Les derniers jours qui étaient passés avaient été ennuyeux, je n’avais reçu aucune mission et je passai alors, mes journées à me balader dans le village en quête de quelque chose d’intéressant à faire. Je connaissais les moindres détails du village à force. Même si j’essayais de ne pas y prêter attention, je savais qu’un grand danger approchait, je n’étais pas idiot… Du moins cela dépendait des circonstances. Je n’étais pas mis au courant de grand chose, étant donné mon grade. Je savais néanmoins, que nous y étions pratiquement… La guerre, nous y voilà. Des rumeurs couraient dans tout le village au sujet de ce conflit, mais je savais que ce n’en était pas, que tout ceci était bel et bien réel. Passé un moment, je savais à peu près ce qui se passait, mais maintenant j’ignorais totalement l’ampleur que cette histoire avait prit. De plus, ça pouvait expliquer mon manque d’activité de ces derniers temps, car je n’avais pas le niveau pour aller sur le champ de bataille et c’est ce qui doit préoccuper principalement les instances supérieures du village. Mis à part ça, la seule chose intéressante que j’avais pu faire ces derniers jours était de m’entraîner, j’avais toujours l’arme que l’on m’avait offerte lors d’une de mes précédentes missions, mais je ne me suis toujours pas entraîné à la manier, enfin ça viendra un jour. J’étais allongé sur mon lit, à penser à tout et à rien. Il faut l’avouer, mais j’étais perturbé par tout ce qui se passait. En restant dans la même position, j’observai le ciel bleu adoucit par la lumière blanche du soleil par ma fenêtre, ainsi que les oiseaux qui passaient par là. Au moins eux, ils avaient de la liberté et n’avait pas à craindre sans cesse la tournure des évènements, une vie simple sans trop de problèmes. Courte peut être, mais sans prise de tête. Je me redressai pour les regarder plus attentivement, cela produisait à chaque fois une sensation de calme en moi, je me sentais apaisé à chaque fois. Je sortis de mes songes quand je remarquai que la matinée était déjà bien avancée et je ne comptais pas passer ma journée enfermé chez moi, je ne le faisais jamais. J’avais besoin de me sentir libre au maximum que je le pouvais, certes ce monde ne le permettait pas ou très peu, mais je faisais ce que je pouvais. Aujourd’hui, rien, repos, balade m’étais-je dis, la fainéantise était, ces derniers temps, mon pire défaut dont je n’arrivais pas à me défaire.
Ma journée de temps libre, si on peut le dire comme ça, débuta alors, mais elle se finit assez rapidement. En effet, à peine sorti de chez moi, je remarquai que j’avais reçu quelque chose, une lettre pour être exacte. Je la pris dans mes mains. Le symbole de Kumo était représenté sur celle-ci : c’était une convocation du maître Raikage qui m’était destinée. J’avais beau chercher, et c’était bel et bien la première fois que cela m’arrivait, de cette façon en tout cas : j’avais pris l’habitude des ninjas supérieurs sortant de nulle part. Je me demandai ce qui se passait ou ce que j’avais fait, une convocation ce n’était pas rien tout de même, ce n’est pas un banal ordre de mission qui allait m’être donné… Ou peut-être que je me faisais trop d’histoires, s’il se passait quelque chose de captivant, ça m’aurait bien plu, mais peut être qu’il n’y avait pas de problème particulier et au moins je pourrais rester tranquille. Oui j’étais et je suis toujours contradictoire : je souhaitais quelque chose de captivant pour sortir de cette banalité alors que d’un autre côté je souhaitais qu’il n’y ait aucun problème pour justement ne rien changer dans mes habitudes… C’est tout moi ça. A la fin de l’envoyé, il était précisé qu’il m’attendrait sur le Col d’Unraï. Etant donné que j’avais reçu cette convocation, je retournai rapidement chez moi afin de prendre quelques affaires au cas où, dont mon bandeau frontal que j’avais oublié. Honte à moi.
Je regardai le Col d’Unraï de loin, tout en me demandant ce qui allait se passer. Je resserrai d’un coup sec mon bandeau, je ne pouvais pas me présenter à lui sans. Je me mis ensuite en route. Il ne fallait pas très longtemps pour atteindre ce lieu, il fallait juste un peu marcher et monter. J’accélérai le pas, j’avais assez pris de retard comme ça, chose que je détestais. Plus j’approchais, plus le stress augmentait, je ne faisais même plus attention à ce qui m’entourait de ce fait. J’étais de nature, souvent inquiété qui se laissait facilement submerger par le stress. Je tentais de le retenir mais je ne pus le faire totalement, seulement à moitié, ce qui était déjà bien. Je ralentis alors, j’étais plus qu’a quelques pas de l’endroit où devait m’attendre le Raikage comme j’étais déjà au dessus des nuages surplombant Kumo. C’est un peu essoufflé que j’arrivai à mon point de rendez-vous. Je regardai autour de moi, il n’y avait personne. J’étais apparemment arrivé avant lui, malgré le fait d’avoir trainé avant de partir de chez moi. Je m’installai dans un coin à l’ombre, et attendis, profitant de l’air frais qui était présent afin de me reposer.