Ayumi Yunokawa Kiri no Shinobi
Nombre de Messages : 99 Nindô : Loin du coeur, près des yeux. Date d'inscription : 15/06/2011
Passeport Ninja Grade: Jônin Points d'Expérience: (100/1000) Techniques:
| Sujet: J'ai juré ... Jeu 1 Mar - 4:32 | | L'odeur était nauséabonde, l'ambiance morte, seul le bruit du vent soulevant les feuille se faisait entendre. La brume avait mangé de sa bouche blanche la totalité des sommets des montagnes usées par le temps. Un nuage noir passa, couvrant le soleil, la lumière se réduit je ne voyais quasiment plus rien. J'étais seule dans cette grande pièce lugubre qui servait, jadis, de lieu d'entraînements au membre de ma famille, c'était les derniers vestiges visibles de ma famille. J'étais assise, dans le noir, au milieu de cette immense salle bordée, devant moi il y avait les statues de chaque chef du clan qui sont au nombre de quatre ... il ne restait plus que moi, tous sont partis à cause de la désertion de mon grand frère, le clan avait essuyé un déshonneur de trop.
Cette pièce me servait de lieu d'entraînement, elle était chargée de souvenirs bons comme mauvais. Jamais mon père me forma dans cette salle, il ne voulait pas s'occuper de la "petite dernière" qui n'était bonne qu'à faire la vaisselle. Mes résultats à l'académie n'intéressaient pas mon père, lui préférait se vanter des résultats de son unique fils. J'étais vraiment laissé de côté par cette homme qui me donnait l'impression de me considérer comme le mobilier du foyer familial ... seul ma mère portait une attention particulière à ma personne, me félicitait de chaque chose de bien que j'ai faite dans ma vie. Mon père ? Préféra se suicider en se pendant dans la salle de bain, car il avait subi trop de déshonneur, finalement ... sa mort ne m'arracha aucune larme, à vrai dire, je le considérais plus comme qu'un lâche qu'une victime. Portant, ce deuil sur ses épaules, ma mère sombra dans une dépression, puis par manque d’endorphine elle sombra dans un coma ... elle s'est endormie un 10 Juin et ne s'est pas encore réveillé, cela maintenant sept années qu'elle est dans sa chambre d'hôpital à Kiri, même le plus doué des médecins, ne pourra la réveiller car elle a trop de volonté, elle veut mourir.
Aujourd'hui, c'était justement son anniversaire, serrant fort son bandeau de Kiri, je pleurais ... en cachette, je faisais exploser mes émotions. Elle me manquait tellement, c'est elle qui m'a appris l'irou jutsu, c'est elle qui m'a appris à me débrouiller dans la vie. Je décidai me lever, j'essuyai les larmes qui roulaient le long de ma joue, puis je décida de faire route vers l'hôpital, non pas pour travailler comme je fais à mon habitude mais pour déposer un bouquet de fleur à ma chère mère qui ne m'a jamais abandonné au cours de mon enfance. Je marchais, à pas lent, cueillant quelques fleurs sauvages afin de concocter un joli bouquet de fleur ; mon esprit repartait souvent dans le vague, replongeait encore, et encore dans les souvenirs, m'arrachant à nouveau quelques gouttes cristallines. Au bout d'une vingtaine de minutes, j'étais arrivée devant l'hôpital du Brouillard, mes yeux étaient vide, la tête tournée vers le bas, je m'annonçai à l'accueil, même si la réceptionniste connaissait parfaitement mon identité vu que j'étais son supérieur :
-Je viens pour voir Maï Yunokawa.
La réceptionniste me dévisageai, étonnée de voir des traces de larme sur mon visage. Elle me dit avec toute la politesse du monde :
- Ayumi-san, vous savez que l'hôpital est fermé à cause de la guerre ? Mais bon, vous pouvez y aller, ne le dîtes surtout pas au directeur de l'hôpital.
Le tout servi avec un sourire, elle réussit à me faire sourire, le chef de cet établissement, et bien c'était moi donc je ne risque absolument pas de le dire à son supérieur. J'avançai toujours de cette cadence lente, la tête vers le bas, mon esprit voyageant à nouveau aux confins de mon subconscient. Je ne tardais pas à arriver à la porte de la chambre de ma mère qui portait le numéro 71.1, je poussais la porte qui fit un grincement abominable. Je la vis dans un état abominable, le visage triste, les yeux fermés, et une machine qui lui permettait de respirer. Je ne voulais plus céder à la tristesse, j'avançai en tenant fermement mon bouquet de fleurs de la forêt en main puis, je me mis sur une chaise qui était à côté de son lit. Je pris la main de ma mère, elle semblait si froide, complètement vide de vie, soudainement, je vis comme un sourire rapide ornant son visage, une larme timide, fine, roula le long de ma joue et je lui dis alors, la voix vacillante presque étouffée :
- Maman, si j'ai décidé de poursuivre mon entraînement aux techniques médicales, c'est pour avoir la force de te tirer de là, je jure qu'un jour tu ouvriras les yeux et tu lèveras grâce à moi et que je pourrais te serrer dans mes bras comme je le faisais il y a sept années ... Maman, tu me manques tu sais ... je fais en sorte que même dans cet état, tu sois fière de moi.
Un rayon de soleil traversa la pièce et l'illumina d'une lumière presque divine, et je pus sentir que ma main fut empoignée par celle de ma mère, et je ressentais une énergie bénéfique m'envahir, je la sentais couler en moi, dans les moindres parties de mon corps. Je tombais de ma chaise, mes yeux se fermèrent doucement, ma main restait dans la sienne, unie par un amour maternel. J'ouvris les yeux. Je me trouvais dans un champ où mille et une variétés de fleur poussaient, grandissait à la lumière du soleil. Cet endroit sentait si bon, toutes ces couleurs qui dansais devant mes yeux, je me crus, pendant un instant au paradis. Soudainement, j'entendis une voix, une voix qui m'était très familière :
- Ayumi, que tu as grandie, tu es devenue une belle jeune femme ... j'ai du en rater des choses pendant que j'étais ici ...
Ce timbre de voix, mon cerveau ne mit peu de temps à déchiffrer celle-ci pas de doutes possibles, c'était elle ! Mais comment ça se fait, surtout que je sois ici en sa présence ... j'avais du mal à savoir ce qu'il s'était passé, il y a quelques minutes, j'étais en train de discuter avec elle à l'hôpital et d'un seul coup je me trouve dans ce lieu presque paradisiaque, apaisant. Je me retournai alors en direction de cette voix et je vis ma mère, debout, souriante le visage illuminé rien à voir avec le corps endormi de celle que j'ai vu dans la chambre d'hôpital. Soudainement, je me mis à courir en direction de celle-ci et je lui sautais aux bras telle une enfant, l'émotion changèrent mes larmes de tristesse en larmes de bonheur. C'était une joie si difficile à décrire qui m'envahit au moment où je pus prendre mon modèle, ma confidente dans mes bras : c'était indescriptible.
- Maman, qu'est-ce que je fais ici ?
Elle eut à ce moment là un petit rire moqueur, comme si je devais savoir directement où je me trouvais :
- Tu as oublié que je suis la fille de Leylu Sazamura et que je sais faire de tas de choses avec ma tête. Et bien, je vais t'expliquer ma fille, tu es dans un endroit spirituel, gardé par les Sazamura, c'est ici que les membres de notre clans s'entraînent, se réfugient et meurent. Bien sûr, afin que tu puisses venir, j'ai demandé à ta grand mère si je pouvais t'y conduire et elle a accepté et elle a même posé une condition : que tu nous aides. En effet, cela fait sept ans que je suis ici, ce n'est pas par dépression, mais c'est qu'il y a bien un problème, ce monde spirituel a été envahi par des membres renégats du clan Sazamura et veulent se l'approprier et nous bannir de celui-ci, et ça fait sept ans que je combat aux côtés de ta grand mère.
Trop de questions tournèrent dans ma tète, je ne savais plus quoi penser. Je savais que ma mère était issue du Clan Sazamura mais je ne savais absolument pas qu'elle pouvait se rendre dans un tel lieu et que ce dit lieu existait, maintenant je sais pourquoi ma grand mère était à fond dans la religion.
- Il y a des blessés, moi je m'occupe de les soigner et toi tu les repousse, si tu y arrives, je te donnerais un petit cadeau. Aller, donne moi ta main.
je lui tendis ma main, et elle la prit et d'un seul coup, je me retrouvais dans un champ de bataille, il y avait des blessés partout, des gens qui s'entre-tuaient, je voyais même des visage familiers je vis même mon ancien coéquipier Soraï qui faisait parti de ce clan, lui aussi était tombé dans un coma du jour au lendemain et ne s'est toujours pas réveillé ... maintenant tout s'explique, je sais pourquoi le clan Sazamura s'est éteint petit-à-petit. Ma mère se dirigea vers un groupe de blessé avec d'autres médecins, ses techniques médicales étaient si puissantes qu'en un rien de temps les blessures de ceux-ci s’effacèrent et purent reprendre le combat. Je voyais des gens voler de partout, se faire projeter contre des rocher, certains se heurtèrent à des murs produit de l'imagination des ennemis. Ce monde était si, irréel, que je me sentis submergé par celui-ci, j'étais paralysée devant ce spectacle. Soudainement, un homme atterrit devant moi, un long sabre à la main pour trancher, je fus éjecter de côté et son corps se vit couvert d'une très grande entaille et je vis une grande dame aux longs cheveux bruns en armure de tissu qui me dit :
- Fais gaffe à toi Ayumi ! Si j'ai dit oui pour que tu sois ici, c'est pour que tu nous aides !
Cette femme était ma grand mère, elle ma paraissait si jeune qu'elle semblait avoir mon âge. Le seul souvenir que j'ai d'elle c'est qu'elle me fit un cours sur les principes du culte de la déesse Chôjinkuun. Une fois qu'elle avait fini de me protéger elle s'enfonça vers les ennemis les faisant voler avec son extraordinaire don de télékinésie. Remarque ce n'était pas la Fondatrice de ce clan pour rien. Je résistais contre ce sentiment d'infériorité face à ce monde et je me jetais dans la bataille dégainant mes saï et tuant chacune des personnes qui tentaient de m'attaquer, je leurs donnais des coups rapidse au niveau de la gorge pour les neutraliser rapidement. Ils étaient trop nombreux, j'avais beaucoup de mal à les éliminer, si bien que venant de nulle part, je me fis projeter contre un rocher, je sentis tous mes os se rompre suite au choc. Je fis une série de mudras et j'activais la régénération cellulaire afin de réparer tout ça, j'avais tenter cette technique mais je savais bien qu'elle ne fonctionnerais pas car elle fonctionne uniquement sur des petites blessures ... mais comble de tout ça mes os se réparèrent quelques minutes.
* Impossible !*
Apparemment, mes jutsu étaient amplifiés dans ce monde, c'était un avantage. Je pris appui sur le mur sur laquelle je m'étais écraser, je concentrais une bonne quantité de chakra dans mes pieds puis je me lançais dans les airs en faisant des mudras :
- Katon Karyuu Endan ! [Art de Manipuler le Feu : Embrasement Infernal du Dragon de Feu]
Je gonflais mes poumons et je relâchais toute cet air et au contact du chakra de type feu dans ma bouche, celui-ci se transforma en immense jet de feu qui vint embraser toute la surface de combat, et dans un geste simultané, la fondatrice du clan Sazamura créa une barrière de protection sur chacun des membres de son clan afin qu'ils ne se fassent pas toucher par le jet de feu. Je retombais avec grâce puis courant entre les shinobi calcinés, je tranchais rapidement chacun d'eux avec mes saï que j'avais empoisonné. Je refis une série de mudras afin de me frayer un passage entre ces renégats afin de m'attaquer au chef de cette attaque :
- Fuuton Juhareppushô !
Du chakra sortit de mon bras et avec un coup de poing que je donnait dans le vent, une espèce de griffe se fit et déchiqueta un bon nombre d'adversaires, certains parèrent le coup avec une barrière spirituelle, d'autres moins forts se la prirent de plein fouet. La Fondatrice me suivait de derrière, il est clair que je ne peux faire face seule à ce mec dont je ressentais le chakra d'ici (j'étais encore loin), mais je suis sûre que ma grand mère avec toute la force et la ruse qu'elle a, elle peut le vaincre, ce n'est pas pour rien si on lui a déjà proposé le titre de Sandaïme Mizukage ( titre qu'elle a refusé). Une fois le chemin ouvert, ma grand mère je jeta sur le chef de l'invasion et entama un grand combat contre lui. Quand à moi je fis demi tour, tout en rapidité pour rejoindre la zone où les blessés s'entassaient pour les soigner.
Après deux journées de combat intense, le chef de l'invasion décida de battre en retraite, ainsi ma mère me ramena dans l'endroit où je suis arrivé. C'était le crépuscule, tout était sublimé par les rayons orangés du soleil, c'était vraiment une partie de ce monde où il faisait bon vivre. Ma mère me tenait la main pour me renvoyer sur le monde réels, des "vivants", elle me regarda avec un grand sourire :
- Tu as bien combattu Ayumi, on a juste gagné une bataille ... ils vont revenir d'ici peu. ce sont des gens très coriaces tu sais, voilà pourquoi j'ai mis autant de temps à revenir à moi, et je pense que c'est pas prêt de s'arrêter. En attendant mon retour, fais en sorte pour te démener pour ton village, il en a bien besoin après ce qu'il a vécu. Honore le nom des Yunokawa et des Sazamura ! Ah oui j'allais oublié, tiens, mon cadeau.
Elle posa sa main sur mon front, je sentis comme une énergie bizarre rentrer en moi, comme si j'avais appris plein de choses en l'espace d'un instant. Elle me fixa toujours avec ce franc sourire illuminant son visage :
- Je t'ai fais cadeau d'une technique que ton père m'a enseigné quand on s'est rencontré ... Tatchi no Ikari, une technique redoutable. Je comptais te l'enseigner quand je me réveillerais mais vu comment que c'est partie, je pense que ta grand mère va prolonger son appel d'au moins deux ou trois ans.
Elle me poussa en arrière et mes yeux se fermèrent à nouveau ... je sentais de moins en moins la pression, j'entendis la voix de ma mère qui résonnait en échos :
- N'oublie pas de venir me voir à l'hôpital ... j'entends tout ce que tu dis ... je t'aime Ayumi, ne l'oublie pas ... |
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