- La Lame est le Reflet de L'Âme - [Mission de Guerre de rang D]

- La Lame est le Reflet de L'Âme -

x Ereinté, irrité, à bout de force... Voilà comment on aurait pu me définir alors que la guerre n'était pas encore finie. Cette guerre pour laquelle aucune raison n'avait été donnée. Un combat sans réel but, à part celui de survivre. Mes pas étaient lourds, mes blessures douloureuses, plus rien n'allait. Mais pourtant, je devais continuer et accomplir mon devoir. Bien qu'ils ne m'appréciant pas vraiment, les autres Kiri-jins m'avaient proposé de me reposer un temps pour récupérer, et même si je l'aurais voulu, je ne le pouvais pas, je ne le voulais pas. Je suis têtu, c'est dans ma nature, et j'avais déjà fait tant de mal que je voulais réparer. J'espérai que les citoyens de Kirigakure me verraient d'un autre œil à la fin de ce combat, mais je savais que si je continuais ainsi, je n'en verrais pas le bout. J'avais beau être fort, je n'en restais pas moins un homme avec ses faiblesses et ses limites, du moins, pour le moment. Mon corps tout entier me faisait souffrir, mon cœur vacillait toujours à cause de la lame de Raiton dont j'avais reçu le coup, mais je restais là, debout, face à l'opposant. Mon comportement, décrit par certain comme héroïque, était complètement suicidaire et dépourvu de logique pour moi, même si je continuais, comme si je souhaitais mourir. Cela aurait été tellement plus simple d'ailleurs, j'aurai pu me libérer de toutes les voix qui me suivaient, celles de toutes les personnes que j'avais tué, et pourtant, c'est ce qui me gardait en vie, car si j'avais péri, leurs morts auraient été inutiles. C'est très étrange tout de même de ce dire que si je n'avais pas fait autant de victimes, je n'aurais pas pu protéger aussi bien ma patrie. Bien sûr, je regrette tout ce que j'ai fait pour en arriver où j'en étais, et c'est pour ça que je ne pouvais pas perdre, car trop de sang avait coulé pour que tout ceci soit vain. En mémoire de toutes mes victimes, qu'importe qui elles étaient, je devais rester droit et vaincre pour que leurs âmes reposent en paix. Alors, entouré de ceux que j'appelai mes compagnons Kiri-jins, je repoussai les attaques ennemie.

x Cela semblait surréaliste de me voir combattre à leurs côté, alors que par le passé je fuyais leurs regards et leurs présences. Peut être étais-je redevenu l'un des leurs à leurs yeux, même si j'avais toujours été Kiri-jin. Pour la première fois depuis longtemps, malgré mes fatigues, j'étais serin, j'avais enfin retrouvé ma place, même si je me doutais que tout redeviendrait comme avant lorsque tout sera terminé. Mais cette sensation fut vite effacé lorsque mon cœur, à cause du surplus d'impulsion électrique dans mon corps et dans mon système nerveux, s'emballa et me fit perdre conscience quelques minutes. J'étais dans un piteux état, tout ça à cause d'un homme qui n'avait pas hésité à sacrifier l'un des siens pour m'atteindre. Mais je n'étais pas encore mort. Lors de mon réveil, je m'étais rendu compte qu'on m'avait fait quitter le champ de bataille pour me mettre confortablement dans la salle de repos de l'hôpital, où un médecin tentait de réguler mon rythme cardiaque grâce à des méthodes inconnues pour moi. Il est vrai que j'aurais aimé apprendre à soigner, comme mon frère avait fait, mais je n'avais pas voulu lâcher mon sabre à cette époque. Si les choses avaient été faites ainsi, rien n'aurait été pareil, mais imaginer comment cela se serait passé, c'était perdre son temps. Les choses sont comme elles sont, je me l'étais déjà expliqué, mais cela n'avait servi à rien. De toutes façon, j'étais bien dans cette vie que je m'étais forgé, même si j'étais trop souvent seul.
Mais alors que mes réflexions me mangeaient la tête, je vis entrer dans la salle l'assistante de la Mizukage. Je n'avais pas vraiment côtoyé ma supérieure, et pourtant, elle semblait bien me connaitre. La venue de la demoiselle ne voulait annoncer qu'une seule chose : une mission. Alors, tandis qu'elle approchait de moi, je me redressai sur ce lit de camp dans lequel je m'étais reposé, et j'attendis. Tout le monde savait que je n'avais pas pour habitude de parler, même si cela n'était pas venu de moi au départ. Alors c'est sans un mot qu'elle me remit un parchemin tout en me souriant, avant de rebrousser chemin. J'inspirais la crainte parmi les miens, et bien que ce n'était pas ce que je désirais, il ne pouvait plus en être autrement. Alors, tout en restant bloqué dans mes pensées, j'avais déroulé le parchemin pour y lire les quelques phrases suivantes :

Citation :

Mission de rang D :

Certains civils ont décidé d'aider les Shinobis à partir en guerre en leur fournissant des armes datant de la 3e guerre Ninja cependant comme vous vous en doutez... Elles sont dans un état quasi inutilisables ! Votre mission consiste tout d'abord à aider les gens à sortir les caisses d'armes d'un bunker à l'abandon puis de les lustrer ainsi que de rajouter des explosifs à certains kunaïs. Petite précision : dans votre groupe de travail se trouve une jeune femme certes charmante physiquement, mais au caractère bien trempé, elle n'aime pas avouer que quelqu'un ait fait du bon boulot, si vous tentez de l'ignorer, c'est elle qui viendra à vous.

Il s'agissait donc d'une mission de rang D. Idéal pour obliger quelqu'un à prendre un peu de repos alors qu'il refuse. La Hachidaime Yume était celle qui prenait le plus soin de ses shinobis, même si par moment elle voulait prouver le contraire. Alors, étant contraint de m'exécuter, en prenant mes affaires et Homatsu, c'est en direction de la porte que j'avais décidé, pour une fois, de quitter le bâtiment pour prendre la direction du Temple de l'eau.

x La route ne fut guère longue, mais tout de même difficile pour mon corps épuisé. Le Temple s'élevait devant moi, me sautant ainsi aux yeux, tel un monument d'un temps révolu que l'on ne de lasse jamais de contempler. La dernière fois que les pas m'avaient mené là, c'était pour mettre fin aux agissements de l'un des grands Sages, devenu trop dangereux pour le village. Sa disparition releva d'ailleurs bien des questions, et même si aucunes preuves ne furent trouvées, des doigts me pointèrent de toutes parts, m'affligeant ainsi d'une réputation encore plus sombre que ce qu'elle n'était déjà. Mais ils avaient raison après tout, j'étais un assassin, peut être même le pire qu'ait connu le pays de l'Eau. Je devais donc faire face à ce que j'étais, même si ça me déplaisait. D'ailleurs, en arrivant au Temple, la stupeur fut de mise, car tous eurent peur de moi. Cette crainte ne disparut d'ailleurs pas, et c'est dans le silence que j'avais commencé à ressortir ces vieilles caisses d'armes. Bien que Kirigakure n'avait pas prit part aux guerres mondiales, le village s'était tout de même préparé, au cas ou, ce qui, aujourd'hui, était une aubaine. Alors, tout en faisant mon travail, aidé par les citoyens, je réfléchissais à comment m'y prendre. Mais alors que j'avais décidé d'ouvrir l'une des caisses pour voir l'état de l'équipement, une voix stridente vint heurter mes tympans. Une femme de mon âge avait, par la suite, apparu de derrière les fagots, et d'une voix forte, me dit, alors qu'elle de trouvait dans mon dos :

« Touches pas à ça gringalet ! Tu vas casser quelque chose !!! »

Par la suite, et en me retournant doucement, je m'étais mis à l'observer. Il devait sans doute s'agir de la jeune femme citée dans l'ordre de mission, car elle était vraiment très séduisante. Mais je n'allais pas me laissé marcher dessus alors que la Mizukage m'avait confié une tache, même si cette dernière était ridicule pour quelqu'un de mon statut. J'avais au moins la qualité de donner le meilleur de moi à chaque fois, même si la difficulté était minime. Donc, une fois retourné, j'avais choisi de répondre sèchement, d'une part parce qu'une civile n'avait pas à me dire quoi faire, mais également parce que j'étais très irritable et que je ne supportais pas vraiment le manque de respect. Alors d'une voix roque, ma voix se mit à raisonner suite à ces quelques mots :

« Je suis un envoyé de la Mizukage, je vous prierai donc de me laissé faire mon travail. »

Elle ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui réponde de la sorte, car une fois mes paroles dites, c'est sans un mot qu'elle s'était retournée avant de repartir vers les autres citoyens, avec tout de même un léger sourire aux lèvres. Sans doute lui ont-ils dit ensuite qui j'étais, puisqu'elle se mit à m'observer avec insistance. Par la suite, et tout de même prit par le temps, j'étais passé à la vitesse supérieure. Les caisses d'armes avaient toutes été sorties du bunker, et la rénovation avait commencé. Habitué à ce genre de choses, puisque je forgeais moi même des sabres dans mon Dôjô familial, ma vitesse d'exécution était rapide. Ainsi, je faisais chauffer les lames des sabres pour les rendre droites, puis je les refroidissais dans l'eau, avant de finalement les graisser pour mieux les aiguiser. En une heure j'avais reproduit cette action une bonne centaine de fois, vidant ainsi un bon nombre de caisse, toujours sous l'oeil hagard de la jeune femme dont l'irrespect m'avait sauté au visage. J'avais ensuite choisi de passer aux kunais. Dans un premier temps, je les avais eux aussi nettoyé et aiguisé pour plus d'efficacité, pour finalement accrocher au bout de leurs manches un parchemin explosif venant de mon cher Homatsu. Machinalement, je reproduisais ces gestes durant une bonne heure, ce qui m'avait reposé.

x Les caisses étaient bientôt toutes vides, et pour ma part, j'avais déjà terminé depuis un bon moment, bien que j'avais pris un peu de travail des autres. Alors, assis sur un tas de caisses en bois, j'avais décidé de me fumer une cigarette. C'est à ce moment là, où la tranquillité était reine, que la jeune femme avait décidé de refaire surface. Se dressant devant moi, elle se mit à me saluer respectueusement en me disant :

« Je suis désolée pour ce qui c'est passé tout à l'heure, je ne savais pas qui vous étiez... »

En l'observant, au milieux d'un nuage de fumée, je choisissais de lui répondre calmement, d'une voix neutre :

« Laissez tomber. Je m'en remettrai je pense ! Mais asseyez-vous, je vous en prie. »

En lui répondant ça, je lui avais montré du doigt une autre pile de caisses, et une longue discussion commença :

« Au fait, je m'appelle Tsubame ! Et vous ? »

« Tsuki Hayatsu. »

« Vous voulez dire LE Tsuki Hayatsu ?! Le mec qui tranche tout ce qui bouge ?! Ça c'est classe ! Vous êtes donc l'un des membres de la Police de Kiri ? Les Hayatsu, l'unité de choc quoi ! C'est dingue ! Je ne croyais pas les autres quand il m'ont dit qui vous étiez ! »

« Oui, j'en suis le chef... Cela à l'air de vous rendre heureuse dites moi ? »

« Mais bien sûr que oui ! J'ai en face de moi le shinobi le plus respecté du pays après la Mizukage ! Mais dites moi... C'est comment d'être un ninja de votre rang ?! »

« C'est... Assez douloureux... Pourquoi cette question ? »

« Mais tout simplement parce que je vous ai toujours envié ! Là où vous passez, l'ordre règne ! »

« Si seulement vous n'étiez pas la seule à penser ça... »

« Mais détrompez-vous ! Vous voyez... »

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x La discussion continua encore et encore, jusqu'à ce que la nuit ne tombe et que les forges ne s'éteignent. Durant ce moment de tranquillité partagé, j'ai appris que la crainte que j'aspirais venait de rumeurs fausses à mon sujet, déformée, ou encore, incomplètes. Tsubame et moi étions restés longtemps assis sur nos chaises de fortunes, à discuter de tout et de rien, au point d'en venir à se tutoyer, chose qui, chez moi, était tout de même rare. Je connaissais son histoire et elle la mienne, même si nous n'étions pas allés dans les détails, gardant encore Korosu dans mon secret. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas parlé ainsi, ce qui me remonta un peu le moral au final. Mais hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et je devais bientôt partir. Alors, après plusieurs heures à parler en fumant des cigarettes, j'avais décidé de me lever et de mettre un terme à ce bon moment. Il me fallait avant tout penser à la mission, même si je l'avais légèrement mise de côté l'espace d'un après midi. Alors, en lui faisant mes adieux, sait-on jamais, Tsubame me répondit, tristement, mais avec enthousiasme :

« On se revoit quand la guerre sera finie, n'est-ce-pas Tsuki ?! »

Je ne pouvais répondre qu'une seule chose à cette question, puisque l'avenir est incertain :

« Je l'espère... »

Un sourire se dessina alors sur mon visage, alors que mon interlocutrice, totalement excentrique, me fit un baisé sur la joue. Par la suite, en emportant un sac d'arme sur mon dos, laissant ainsi le reste à mes compagnons Kiri-jins qui seraient dépêchés à mon retour chez la Mizukage, je fis un signe de la main en direction de Tsubame tout en lui tournant le dos, faisant ainsi face à mon avenir, qui était à présent un peu plus radieux. J'avais l'espoir qu'un jour, les paroles de cette jeune femme changent la vision qu'on les gens de moi, même si cela ne pouvait se faire du jour au lendemain. Alors, en disparaissant dans l'obscurité de la nuit, je dis à voix haute, en m'adressant à Korosu :

« Koro' ! Rappelle moi de remercier Suzumi-Sama pour cette mission ! »

Bien sûr, je ne m'attendais pas à une réponse sympathique de sa part :

* Achètes toi des Post-it au lieu de me les briser ! *

À vrai dire, de ce qu'il pouvait me raconter, je n'en avais rien à faire. J'avais pu me reposer et parler avec quelqu'un que j'avais apprécié, une amie. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps que je n'avais pas utilisé ce mot pour désigner une personne. Il faudra vraiment que je pense à remercier la Mizukage, même si elle n'admettra jamais que c'est pour mon bien qu'elle m'a confié cette tache qu'un Genin aurait pu accomplir.

Notation Mission Rang D

Points Positifs :

- Orthographe que tu as amélioré [/]
- Belle introduction, ton personnage évolue au fur et à mesure des missions et c'est un bon point [+2]
- Conditions de mission respectées, et le tout servi avec un peu d'humour [+1]
- Texte structuré [/]
- Texte très intéressant, on a pas envie que ça se finisse, surtout sur une mission de rang D [+1]

Points Négatifs :

- R.A.S [/]

5+4 = 9 XP + mission validée.

Remarque : C'est un meilleur rp que le précèdent, côté orthographe que écriture, et originalité. Et j'trouve que tu cernes très bien mon personne malgré le fait que je n'ai posté aucune présentation, c'est assez marrant. En tout cas Bravo, j'aurais pu mettre +6 xp, je l'aurais fait mais je ne peux pas, donc je reste au max qui est +4/+5 xp.

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