la pilule verte…

-Oh mais nous l’avons deviner en raison de votre état !

Le Genin les regarda, l’air surpris puis il comprit que si tout était redevenu normal, c’était grâce à la pilule verte, il ferma les yeux et prit sa veste pour rentrer chez lui, Shintô salua les médecins qui le regardèrent sous toutes les coutures avec un air ahuri mais l’adolescent fit mine de ne pas les avoir vu…

Enfin ! La mission touchait à sa fin, il sortit en vitesse du laboratoire d’Ame Gakure no satô et courut comme un défoncé avec comme seul but de rentrer dans son appartement au plus vite et ne plus jamais retourner dans cet ignoble endroit ! Shintô prit rapidement ses clés et ouvrit la porte d’entrée…

Le jeune homme s’assit vite sur son fauteuil et écrit vite fait, bien fait son rapport de mission, bâclant un tout petit peu vers la fin, tellement épuisé fut-il !Il rangea ses affaires dans son sac et se promis de donner son rapport le lendemain car il était vraiment trop fatigué pour retourner à la Grande tour de métal ! Il se releva donc et partit prendre une bonne douche bien chaude ! Cela lui fit beaucoup de bien après une journée éprouvante comme celle-ci !

Shintô dû retourner dans la cuisine à contre cœur mais il ne pouvait pas se passer de manger, la faim l’envahissait ! Alors il n’avait pas le choix, il se prépara une omelette et alla rapidement se changer, il repensa à tout ce qu’il avait vécu aujourd’hui, il en avait beaucoup apprit sur lui-même, il savait maintenant à quel point il était déterminé !

Sur cette belle réussite, il s’installa sous les couettes et songea longtemps avant de réussir à s’endormir sous la pluie battante du village caché de la pluie, Ame Gakure no satô, se préparant psychologiquement à sa prochaine aventure, entraînement ou mission, peu importe, du moment qu’il pourra progresser…

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Fin Décembre au petit village caché d’Ame, l’ambiance est plutôt agitée, ce soir on célèbrera la venue de la nouvelle année, pour cela, le Kage en personne sera de retour au village mais il ne faut pas espérer le rencontrer, déjà que sa nature froide et discrète n’arrange rien en ce qui concerne sa rencontre mais depuis peu, il ne se montre plus !Apparemment, dans un petit appartement situé dans les quartiers supérieurs, un jeune Genin n’a que faire de ça, il se contente d’occuper ses journées, remplir ses missions et s’entraîner et puis ! Pourvu que personne ne le dérange, il trouve vraisemblablement idiot de faire la fête, à quoi bon se réjouir d’une nouvelle année ? Pour que d’autres vies soient sacrifiées pendant les guerres interminables ? Shintô soupira alors qu’il ne fut pas encore levé de son lit, cette journée s’avérait décidément très pénible…

L’Hôtobi s’était juré que s’il n’avait pas été un Shinobi, il ne serait pas sorti de la journée, des hordes d’habitants se bousculaient pour leurs courses de dernières minutes, l’adolescent regarda l’horloge tout en baillant, il était à peine sept heures tapante ! Qui diable songerai à sortir avec un temps pareil ? C’était une question digne de ce nom, surtout que chaque année, c’était la même chose, des vols étaient commis et des ninjas étaient sollicités pour un simple vol de broche ou de ruban !Du grand n'importe quoi vraiment !

L’adolescent fit sa toilette habituelle et prit un petit-déjeuner bien copieux, puis, comme il n’allait pas rester en pyjama, il s’habilla et pour ne pas changer, il opta pour une tenue noire et bleue, sa préféré sans doute. Shintô ouvrit son tiroir pour prendre ses gants, il positionna ensuite son bandeau frontal et enfin, par-dessus il glissa ses lunettes de vue orange, prêt à commencer une nouvelle journée…

Le Genin sortit en trombe de son petit appartement, il mit les mains dans les poches et continua sa route en silence, il errait en bousculant tout le monde sur son passage, s’attirant les foudres des marchands ou des passants mais cela ne lui faisait guère grosse impression alors il finit par arriver à la Grande tour de métal, l’endroit où tout le monde demandait ses missions. Shintô longea le couloir obscur avant d’arriva devant la porte qui menait au bureau du Juunin qui donnait les missions….L’ambiance devenant insupportable, Shintô ne put s’empêcher de prendre la parole, l’atmosphère était tendue et Dieu sait que le Genin détestait ça ! Il fut un peu arrogant sur ces paroles mais au moins, cela eu pour effet de sortir son interlocuteur de sa rêverie :

-Oh ! Vous allez me la donner cette mission ? Ou vous préférez regarder à quel point la pluie est belle lorsqu’elle s’abat sur le sol ?

-Hein ? Euh tiens…Hum !
-Pardonnez mon insolence, je ne voulais pas vous brusquer

Son employeur se tourna pour retourner à ses occupations passionnantes, c'est-à-dire la contemplation de la pluie fine, pour le Genin cela n’avait aucun intérêt, il trouvait même tout ce cinéma absurde mais bon, chacun son truc ! Shintô tourna donc les talons et sortit précipitamment du bureau, il ne voyait aucune autre raison de s’attarder avec une personne, qui aujourd’hui, n’avait pas les même centres d’intérêt que lui. L’adolescent longea donc le couloir comme d’habitude, une routine s’installait peu à peu dans sa vie, aussi lassante qu’elle soit, il était bien obligé de l’endurer. L’Hôtobi ouvrit donc le rouleau qui contenait son ordre de mission :

-Alors…voyons que vais-je faire aujourd’hui ?

Description : Des personnes on volé le médaillon de Konan, vous devez retrouver le voleur, leur faire payer pour ce qu'il à osé faire à Konan, et le rendre au bureau du Kage.

Shintô soupira, encore un vol, enfin même si celui là n’était pas très ordinaire, ça restait tout de même un stupide vol, les gens ne savent donc pas faire attention à leurs affaires ? Bon, il n’allait par rester planté là comme un imbécile alors il sortit rapidement de la Grande Tour de Métal, les mains derrière la tête, la satisfaction le faisant sourire bêtement…

La première idée du Genin fut de foncer tête baissée dans le tas, mais après mure réflexion, il se rendit compte qu’il lui fallait élaborer une stratégie car le voleur n’était sûrement resté dans les quartiers « chics » d’Ame Gakure no satô. Shintô s’assit sur les bords d’une fontaine située au milieu du village, la pluie tombant doucement le jeune homme qui s’attirait involontairement les regards odieux des passants mais il ne leur prêtait guère attention à eux. La mission s’avérait plus difficile qu’il ne le pensait, en effet il n’avait aucune piste, aucun indice lui permettant de connaître l’identité de cet individu, sale voleur ! Mais en plus de ne pas connaître la description physique du brigand, il n’avait aucune idée de sa localisation. L’Hôtobi se releva et se dirigea vers les ruelles les plus sombres qui soient, il avait un maigre espoir de trouver une piste là bas…

La marche ne fut pas très longue mais le Genin dû demander le chemin à des passants à plusieurs reprise s’attirant leur mauvais regard, car selon eux, des gamins de treize ans n’avaient rien à faire dans des quartiers où se trouvaient des gens de mauvaise augure. Mais comme une mission reste une mission, il ne pouvait pas se permettre l’échec sous prétexte que les gens le regardait de travers. Enfin, il finit par arriver à l’endroit tant convoité, il pénétra l’arc de pierre qui le fera entrer dans les quartiers les moins bien fréquentés du village caché de la pluie. L’air était irrespirable dans ces ruelles, la fumée abondait de partout, des vieilles femmes le regardait avec un sourire malveillant et Shintô ne se sentait pas très rassuré entre ces murs. Mais comme il n’avait pas trop le choix, il continua de traverser les ruelles qui se serraient de plus en plus au fur et à mesure que l’on avançait, puis au bout d’une traversée étouffante et désagréable il arriva sur ce qui devait servir de place du marché pour ces gens. Jamais auparavant, il n’avait un endroit mal famé et aussi manquant de lumière que celui-ci, c’était horrible, seul un ou deux magasins semblaient être normaux mais le reste était orné d’enseignes sanglantes…Shintô décida donc de lancer l’interrogatoire, pour enfin, commencer à traquer le fameux voleur, il questionna tout les passants avec cette question :

- Vous ne connaissez personne qui s’est vanté d’avoir volé un médaillon dans le coin ?


Mais le découragement commençait à l’envahir, au bout d’une heure, il n’avait réussi à collecté aucune information sur son fugitif, les gens se contentaient de lui lancer des hochements de tête négatifs ou encore, des regards noirs, vous savez, ceux qui vous donnent envie de fuir et de ne plus jamais revenir dans leur coin tapis dans l’ombre et sinistre, Shintô se sentait presque prêt à baisser les bras quand il se rendit compte que pendant qu’il avait interroger tout ces gens, il avait gardé son bandeau frontal du village ninja. Il se sentit stupide d’un coup ! Bien sûr ! Les gens n’allaient certainement pas répondre à un Shinobi ! Ils pensaient certainement que s’il était là, c’était pour arrêter l’un des leurs ! Le Genin retira donc son bandeau frontal et s’ébouriffa volontairement les cheveux, il se décida donc à entrer dans un pub, il ferait connaissance avec quelqu’un d’assez ivre pour répondre à toutes ses questions s’il avait un peu de chance !

Le Shinobi la porte et entra, heureusement pour lui qu’il était pratiquement aussi grand que la plupart des hommes assit là. Apparemment, ils n’aimaient pas beaucoup les nouveaux dans ce pub, car dès son entrée, tout le monde avait les yeux rivé sur lui mais bien qu’il se sentait très mal à l’aise avec eux, il marcha la tête haute vers l’un des nombreux sièges libres pour s’asseoir à côté d’un homme qui d’après ses dires, avait bu une bonne dizaine de bouteilles de Sake et en plus, il se vantait de connaître tout le monde dans le coin, car lui, il ne quitte jamais le pub. Shintô regarda le patron d’un coup d’œil furtif, il était entrain de boire et jouer aux cartes avec d’autres clients, parfait, il allait pouvoir lui poser des questions sans trop se faire repérer, n’était-ce pas la base pour devenir ninja ? Savoir récolter des informations incognito ?

-Bon, écoute moi bien mon p’tit gars, tu vas répondre à mes questions sans broncher mais…discrètement, je ne veux pas que tout le monde entende ! Comprit ?

-J’veux bien moi…Mais j’y gagne quoi à ton Hic…Questionnaire ?


L’Hôtobi réfléchit, il n’avait pas beaucoup d’argent, enfin du moins pas assez sur lui pour oser lui demander de répondre à des questions comme ça, il le regarda, l’air gêné en attendant une illumination. Soudain, il eu une idée, il loucha sur les prix de l’alcool, ils étaient assez bas et il avait juste les moyens pour payer une bouteille de Sake :

-Bon, je te paye une boisson, ça te va ?


Son interlocuteur sembla réfléchir quelques minutes, ce qui n’arrangeait pas le stress et l’angoisse naissante chez le jeune Shinobi. Cela faisait maintenant une petite dizaine de minutes que l’ivrogne n’avait pas répondu, il regardait avec passion sa bouteille puis il sortit de sa rêverie et lui sourit de toutes ses dents, ou plutôt des quatre qui lui restait ! L’Homme lui serra la main sans aller de main morte :

-Marché Hic conclu ! Mais…je veux Hic…que tu payes d’abord Hic !

-Bon, d’accord…

Vaut mieux ne pas être trop dur en affaire quand on a un ivrogne en face de nous, de cette façon, Shintô pensait qu’il obtiendrait des informations plus vite et en plus, il sympathisera sans broncher et il ne le dénoncera à personne, enfin, on ne sait jamais. Le serveur arriva avec une bouteille de Sake, le Genin sortit son porte-monnaie à contre cœur et paya le serveur, il attendait à présent qu’il s’en aille. Enfin, quand il eu fini de compter l’argent, le serveur tourna les talons et Shintô put commencer à questionner l’ivrogne :

-Alors, connais tu quelqu’un qui aime voler des objets de valeur ?

-Ah ça ouais ! Y a que le bon Hic…Takeshi Naemo qui aime faire ça !

-Tu l’as vu récemment ?
-Ouais, ce Hic…Matin ! Il s’est Hic vanté d’avoir volé un truc précieux…Hic

-Il t’as dit ce que c’était ?
- Ouaip ! C’était quelque chose du genre pendentif…euh j’sais plus Hic !

-Ce n’était pas plutôt un médaillon ?
-Ah ouais, si v’là c’était Hic, un truc du Hic Style ! Ouais, si Hic, c’était un médaillon Hic
-Tu sais à quoi il ressemble ? Où habite t-il ?

-Ben, c’est le Hic, japonais typique Hic ! Cheveux noirs Hic, courts Hic ! Et il habite Hic ! Dans la rue là bas Hic ! Tiens, c’est pas lui Hic ?


L’ivrogne lui indiqua la direction de la rue opposée au pub, en homme encapuchonné marchandait avec un autre, c’était lui, Shintô en était sûr, il salua gentiment l’ivrogne sortit précipitamment du pub, il remit son bandeau frontal d’Ame Gakure no satô et courut dans toutes les directions, l’adrénaline montait au fur et à mesure qu’il se rapprochait de l’homme, de ce satané voleur, la distance semblait si lointaine ! Si loin que l’Hôtobi se demandait s’il l’atteindra un jour ? Il courut, pas courir normalement mais comme un homme plongé dans le désespoir, l’homme encapuchonné le repéra, on vit à son expression, enfin ses traits du visage, qu’il n’était pas content, il sembla au jeune Genin qu’il fronça les sourcils avant de prendre la fuite ! Shintô arpentait les petites ruelles, le souffle littéralement coupé ! Il sentait sa présence ! Il ne savait pas comment, mais il était sur le point de l’attraper et de récupérer le médaillon ! Enfin, son but se rapprochait, sa mission touchait à sa fin, il fallait qu’il l’attrape dans ces rues encore inconnues au Shinobi…

Shintô s’arrêta au bout d’une dizaine de minutes de course poursuite sans relâche, il cru avoir perdu sa trace mais au moment où il se retourna, il le vit avec un cheval, juste à l’opposé de lui, le voleur grimaça, sa capuche tomba, c’était lui ! C’était certain, c’était son homme, il fallait qu’il réussisse maintenant, c’était sa dernière chance ! Le Ninja se jeta sur l’homme qui esquiva sans trop de difficultés. Un duel était maintenant entamé entre les deux hommes, chacun prêt à se battre pour son honneur, pour l’occasion, une foule les entourait à présent !
Le malfaiteur éclata d’un rire mesquin et sortit le médaillon tant convoité de sa poche, il le nargua en le faisant tourner entre ses doigts fins :

-C’est ça que tu veux gamin ? Bah d’abord il faudra que tu te battes contre eux !


Il désigna d’un hochement de tête, deux grands hommes assez balèzes mais Shintô sourit, il n’était pas un Ninja pour rien ! Et puis à quoi bon avoir des muscles si on a rien dans la cervelle ? Pire que cela, si on a même pas de cerveau ! Le Genin lança un parchemin explosif, la fumée enveloppa tout le monde, on pouvait entendre les gémissements des gens et les toussotements des malfrats. Shintô se lança à la poursuite de l’homme qui détenait le médaillon, inutile de s’attarder avec deux abrutis qui lui servaient de garde du corps, enfin, après une demi-heure de course, il le rattrapa, le bandit prit la parole en premier :

-Hum ! Tu ne baisses pas les bras gamin ! Mais je vais t’en faire voir de toutes les couleur ne t’inquiète pas pour ça !

-Je ne baisserai jamais les bras ! Je ne suis pas un Shinobi pour rien !


Le fugitif éclata une nouvelle fois de rire et donna un coup de pied dans des tonneaux, il pensait que ces choses allait le retenir ? Il s’était mit le doigt dans l’œil le pauvre ! Shintô exécuta des signes de mains et cria :

-Katon ! Gôkakyuu no jutsu !


Une gigantesque boule de feu sortit de la bouche de l’Hôtobi sous le regard ébahit des habitants, le voleur cette fois ci, poussa un juron et partit en cavale, Shintô était satisfait, il paria que son interlocuteur n’était pas très endurant, en effet, il le retrouva coincé dans la rue après quelques minutes, il était essoufflé et il se tenait la gorge. Il grimaça et hurla :

-Veux tu me lâcher les basques gamin ? J’ai autre chose à faire moi !

-Alors donne moi le médaillon sans faire d’histoire !
-Tu te fous de ma gueule ? JAMAIS !


Il ne voulait pas céder ? Alors il fallait utiliser la force ! Il n’y avait pas d’autres méthodes plus efficace, une bonne raclée pour réveiller les sens d’un homme qui se croyait supérieur !Shintô entama le combat en lui donnant un grand coup de poing au visage, s’il ne souffrirai plus dans une heure, il gardera sa tête amochée pour l’éternité !Le malfrat n’avait apparemment jamais reçu une correction digne de ce nom, il tenait sa main grande ouverte, regardant le sang qui coulait de sa bouche avec une stupéfaction qui sortait de l’ordinaire !

-Mais…Pourquoi ?

-Je t’avais bien dis que je te ferai céder, de gré ou de force !


Le médaillon tomba de sa poche, Shintô se précipita pour le récupérer car il pensait que le voleur allait enfin lâcher prise. Mais à sa grande surprise, le voleur mit la main sur le médaillon, il était tenace et il ferai tout pour garder la main dessus, quitte à souffrir ! Trop têtu pour être laissé en liberté celui-là ! Mais malheureusement pour le jeune Genin, sa mission s’arrêtait à récupérer le médaillon, rien de plus, dommage ? Oui peut-être mais il se faisait tard et il était temps d’en finir avec cette histoire. Shintô n’eu aucune pitié avec le bandit, il lui assena un coup de pied magistral, l’assommant pour la nuit au moins, il se baissa et ouvrit la main du malfaiteur, même dans son sommeil brutal, il continuait à tenir fermement le satané médaillon.Enfin, il ne restait plus qu’à livrer l’objet tant convoité à sa propriétaire, c’était Konan ou origami-girl comme certains vieux Chuunins chevronnés s’amusaient à l’appeler, un drôle de surnom pour l’assistante préférée de Pain, la puissance principale du village caché de la pluie….

Shintô partit donc à la recherche de la femme origami en question, il ne savait pas grand-chose sur elle, si ce n’est qu’elle a des cheveux bleus et un percing à la lèvre, il retourna à la Grande Tour de métal, il devait déposer le médaillon dans le bureau du Kage lui-même d’après son ordre de mission, il passa donc devant tout les autres ninjas et leur regard interloqué et monta au plus haut de la tour, les escaliers en colimaçon montaient à ne plus en finir. Enfin ! Triomphant, Shintô arriva devant le bureau du Kage d’Ame Gakure no satô, il se demandait s’il était à l’intérieur ? Il toqua mais il ne reçu aucune réponse, ainsi convaicu que personne n’occupait le bureau, il entra…

L’Hôtobi poussa la porte, il tenait le précieux médaillon au creux de sa main droite, il eu juste le temps de l’apercevoir, lui, le Kage en personne, le grand et puissant Pain ! Mais le Genin n’eu pas la possibilité de lui parler, il s’était volatilisé, comme si jamais personne n’était dans la pièce, un bureau remplit de parchemins et de rouleaux, un peu désordonné mais assez bien rangé pour quelqu’un qui n’est présent que quelques fois par mois…

Shintô ne montra pas sa forte déception, il se contenta de regarder le médaillon une dernière fois avant de s’élancer jusqu’au bureau, il déposa l’objet et tourna les talons avec regrets, il savait qu’il n’aurait peut-être plus jamais une autre occasion dans sa vie pour retourner dans ce bureau. Cette journée avait été éprouvante, c’est un fait, mais elle lui avait aussi fait comprendre à quel point un Shinobi doit être déterminé et aussi qu’il ne fallait pas seulement de la force physique pour être un bon ninja mais aussi une étude stratégique !

Le Genin redescendit les marches de l’escalier quatre à quatre, il finit par arriver à l’étage le plus bas, il sortit en quatrième vitesse de la Grande Tour de Métal et mit les mains dans les poches, une nouvelle journée s’achevait et il avait encore une fois consacré une journée entière à une mission. Shintô soupira d’un air terriblement lassé, il était arrivé devant la porte de son appartement. Il prit ses clés, ouvrit la porte et prit un rouleau de parchemin avec un pinceau, il bâcla rapidement son rapport de mission, expliquant en quelques lignes comment il avait mit fin à la mission. L’air plutôt satisfait de lui, il rangea le rapport dans sa pochette et ressortit de chez lui, il devait maintenant déposer le rapport chez son employeur…

L’adolescent ne s’attarda pas longtemps en route, il fit un passage éclair dans la Grande tour de métal et se hâta de rentrer chez lui, la route ne fut pas longue, il fit les gestes habituels pour lui lorsqu’il fut enfin rentré chez lui, il se doucha et mangea pour enfin aller se coucher, la dernière nuit de décembre au village caché de la pluie…
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La nouvelle année avait commencé depuis quelques jours déjà ; les habitants du village d’Ame Gakure no satô avaient repris le chemin de leur travail, les enfants quant à eux, retournaient désormais dans leur école respective mais cela n’était guère intéressant pour un jeune Genin qui logeait dans un petit appartement situé dans les quartiers supérieurs de la ville, cela faisait bientôt quatre mois que Shintô avait quitté les bancs de l’académie Ninja pour devenir un Shinobi confirmé. Depuis ce temps, le jeune homme s’acharnait à réussir toutes ses missions et à élaborer de nouvelles techniques, maintenant qu’il avait atteint ce niveau, les périodes de fêtes avaient pris bien peu d’importance pour lui, pour tout dire, il ne leur trouvait qu’un seul et unique atout, en effet, durant ce genre de soirée où les gens célébraient un évènement entre eux, de nombreux Ninjas se sont vu rester éveiller durant la nuit pour éviter les vols et accidents, sans parler des incidents majeurs, c'est-à-dire les incendies causés par des pétards et autres matériaux explosifs, ce genre de choses étaient très fréquentes ces derniers temps…

Encore assis sur son lit, l’Hôtobi loucha, non sans soupirer d’exaspération, sur la montre qui tronaît sur la table de chevet, elle affichait 7h10, il fallait qu’il se lève maintenant s’il voulait pas arriver en retard au bureau et se voir confier une mission de pacotille ; qui sera bien entendu, lassante, ennuyante et sans aucun intérêt pour lui. Sans plus tarder, l’adolescent sauta de sous ses couvertures en grognant, il n’avait jamais été très matinal de toute façon, il se dirigea machinalement vers la salle de bain où il fit sa toilette habituelle. S’il était d’humeur assez morose aujourd’hui, ce n’était pas parce qu’il en avait marre de vivre, non ! Bien loin de là, il avait tout simplement hâte qu’un examen Chuunin s’annonce, il rêvait de mission de haute envergure, palpitantes voire très dangereuses…

Mais malgré le fait qu’il avait une bonne confiance en lui, il craignait de ne pas être à la hauteur, lui qui avait vécu dans un pays et un village où forcément, la progression rimait avec la guerre, rien de plus normal pour un petit pays qui avait servi de champs de bataille pour les cinq grandes nations mais ce n’était pas toujours avec la guerre que l’on obtenait un sentiment de satisfaction. L’adolescent mangea copieusement et repartit en direction de sa chambre pour s’habiller, pour cette journée, il opta pour une tenue noire et bleue. Le froid de l’hiver se faisait lourdement ressentir, mais ça, Shintô ne le remarqua que lorsqu’il eu franchit la porte car il n’était pas sortit de son appartement depuis quelques jours.

Tout en marchant, le garçon grelottait de froid en maudissant cet hiver glacial. Après quelques efforts, il parvint à atteindre la Grande Tour de Métal, la plus haute bâtisse de village caché de la pluie et qui, bien entendu, faisait partie d’une des grandes fiertés du village même si les habitants ignoraient la raison pour laquelle elle avait été construite. Le jeune homme en était pratiquement sûr, toute personne qui se trouverait au sommet de la Grande Tour, pourrait espionner tout les habitants du village et ainsi, connaître leurs activités respectives. Qui a dit que c’était de l’outrage à la vie privée que je lui donne une médaille ? Shintô poussa la lourde porte qui lui permettait d’accéder au couloir où, tout au fond, se trouvait le bureau de demande de missions de ce jour. L’Hôtobi longea donc avec habitude les murs du couloir qui d’ailleurs, n’était pas très bien éclairé, il finit par se rendre devant la porte du bureau. Quelle chance ! Aujourd’hui, il était le premier ! Il n’aura pas à attendre derrière une longue et interminable file indienne ! C’est avec un sentiment de joie et de satisfaction qu’il pénétra dans la petite pièce mais personne ne l’attendait à l’intérieur. Le Genin commença par prendre une mine déçue mais il se rente assez vite compte qu’un détail clochait, Shintô sourit malicieusement à quelque chose en face lui :

-Votre technique de camouflage est vraiment pitoyable…

La lampe disparu dans un énorme nuage de fumée blanche, le grand et imposant Junnin qui lui servait d’employeur était maintenant en face de lui, le se grattait l’arrière de la tête d’un air gêné et sourit passivement, le Juunin lui donna son ordre de mission sans broncher, ni même prononcer un seul mot avant de repartir vers l’immense fenêtre où il passait ses journées. Shintô tourna les talons et sortit en trombe du bureau. Le jeune Genin recommença à longer les murs étroits du couloir, il avait hâte de savoir quelle sera son activité aujourd’hui. Sans trop tarder, l’Hôtobi ouvrit le rouleau et constata avec une énorme satisfaction que ce jour-ci, il ne sera pas le chien ou le cobaye que l’on traîne derrière nous comme une sorte de boulet, il débordait de joie et d’excitation, aujourd’hui, il sera un exemple et un « Senseï » pour les élèves de l’Académie Ninja d’Ame Gakure no satô.

Hôtobi Shintô

mission rang c : Aller avec une classe d'éleve de l'académie ninja pour une sortie pédagogique sur comment se camoufler correctement, les embuscades et pour ceux qui save utiliser leurs chakra, courir discrètement de branche en branche.

Le Genin sortit de la Grande Tour de Métal, un air insouciant et un sourire aux lèvres, il regarda sa montre, il était légèrement un avance, parfait ! Comme ça il pourra régler les détails de dernière minute avec eux, il fallait mettre les choses au clair si on voulait passer une bonne journée malgré le froid et la pluie. Shintô arriva rapidement devant les portes de l’Académie Ninja, des petits gringalets, frêles et impuissants frissonnaient à cause du froid glacial, le directeur de l’école, un homme sérieux et expérimenté s’approcha du jeune homme pour lui serrer la main :

-Je suppose que vous êtes là pour remplacer mon collègue-Oui, c’est bien moi .
-Hum, mon collègue est un Chuunin, je ne sais pas si vous…
-Ne vous inquiétez pas, je ferai de mon mieux !
Shintô ne savait absolument pas pourquoi il avait pris cet air plein d’assurance et de confiance en lui-même mais en tout cas, ces paroles venaient de rassurer le vieux grincheux . Du moins pour un petit moment car il avait la drôle d’impression qu’il ne lui faisait absolument pas confiance mais bon, il fallait faire avec. Le jeune homme cria donc à la classe entière de le suivre, il les emmena dans un forêt, l’endroit idéal pour examiner les capacités de chacun d’eux. Oh bien sûr ! Ils ne seraient certainement pas tous à la hauteur mais il avait déjà prévu une série d’exercices pour chaque niveau. Le Genin se dit que tout bon entraînement commençait logiquement par un échauffement alors il ordonna à ses « élèves » de faire trois tours complets du terrain d’entraînement, tout en les encourageant, il remarqua que certains n’avaient pas le même rythme de course que les autres, ils devaient être bons en Taïjutsu…

Au bout du deuxième tour, les moins résistants d’entre eux, s’effondraient au sol, complètement essoufflés. Shintô les réunis tous près d’un arbre, une fois que tout le monde eu fini de courir, il leur expliqua les règles fondamentales Ninjas :

-Un bon Shinobi doit savoir être discret et garder son sang froid, ainsi, la mission a cinquante pour cent de chance de taux de réussite ! Pour ça, il est essentiel de savoir se camoufler !
-On va jouer à cache-cache ?
- Si tu veux, je veux simplement que tout le monde fasse un effort considérable pour que votre camarade ne vous retrouve pas ! Compris ?
-Haï !
Les gamins semblaient motivés, ils étaient décidément obstinés à se cacher, Shintô désigna une petite fille aux longs cheveux noirs, timide, c’était elle qu’il avait choisit pour retrouver ses camarades dans la forêt. La petite fille rougit et balbutia un « Merci » à peine audible avant de se cacher la tête sous sa capuche lorsqu’elle entendit les rires mesquins de ses camarades de classe. L’adolescent fronça les sourcils, la pauvre petite devait subir des reproches de tous ces camarades depuis qu’elle était rentrée de l’académie, la plus grande gueule des gamins se leva en se tenant les côtes :

-Cette fille n’arrivera jamais à devenir une Kunoichi ! Elle tremble devant n’importe quoi !

Les gosses éclatèrent de rire et la petite fille se faisait de plus en plus petite. Un des garçon se leva et mit sa capuche sur la tête en poussant des hurlements bizarres, la petite fille prit peur et courut en pleurant à travers la forêt, un des garçon ne tarda pas à se lancer à sa poursuite en ignorant les sarcasmes de ses camarades. Shintô désigna un autre garçon et ils commencèrent à se camoufler pendant que le Genin se partit à la recherche des deux gamins, l’adolescent soupira, la mission n’était pas de tout repos mais au moins, il y avait de l’action, sur ce point, il ne pouvait pas se plaindre. L’Hôtobi se remémora la scène de ce matin et il venait de comprendre pourquoi le Junnin lui avait fait passé un Test le matin même…

Il ne mit pas longtemps à les retrouver mais il dû reconnaître qu’ils s’étaient bien camoufler, ils avaient saisi la notion abordée ce jour et ils venaient de faire un grand pas en avant en ce qui concernait leur progression. Les trois marchèrent d’un pas lent pour rejoindre leurs camarades qui n’avaient même pas remarqué leur présence tellement ils étaient plongés dans leur jeu. L’Hôtobi se racla la gorge et tous les étudiants révélèrent leur cachette, le Genin leva les yeux au ciel en souriant, s’il suffisait d’un simple raclement de gorge pour les démasquer, ils ne feraient pas long feu en mission de haut rang…

Shintô décida de passer au deuxième exercice, celui-ci prendra peut-être plus de temps que le précédent car il leur fallait préparer une embuscade durant l’épreuve, l’adolescent expliqua les règles tout en distribuant des foulards, en effet, durant ce jeu, deux équipes seront formées. Ce qu’il voulait absolument voir ; c’était si dans au moins une des équipes, l’esprit d’entraide et d’équipe serait présent. L’air satisfait, le jeune homme se percha sur un arbre et observa le comportement de ses « élèves », l’équipe bleue dominait, ils avaient mit K.O la moitié de l’équipe rouge, les deux gosses qu’il avait récupéré précédemment dans l’équipe bleue. A la fin, l’équipe rouge abandonna, ils étaient encore bouche bée de la performance de la petite fille timide. L’un des brutes la félicita et elle recommença à rougir. Malgré ça, Shintô était très satisfait des gamins tout comme de lui-même. Il redescendit de l’arbre et voulu passer à l’étape suivante mais il se rendit compte qu’ils ne savaient pas tous bien maîtriser leur Chakra. L’Hôtobi se mordit la lèvre inférieure, il ne s’attendait pas à ça…

Les étudiants le regardait comme une bête de foire, le jeune homme leur adressa un regard noir qui les fit regarder immédiatement dans une autre direction. Il eu une illumination soudaine, l’adolescent demanda vivement aux gamins s’ils avaient leurs Shurikens. Il s’avéra que tous n’avaient pas leur matériel mais il y en avait suffisamment deux pour chacun s’ils se mettaient par groupe. Le jeune homme mes fit mettre en rang et leur fit une démonstration. Il commença par des gestes basiques puis enta ma une série de mouvements compliqués sous le regard ébahi de certains d’entre eux. Shintô retomba au sol, lentement, légèrement essoufflé.

Il fit un énorme sourire aux gamins et les mit au défi de faire les mêmes mouvements que lui, et bien qu’il savait très bien qu’ils n’arriveraient jamais à un tel exploit, il les regardait patiemment alors qu’ils essayaient en vain de faire un grand saut en l’air et de retomber sur les jambes, ils échouèrent tous, sans exception. Une partie baissa les bras mais d’autres étaient déterminés et rien ne leur faisait peur, Shintô était content, il n’était peut-être pas un si mauvais professeur que ça finalement. Enfin, trêve de bavardages, il passa à l’épreuve suivante sans tarder. Cette fois-ci, il leur fit passer une petite épreuve de survie, le Genin prit un rouleau dans sa pochette et le dissimula quelque part dans la forêt. Il répartit la classe en petits groupes de deux puis il donna une carte où un message codé figurait au dessus du plan.

Shintô s’installa paresseusement sur une branche d’arbre et attendit que les gamins trouvent le rouleau, au bout du compte, il y avait deux catégories d’étudiants, une partie avait parfaitement assimilé les instruction mais une autre partie fonçait dans le tas sans réfléchir, Shintô soupira, le message codé n’était pourtant pas très difficile à déchiffrer. La plupart du temps, c’était comme ça dans une classe, les grandes gueules n’étaient pas très intelligents mais avaient des nerfs d’acier et une résistance hors du commun. C’était un atout certes mais cela ne leur servirait pas à grand-chose s’ils n’apprenaient pas à s’en servir correctement. Soudain, le Genin vit un gros nuage de fumée au loin, quelqu’un venait de dénicher le rouleau, l’adolescent sauta de son arbre et atteint très rapidement le point de ralliement, le binôme comportant les deux meilleurs élèves venait de remporter l’épreuve. C’était évident, dès le début de l’épreuve, qu’ils allaient gagner…

Mais ce qui surprenait l’adolescent, c’était que non seulement, les meilleurs en cours étaient les meilleurs en pratique, Shintô les félicita et passa à la dernière étape de sa mission, il se faisait tard mais il tenait quand même à faire cet exercice, pour arriver à faire ce qui était demandé, il fallait qu’ils maîtrisent parfaitement leur Chakra, exercice pas forcément facile pour des gamins qui avaient entre cinq et huit ans. L’Hôtobi ne voulait absolument qu’un accident arrive à l’un des élèves, non, il ne fallait surtout pas que ça arrive, il fit donc un Test pour éviter les petits malheurs comme les entorses ou les foulures :

-Vous allez exécuter une technique de métamorphose ! En moi par exemple…

Les jeunes râlèrent mais commencèrent à malaxer leur énergie spirituelle avec leur énergie corporelle. L’un des gamins était complètement lamentable en Ninjutsu, il était devenu tout rouge et s’était effondré au sol. Shintô grimaça, c’était des choses qui arrivaient, il porta le môme sous un arbre et regarda les autres au cas par cas. Il s’avéra que sur trente élèves de la classe, seul une dizaine savait utiliser leur Chakra à peu près correctement. L’adolescent dit aux autres gamins de s’exercer au lancer de kunaïs pendant qu’ils grimpaient aux arbres, avec les mains bien entendu. Lorsque les dix gamins furent en haut, Shintô leur expliqua comment il fallait procéder pour ne pas tomber :

-Bon, ce n’est pas bien difficile, il faut concentrer votre Chakra dans vos pieds !

Les gamins s’exécutèrent mais cela semblait difficile pour eux, Shintô décida de passer aux instructions suivantes :

-Maintenant, lorsque vous sautez, vous relâchez le Chakra ! Ok ?

Les gosses le regardèrent, l’air visiblement sceptique, il ne savaient pas s’ils devaient lui faire confiance ou non. Un peu énervé par la situation, le jeune homme leur fit une démonstration et attendit que les gamins firent de même. Le premier essai fut carrément catastrophique, le deuxième un peu plus prometteur et le troisième moyen. Ils avaient fait du bon boulot, la journée touchait à sa fin alors Shintô fit signe aux gamins de le suivre, ils rentraient à l’académie et il recommença à pleuvoir. Quand ils furent enfin arriver, les gosses sautèrent dans les bras de leurs parents, Shintô serra la main du directeur qui semblait assez fier du Genin même si son regard dur ne révélait aucune émotion ni sentiment. L’adolescent quitta l’académie Ninja d’Ame Gakure no satô avec un étrange sentiment de satisfaction, il savait au fond de lui qu’il avait fait une bonne action pour ces petits garnements. C’est avec un grand sourire aux lèvres qu’il rentra chez lui, l’air allègre et les mains derrières la tête…

Il ouvrit la porte de son appartement et s’assit pour rédiger rapidement son rapport de mission, il le rangea sur un coin de la table et partit manger et se doucher. A la fin de la journée, il se coucha sous le ciel pluvieux d’Ame no kuni.
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MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyMer 12 Jan - 9:51
~Seventh Chapter : I Remember Everything About You...The End of A Strange Bond...~

  • Assis en tailleur contre un mur de sa chambre, un jeune garçon était plongé dans ses souvenirs, le véritable vainqueur était celui qui savait tourner le dos à son passé pour mieux se diriger vers l’avenir, ces mots résonnaient dans la tête tel un écho perdu au fond des montagnes, bientôt, il fêtera son quatorzième anniversaire et sa sixième année de souffrance, de solitude, de lassitude de la vie, très joyeux et enthousiasmant n’est-ce pas ! Ou devrais-je vous avouer que pour quelqu’un comme lui, ce qu’il adviendra du lendemain n’était que futile, il rentrait à peine de l’examen de sélection des Chûnins qu’il se retrouva seul avec sa nouvelle promotion alors que lorsqu’il franchit les portes du village, il pu apercevoir des parents et des familles entières attendre leur progéniture avant de connaître le résultat et malgré l’échec, ils étaient heureux de les voir rentrer. Lui, la seule chose qu’il avait pu constater, c’était le vide total dans sa vie, en passant dans les rues commerçantes du village, il regardait avec une pointe de jalousie des adolescents partager des moments avec leurs parents, lui n’avait plus rien, même pas un seul compagnon, personne pour lui apporter de l’aide et du réconfort, était-ce ça vivre en réel Ninja ? Peut-être bien oui, alors le jour de sa mort, n’aura-t-il comme seule et unique satisfaction le simple fait d’avoir tenu toute sa vie à des tentations interdites aux Shinobis ? Une petite voie intérieure lui signalait que oui, mais dans ce cas là, qui était-il vraiment ? Il se posait mainte et mainte fois la même question depuis son retour au village, à quel clan pouvait-il appartenir ? Il était désespéramment seul à attendre l’arrivée du messie qui viendra le sortir de là. Dans les yeux de chaque orphelin on pouvait y lire la force, l’endurcissement, d’un autre côté, habitant dans la communauté des soldats les plus sanguinaires du siècle, il était bien obligé d’être fort pour être comprit. Un coup de vent heurta le volet ce qui fit monter les yeux du jeune homme vers la fenêtre qui s’ouvrit brusquement avec la pluie qui l’accompagna. Quand ce maudit village finira t-il de pleurer ? N’en n’avait-il pas assez de se baser sur les souffrances de la guerre ? Ne pouvait-il pas un jour être un peu plus prospère s’énervait intérieurement le guerrier de la pluie, il s’énerva si bien qu’il frappa la fenêtre pour la faire rabattre, elle et sa fichue pluie ! Pourquoi le monde ne reflétait-il plus de l’espoir ? Pourquoi broyait-il du noir ? Pourquoi est-ce que la brèche vers la lumière était si dure à trouver ? Pourquoi…Existait-il ? La question était là en réalité…

    Il était déjà dix heures tapantes du matin et il ne s’était toujours pas habillé, ses réflexions à deux balles lui avaient fait perdre son temps, il se secoua rapidement la tête et mit sa tenue habituelle, pantalon noir, veste noire, pochette à l’arrière du pantalon, lunettes et bandeau frontal. Une fois sa panoplie de parfait petit Ninja enfilée, il décida d’aller faire un petit tour dehors pour lui rafraichir les idées, ça ne pouvait pas lui faire de mal, lui qui n’avait quasiment plus mis le nez dehors depuis son retour du pays de la terre, peut-être ira-t-il faire un tour dans son magasin d’armement afin d’y voir les nouveautés et à quel prix se vendait sa meilleure arme. Bien qu’il n’avait pas besoin de cet équipement plus encombrant qu’utile, il accumulait tout de même quelques objets tels que des kunaïs ou des Shurikens dans ses étuis prévus à cet effet. Les mains dans les poches avec la tête dans la lune, il regardait le ciel tout en quittant son appartement situé dans les quartiers supérieurs, à peine cinq minutes de marches et il fut totalement mouillé, trempé, telle était la conséquence de ne pas acheter de parapluie dans un pays comme Ame, il était vraiment pathétique. Lorsqu’il traversa la rue du marché, il constata que les gens n’avaient guère un air aimable et souriant comme à Iwa, les gamins ne s’entraînaient pas au Taïjutsu mais ils se rackettaient les uns les autres, les adultes ne parlaient pas entre eux mais se dévisageaient d’un air louche entraînant leurs enfants vers les Enfers en les faisant devenir peu à peu des démons se plongeant dans un engrenage infernal. L’éducation était un problème majeur dans ce sinistre village, si certaines personnes serraient trop la vis à leurs progénitures, d’autres avaient l’air de nullement se soucier d’eux en les laissant traîner dehors sous une pluie torrentielle ou lui-même n’osait pas sortir de peur d’être emporté par l’importante quantité d’eau qui inondait la ville au fur et à mesure. En cette froide matinée de Septembre, le descendant direct de la lignée des Hôtobi n’avait guère envie de rester terré dans un trou à rat ou une taverne non fréquentable en vue des ivrognes qui se battaient entre eux après quelques verres de Sake, la seule chose dont il avait envie, c’était de sortir de là pour respirer un autre air, de retourner au pied d’un chêne au milieu d’une plaine, un endroit où il se retrouvait seul pour la plupart du temps, cette fameuse bute où il continuait de l’attendre sans but réel précis, il savait bien qu’elle ne reviendrait pas mais il voulait toujours apaiser ses peines en pensant qu’un jour, le village de la feuille et celui de la pluie pourront s’entendre et faire des échanges autres que des coups de poings rageur vers leurs voisins géographiquement parlant…

    Il sortait à peine de l’immense enceinte métallique qui abritait Ame Gakure No Satô des assauts ennemis qu’il sentait déjà qu’aujourd’hui allait être une journée plutôt spéciale, spéciale non dans le sens où il allait se faire attaquer par des habitants du sable qui avaient réussit à fuir l’envahisseur et éliminaient quiconque qui leur barrait la route, mais une sorte de sensation qu’il allait lui arriver quelque chose de positif, bien qu’il eut perdu espoir et qu’il n’avait aucune pensée joyeuse ces derniers temps, il voulait croire en quelque chose de bon. La frontière du pays du feu se trouvait non loin de là, un peu comme la frontière de l’ex-pays du son récemment dissout suite à quelques révoltes villageoises, on racontait qu’un valeureux paysan avait lancé un coup d’état dans la demeure où résidaient Orochimaru & ses sbires, bien qu’il ne connaissait que très peu la puissance du Sannin légendaire, il savait que ces rumeurs étaient fausses, comment un simple gueux pouvait défier un grand Ninja comme l’homme-serpent, bien qu’il devait avoir beaucoup de bravoure, il n’y croyait pas. La seconde partie des informations pouvait peut-être s’avérer vraie puisqu’elles déclaraient que les anciens soldats de la rizière étaient désormais à Kiri sous la protection de Terumi Mei, la Mizukage actuelle, mais bon, il n’était pas encore allé vérifier la situation donc pour le moment, il préférait se taire et ainsi ne pas se prendre des commentaires désobligeants en pleine face. Il avançait doucement vers les ruines qu’il restait des panneaux « Bienvenue au pays de la rizière », maintenant ça ressemblait plus à un amas de roches détruites à la TNT. L’automne annonçait sa venue avec de grands moyens, la cime des arbres déjà dénudée ainsi que des feuilles aux couleurs du feu qui tourbillonnaient en l’air, emportées par la douce brise matinale qui effleurait le visage du nouveau Chûnin. Avant de tomber, elles exécutaient un geste gracieux vers le sol puis elles s’écroulaient sous le poids de l’air qui pesait sur elles. Les mains dans les poches à cause du froid, il avançait silencieusement vers les plaines verdoyantes qui symbolisaient la triple frontière entre la pluie, le feu et le son, une sinistre campagne où de nombreuses victimes avaient vu le jour sur ce fabuleux champ de bataille, Kami-sama seul savait combien de cadavres reposaient sous cette terre ! Une éclaircie vit alors le jour, elle paraissait si lointaine qu’elle semblait toucher l’horizon et le ciel et il avançait encore jusqu’à cet arbre, comme il le faisait habituellement lorsqu’il se promenait seul ici, lieu de calme et de paix. L’herbe fraichement mouillée donnait l’impression à Shintô de marcher sur un nuage, au moment où il se sentait en harmonie avec le décor, quelque chose lui sauta aux yeux, une silhouette fine s’éleva à l’horizon, il serra les dents, cette prémonition, était-ce cette habitante de Konoha qu’il avait rencontré la dernière fois avant de s’enfuir en courant ? Il rangea ses lunettes correctrices de vue avant de s’exclamer dans l’infini en espérant que quelqu’un l’entende :

    « Qui es-tu ? »

    Sa voix résonna dans le champ, il se demandait si la personne à qui appartenait la silhouette pouvait l’entendre d’ici, tel un idiot pathétique, il rebroussa chemin quand il percuta ce chêne qu’il avait baptisé l’arbre des rencontres en honneur aux deux personnes avec qui il avait fait connaissance, à savoir la fille dont il parlait avant ainsi qu’une Genin de Kiri complètement désorientée qui avait trouvé refuge au village de la pluie, quelle autre rencontre farfelue allait-il pouvoir faire ? Ou peut-être trouvera t-il des personnes qu’il connait déjà…


  • Tel un écho au milieu des hautes montagnes du pays de la neige, sa question fit le tour du champ verdoyant. La pluie tombait toujours sur les vergers boueux où il était plutôt difficile désormais de marcher sans s’enfoncer avec des sandales de Ninja plus esthétiques qu’utile pour franchir les obstacles. Alors qu’il interpellait une silhouette qui semblait lointaine, la pluie coulait le long de son visage fin, ses cheveux étaient devenus humides et collaient à sa peau blanche immaculée. Lorsqu’il fit une légère rotation vers la gauche, il aperçut une jeune fille un peu plus âgée que lui qui sans complexes se présenta, il soupira, pourquoi cette gamine était aussi naïve ? Ne savait-elle pas que révéler son identité à un inconnu pouvait s’avérer très dangereux dans un monde où la discorde régnait ? Et bien apparemment, elle semblait bien ignorante cette gosse, il se demandait d’où elle pouvait bien provenir pour être aussi peu au parfum et être aussi stupide. Ses yeux rivèrent alors vers son front lisse où demeurait uniquement une frange de cheveux noirs et en dessous, un bandeau frontal Shinobi, alors comme ça en plus de ça…Elle était du légendaire village sanglant de la brume, elle n’avait pas bien retenu la leçon à l’académie alors.

    Il eut un petit sourire en coin qui exprimait à la fois sadisme et sympathie, dur de mélanger les deux allez vous me dire mais avec quelqu’un qui savait maîtrisait son corps aussi bien que ses émotions, c’était un jeu d’enfant. La jeune Kunoichi continua à bégayer avant de lui demander s’il se prénommait Sentômaru, il ignorait pour qui elle le prenait mais il ne voulait pas lui faire d’illusions alors il hocha négativement la tête avant de se tourner vers l’ombre mystérieuse qui planait à l’autre bout, on la voyait mieux à présent, il se demandait même si elle avait couru afin de les rejoindre et lorsqu’il la reconnu, il se mordit la lèvre inférieure, ça ne pouvait pas être « ELLE » ou alors elle faisait tout pour l’ennuyer, il ignora la fille en provenance du pays du feu pour se retourner vers celle qui se nommait Yukiii qui signifiait neige, aussi bizarre que cela pouvait être, son nom s’accordait totalement à sa personne notamment par sa peau blafarde, elle avait le même teint que lui. Tout aurait pu être parfait si l’autre n’était pas venue mettre son nez dans ses affaires, en effet, quelques minutes après l’échange pas très instructif avec la dénommée Yukiii, Mizoe était venue si l’on pourrait dire « comme par magie » ou plutôt par cauchemar, prévenir la fille. Elle ne savait même pas qui elle était, comment pouvait-elle juger cette…Ninja par l’apparence ! Si c’était ça la solidarité féminine, eh bien il plaignait tous les hommes du monde entier, lui en premier d’ailleurs ! Il dévisagea avec dédain la jeune fille arrivante, elle en faisait de même avec lui apparemment, s’en suivit un duel de regard, à la fin du compte, il leva les yeux au ciel et marmonna deux petite choses qui lui passaient par la tête, qu’avait-il fait pour la recroiser, il attendait certes ce moment depuis quelques temps mais une fois devant elle, il ne pouvait que constater qu’elle n’avait pas beaucoup changé mis à part quelques traits qui faisaient bien plus féminins, oui bon passons ces détails inutiles pour un Shinobi, après tout, qu’importe si l’ennemi était d’une beauté incomparable, il ne fallait pas être déconcentré. Mizoe prit alors la parole alors son air de sale peste habituel, son air de gamine qui pourtant le faisait sourire narquoisement, peut-être était-ce tout simplement parce qu’il n’était pas comme elle et qui ne voulait pas la comprendre, il roula les yeux en signe d’ennui quand elle indiqua à la fille de Kiri qu’il fallait qu’elle fasse attention aux sbires de Pain. Lassé de l’entendre parler tel un moulin à parole, il l’interrompit d’un ton sec et impoli :

    « Je te l’ai déjà dit, j’agis de ma propre volonté, je suis un Ninja libre et indépendant, épargne moi les conseils de gamins, elle a l’air plus âgée que nous »


    Elle continua alors sur sa lancée qu’elle n’était pas venue avec lui, se gênait-elle de sa présence ? Voulait-elle finalement qu’il s’abstienne de mentionner leur première rencontre plutôt mauvaise. Il se tourna alors vers la Kunoichi de Kiri et lui lança d’un ton qui se voulait dur et abrupt :

    « J’ai l’air dangereux ? »


    Ils avaient l’air de deux gamins qui bataillaient pour avoir le même partenaire de jeu, cependant, il restait quand même incompréhensif devant le ton qu’avait employé Inakoe, décidemment, le temps ne l’avait pas arrangée celle-là, toujours aussi arrogante et sûre d’elle-même, en ce moment là, il avait envie de lui sauter dessus et de lui faire mal pour qu’elle comprenne enfin le réel sens du mot douleur, était-ce un moyen correct ? Non, certainement pas, le poing serré, il tourna la tête pour regarder les collines vagues qui se dessinaient au loin. Non pas qu’il voulait paraître extrêmement impoli mais l’attitude de la jeune fille de Konoha l’exaspérait au plus au point, non seulement il ne supportait pas sa joie de vivre omniprésente mais il détestait les fouineurs ou les fouineuses dans son genre, cette sale manie de devoir toujours montrer son savoir aux autres le faisait bouillir. Il sorti alors de sa pochette le livre de psychologie qu’il lui avait volé lors de leur précédente rencontre et lui jeta aux pieds avant de déclara sèchement :

    « Tiens, tu as dû le chercher ton stupide bouquin »


    Une certaine tension régnait entre les deux adolescents avec en prime au milieu, une fille innocente et incompréhensive qui ne devait pas comprendre grand-chose à leurs paroles échangées mais qui se contentait de suivre alors qu’elle n’avait rien demandée, c’était du moins l’avis de Shintô dont les yeux faisaient un aller retour permanent entre les deux filles qui avaient beaucoup de points communs. Stressé d’avoir sur lui le regard de Mizoe, il prit avec un peu de violence la main de la fille au teint blanc comme la neige en grognant entre ses dents :

    « S’il-te-plait, s’tu veux qu’on parle, éloignons nous de cette harpie qui me fout le stress, j’ai horreur des personnes qui ont de tels préjugés envers les autres sans les connaître »


    D’un air rageur, c’est du moins qu’on puisse dire, il se demandait pourquoi lorsque l’on prononçait le nom d’Ame Gakure No Satô, les gens pensaient toujours à des conflits et à la haine, après tout, ce n’était pas le pauvre village pleurnichard qui en était la cause, c’était plutôt l’impérialisme du pays du feu ! Mais à ces sinistres pensées se mélangèrent des souvenirs de son dernier entretient avec la fille venue du pays du feu, après ce qui s’était passé, pourquoi devaient-ils se revoir ? Après tout, vu les conditions dont le départ avait été fait, il ne valait mieux pas qu’ils se rencontrent une nouvelle fois ! Ô cruel destin ! Pourquoi as-tu agis de manière aussi insensée ? Des tas de choses firent leur apparition dans son crâne, ça lui faisait horriblement mal à la tête, comme un déchirement qui lui sectionnait le cerveau en deux parties. Le jeune homme se retourna alors et se remonta les manches, c’était vraiment tentant de lui proposer un duel mais il n’allait pas s’abaisser au point de demander à une fille de la combattre, surtout à « ELLE » !


  • Tel un écho au milieu des hautes montagnes du pays de la neige, sa question fit le tour du champ verdoyant. La pluie tombait toujours sur les vergers boueux où il était plutôt difficile désormais de marcher sans s’enfoncer avec des sandales de Ninja plus esthétiques qu’utile pour franchir les obstacles. Alors qu’il interpellait une silhouette qui semblait lointaine, la pluie coulait le long de son visage fin, ses cheveux étaient devenus humides et collaient à sa peau blanche immaculée. Lorsqu’il fit une légère rotation vers la gauche, il aperçut une jeune fille un peu plus âgée que lui qui sans complexes se présenta, il soupira, pourquoi cette gamine était aussi naïve ? Ne savait-elle pas que révéler son identité à un inconnu pouvait s’avérer très dangereux dans un monde où la discorde régnait ? Et bien apparemment, elle semblait bien ignorante cette gosse, il se demandait d’où elle pouvait bien provenir pour être aussi peu au parfum et être aussi stupide. Ses yeux rivèrent alors vers son front lisse où demeurait uniquement une frange de cheveux noirs et en dessous, un bandeau frontal Shinobi, alors comme ça en plus de ça…Elle était du légendaire village sanglant de la brume, elle n’avait pas bien retenu la leçon à l’académie alors.

    Il eut un petit sourire en coin qui exprimait à la fois sadisme et sympathie, dur de mélanger les deux allez vous me dire mais avec quelqu’un qui savait maîtrisait son corps aussi bien que ses émotions, c’était un jeu d’enfant. La jeune Kunoichi continua à bégayer avant de lui demander s’il se prénommait Sentômaru, il ignorait pour qui elle le prenait mais il ne voulait pas lui faire d’illusions alors il hocha négativement la tête avant de se tourner vers l’ombre mystérieuse qui planait à l’autre bout, on la voyait mieux à présent, il se demandait même si elle avait couru afin de les rejoindre et lorsqu’il la reconnu, il se mordit la lèvre inférieure, ça ne pouvait pas être « ELLE » ou alors elle faisait tout pour l’ennuyer, il ignora la fille en provenance du pays du feu pour se retourner vers celle qui se nommait Yukiii qui signifiait neige, aussi bizarre que cela pouvait être, son nom s’accordait totalement à sa personne notamment par sa peau blafarde, elle avait le même teint que lui. Tout aurait pu être parfait si l’autre n’était pas venue mettre son nez dans ses affaires, en effet, quelques minutes après l’échange pas très instructif avec la dénommée Yukiii, Mizoe était venue si l’on pourrait dire « comme par magie » ou plutôt par cauchemar, prévenir la fille. Elle ne savait même pas qui elle était, comment pouvait-elle juger cette…Ninja par l’apparence ! Si c’était ça la solidarité féminine, eh bien il plaignait tous les hommes du monde entier, lui en premier d’ailleurs ! Il dévisagea avec dédain la jeune fille arrivante, elle en faisait de même avec lui apparemment, s’en suivit un duel de regard, à la fin du compte, il leva les yeux au ciel et marmonna deux petite choses qui lui passaient par la tête, qu’avait-il fait pour la recroiser, il attendait certes ce moment depuis quelques temps mais une fois devant elle, il ne pouvait que constater qu’elle n’avait pas beaucoup changé mis à part quelques traits qui faisaient bien plus féminins, oui bon passons ces détails inutiles pour un Shinobi, après tout, qu’importe si l’ennemi était d’une beauté incomparable, il ne fallait pas être déconcentré. Mizoe prit alors la parole alors son air de sale peste habituel, son air de gamine qui pourtant le faisait sourire narquoisement, peut-être était-ce tout simplement parce qu’il n’était pas comme elle et qui ne voulait pas la comprendre, il roula les yeux en signe d’ennui quand elle indiqua à la fille de Kiri qu’il fallait qu’elle fasse attention aux sbires de Pain. Lassé de l’entendre parler tel un moulin à parole, il l’interrompit d’un ton sec et impoli :

    « Je te l’ai déjà dit, j’agis de ma propre volonté, je suis un Ninja libre et indépendant, épargne moi les conseils de gamins, elle a l’air plus âgée que nous »


    Elle continua alors sur sa lancée qu’elle n’était pas venue avec lui, se gênait-elle de sa présence ? Voulait-elle finalement qu’il s’abstienne de mentionner leur première rencontre plutôt mauvaise. Il se tourna alors vers la Kunoichi de Kiri et lui lança d’un ton qui se voulait dur et abrupt :

    « J’ai l’air dangereux ? »


    Ils avaient l’air de deux gamins qui bataillaient pour avoir le même partenaire de jeu, cependant, il restait quand même incompréhensif devant le ton qu’avait employé Inakoe, décidemment, le temps ne l’avait pas arrangée celle-là, toujours aussi arrogante et sûre d’elle-même, en ce moment là, il avait envie de lui sauter dessus et de lui faire mal pour qu’elle comprenne enfin le réel sens du mot douleur, était-ce un moyen correct ? Non, certainement pas, le poing serré, il tourna la tête pour regarder les collines vagues qui se dessinaient au loin. Non pas qu’il voulait paraître extrêmement impoli mais l’attitude de la jeune fille de Konoha l’exaspérait au plus au point, non seulement il ne supportait pas sa joie de vivre omniprésente mais il détestait les fouineurs ou les fouineuses dans son genre, cette sale manie de devoir toujours montrer son savoir aux autres le faisait bouillir. Il sorti alors de sa pochette le livre de psychologie qu’il lui avait volé lors de leur précédente rencontre et lui jeta aux pieds avant de déclara sèchement :

    « Tiens, tu as dû le chercher ton stupide bouquin »


    Une certaine tension régnait entre les deux adolescents avec en prime au milieu, une fille innocente et incompréhensive qui ne devait pas comprendre grand-chose à leurs paroles échangées mais qui se contentait de suivre alors qu’elle n’avait rien demandée, c’était du moins l’avis de Shintô dont les yeux faisaient un aller retour permanent entre les deux filles qui avaient beaucoup de points communs. Stressé d’avoir sur lui le regard de Mizoe, il prit avec un peu de violence la main de la fille au teint blanc comme la neige en grognant entre ses dents :

    « S’il-te-plait, s’tu veux qu’on parle, éloignons nous de cette harpie qui me fout le stress, j’ai horreur des personnes qui ont de tels préjugés envers les autres sans les connaître »


    D’un air rageur, c’est du moins qu’on puisse dire, il se demandait pourquoi lorsque l’on prononçait le nom d’Ame Gakure No Satô, les gens pensaient toujours à des conflits et à la haine, après tout, ce n’était pas le pauvre village pleurnichard qui en était la cause, c’était plutôt l’impérialisme du pays du feu ! Mais à ces sinistres pensées se mélangèrent des souvenirs de son dernier entretient avec la fille venue du pays du feu, après ce qui s’était passé, pourquoi devaient-ils se revoir ? Après tout, vu les conditions dont le départ avait été fait, il ne valait mieux pas qu’ils se rencontrent une nouvelle fois ! Ô cruel destin ! Pourquoi as-tu agis de manière aussi insensée ? Des tas de choses firent leur apparition dans son crâne, ça lui faisait horriblement mal à la tête, comme un déchirement qui lui sectionnait le cerveau en deux parties. Le jeune homme se retourna alors et se remonta les manches, c’était vraiment tentant de lui proposer un duel mais il n’allait pas s’abaisser au point de demander à une fille de la combattre, surtout à « ELLE » !


  • Broyer du noir était la seule chose qu’il savait faire lorsqu’il se retrouvait seul dans son appartement, lorsqu’il était avec elle c’était différent, il se sentait plus libre de ses mouvements, c’était comme s’il avait une toute autre vie, il pouvait avoir des conflits verbaux sans avoir recours aux rapports physiques comme dans son village où régnait la discorde. Le garçon avait toujours été contre ces propos discriminatoires qui visaient les étrangers ou les jeunes mais peu de temps après, ceux qui étaient harcelés par le passé devenaient le même genre d’hommes que leurs ancêtres, ils devenaient tout aussi cruels et désolants. Ces gens là finissaient par devenir la racaille d’Ame Gakure No Satô, c’étaient eux qui nuisaient à la réputation du pays sans compter les incalculables alcooliques qui croupissaient de jour en jour dans les tavernes non éclairées, un monde où seule la force pouvait être synonyme de respect, ce n’était vraiment pas ce qu’il s’était imaginé lorsqu’il avait débarqué dans son village natal alors qu’il n’avait qu’onze ans, lui qui pensait vivre une vie tranquille à la recherche de ses origines n’était que plus tombé dans l’obscurité. Vint ensuite sa rencontre avec ce fameux Pain dont les idéaux étaient assez proches des siens à cette époque là, mais au fil du temps, il se rendit compte qu’ils n’avaient pas la même manière de voir les choses, lui cherchait une utopie où tout le monde s’entendait et Pain cherchait à faire la paix par la force ce qui était humainement impossible, voilà pourquoi il s’était emporté lorsque la jeune fille en provenance du pays du feu avait voulu garantir la sécurité de la fille de la brume, il s’était légèrement énervé qu’on le confonde encore avec ce type de personnes. D’un moment à l’autre, elle commença à s’agiter en lui demandant s’il lui avait volé son livre, de toute évidence, elle ne s’était rendue compte de rien cette petite tête de linotte, on se demandait parfois où vacillaient ses pensées, alors qu’il rétorquait par un bref hochement de tête.

    Mais il dû reconnaître à contre cœur, qu’au fond, le caractère de Mizoe l’amusait plus qu’il ne l’énervait, bien qu’il voulait sans cesse la menacer à chaque reprise avec ses enfantillages, il aimait la voir en colère, s’agiter et lui faire perdre le nord, c’était un peu comme un engrenage infernal où il voulait à chaque fois lui faire oublier son sérieux et la faire sortir de ses gonds. Peut-être que pour elle, c’était nettement moins drôle vu la mine courroucée qu’elle affichait à chaque fois qu’elle jetait un œil vers lui mais néanmoins, à chacun ses plaisirs, elle voulait l’humilier, et bien elle ne gagnera pas à ce petit jeu contre lui, c’était une évidence voyons. Alors qu'il s'apprêtait à lui lancer une nouvelle réplique cinglante, la fille qui était restée muette jusqu'à présent se manifesta en leur demandant de se taire, l'air interloqué, il se tourna vers elle en se demandant ce qu'il lui prenait. Il se gratta alors l'arrière de la tête, bon c'est vrai qu'il avait un peu exagéré en traitant la Kunoichi de harpie, peut-être devrait-il s'excuser auprès d'elle maintenant...Argh ! Mais où avait-il la tête ? Parfois, il lui arrivait vraiment de songer à n'importe quoi. D'un air hautain, il toisa Inakoe avant de laisser échapper un faible son qui ressemblait à un grognement d'animal sauvage. La fille en provenance de Kiri soupira alors en ramassant sa lettre avant de s'attacher les cheveux sous l'air incompréhensif de Shintô.Elle leur demanda ensuite s'ils avaient vu passer un homme près des ruines d'Oto, toujours aussi largué dans ses propos, l'héritier du clan Hôtobi se tourna vers Mizoe qui ne semblait pas plus avancée que lui mais qui daigna tout de même à répondre :

    « Pourquoi tu le cherches ? Cette lettre que tu tiens, y’a-t-il un rapport avec ? »

    « Si j'étais elle je me demanderais aussi de quoi tu te mêle...Mais bon, passons »

    Sans même regarder, il riait intérieurement à l'idée de voir le regard assassin que lui lançait Mizoe, après tout, il n'avait pas complètement tort de son point de vue, depuis la première fois, elle ne faisait qu'être curieuse, ce comportement l'agaçait parfois un peu. En attendant la réponse de la Kirijin, le nouveau Chûnin promu leva la tête vers le ciel puis descendit doucement vers le bas, la pluie omniprésent tombait toujours à flots, il scruta aux alentours et vit le grand chêne où Yukiii s'assit en dessous. Le jeune homme jeta alors un regard appuyé à Mizoe avant de se diriger vers quelques ruines entassées qui semblaient être positionnées ainsi depuis quelques temps déjà, il déclara ensuite avec lassitude :

    « C'est dangereux de rester sous un arbre par un tel temps, si tu ne veux pas que la foudre t'enlève la vie, je te conseillerais de te déplacer, il se tourna vers la râleuse de Konoha et continua,Et toi si tu ne veux pas être trempée, tu ferais bien de venir aussi...Mizoe »

    Depuis le début de leur seconde rencontre, ce fut la première fois qu'il avait prononcé son prénom, avant il était bien trop occupé à lui sortir des vannes plus horribles et impolies les unes que les autres. Sans les attendre, il continua sa route vers les minis ruines dont il comptait se servir de refuge pour la journée, décidément Dieu ne le gâtait pas aujourd'hui, une rencontre avec la Ninja de la brume aurait amplement servi pour remplir sa journée mais de là, revoir la Genin, il ne s'y attendait pas du tout ou du moins, un minimum. Quand il y repensa, aucun d'eux ne s'était présenté à la jeune femme du brouillard, il esquissa une légère grimace, ses disputes lui avaient totalement fait oublié les bonnes manières et la politesse. Mais faisant mine de rien, il sorti un kunaï et commença à couper nerveusement quelques brins d'herbe fraîche au ras du sol. Quelques étincelles frappèrent alors le grand chêne qui dominait la plaine verdoyante, un éclair venait de le percuter si bien qu'une branche qui paraissait pourtant solide, se fracassa dans un écran de fumée noire. Shintô baissa la tête, même la nature ne cessait de se faire harceler par les intempéries, si même la chose la plus naturelle et saine au monde se faisait déchirer par le mal, il ne devait pas rester grand espoir pour que les hommes s'entendent à merveille. Il contredisait naturellement ses buts et aspirations, ce n'était pas très logique allez vous me dire, lui qui luttait pour une paix sereine se rendait à l'évidence que le pont qui menait vers une existence utopique n'existait pas ou du moins, son pilier précédent n'avait pas été assez solide. Il nouvelle fois il était confronté à l'échec intérieurement mais qu'importe du moment que personne ne pouvait lire la tristesse dans ses yeux puisque de toute façon, personne n'avait jamais eu de réelle intérêt pour lui depuis bientôt six ans. Il essaya de ne laisser aucune émotion s'échapper lorsqu'il se tourna vers les deux filles avant de se secouer la tête pour évacuer le trop plein d'eau dans ses cheveux noirs de jais. Il regarda la face plate de son arme et dit machinalement :

    « Au fait, je m'appelle Shintô, je suis du clan Hôtobi d'Ame Gakure No Satô»

    Après cette brève présentation, le jeune homme se tourna vers Mizoe et attendit qu'elle se présente à son tour comme le voulait les règles de politesse mais il était un peu inquiet car la jeune fille semblait passer totalement à côté des règles de vie et de bonne entente pour n'en faire qu'à sa tête. Un garçon et deux filles dans un champ au début de l'automne, tel était le scénario en ce moment même, attendons maintenant de savoir ce qui se déroulera prochainement, le monde était si incertain de nos jours qu'on ne pouvait prévoir à l'avance ne serait-ce que le temps qu'il fera dehors, la preuve, il n'avait même pas prit ses précautions aujourd'hui, à moins que c'était lui qui était particulièrement stupide ?


  • Sur les prairies paysannes qui servaient de frontière à une bonne partie des grands pays Ninjas, trois adolescents semblaient se chipoter pour des broutilles, en réalité, plutôt deux puisque la dernière semblait bien plus calme. Sur un paysage aussi photogénique, qui aurait pu croire que quelques gêneurs viendraient gâcher la pluie tombante sur l’herbe fraîche qui se pliait sous chacun de leurs pas. Sur les trois personnes, deux étaient des filles et bien évidemment le dernier un garçon, tous trois portaient un bandeau frontal, l’une des adolescentes avait quatre traits en zig zag sur la plaquette métallique qui ornait son front, c’était le symbole des Ninjas du pays de l’eau, l’autre demoiselle avec une sorte de feuille dessinée dessus, c’était le sigle des Shinobis du feu ou du village de Konoha et enfin le dernier avait quatre traits horizontaux symbolisant la pluie qui jamais ne cessait dans un petit village rancunier nommé Ame Gakure No Satô. La main dans les cheveux, il se triturait nerveusement une des mèches tombantes sur ses joues blanches, les paroles de la Kirijin l’avaient quelque peu blessé puisqu’elles lui donnaient tort. Mais lorsqu’il l’invita à se rendre sous les quelques ruines pour ne pas être foudroyée, elle accepta avec grand plaisir ce qui ne fut bien évidemment pas le cas de la harpie prénommée Mizoe qui plutôt que de les rejoindre sans dire un mot, lui avait lancé un regard assassin car il avait osé prononcer son nom, celle-là commençait légèrement à lui taper sur le système à ne jamais être contente de rien ! Elle le traita ensuite d’idiot puis d’aveugle, décidemment, elle ne payait rien pour attendre celle là ! Il lui adressa un regard glacial mais ne répondit pas, toutes ses remarques lui passaient au dessus de la tête après tout, il n’était pas réputé pour être un Ninja impassible pour rien. Après une brève présentation de lui-même, la jeune kunoichi de l’eau se retourna vers Inakoe en même temps que lui, ils attendaient qu’elle se présente à son tour et ce ne fut qu’après quelques regards très pesants qu’ils finirent par lui faire cracher le morceau. Avec une entière satisfaction lisible sur son visage, le garçon décida d’émettre un léger grognement pour faire comprendre son approbation de façon très rustique et méthode très rudimentaire.

    « Bien, je crois qu’on s’est tous plus ou moins compris… »


    Il s’étira en louchant sur l’ombrelle de Mizoe, ces trucs là, c’était plus esthétique qu’autre chose, autrement dit, vraiment inutile pour un Shinobi, peut-être qu’elle en avait besoin elle, les filles aimaient bien ce genre de gadgets inutiles qu’on trimballait partout. Un grand Ninja n’a besoin que de son arsenal de mission et rien d’autres, toutes choses comme les émotions ne servaient à rien. L’adolescent de la pluie observa alors ses compagnons de journée, la petite Yukiii regardait dans le vide comme si elle recherchait quelque chose, sans doute un rapport avec l’homme qu’elle cherchait il y a quelques instants à peine. Quant à Mizoe, la râleuse insupportable du village caché des feuilles, elle grelottait de froid, encore ? Décidemment celle là était frileuse jusqu’au cou, depuis leur première rencontre, la jeune femme avait toujours froid, elle n’était vraiment pas habituée aux conditions de survie, les Shinobis de Konoha étaient-ils donc si peu entraîné à résister aux rudes épreuves du climat ? Il la regardait trembler comme ça, ça lui faisait un peu pitié et même s’il était sûr qu’elle allait refuser à cause de son caractère têtu, un de ces jours, si elle ne s’endurcit pas et refuse toujours l’aide des autres, elle finira par tout perdre, tout sans exception. D’un ton moqueur, il déclara :

    « Encore froid petite tête de linotte ? »


    Sans attendre sa réponse plus longtemps, il se leva de la pierre où il s’était assis et enleva sa veste, la galanterie avant tout, enfin, c’était plus de la politesse que de la galanterie puisqu’il éprouvait du mépris envers la jeune fille de Konoha. C’était comme la dernière fois, elle avait froid et il lui prêtait sa veste, tout se déroulait comme la première fois, espérons que cette fois, elle ne commettrait pas l’imprudence de lui tomber dessus au sens propre du terme, rien que d’y penser, il se sentait légèrement mal à l’aise, il espérait qu’elle avait oublié l’incident de la dernière fois sinon, il était cuit, vu son humeur matinale, il n’était pas sûr de survivre face à quelqu’un comme elle. L’air désinvolte, il se retourna vers la fille de Kiri en lui adressant un sourire exprimant de la sympathie :

    « Tu as froid toi aussi ? »


    Elle devait sans doute le prendre pour un taré, se balader en T-shirt une journée froide et pluvieuse mais bon, il acceptera ses préjugés étant donné que c’était un peu lui qui avait commencé. Le jeune homme loucha alors vers sa montre qu’il s’était récemment acheté afin désormais de ne plus se sentir trop désorienté par rapport à notion du temps. Bien qu’à l’académie, ils avaient apprit comment lire l’heure en fonction du soleil et de l’étoile du nord mais lui n’avait jamais rien comprit à ces choses, il jugeait que si des objets tels que des montres ou des horloges existaient, c’était pour qu’on s’en serve, bien entendu, pour lui, c’était quelque chose d’utile, n’allez pas confondre une montre et une ombrelle. Les ombrelles étaient plus faites dans le but de faire meilleure impression lorsque l’on se baladait dans la rue, pour se protéger du soleil peut-être, mais lorsque la pluie tombait dessus, elle n’était pas de grande utilité. Son ventre émit alors un grognement insonore certes mais il le ressentit bien, pas étonnant, il était déjà midi. Il lui avait donc fallu pas moins de deux heures pour arriver à cette plaine ? Il se laissait aller ces derniers temps alors ! La prochaine fois, il viendra en sprint pour être sûr que sa balade lui serve également d’entraînement. Il avait faim, il était affamé, qu’avait-il mangé en passant aujourd’hui ? Selon ses souvenirs, strictement rien, et oui, en se précipitant ici, il avait oublié de se nourrir, heureusement pour lui, il devait encore rester quelques vivres au fond de son petit sac à dos qu’il portait sur lui, avec un peu de chance, il resterait assez pour la journée. Il déballa alors quelques affaires dont un petit châle qui ne lui servait plus à grand-chose d’ailleurs, s’en suit quelques armes et enfin, un paquet d’émincé de poulet ! Trésor inestimable à ses yeux ! Il s’empara alors de l’emballage en plastique qu’il déchira en quelques minutes avant de commencer à manger. La bouche pleine, il décida d’en proposer aux demoiselles :

    « Vous ch’en f’oulez au’chi ? »


    Il avait l’air d’un porc mal élevé lorsqu’il parlait la bouche pleine et le pire, ce que cela le faisait mourir de rire intérieurement, rien que le ton qu’il avait prit pour leur adresser la parole devait tout simplement les répugner, en attendant leur réponse, il se tourna vers la plaine où passaient quelques animaux sauvage, le ver de terre se faisait attraper par l’oiseau dont le loup se servit de proie, tel est prit qui croyait prendre…


  • La pluie fine tombant sur les plaines mouillait visiblement les 3 personnes qui essayaient de se trouver un abri pour la journée, l’eau traversait maintenant le T-shirt noir uni du jeune homme dont les cheveux humides collaient à sa peau, ils étaient lisses désormais, eux qui d’habitude étaient toujours en bataille car il ne les peignait pas, ça changeait pour une fois. Quoiqu’avec la pluie omniprésente à Ame Gakure No Satô, ce physique devait être courant mais il ne s’en était jamais encore rendu compte, maintenant c’était différent, abrité sous des ruines de l’ancien village du son au pays des rizières, il observait son reflet dans une flaque d’eau, chaque goutte d’eau qui tombait s’écrasait minablement dans la petite étendue et ainsi la déformait, le regard vide qui était celui de Shintô ne semblait rien exprimer de particulier, depuis le temps qu’il la cherchait, cette flamme qui était censé lui redonner envie de vivre. Il se secoua la tête comme un vulgaire caniche en mâchant comme une vache, voyez vous comment on se compare à des animaux ? Lorsqu’il proposa à la Kunoichi de Kiri de la nourriture, celle-ci refusa catégoriquement, peut-être pensait-elle qu’il cherchait à l’empoisonner ou peut-être encore n’avait-elle pas faim.

    Il avait toujours eu le chic de mettre les gens un peu mal à l’aise à cause de son comportement mais par-dessus tout à cause de ses origines, être du village d’Ame était un lourd fardeau à porter, être considéré comme une ordure sanguinaire n’était pas plaisant, du moins, on pouvait le supporter un certain temps sans subir la moindre souffrance morale, mais se faire rejeter du reste de la société était vraiment horrible, d’un côté les habitants du village qui vous considère comme un étranger parce que vous avez passé votre enfance au village de la feuille et de l’autre, les inconnus des autres pays qui vous voient comme un fou à enfermer sous peine d’y passer. A la grande surprise de jeune Ninja de la pluie lorsqu’il proposa à manger à ses deux compagnes de voyage, il vit que Mizoe hésita en lançant quelques regards tentés vers sa nourriture. L’air interrogateur, il la fixa avant qu’elle ne déclare un « S’il te plait… ». Un petit sourire en coin s’afficha sur le visage du garçon, elle était peut-être une harpie qui ne cherchait qu’à lui nuire mais l’appel de la nourriture était trop fort. Avec une énorme satisfaction, il lui tendit un morceau de viande avant de replonger la tête dans sa barquette, qu’il était agréable d’avoir le ventre plein ! La pense remplie, il se passa la main droite gantée sur sa bedaine et réprima un rôt car il voulait paraitre poli en compagnie de ces demoiselles. Il se pencha en dehors des débris pour passer sa tête à l’extérieur de l’abri avant d’ouvrir très grand la bouche pour boire l’eau de pluie, rien de tel qu’un peu d’eau après s’être rassasié ! Il entendit alors quelques faibles murmures de la part de la jeune fille de Kiri, il tendit l’oreille pour entendre mais il ne capta que quelques mots :

    « Mizoe…Mal…Supporter ? »


    Restant confus devant la phrase que la Kunoichi venait de prononcer, il resta assis en tailleur, les bras croisés, les sourcils froncés, il se demandait s’il avait loupé quelque chose dans la conversation car pour le moment, il ne voyait pas trop ce que voulait dire Yukiii, le charabia qu’il avait pu déceler dans la phrase de la Kirijin restait pour lui incompréhensible mais il essaya tout de même d’analyser sa question. Alors qu’il était en pleine réflexion, il entendit Inakoe pousser un cri qui ressemblait à « Haaaaaaaan ! ». Qu’est-ce qu’elle avait encore celle là se demandait-il en la regardant avec des gros yeux ? Elle répondait alors avec une certaine gêne dans la voix qu’ils s’étaient déjà vu une fois et qu’ils avaient du mal à se supporter, tout devint alors clair dans la tête de Ninja d’Ame, l’adolescente de Kiri parlait donc d’eux, mais de quoi parlait Mizoe ? Pourquoi disait-elle qu’ils avaient du mal à se supporter ? Lors de leur première rencontre, ils avaient juste échangés quelques paroles, rien de plus, après il s’était exilé dans les plaines enneigées sans savoir pourquoi, pourquoi d’ailleurs ? A ce moment là, tout s’assembla comme un puzzle dans sa tête, ce moment qu’il avait tenté d’oublier, le feu pour la réchauffer, la brûlure…La chute et…Il déglutit difficilement à l’idée d’y repenser, il jeta un regard éloquent à Mizoe, pensaient-ils à la même chose ? A cette chose, cet accident ? Il se racla la gorge l’air gêné et essaya de ne pas croiser le regard de Yukiii de manière à ce qu’elle ne lui pose pas la question. Il croisa les jambes et regarda les collines, quel paysage magnifique…Mais il ne pu se résoudre à oublier ce à quoi il pensait avant. Il regarda alors Inakoe dans les yeux, elle semblait s’endormir à vue d’œil, il souffla alors :

    « Désolé… »


    Il le savait, c’était trop tard pour s’excuser, il savait également qu’il pourrait faire des pieds et des mains, jamais il ne sera pardonné mais le simple fait de le dire l’apaiser, il posa sa main large sur son épaule et lui toucha le front, elle était glacée ! Il commença alors à paniquer, mais pourquoi s’inquiétait-il lui murmurait son subconscient ? Pourquoi, elle n’était qu’une étrangère qui en plus de ça le traitait comme un vaux rien du village des assassins, elle n’était qu’une vie ennemie parmi tant d’autres. Il passa alors sa main gantée sur sa joue blanche comme de la neige, il la regarda dans les yeux, qu’avait-il retenu des leçons de secourisme ? Mais merde…Pourquoi il ne devait pas s’en souvenir maintenant ? Un coup de froid pouvait s’avérer dangereux pour la santé de quelqu’un, si elle commençait à s’endormir à cause du froid, il pourrait arriver malheur. Avec autorité, il dit à la jeune Ninja de Kiri :

    « Tu ne connaîtrais pas un endroit où on pourrait être au chaud ? »


    Il fallait se dépêcher, lui commençait à ressentir la fatigue des insomnies qu’il avait subit ces derniers mois, ses jambes commençaient à être endolories par le froid mais il n’y songeait guère. Il se tourna vers la jeune Mizoe avant de lui déclarer d’un ton ferme :

    « Tu as beau être d’un village adverse et te comporter comme une gamine avec moi, je ne laisse jamais tomber mes compagnons , un simple coup de froid entraîne des conséquences graves parfois…On ne joue pas avec la santé…»


  • Ces filles, quelles mystérieuses créatures, n’avez-vous jamais eu la sensation qu’elles dégageaient une aura noire lorsqu’elles éprouvaient une quelconque émotion ? Je ne sais pour vous, mais je peux voir dire que parfois, elles faisaient un peu peur à notre jeune héros, plus particulièrement cette Mizoe avec son caractère de cochon et ses préjugés envers les autres, la sale peste comme il aimait bien l’appeler lorsqu’il se parlait à lui-même. Et malgré tout ce qu’il penser sur elle, malgré tout ce qu’il était arrivé, il ne pouvait pas nier qu’il l’aimait bien…Un peu…Oui bien sûr, vous vous attendiez à quoi ? A une grande amitié c’est ça ? Ouais c’est ça, allez vous recoucher ami lecteur ! Mais quel vantard aussi celui là ! Pour qui se prenait-il ce garçon ? Pour un médecin ? Peut-être bien, à moins que ce soit de l’inquiétude qu’il ait ressenti ! Dans ce cas là, il y avait raison d’avoir peur ! Imaginez vous, un Ninja censé être sanguinaire puisqu’origines oblige, se retrouve à ressentir de la compassion, pire que ça, des émotions pour une sinistre inconnue qui venait de plus, d’un pays adverse au sien, était-ce la fin du Nindô sur lequel il s’était basé jusqu’à présent ? Tout ne pouvait pas se terminer comme ça tout de même, non, il restera sur les idéaux de son village jusqu’à la fin de sa vie, il suivra la voie de ses aînés…Mais pourquoi pas celle de son paternel ? Ce n’était pas vraiment la meilleure question au meilleur moment songeait-il en contemplant le visage blême de la jeune fille, même comme ça, elle restait extraordinairement attirante. Quoi ? Non mais n’allez pas vous imaginer des choses vils pervers(e)s ! Ah si vous étiez à côté de moi, je vous mettrais une bonne correction pour ces pensées malsaines !

    Le garçon regarda alors la kunoichi lorsqu’elle nia le fait en disant que ce n’était pas encore la fin du monde, son état actuel, cependant, Shintô ne le voyait pas de cet œil là, il pensait que la fille de Konoha sombrait dans une sorte d’état second, devait-il paranoïaque ? Ah, c’était une possibilité mais bon, voyons plutôt les choses sous un autre angle, ils étaient trois petits lascars au milieu d’une plaine remplie de verdure, un lieu qui ne pouvait être plus poétique au sens figuré du terme car, entre nous soit dit, aucun lieu n’avait le mérite de raconter des poèmes à moins que vous gobiez n’importe quoi. A l’instant même où il comptait prendre la kunoichi de Konoha sur ses épaules, elle gesticula non sans chanceler sous son poids, elle avait beau peser un poids plume, parfois on ne pouvait supporter sa masse corporelle sans chavirer. Le ciel se dégagea alors comme par miracle, qui pourrait croire qu’il y a quelques minutes encore, la pluie tombait tel un torrent ! Voyant que la jeune fille arrivait à tenir debout, il tourna les talons sans même voir son signe, après tout, il ne fallait pas qu’elle s’imagine qu’il s’inquiète pour elle, il fallait qu’il garde la tête froide, qu’il ne laisse paraître aucune émotion. Il saisit l’ombrelle de Mizoe car il savait qu’elle allait l’oublier la petite tête de linotte, après elle rejetterait toute la faute sur lui, comme d’habitude, il fourra ensuite l’objet dans son petit sac à dos plein d’objets de guerre.


    « Bon allez les filles, on s’arrache d’ici ! »

    Ces paroles, il les avait prononcés avec beaucoup d’autorité, il avait pris cette habitude lors de l’examen de sélection des Chûnins durant lequel il se considérait un peu comme le leader d’une équipe qui n’avait pas beaucoup de capacités stratégiquement parlant. Durant les quelques mètres qui suivirent, il s’amusa avec un petit brin d’herbe, certes ce n’était pas la grande joie mais pour se divertir parfois, il fallait faire avec les moyens du bord hein ! Le tripotant, le balançant d’une main à l’autre, il semblait réellement s’amuser avec un petit bout d’herbe, quel étrange passe temps qui pourtant était extrêmement passionnant pour le jeune homme. Avec conviction, il saisit la brindille et la passa entre ses lèvres et essaya de siffler, ce qui produit son petit effet car ce fut sans succès. La clé de la réussite c’est l’entraînement disaient ses anciens mentors ! Quoiqu’un peu frustré, il recommença mais malheureusement pour lui, la deuxième tentative fut encore plus désastreuse que la première, oui c’est bon on a comprit ! Rigolez si l’envie vous prend mais si je vous décrirez la scène, vous seriez déjà plié en deux ! Lorsqu’il essaya de siffler à l’aide du minuscule bout d’herbe, un peu de salive s’échappa avec le brin d’herbe qui se perdit dans le fabuleux paysage. Encore plus en rogne, le garçon mis les mains dans les poches et grogna. A ce moment précis, c’était trop beau pour durer, Mizoe reprit la parole, et oui ! La gosse gâtée ! Il fallait qu’elle trouve un moyen de se plaindre alors qu’ils partaient de l’endroit humide pour elle, celle là alors songeait l’adolescent en levant les yeux au ciel. Mais il était vrai que les termes qu’avaient employés Yukiii étaient vagues, cependant, il n’osa pas contrarier la kunoichi venue de Konoha, il savait bien que s’il ouvrait sa bouche une nouvelle fois, il s’en prendrait plein la poire alors pour éviter les conflits, il décida de ne pas en placer une malgré la tentation qui s’emparait peu à peu de lui. Non ! C’était trop dur ! Il ne pouvait pas se taire comme ça devant, il avait besoin de répondre quelque chose ! Mais pour une fois, il s’abstint ! La kunoichi du village caché des feuilles s’agrippa ensuite à celle venue du pays de l’eau ce qui eut pour effet de faire rire le garçon :

    « Déjà fatiguée ! Tu n’as pas l’habitude de l’exercice physique on dirait ! »

    Ce n’était pas vraiment sur le ton de la moquerie qu’il avait prononcé ces mots mais plutôt comme une sorte d’affirmation, il ne voulait pas mettre en cause ses capacités physiques mais il était plutôt surpris qu’un Ninja puisse être déjà dans un état second alors qu’ils n’étaient pas là depuis longtemps, peut-être était-ce la conséquence du froid sur les jeunes filles non habituée à ce climat changeant et très humide. Se souvenant qu’il avait emporté sur lui la petite ombrelle, il la sortit de son sac et lui tendit :

    « Je peux être très aimable parfois, il suffit de ne pas me chercher… »


  • Huhu’ mais qu’est-ce qu’elle attendait de lui cette fille au juste ? Pourquoi le traitait-elle d’idiot, elle ignorait tout de lui, aussi bien son passé que sa carrière en tant que Shinobi. Décidemment, les filles étaient bien plus imprévisibles qu’il ne le pensait, on ne pouvait jamais savoir ce qu’elles pensaient ou prévoir leur réaction à l’avance. Et puis, Mizoe, quelle gamine celle là aussi ! Il suffisait qu’on lui fasse une remarque tirait la langue ! Blasé, le Ninja de classe moyenne tourna la tête vers les collines qui paraissaient si lointaines. Le garçon avançait tranquillement sur le long chemin qui les mènerait vers la vieille baraque du couple d’anciens habitants du pays du son. Après avoir joué avec entrain avec la brindille d’herbe, le garçon se mis à observer le paysage qui entourait la plaine, ses mentors lui avaient toujours appris à prendre conscience de l’environnement au cas où il devrait engager un combat, d’après la vision des Ninjas du pays de la pluie, un soldat devrait toujours penser au pire, il n’avait jamais une seconde de répit, un véritable guerrier ne devrait vivre que pour la guerre et non simplement vivre la guerre. Alors, voyons donc..Qu’est-ce qui pouvait bien entourer ces plaines qui ressemblaient à d’anciennes terres agricoles. Bon, séance devinettes pour vous ! Je vais vous citer les éléments qui faisaient parti du décor. Alors ? Vous êtes prêt ? Parfait ! En fait je n’ai même pas pris votre avis en compte mais j’étais tellement pressé.

    Qu’est-ce qui a de l’écorce et qui mesure environ quatre mètres de hauteur ? Euh bah oui vous avez raison c’est un arbre. Suivant ! Qu’est-ce qui a des feuilles et qui se plie quand il y a une grosse rafale de vent ? Ah oui, c’est encore un arbre, vous avez gagné ! Encore deux pour la forme tiens ! Qu’est-ce qui a des racines et qu’on met chez nous le jour de Noël ? Ah non ce n’est pas un arbre ! C’est un…SAPIN ! Oui d’accord j’ai compris ! Je fuis loin d’ici. C’était la minute hors sujet du narrateur fou qui vous raconte l’histoire. La pluie avait cessé de battre depuis quelques minutes et un magnifique arc en ciel avait fait son apparition dans le ciel, dépassant de loin la cime du plus haut arbre qui paraissait si minuscule face à l’arc multicolore. Ah ! Je ne vous ai pas dis qu’il restait une dernière devinette ? Alors euh…Qu’est qui a une forme triangulaire vers le haut et carrée vers le bas ? Euh, ça ne peut pas toujours être un arbre baka de public, vous avez déjà vu un arbre avec une telle forme ? Une ombre se dressait au loin, était-ce ça la maison isolée dans la nature dont leur parlait la fille en provenance de Kiri ? Apparemment oui puisque, quelques secondes après, la Kunoichi leur indiqua qu’ils étaient presque arrivés, elle voulut rajouter quelque chose ensuite mais apparemment, elle préférait qu’ils découvrent la surprise par eux même. Bah après tout, cela ne pouvait pas être plus mal, il aimait bien les surprises, enfin quand il ne s’agissait pas d’humour noir ou autres plaisanteries du genre. Une vieille bique sorti de la maison avec un air visiblement enjoué, elle semblait être en plein extase lorsqu’elle les aperçu, mais sur quelle folle étaient-ils tombés songeait Shintô les mains dans les poches avec un air dédaigneux. Elle leur fit signe d’entrer avec beaucoup d’enthousiasme, elle n’allait pas rire longtemps la vieille, quand elle aura vu son bandeau du moins. L’héritier du clan Hôtobi replaça correctement son bandeau sur son front, de manière à ce qu’elle prenne conscience qu’elle accueillait des soldats dans sa ruine qui servait d’habitation. Mais daignant tout de même à être poli, il laissa échapper un mot ou plutôt un murmure à peine audible :

    « ‘Jour M’dame, ‘jour M’sieur »


    Enfin, ce n’était pas pour lui qu’ils étaient là, encore heureux d’ailleurs ! Il poussa un léger soupir lorsque la femme les incita à s’assoir bien au chaud près d’une cheminée qui tenait à peine debout. Mais que penseraient ses compagnons s’ils apprenaient qu’il avait fait tout ce chemin pour une ingrate telle que la kunoichi de la feuille ? Il serait sans doute la risée du village ricanait-il intérieurement, personne ne voudrait d’un traître à sa patrie dans son village, encore moins à Ame Gakure No Satô. L’esprit pas trop tranquille, il se levait de temps en temps pour aller jeter un coup d’œil par le carreau qui servait de vitre, parfois il appuyait son front dessus pour vérifier que personne ne s’approchait du domicile des vieux. Il observa alors ce qui l’entourait, oui encore je sais mais que voulez vous, il était curieux de nature aussi fallait-il préciser. Le Ninja constata que cette maison était tout sauf moderne, on se serait crû à l’époque où les fiacres étaient encore en place. La dame le rappela alors à l’ordre en le faisant se rassoir malgré les protestations incessantes de l’adolescent. Au final, il finit par lui obéir, elle l’énervait trop celle là, voilà pourquoi il se soumettait aux ordres de la bique qui commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Elle lui servit alors un petit vers de lait, ce fut non sans grimace que le Ninja l’engloutit, il n’aimait pas ça, ce liquide blanchâtre ressemblait plus à une eau tarie qu’à autre chose, quelle poisse ! La greluche qui leur servait d’hébergeuse s’en alla alors leur prépara un fin met. Jusque là tout semblait normal pour l’adolescent avant qu’il ne regarde sa montre, il était à peine onze heures tapantes du matin ! Et elle préparait autant à manger ? Ne me dites pas qu’elle allait les garder jusqu’à leur mort ? Le garçon écarquilla les yeux et recula avec sa chaise dans l’espoir de saisir la poignée de la porte mais en vain puisque cette fois-ci, ce fut le mari qui rappliqua :

    « Les toilettes, c’est vers là bas »


    Il lui montra alors du doigt une minuscule guitoune qui servait de toilettes aux deux personnes âgées. Shintô se retint alors de ricaner, mais qu’est-ce qu’il s’imaginait le vieux ? Il ne voyait donc pas qu’il voulait partir d’ici et ne plus jamais y revenir ? C’était pire qu’un cauchemar, pire qu’un Genjutsu, sentir autant d’attention sur sois, c’était sûr, ces loques n’avaient pas d’enfants songeait le Chûnin en haussant les sourcils. Il se leva et fit le tour de pièce, qu’est-ce qu’il s’ennuyait ici ! Mais voilà ! Ils sortaient maintenant les jeux de société ! Comme s’ils n’avaient que ça à faire grognait intérieurement le jeune homme lorsque la femme l’obligea une nouvelle fois à s’assoir, en prime, elle lui tira les oreilles et lui remit une mèche de cheveu en place, elle le prenait vraiment pour un gamin ou quoi ? Cela faisait longtemps qu’il avait perdu la notion d’innocence propre car dès son plus jeune âge, il avait été initié aux valeurs du combat, de la rage et de la haine malgré l’opposition de son père. Enfin, c’était ce qu’il savait d’après certains témoins. La vieille afficha alors un grand sourire en lui passant les dés et dit :

    « Je vous ai vu au loin là bas !
    , elle désigna Mizoe et Yukiii du doigt, comme c’est mignon ! Comment tu t’es raccrochée à elle, quel adorable petit couple »


    Shintô lâcha les dés, il eut un petit temps de réaction avant de se tordre de rire par terre, mais quelle cruche celle là ! Qu’est-ce qu’elle allait s’imaginer ? Décidemment l’imagination de certaines allait loin songeait l’héritier du clan d’Ame Gakure No Satô en s’esclaffant sur la chaise sous le regard interrogateur du couple de paysans, ils devaient le prendre pour un fou, c’était un fait, mais qu’importe, il n’avait plus autant rit depuis des années et il devait s’avouer que ce n’était pas désagréable, cette sensation d’indifférence envers les autres, il pensait à lui pour une fois, juste un peu d’égoïsme, il se fichait complètement de l’avis des autres…
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I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles Left_bar_bleue151/1000I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles Empty_bar_bleue  (151/1000)
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MessageSujet: Re: I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles   I walk under the Rain...Hôtobi's Chronicles EmptyMer 12 Jan - 9:55
    Enfants ? Jouer ? Voilà deux termes qu’un garçon n’avait plus entendu depuis longtemps, voilà deux mots pour lesquels il s’était battu jusqu’à présent avant de se résoudre à tracer une route dont il ignorait tout, absolument tout. Si le rêve n’était pour lui qu’une source éphémère d’espoir, pour d’autres il était une vie entière, malheureusement, lui n’avait pas eu cette chance songeait-il alors qu’il était entrain de se calmer de sa crise de rire, oui, c’était toujours comme ça avec lui, toujours la même chose en somme, après un bon moment de détente avec des étrangères, il trouvait toujours de moyen de ressasser un lourd passé. Non, non ! Ce n’était le moment de faire le faible en compagnie de ces demoiselles si élégantes enfin…Il n’en savait rien…Ou peut-être que si mais il n’osait pas dire qu’il trouvait Mizoe tout sauf élégante…Cette manière qu’elle avait de toujours vouloir remettre les gens à leur place ça l’énervait au plus au point, ça comme son caractère de cochon qui faisait qu’ils se disputaient tout le temps. Le jeune homme regardait la fille venue du pays de l’eau, dans un mouvement rempli d’hésitation, elle lança les dés avec un air un peu plus assuré cette fois…Trois…Que de déception pensait le garçon en souriant narquoisement à Yukiii, ce sourire était tout sauf méchant quoiqu’un peur moqueur mais vraiment un tout petit peu. Le délire qui avait eu lieu peu de temps après avait laissé place à une ambiance plutôt froide malgré les deux vieux qui essayaient de détendre l’atmosphère en proposant des rafraîchissements. Shintô était toujours aussi distant, ses geste n’étaient pas volontaires mais avec le temps, il avait pris l’habitude de ne pas faire confiance à n’importe qui c’était la raison pour laquelle il s’était assis loin des deux filles. Son regard se posa alors sur Mizoe, la plus fragile aujourd’hui malgré le fait qu’elle ne voulait pas être humiliée à cause de sa faiblesse, son obstination lui coûtera la vie un jour, il fallait parfois qu’elle apprenne à faire confiance à…Aïe ! Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Lui faire confiance à lui ? Alors qu’il prônait le contraire juste quelques instants avant ? Mais quel indécis faisait-il ! Il détourna alors la tête mais se la pris malheureusement dans un nuage de fumée ! Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Elle venait d’où cette fumée là ? La baraque ? Cette vieille bicoque ne serait-elle pas entrain de cramer sur pied ? Ha…Ouf non ! Ce n’était que la soupe de Mizô, une fois de plus il s’était inquiété un peu trop tôt.

    Les trois comparses en compagnie du couple de retraités rangèrent donc la table pour laisser la vieille bique servir la soupe, l’odeur était un peu différente de ce qu’il avait l’habitude de manger, ce n’était pas l’odeur de la nourriture fraîchement emballée dans un papier plastique ou encore, ce goût de pétrole lorsqu’il laissait cuire trop longtemps son paquet de nouilles instantanées, ça sentait le frais….ça sentait le vivant ! Bon ce n’était pas qu’il se sentait mal sur le coussin là mais il commençait à en avoir assez ! C’est quand qu’on s’barre ? Lui murmurait silencieusement sa conscience, à vrai dire il n’en n’avait absolument aucune idée. Les autres commencèrent par se souhaiter un bon appétit, le jeune homme échappa à la règle, pas qu’il n’était pas poli non bien loin de là, c’était juste qu’il n’avait plus l’habitude, lui qui mangeait toujours seul ou pas du tout, sauter son déjeuné était une habitude dans la carrière d’un vaillant soldat, au front lorsque l’on se battait, on avait toujours la quantité nécessaire pour se remplir la pense lui avaient appris ses instructeurs à l’académie militaire du village caché de la pluie. Peut-être que ce n’était pas le cas des autres pays, il n’en savait strictement rien une fois de plus, il restait ignare dans tous les domaines, quelle déchéance ! Inakoe quitta soudainement la dite table, elle avait vite fini de manger songeait-il en laissant le bol de soupe qu’il n’arrivait plus à finir, en fait ce n’était pas qu’il n’avait plus faim mais il savait très bien où elle allait cette petite mesquine ! Elle voulait prendre la poudre d’escampette et les laisser tous deux en plant avec les deux vieux schnocks ! Eh bah elle allait voir c’qu’elle allait v….Quoi ? La vieille s’était levée avant ? Elle la retenait par le bras ? Mais comment avait-elle fait ça ?

    La scène resta ainsi figée quelques secondes, comme un temps qui paraissait interminable…Comme une scène héroïque en arrêt sur image ! Super mamie avait prit son envol et elle était décidée à garder Mizoe chez elle ! Tel King Kong sur le haut de la grande tour entrain de se frapper le torse ! Un élan de fierté pour la vieille pouffait Shintô en versant un peu de sa soupe dans le bol du papy. Mais à peine eurent-ils fini de manger qu’ils durent reprendre la parti de dés en cours, mais quel ennui ! Lui qui sautait arbre après arbre agile comme le plus grand acrobate, bon d’accord il se vantait un petit là ! Ou plutôt c’est cet imbécile de narrateur qui se vante ! Bref passons et décrivons la scène qui se présentait à nous à cet instant là. Le garçon aida le doyen à enlever les coussins puis à remettre la table pour installer le plateau de jeu une nouvelle fois, pfff ! Mais qu’est-ce qu’il avait fait pour atterrir dans un pétrin pareil ? Quelle poisse pensait-il en soupirant alors qu’il lançait pour une énième fois le dé, ce dernier roula sur la table puis tomba à terre, à ce moment là, le regard des vieux s’orienta vers le petit objet carré….Quatre….Nah mais quelle…Poisse ? Cela faisait heures qu’ils jouaient, enfin avec tout ça il avait perdu la notion du temps….Vous voulez voir une anecdote ? Vraiment ? Vous êtes intéressé ? Eh bien cet instant est pour vous ! Le garçon laissa une nouvelle fois échapper les dés mais cependant, cette fois ci, son bandeau frontal tomba ! Mais quel maladroit songeait-il en se baissant pour le ramasser. Mais quelque chose le troubla particulièrement alors qu’il s’était penché dans le but de récupérer son bandeau lorsqu’il aperçut une forme animale qui bougeait…C’était quoi ça songeait-il en se redressant soudainement ? Une créature qui bougeait… ? Le jeune homme prit ses lunettes oranges pour mieux observer…Un chien…Qui se…Qui se…Sur la jambe de Yukiii ? Essayant de ne pas virer au pourpre, il balbutia quelques mots :

    « Yukiii…Je crois qu’un chien…Sur ta jambe »

    Le garçon haussa ensuite les sourcils avant de se tourner vers Mizoe, que devait-elle penser celle là ? A part partir, elle n’avait pas d’autres projets ?


  • Les idées noires qui pouvaient malencontreusement ronger un être humain de l’intérieur, parfois il fallait savoir faire ses adieux à une époque révolue. Assis sur un des coussins de la vieille barraque, un jeune homme de quatorze printemps ne souriait pas à la vie qui s’offrait à lui, une fois de plus il était plongé dans les méandres de ses pensées, chaque instant, chaque seconde était pour lui une étape de souffrance à surmonter, une étape de solitude. Depuis toujours, il était resté fidèle à lui-même, paraissant sans crainte ni reproche, il agissait tel un jeune Shinobi à la solde de son village, une personne sans histoire qui n’avait rien d’exceptionnel. Tout ce qui a été écrit précédemment n’était qu’une partie de son funeste passé, désormais une nouvelle page de tournait, il venait d’être promu Ninja de moyenne classe lors d’un examen se déroulant au pays de la terre ou plus exactement au petit village caché d’Iwa, la nouvelle propriété d’Akatsuki récemment. Le garçon n’avait jamais été un être exceptionnel, loin de là, jamais il ne s’était illustré dans un quelconque domaine si ce n’était celui de s’attirer des ennuis. Avec tant de peine et de remord, son regard vide se laissait aller vers la petite fenêtre grossièrement installée, dehors il pleuvait toujours autant, partout où il se déplaçait, peu importe où il allait, le ciel pleurait. Etait-ce sa faute ? Parfois il remettait en cause son existence, et s’il n’existait pas ? Est-ce que le monde serait mieux ? N’empêche, peut-être que les conflits existeraient quand même, mais à quoi cela servait-il de vivre lorsque l’on se sentait si insignifiant ? Si inutile, si…impuissant ! Mais revenons plutôt à la scène actuelle ! Que se passait-il du côté des trois adolescents paumés dans on ne savait quel trou…En tout cas un trou près du village caché du son ! Patrie dévastée il y a peu encore !

    « Petit accrochage sous la table ! »

    La jeune fille dévisageait ensuite ses deux comparses d’un regard gêné, et Dieu seul savait si Mizoe avait comprit ou non ce qui venait de se passer, pourvu que non maugréait intérieurement le Chûnin du village de la pluie, si elle en savait plus à ce sujet, il était presque certain qu’elle lancerait une nouvelle fois, une de ces satanées remarques stupides et désagréables. Le jeune homme se contentait alors de rester assis les bras croisés à attendre que tout se termine, la partie de dé tout comme la soirée, oh et puis qui sait ? Peut-être allaient-ils rester toute la nuit dans cette foutue baraque ! En tout cas, il ne dormirait pas en compagnie de la Kunoichi venue du village des feuilles ! C’était tout simplement, clair net et précis ! Il ne voulait pas ! Hors de question et on n’en parle plus vous voulez bien ? Ah mais attendez ? Qu’est-ce qu’elle fout la vieille là bas ? Ha…Elle sort des bouts de tissu..Mais à quoi ça sert au juste ? Ne me dites pas qu’ils allaient réellement passer leur nuit dans ce trou ? Alors qu’ils pourraient très bien rentrer chez eux et tout le monde serait bien heureux et content d’être au chaud. Mais Shintô regardait une nouvelle fois par la fenêtre, l’averse s’était amplifiée depuis, ce n’était plus un petit battement de pluie mais une véritable tempête qui s’annonçait. Le garçon soupira, qu’avait-il fait pour mériter une journée d’une telle ampleur ? Il devait vraiment être maudit ou alors il était né sous la plus mauvaise étoile qui soit. A contre cœur, il s’avança vers le vieil homme et tendit la main pour recevoir leur couchette du soir, il n’avait vraiment pas prévu ça. La nuit tombait au dehors, le soleil bien que très peu présent dans la journée déjà, commençait doucement à descendre invisiblement sous l’épaisse couche de nuages gris chargés de flotte. La partie semblait interminable, cela devait être la première raison pour laquelle Inakoe les avait quitté de si bonne heure, à moins qu’elle soit extrêmement exténuée ce dont il doutait fortement. Il adressa un léger sourire à Yukiii, la fille venant de Kiri avant de se retirer à son tour, ne trouvant pas d’autre refuge dans cette vieille maison si l’on pouvait appeler ce lieu ainsi, il ouvrit la porte coulissante pour rejoindre la fille avec qui il se disputait sans cesse. La porte émit un faible grincement, il espérait qu’elle se soit déjà endormie, il ne voulait pas la déranger en plein effort de concentration afin de se préparer à tomber dans les bras de Morphée. Silencieusement, il referma la porte et marcha doucement si le parquet pourtant prêt à craquer, il passa devant elle sans faire de bruit et s’allongea dans ses draps le plus loin possible d’elle.

    Avez-vous eu la sensation d’être chez vous alors que vous étiez loin de votre domicile ? Eh bien c’est le genre de sensation qu’avait Shintô lorsqu’il se coucha, évidemment pour lui être seul ne changeait pas, il avait bien entendu l’habitude de l’être, cette sensation de vide omniprésent qui occupait sa vie…Toujours sans cesse perturbé par cette obsession de devenir plus fort pour prouver qu'il était bel et bien en vie, il se demandait ensuite pourquoi il était ici à dormir alors qu'il pourrait s'entraîner ? Ce serait certainement beaucoup plus intéressant que de rester à semi couché dans une pièce lugubre où il n'avait quasiment aucune envie de se détendre et dormir. Le garçon soupira silencieusement de manière à ne déranger personne. Il entendit ensuite Mizoe râler dans son coin, elle pestait une nouvelle fois contre les conditions climatiques qui l'empêchaient de dormir.L'adolescent ouvrit ses yeux comme en plein jour, voilà, elle l'avait perturbé, comme d'habitude on ne pouvait rien faire de concret avec une personne comme la demoiselle, toujours à rechigner sur quelque chose. Il se contenta d’émettre un faible grognement de mécontentement et de demander d'un ton neutre quoique la voix un peu brisée:

    « Tu crois qu’elle vient ? Yukiii ? »

    A moitié emmitouflé dans ses draps à cause du froid, il daigna à se tourner vers son interlocutrice, il la fixait avec ses yeux noirs brillant dans la nuit, ses yeux qui reflétaient toujours un vide, des pupilles qui savaient parfois faire peur lorsqu'elles lançaient un regard de glace, ces pupilles qui des fois semblaient suppliantes & agonisantes, une longue histoire bercée par une souffrance interminable se tournait vers une kunoichi à priori sans histoire, mais en ce moment même peut-être qu'elle ne pouvait pas lire ce qu'il ressentait dans un simple regard, mais après tout qu'elle s'en rende compte ou non ? Où était la différence alors que la seule et unique question qui leur trottait dans la tête était de savoir ce que réservait l'avenir aux trois comparses ? Le futur proche les séparera peut-être ? Dire peut-être d'un côté, c'était nier à moitié la réalité qui s'imposait dans son coeur, une réalité dure à avaler qui en fit trembler plus d'un, une vision du monde plongée dans l'obscurité où les amis que l'on a connu derrière les frontières connaissent également mais sous un autre jour, la plus grande phobie de l'homme était de tout perdre. Eh bien le monde des Shinobis connaîtra bientôt un avenir désastreux où les anciens compagnons à travers les frontières devront s'affronter dans une lutte sans merci pour connaître la gloire et la reconnaissance, un triste sort pour ceux qui s'étaient jadis juré fidélité pour l'éternité, ce serment si précieux, celui de toujours rester amis malgré leurs pays respectifs, mais si l'on croit l'histoire la guerre et l'honneur de la nation surpassent un sentiment d'affection et de camaraderie, c'est bien connu, s'il y a un sentiment qui stoppe l'amour...C'est la haine.



    « Je ne regarde que les gens intéressants, estime toi heureuse… »

    L’obscurité enveloppait la petite pièce dans laquelle il était inconfortablement installé en compagnie d’une râleuse qui selon lui ne ressentait pas plus d’émotions qu’une pierre, depuis leur première rencontre elle ne faisait que le repousser comme s’il était un être abject, une chose inhumaine. Mais avait-elle réellement une idée de qui il était ? Peut-être que les gens ne jugeaient plus qu’en regardant le bandeau posé sur le front des Shinobis et en l’occurrence, son village avait acquit une bien sale réputation depuis l’attaque contre Suna, enfin bien avant déjà quand même. L’air complètement déconfit, le jeune homme se laissa aller en attendant la réponse à son interrogation vis-à-vis de Mizoe, il se coucha donc en laissa ses bras s’étendre à la manière d’un saint. Une voix féminine s’éleva alors de l’autre bout de la pièce, c’était la fille de Konoha…Dans la pénombre il avait bien du mal à distinguer les formes, ses yeux ne s’étaient pas encore habitués au noir. Mais alors qu’elle répondait à sa question, sa tête pivota vers l’endroit d’où semblait venir la voix, il était embrouillé à cause de cette foutue soirée qu’il ne savait même plus lui-même quelle question il avait posé. Il décida ensuite de paraitre poli et d’écouter ce qu’elle avait d’intéressant à lui répondre, affinant son audition, il crû comprendre qu’elle disait qu’elle n’avait aucune idée du fait qu’elle viendrait ou pas…La kunoïchi de Kiri. Peut-être avait-il était « salaud » de la laisser toute seule en compagnie des vieux, ou peut-être pas…Après tout c’est elle qui les avait emmené ici et elle semblait bien s’entendre avec eux vu la manière avec laquelle elle leur répondait, après cela n’avait peut-être rien à voir avec l’affection qu’elle leur portait. En voici d’étranges pensées songeait le jeune homme en se tournant sur lui-même, peut-être qu’il commençait à devenir un de ces étranges prophètes qui sait. A la seule lueur de la lune, il pouvait distinguer le visage pâle d’Inakoe, il ne savait pas exactement ce qu’il faisait lorsqu’un projectile fusa sur lui, pris au hasard il reçut ce dernier en plein dans le ventre. Serait-ce un Ninja qui les attaquait ? Alors cette personne n’avait pas beaucoup de force vu la manière dont elle l’avait lancé…Mais la chose semblait plutôt…Molle ? Hum…Epargnez moi vous idées et commentaires proches de la perversion, qu’était-ce donc ? Le jeune homme tâta la texture et il en déduit qu’il s’agissait d’un vulgaire coussin. Ses yeux vifs se tournèrent alors vers la responsable de l’acte, il ne s’agissait de personne d’autre que Yukiii, on pouvait dire qu’elle lui avait fait une belle frayeur…

    Mais au lieu de répliquer sur le ton de la rigolade comme l’avait si bien fait Mizoe juste avant, il se contenta d’émettre un faible « Humpf » et de leur tourner le dos, il n’avait pas vraiment envie de rire en cette sinistre soirée d’Octobre, la pluie qui tombait dehors implorait leur pitié, comme si les fantômes du passé pouvaient pleurer. Il regarda alors le coussin, ses yeux faisant un aller retour entre la jeune fille de Konoha et le projectile, il crû ensuite comprendre qu’elle prit la parole…Mais lui était bien trop absorbé par ses pensées que par les dires de la kunoïchi et même sans comprendre ce qu’elle transmettait par la parole il se doutait qu’il était l’heure de jeter son tablier. L’air fatiguée, elle se laissa aller dans ses draps en souhaitant une bonne nuit à ses interlocuteurs, elle ferma les yeux et elle s’endormit comme par magie. Le garçon soupira en laissant son regard s’en aller vers le carreau qui représentait l’unique issue de cette chambre close, lui était insomniaque depuis quelques temps alors il allait faire semblant…Ne serait-ce qu’une fois…De s’endormir aux côtés des deux filles. Peu à peu le temps passait et lui restait toujours éveillé, ses pupilles noires reflétant un sentiment de vide total, comme s’il était déjà mort en continuant d’exister, totalement stupide. L’aube ne se fit plus attendre très longtemps, les gouttes d’eau avaient cessées de tomber depuis peu et désormais une lueur orangée se levait sur le monde des Shinobis tel un nouvel espoir après une fin prématurée jugée catastrophique et il se tenait toujours là, allongé avec ses deux bras étendus, il attendait qu’on vienne prendre sa vie pour qu’il puisse mourir comme un véritable Ninja. Combien de temps lui restait-il à survivre sur cet immense champ de bataille où les corps s’accumulaient de jour en jour, combien de temps devra-t-il encore attendre avant d’être libéré de cette malédiction, plus le temps passait et plus il s’attristait en allant de recueillir sur les stèles ou les tombes du village, chacune d’elles contenait un moment de sa vie, chacune d’elle contenait un être qui avait un jour été compagnon. Un fracas se fit entendre de la dite cuisine, alors comme ça les vieux étaient déjà debout ? Une heure bien matinale pour un couple de personnes âgées souriait-il faiblement en faisant mine d’être encore assoupi. Il n’était pas le seul à avoir entendu cela, lorsqu’il se tourna il put distinguer une Mizoe boudeuse allongée dans ses draps, cette dernière se leva sans les réveiller et s’en alla vers la cuisine, oui…Il valait mieux qu’elle les oublie et surtout lui, il ne fallait pas qu’il reste une trace de son existence dans sa mémoire…On ne savait jamais avec la guerre. Ne voulant pas l’encombrer une nouvelle fois il resta dans la chambre en regardant Yukiii dormir, la porte claqua…Mizoe s’était en allée.

    Il se leva à son tour silencieusement, ramassant ses armes et ses affaires, il passa ensuite devant le couple qui prenait le petit déjeuner, un verre d’eau à moitié plein jonchait encore sur la table. Alors il sut qu’il ne les reverrait peut-être jamais, ni la charmante fille de Kiri no kuni mais encore moins celle de Konoha, mais qui sait…Peut-être était-ce mieux ainsi que s’il fallait que leur chemin se croisent une nouvelle fois, une longue bataille les attendait et un jour, il savait qu’inévitablement, deux escadrons se rencontreront et deux personnes échangeront un regard effaré en regardant ce qu’était devenu leur ancien camarade. Avec un immense soulagement il franchit la porte qui le mènerait vers son pays pleurant son absence, il se séparait d’eux pour rejoindre ceux qui le supportaient tous les jours, et voilà qu’une histoire parmi tant d’autre s’achève, un conte de fée que l’on voudrait humoristique finissant en une sorte de drame où même le plus insensible fut condamné à éprouver une once de remord, voici l’épilogue du commencement, un dernier trait sur un passé douloureux, un dernier regard vers la seule personne qui lui avait rendu le sourire ne serait-ce qu’un instant, une ombre s’éloignant vers un immense chêne au milieu d’une plaine verdoyante jadis recouverte par la neige. La brise matinale se leva alors qu’il partait vers Ame Gakure no Satô, son habituel air désinvolte et ses jambes avançant machinalement, il fermait les yeux en essayant de graver ce souvenir dans sa mémoire sans avoir l’envie de faire demi tour, encore un sujet tabou pour lequel il gardera le silence des années à venir. Une fois qu’il eut fini de se confesser à son lui intérieur il était certain de ne plus jamais revoir Mizoe, elle appartenait désormais au passé, triste chute pour deux personnes qui malgré leurs différences auraient put devenirs amis…

    « On dirait bien que c’est l’heure des adieux… »

    Il prononça ces brèves paroles en arrivant aux portes du village des assassins et des malfrats sous le regard ébahit des gardes qui ne comprenaient pas le sens de ces mots, ils haussèrent les épaules et l’examinèrent, il avait tout d’un garçon banal et pourtant…


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