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 L'invocation du démon

Konoha no Shinobi
Shuh
Konoha no Shinobi



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Shuh
MessageSujet: L'invocation du démon   L'invocation du démon EmptySam 11 Fév - 9:38
Je me trouvais dans un endroit sombre. Un endroit où je ne distinguais absolument rien. C’était le néant total. Une noirceur qui semblait infranchissable par aucun rayon lumineux. Alors que j’essayais de retrouver mon chemin dans les ténèbres, une faible lumière apparue. D’un rouge vif, cette lueur semblait danser. Je me dirigeai donc vers cette mystérieuse lumière qui m’intriguait au plus haut point. D’autant plus que j’ignorais pourquoi j’étais dans cet endroit. Tous mes problèmes semblaient s’être effacés d’eux-mêmes. Mon esprit était libre de tous sentiments négatifs. On aurait dit que j’avais perdu mon identité et tout ce qui m’intéressait dans le moment présent était d’aller vers le rayonnement qui traversait l’obscurité. Chose étrange, plus je me rapprochais de mon objectif et plus ma cible que je ne perdais pas de vue commençait à grossir. De plus, je commençais à ressentir une grande chaleur qui commençait à envahir la pièce où je me trouvais. Je ne pouvais pas tout à fait dire que j’ai dans un endroit aussi matériel qu’une vulgaire pièce de château ou d’un quelconque bâtiment, mais je n’avais que mon imagination pour me guider. La situation était plus qu’étrange et même déroutante. Une force en moi me poussait à aller de l’avant pour rejoindre le fond de ce tunnel obscur qui ne semblait jamais finir. Tout à coup, l’endroit tout entier s’éclaira comme un miracle et ce fut un choc en voyant ce qui m’attendait. Une chaleur suffocante s’attaqua littéralement à tout mon corps. Ma gorge se dessécha, mes cheveux devinèrent secs, mes lèvres se mirent à gercer et mes yeux à sécher. On aurait dit que toute l’eau de mon corps cherchait à s’évaporer et que ma peau allait littéralement fondre. Le paysage qui s’offrait à mes yeux ressemblait à l’enfer comme on peut se le représenter en songe. Des flammes jaillissaient du sol, de la lave en fusion maculait le sol formant des rivières de feu rougeoyant. J’entendis alors une voix forte et grave qui résonna dans ma tête. Cette voix caverneuse s’adressait à moi avec tant de conviction et de puissance que je me sentais comme envouté, mais j’avais aussi l’impression que ma tête allait exploser.

- Je t’ai cherché, je t’ai observé et je t’ai choisie. Vient me rejoindre ici et tu connaitras ma véritable identité. Tu as autant besoin de moi que j’ai besoin de toi. Ne tarde pas. Je t’attends…

Je me demandais de qui pouvait bien provenir cette voix, mais je n’eus pas le temps d’y réfléchir d’avantage. Je sentis mon corps revenir en arrière à toute vitesse. Je m’éloignais désormais de l’enfer des flammes. Je fus ramené dans le tunnel du néant et ensuite ce fut l’apogée de toute cette aventure. Mon corps vola dans les airs et je voyais tout. Je voyais des arbres, des montagnes, des rivières… mais ce n’était pas un voyage plaisant. Tout ce que je voyais défilait à la vitesse de l’éclair. J’étais tiré par l’arrière par une sorte de corde invisible. Je commençai à avoir la nausée et un mal de vivre s’empara de moi. Je voulais que tout s’arrête. Je n’aimais pas du tout ce que je vivais. Bientôt, les paysages environnants me semblaient familiers, mais ma tête tournait comme en état d’ivresse. Je pensais que j’allais mourir à ce moment quand tout à coup, je ressentis une grande douleur dans tout mon corps. J’étais paralysé sur le sol. Je ne pouvais plus bouger.

- Viens me rejoindre. Tu connais désormais le chemin.

- Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!

M’écriais-je en me relevant de mon lit tout en sueur, les yeux exorbités qui semblaient vouloir sortir de leur orbite. Je tâtonnai mon lit pour être certain que je me trouvais bien dans ma chambre qui se trouvait dans un petit hôtel pittoresque dans un village qui avait peu d’importance. La respiration haletante et les pulsions cardiaques tellement fortes que je croyais que mon cœur allait sortir de ma poitrine, je réalisai que j’avais fait un étrange rêve, mais c’était plus que cela. C’était trop vrai pour être une simple hallucination crée par mon imagination. Je n’avais pas l’esprit assez fertile pour créer un tel univers. C’était autre chose. Une chose que je n’avais jamais expérimentée auparavant. Je venais de vivre mon tout premier voyage astral, mais ce n’était pas moi qui étais le précurseur de ce périple. C’était plutôt cette énigmatique voix. Toutefois, j’étais convaincu d’une chose : je devais me rendre à cet endroit. Cela allait prendre du temps, mais je devais m’y rendre. Ma vie et ma destinée en dépendaient. C’était comme un message divin qui me parvenait à travers cette vision cauchemardesque. Mon pèlerinage vers l’être divin allait pouvoir commencer.

[…]

J’avais déjà une bonne partie de la route de fait. Cela faisait déjà une semaine que je faisais ce voyage et je n’avais pas l’impression de pouvoir arriver à la fin de ce périple de mon vivant. La tâche me semblait surhumaine. On aurait dit qu’on voulait tester mes propres compétences par cette expédition. Cette excursion m’amena en terre inconnu à plusieurs reprises. J’étais un expert en survie comme bon nombre de ninjas, mais les conditions climatiques étaient parfois si difficiles qu’elles me poussèrent dans mes derniers retranchements. J’avais côtoyer toutes les sortes de pluie : la pluie qui venait d’en haut. Des gouttes tellement grosses que le son provenant de leur éclaboussure en touchant le sol semblait résonner dans ma tête. Ce fut ensuite la pluie de côté, car les rafales de vent étaient si puissantes que j’avais littéralement l’impression que la pluie venant vers moi par devant et non par le haut. Finalement, j’ai connu la pluie qui venait d’en bas. Bon, c’était une image, mais il pleuvait tellement, que des marécages c’étaient formés et je n’eus pas le choix de les traverser presqu’à la nage. Je ne voulais pas utiliser du chakra inutilement en marchant sur l’eau, car je n’avais aucune idée de ce qui pouvait bien m’attendre une fois mon objectif atteint. Ensuite, la pluie laissa la place à de grandes forêts humides où mes vêtements se collaient sur ma peau. Je dû gravir des montagnes en bravant les tempêtes de neige et le vent glacial. Après avoir traversé toutes ces intempéries, j’allais bientôt toucher au but. Mon souvenir était très clair sur la route à suivre pour atteindre la caverne. Les images de mon voyage astral étaient plus que claires dans ma tête. C’était encré d’une tel sorte que qu’elles me hantaient continuellement. À tout moment, je pensais à ça. Même en dormant, je ne voyais que cela. C’était devenu incontrôlable. Plus je me rapprochais de la fin et plus je sentais que je perdais le contrôle sur la situation. C’était comme si une force extérieur que je ne pouvais pas comprendre ni contrôler prenait possession de mon esprit pour me dicter la voix à suivre. C’était devenu maladif. Je ne savais plus ce que je faisais. Mon corps réagissait de lui-même, d’instinct. Il me guidait vers le bon chemin à suivre. Ce petite manège dura pendant presqu’une semaine. La gradation du contrôle de mon esprit ce fit par étape de manière que je me rendis compte de cette emprise seulement au moment où il m’était impossible de faire demi-tour. J’étais allé trop loin pour revenir sur mes pas. J’arrivai donc à une mystérieuse caverne. Je savais que c’était à cet endroit que toute l’énigme entourant la présence dans ma tête allait être élucidée.

Alors même que j’entrai dans la caverne, je senti mon esprit se libérer d’un énorme me poids. J’étais libre de mes pensées à nouveau, mais je ressentais les mêmes émotions que lors de mon rêve. J’étais libéré de tous mes tracas, de mes doutes et de mes incertitudes. Je marchais à l’intérieur de la caverne qui semblait mener au fin fond de notre monde. Je ne voyais pas où se passage pouvait bien se terminer. Je parcourais le sinueux couloir avec le peu de clarté qui me provenait de la lumière du soleil, mais bientôt, je me serai enfoncé si profondément dans les entrailles de la terre que ce sera la noirceur totale. Après seulement quelques minutes de marche, j’étais déjà plongé dans le noir le plus total. Je ne pouvais rien distinguer. J’étais devenu aveugle et cela me dérageait au plus haut point. Je n’étais pas un homme qui avait peur facilement, mais toute personne normale pouvait ressentir la peur lorsque l’un de ses sens devenait inutilisable et que cette dernière se retrouvait dans un endroit où elle n’avait aucun contrôle. Pour une des rares fois dans ma vie, je ressentais la peur, mais cette même frayeur me poussait à aller plus loin, car au fond de moi, je savais que je ne risquais rien. Je voulais utiliser mon katon pour m’éclairer, mais les vapeurs de souffres qui me montaient au nez me déconseillaient de le faire. Je ne savais pas s’il y avait des gaz inflammables dans ce tunnel. Je ne pouvais pas prendre un tel risque. J’avais risqué gros en m’aventurant jusqu’ici et je devais continuer à prendre des précautions pour éviter de me mettre dans des situations risquées qui mettraient ma vie en danger. J’avais assez donné de ce côté-là. On dirait qu’à chaque fois que je sortais de ma zone de confort, je me retrouvais au tapis dans un état critique à l’article de la mort. J’allais donc essayer de survivre une fois de plus à cette nouvelle aventure.

Ensuite, je connu exactement ce que j’avais ressenti durant mon précédant voyage durant mon rêve. Par contre, je ressentis toutes ces sensations de façon exponentielle. Plus je me rapprochais de la fameuse lumière dansante qui était en fait du feu provenant de cette enfer de flammes, plus la douleur était intense. Une fois sur le rebord de la falaise qui me séparait de ce nouveau monde, la chaleur m’accabla au plus haut point. La douleur était plus qu’insoutenable. Je me demandais quand j’allais mourir. Au fond de moi-même, je souhaitais la mort. Je voulais qu’on achève ces souffrances qui me semblaient insupportables par un être humain. Alors que j’étais sur le point de mettre un genou au sol avant de m’évanouir pour tomber dans un profond sommeil, tout sembla devenir plus tolérable. Je me sentais même bien ce qui était presque impossible après ce que je venais tout juste de vivre. Cependant, ce n’était pas un rêve, mais bien la réalité. Effectivement, mon corps ne souffrait plus le martyre. Pour une raison que je ne comprenais pas, mon corps c’était adapté au rigoureux climat à une telle vitesse que je ne saisissais plus rien. Dans toute cette histoire, je ne comprenais d’ailleurs pas grand-chose. Je pataugeais dans le néant total. À chacun de mes pas, c’était une nouvelle expérience de vie que je vivais. Alors que je me questionnais sur ma propre santé mentale. Alors que je me demandais si j’étais fou, la fameuse voix se fit entendre à nouveau.

- Voilà, je suis fou. J’entends des voix dans ma tête.

- Je ne suis pas dans ta tête.

Lorsque j’entendis ces mots, je senti tous mes poils sans exception se dresser sur mon corps. Auparavant, j’avais chaud à en mourir, mais à ce moment, un frisson de frayeur parcourra tout mon être. Mais de qui pouvait bien provenir cette voix? Je voulais en savoir d’avantage, mais je n’osais pas me retourner pour voir qui était près de moi, car je sentais bien une présence qui se trouvait toute près de moi. Je dû me ressaisir un peu pour affronter le danger pour enfin faire face à l’entité. Une décision que j’allais regretter par la suite. Tandis que je me retournai, le temps se figea tout autour de moi. Je voyais toute la scène au ralenti. Au tout début, je vis les ailes de ce monstre, ensuite son imposante stature et pour terminer, sa tête et son visage démoniaque. Le coup de l’émotion me projeta par terre. Mes jambes devinrent molles comme des pâtes. Je ne supportais plus mon propre corps. Ce monstre, ce démon était si terrifiant. Je n’avais jamais vu une chose pareille. J’avais l’impression que j’allais mouiller mon froc tellement j’étais ébranlé. Je manquais de mots pour décrire ce qui se produisait devant moi.

- Je me nomme Ragnarök. Je suis un démon et je serai ton serviteur pour t’aider dans ta quête de violence éternelle. Je te propose de faire un pacte avec moi. Un pacte qui va lier ton âme ainsi que la mienne pour l’éternité. Je pourrai apparaître pour te servir et t’apporter mon aide dans tes plans de destruction. Et oui, je connais tout ce qu’il y a à savoir sur toi. Mon pouvoir est grand en ces lieux. Je sais tout et je vois tout. Dans ce monde, je suis tout puissant. Par contre, à l’extérieur, je perds mes pouvoirs extrasensoriels, mais je conserve ma force. Je deviens une machine de guerre. Tu pourras m’invoquer comme une bête et m’utiliser à ta guise. Mais sache une chose, si en ces lieux tu n’as rien à craindre de moi, à l’extérieur se sera une autre chose. Je perdrai une grande partie de mon esprit qui devra rester ici. Si tu ne peux me contrôler par ton propre chakra, je deviendrai alors incontrôlable et il y a de fortes probabilités que je me retourne contre toi.

Je voulu ouvrir la bouche pour poser toutes les questions qui traversaient mon esprit à une vitesse folles, mais Ragnarök reprit immédiatement la parole me laissant là au sol comme un vulgaire verre de terre que l’on peut écraser du pied. J’étais dans une position de faiblesse, mais je ne pouvais rien faire.

- Tu veux surement savoir pourquoi je suis ici, pourquoi je t’ai choisis, pourquoi je veux t’aider… pourquoi…pourquoi! Ma seule réponse sera que je m’ennui ici et j’ai trouvé un moyen de me divertir en sortant de mon enfer. En m’associant avec toi, je pourrai faire le mal comme tu le désire. Cependant, tu devras passer par l’étape de la signature du pacte avec moi. Tu connais déjà les conséquences de mon invocation. Le procéder pour mener cette technique à terme est semblable aux autres invocations, mais la signature du pacte sera pour toi véritablement un rite de passage. Tu n’auras pas à signer un vulgaire parchemin avec ton sang. Je ne suis pas comme les bêtes ordinaires des autres shinobis. Tu le découvriras en temps et lieux. Maintenant, suit moi. Ton initiation va débuter…

Je me retrouvai alors dans une autre pièce encore tout aussi sombre que le couloir qui m’avait mené jusqu’ici. On avait quitté l’enfer des flammes pour se retrouver dans un endroit totalement plongé dans l’obscurité pour faire un peu différent. Des chandelles s’allumèrent comme par magie et je remarquai que je me trouvais au centre d’un cercle formé par les chandelles. Les chandelles étaient positionnées de façons particulières. L’éclairage fourni par ces bougies donnait à la salle une allure lugubre. Je ne voyais plus Ragnarök, mais je sentais sa présence. La pièce devait être immense pour qu’il puisse se dissimuler sans que je puisse le voir. Je ne faisais que l’entendre murmurer des mots que je n’arrivais pas à comprendre. Il semblait parler dans une autre langue. Comme s’il prononçait une sorte d’incantation profane que seul lui connaissait la véritable teneur de ces simples paroles qui ressemblait à un chant funèbre. Tout à coup, sans crier gare, j’eu l’impression que tous mes os se broyaient, que ma tête allait se vider et que mon sang allait sortir par tous les pores de ma peau. Je n’étais pas très loin de la vérité, car ce fut cela qui se produisit en parti. Du sang commença à s’échapper de mon corps sans que je n’aie de blessures apparentes. Je voyais mes vêtements qui s’imbibaient d’hémoglobine et qui coulait le long de mes membres pour atteindre le sol de pierre. Puis, le sang s’incrusta dans des reliefs savamment gravés au sol que je n’avais pas remarqués. Mon sang forma une sorte de pentacle, une étoile à cinq pointes enfermée dans un cercle. Je me trouvais au centre de cette étoile sans pourvoir en sortir. J’étais paralysé. Je me tordais de douleur lorsque j’entendis cela :

- Ce n’était qu’un avant-goût de la suite. Lorsque je lierai nos âmes, se sera pire.

À la suite de ces propos, je ressentis une douleur si vive que je ne saurai comment la décrire. Je ne pourrais seulement dire que j’avais l’impression que tous mes organes, tous mes os, tous mes vaisseaux sanguins, tous mes poils, tous mes ongles se déchiraient d’eux-mêmes. On aurait dit que tout ce qui constituait mon corps allait sortir de ce dernier. Mon système nerveux ne pouvait pas combattre une telle souffrance. C’en était trop. Je tombai dans l’inconscience croyant que j’étais mort…

J’ouvris à nouveau les yeux en me demandant où j’étais et depuis combien de temps j’avais bien pu dormir. J’étais dans ma chambre d’hôtel, dans mon lit. J’avais un immense mal de tête et tout mon corps était engourdi. Je me demandais si j’avais rêvé, si tout ce que j’avais vécu n’était que le fruit de mon imagination, mais je devais accepter ce qui m’était arrivé. De toute façon, la phrase suivante me le confirma.

- Tout ceci était réel. À la prochaine rencontre Fuusaki Itsu…
 

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