Prénom : Yaa
Âge : 28
Sexe : M
Village demandé : Iwa
Affinité(s) choisie(s) : Suiton
Grade souhaité : Tsuchikage vu que y'en a pas ou sinon a vous de voir.
Avez-vous lu les règles ? Validé By Madara [il me semble]

Techniques :

-Suiton MizuKamikiri
-Suiton Bakusui Shouha
-Suiton Goshokusame
-Suiton Suiryuudan No jutsu
-Suiton Daibakuryuu No Jutsu

Description physique : [10 lignes minimum]

On le reconnait aisément par ses cheveux teints d'une couleur blanche peu discrète. Punk dans l'âme on ne peut pas dire qu'entre ça et ses boucles d'oreille écarlates il soit fait pour passer inaperçu. Sa chevelure est continuellement en bataille, les peignes n'étant pas légion en prison et le rythme de vie auquel il dut se faire là-bas l'ayant habitué à les avoir coiffés de la sorte ce qui n'est pas pour lui déplaire. Cette coupe a au moins le mérite de l'éloigner définitivement des siens qui l'ont renié grâce à son allure excentrique et ses airs rebelles que peu partagent parmi les membres de son clan – et c'est tant mieux dira-t-on. Outre sa couleur, sa vue a pour elle d'être particulièrement perçante à l'image de celle des oiseaux de proie et lui confère une excellente acuité visuelle lui permettant sans peine de traquer la plus légère imperfection sur ses fabrications pour y remédier en un clin d'œil. Leur couleur particulière et son attitude générale laissent souvent penser qu'il vous regarde de travers et est souvent source de conflits.

Son incarcération a fortement marqué son physique. Loin des petits truands qui multiplient les tatouages et piercings en surnombre au point de ressembler davantage à une planche à clous qu'à un être humain (même si ce n'est pas un mal pour certains) il s'est contenté de se forger une musculature à la hauteur de ses besoins. Il n'a jamais aimé paraître vulnérable et sa musculature déjà avantageuse quand il était encore en liberté a profité de ces quelques années à l'ombre pour prendre sa pleine ampleur. Proche d'une armoire à glace sans pour autant dépasser les standards il reste d'une taille plus que respectable et d'un poids proportionnel majoritairement dû à sa carrure. La malnutrition et les mauvais traitements des gardiens à son encontre n'étaient pas faits pour aider à s'engraisser il faut dire. Fort de son mètre quatre-vingt-dix du haut duquel il contemple ce monde qu'il n'a plus vu depuis si longtemps, c'est d'un regard assorti à ses nouvelles fonctions qu'il observe un Iwa en plein changement puisque la rougeur de ses pupilles n'a rien à envier à celle du crépuscule.

Description psychologique : [10 lignes minimum]

D'un tempérament violent qui ne manque pas d'être régulièrement source de conflits, n'importe qui s'y attarde décèle en lui un besoin constant de défoulement et de violence qui s'exprime par tous les moyens possibles. Aucun psy n'ayant été capable de l'approcher sans y laisser des plumes et lui-même ne pouvant se l'avouer il ne sera jamais exposé que cette soif de violence est due à l'abandon parental dont il fit les frais suite à l'incident qui fit de lui un membre de la branche abstraite du clan. Sautant sur la première occasion venue pour se passer les nerfs et distribuer quelques coups, que ce soit de poings ou à l'aide de ses créations aux facultés détonantes, il n'est pas rare d'entendre parler de lui parce qu'il est entré dans un bar expressément pour participer à une bagarre en cours ou pire encore la déclencher lui-même à peine entré dans l'enceinte du bâtiment. L'envie de cogner est chez lui une nécessité journalière dont il ne peut se passer et que l'environnement pénitentiaire n'a pas arrangé du tout, loin de là.

Yaa aime autant souffrir que faire souffrir. Si sa cruauté peut paraitre sans bornes dans son acharnement une fois le combat entamé, puisqu'il ne sait pas s'arrêter à partir du moment où il s'y met, il aime également prendre des coups. Cela ne fait qu'amplifier la circulation d'adrénaline dans son corps et le plonge dans un état de transe ne faisant que renforcer ses aptitudes physiques et ses réflexes pourtant déjà bien pointus pour quelqu'un supposé avoir un mode de combat s'axant essentiellement sur les longues distances. Loin de délaisser le corps à corps comme le démontre son apparence, il est également rôdé à plusieurs variantes de sports de combats sous plusieurs aspects rudimentaires et ne manque pas de le faire savoir en boxant généreusement tout adversaire improvisé qui viendrait à lui tomber sous la main. Cynique et sanguin, toujours le cigare et la réplique cinglante au coin des lèvres, sa verve est connue pour lui avoir attiré bon nombre d'ennuis auprès des caïds comptant parmi ses codétenus. Sa nonchalance n'est pas qu'une apparence et se ressent aussi dans ses actions, il n'y a qu'à le voir jouer à pile ou face pour prendre une décision ferme et tranchée en étant face à une décision importante...


Histoire : [20 lignes minimum]

Au sein du clan Kalaa, pour faire peur aux enfants et les faire dormir, on avait des méthodes personnalisées. Oubliant les histoires de loups et autres conneries du genre on préférait dire aux gamins récalcitrants que s'ils ne s'endormaient pas dans les plus brefs délais ils deviendraient membre de la branche Abstraite. Pour beaucoup c'était suffisamment dissuasif pour qu'ils obtempèrent et n'y pense pas une seule seconde. Mais ce n'était au grand dam de ses parents pas le cas de Kalaa Yaa. Ils s'étaient en effet rapidement aperçu que leur progéniture, si elle avait tout d'abord été impressionnée et effrayée comme les autres par cette annonce, avait fini par développer une fascination morbide pour cette menace. Forcément, dites à un gosse de ne pas faire quelque chose et ce qu'il fera en premier lieu pourvu qu'il en ait les moyens sera de s'y essayer... Aussi feinta-t-il un jour de devoir aller aux toilettes lors d'un des cours ô combien fascinants de poterie de sa mère pour prendre la clé des champs et aller mettre la main sur le nécessaire dont il avait besoin pour se spécialiser dans ce qu'on avait toujours brandi pour lui faire peur avec un succès au final plus que mitigé.

Il n'avait pas la patience ni la précision requise pour tailler quoi que ce soit. Son art était à son image : rude et brutal. Dès lors, une seule solution restante s'offrait à lui. S'éloigner des sentiers battus de sa famille et arriver à rivaliser avec leurs travaux par des moyens détournés. C'est comme ça qu'il en vint à exécuter les rites interdits qui le pousseraient à dériver vers la branche alternative des Kalaa. Contrairement à la plupart des clans, la partie du clan à laquelle on appartenait n'était pas décidée par l'hérédité mais bien par la décision que l'on prendrait d'exécuter ou non les instructions contenues dans un parchemin interdit scellé au fin fond des archives familiales. Deidara avait suffisamment fait parler de lui en mal que pour laisser les jeunes enfants marcher sur ses pas et perpétuer le cauchemar qu'il avait fait connaître non seulement à Iwa mais aussi au monde entier en tant que membre d'Akatsuki. Ce qu'il était devenu devait être oublié à tout prix et ses techniques enfouies, en espérant que le secret dont elles étaient nimbées suffisent à les faire disparaitre une bonne fois pour toute. Mais il venait de leur démontrer par une preuve irréfutable que ce n'était pas le cas en suivant les consignes que donnait le parchemin dérobé. Il n'imaginait pas encore toute l'incidence que pourraient avoir ses actes sur sa jeune vie...

Très vite tout s'enchaîna et dès que son forfait fut découvert, les hautes autorités du clan s'empressèrent de prendre les mesures nécessaires. Et quelles mesures. À aucun moment il n'avait soupçonné qu'on puisse se débarrasser de lui comme s'ils n'avaient soudain plus aucun lien de parenté et qu'il n'était plus qu'un morveux vivant à leurs dépends comme un parasite. Dorénavant il serait pour eux un pestiféré et devrait vivre en marge des siens dans une famille d'adoption choisie à la hâte. Autant dire qu'ils n'avaient qu'une envie à partir du moment où il les avait délaissés par cette semi-trahison, à savoir de s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Comme le laissaient entendre les papiers de renonciation et autres documents étalés en vrac sur la table de sa nouvelle famille il n'avait plus aucune attache et devrait maintenant faire comme s'ils n'avaient jamais cohabité sous un seul et même toit. À savoir que le tout était arrivé à la veille de ses dix années. Joyeux anniversaire fiston.

Cela dit ces péripéties ne l'empêchèrent pas de poursuivre son cursus scolaire comme si de rien n'était. Enfin ça aurait pu être le cas s'il ne s'était pas brusquement mis à faire montre de violence envers ses petits camarades, à commencer par ceux qui réussissaient le plus brillamment les différentes épreuves qui leur étaient soumises. Il n'avait jusque là pas été un si mauvais élève et se maintenait à flot avec une moyenne largement au-dessus de la norme. Ce ne fut pas le cas plus longtemps puisque ses résultats furent mis en chute libre alors qu'il plongeait tête la première dans les abysses de la violence. Si tout d'abord des voyous essayèrent de le racketter en le voyant s'imposer de la sorte pour lui remettre les idées en place ils comprirent vite à qui ils avaient à faire quand il parvint à les éclater tous les trois à lui tout seul. Ayant constaté son manque de concentration et son besoin de se calmer continuel sa famille adoptive avait eu l'excellente idée de le laisser apprendre à se battre et à développer ses nouveaux talents et les résultats ne manquaient pas de faire savoir que l'apprentissage autodidacte lui réussissait plutôt bien au grand dam de ses agresseurs.

Mais cet épisode vite éclipsé eut le mérite de faire naître en lui un mal dérivé en le faisant sombrer à son tour dans la petite délinquance. Inutile de résumer par quoi s'exprimait ce revirement, le vol d'argent de poche et autres mauvais traitements étant on ne peut plus classiques dans le genre. Mais il ne cherchait pas à se marginaliser, seulement à se faire entendre et pour ça la loi du plus fort semblait être la meilleure issue. Soumettant la plupart des élèves de l'établissement qu'il martyrisait généreusement chaque jour à un règne de terreur, il amassa une petite fortune et les avoir à sa botte lui apportait un confort sur lequel il ne crachait pas. Ce bonheur était artificiel mais le comblait aussi temporairement que ce soit, et il pouvait s'en contenter aussi longtemps que ça pourrait durer. Mais évidemment le pot aux roses fut rapidement découvert car là où la plupart des adolescents s'encanaillant balancent des pétards lui y préférait les bombes pouvant faire exploser un pan complet de bâtiment, ce qui laisse tout de suite planer beaucoup moins de doute quant à l'identité de leur utilisateur.

Des négociations ardues réussirent à empêcher son exclusion ainsi qu'à éponger son casier judiciaire déjà bien rempli à cause des quatre cents coups auxquels il employait son temps libre. Il était notamment question d'un incident où, voulant « emprunter » un peu d'argent à un vieillard, il en aurait généreusement tabassé le petit-fils alors que celui-ci voulait le défendre mais rien de concret n'avait été révélé pour empêcher que cette histoire ne soit étouffée. Mais il allait maintenant devoir se tenir à carreau s'il voulait ne pas avoir à payer les pots cassés. Malheureusement s'il réussit à se tenir tranquille durant plusieurs semaines ses penchants naturels reprirent vite le dessus et avec eux ses forfaits qui ne manquèrent pas d'arriver aux oreilles des examinateurs. Aussi le jour où il aurait du recevoir son bandeau frontal n'eut-il d'autre événement marquant qu'une agression caractérisée sur l'instituteur en charge de mesurer ses compétences qui aujourd'hui encore garde de légères cicatrices de ce fameux jour, ses lunettes lui ayant été fracassées sur le nez par une rencontre malencontreuse avec une série de phalanges.

Ses compétences remplissaient très largement les quotas pour être admis en tant que Genin mais ses problèmes comportementaux l'avaient fait refouler. De rage, il quitta l'académie, réalisant de toute façon qu'il lui serait impossible de passer outre sa nature profonde et de faire mine d'être doux pour un agneau juste pour les contenter et arriver à ses fins. Jouer le faux cul n'était pas dans sa nature et cela se ressentait aussi dans ses paroles déjà à l'époque, son franc parler ayant fait s'arracher les cheveux à plus d'un. Au moins cela lui permit-il de ne plus avoir à se soucier de mesures disciplinaires et de reprendre son trafic à son gré tant qu'il ne se faisait pas prendre en flagrant délit, ce qui n'arriverait pas. Il avait pour qualité d'apprendre de ses erreurs et cela concernait également ses petites affaires au grand dam de ceux qui auraient voulu l'inculper pour ses exactions quotidiennes. C'est durant cette période qu'il passa à malmener des gosses tout juste sortis du bac à sable qu'il se mit d'ailleurs à fumer pour très vite passer de la cigarette au cigare, avec une préférence pour une production locale peu connue dont le goût corsé lui plaisait beaucoup.

Un beau jour où le manque d'effectifs se fit sentir à Iwa, on vint toquer à sa porte – celle de son appartement, il avait coupé les ponts avec sa fausse famille et s'était fait émanciper pour pouvoir être pleinement libre de ses mouvements. Malgré les quelques magouilles qu'il avait à son actif ses capacités remarquables faisaient en sorte que maintenant qu'ils avaient besoin d'alimenter les troupes, ils étaient prêts à passer outre et à le recruter malgré tout. La réflexion fut de courte durée : les bons bénéfices manquaient ces jours-là et il n'avait de toute façon pas mieux à faire de ses journées. Il accepta et fut assigné à une équipe dans les jours qui suivirent. Il fut souligné dans les différents rapports à son sujet ou se rapportant aux missions auxquelles il avait participé que ses talents étaient très largement au-dessus de ce qu'on pouvait attendre d'un Genin. Tout le temps écoulé depuis le refus de son admission avait été occupé à parfaire sa maîtrise de ses pouvoirs – et plus accessoirement à apprendre à mieux cogner. Aussi brûla-t-il les étapes et finit-il par être catapulté au sein du Nishiya malgré son très jeune âge en raison de ses capacités destructives hors-normes qui étaient un atout de taille pour toutes les opérations nécessitant une démolition massive. Même si son rôle n'était pas subtil pour un sou il avait le plus grand mal à cacher sa joie d'avoir enfin trouvé sa place quelque part, même s'il n'avait initialement rien fait pour.

Ce contentement fut de courte durée puisque les reproches se mirent à pleuvoir mieux que ne le ferait une averse battante. Il était en effet incriminé d'avoir non seulement mis à mal plusieurs prisonniers contenus dans les geôles du village mais aussi d'avoir amoché plusieurs de ses collègues au cours de rixe ayant mal tourné, et même plusieurs autres shinobi du village lui étant hiérarchiquement inférieurs et ce sans même se soucier qu'ils soient ou non ses ainés et du respect qui leur était donc logiquement du. Et s'il fit la sourde oreille dans un premier temps, la bataille d'Ago à laquelle il prit part fut le clou du spectacle et leur donna le prétexte pour finir de l'inculper, cette fois avec preuve à l'appui. Et par preuve on entendait ici les corps des alliés qu'il avait fait sauter en compagnie de leurs adversaires en nettoyant la zone à l'aide de ses habituels explosifs. À vouloir trop bien faire... Il avoua au cours du procès s'être autorisé à tester plusieurs bombes expérimentales qui n'avaient jamais été essayées auparavant et avoir donc mis sciemment en danger ses compatriotes. Il n'en fallut pas plus pour qu'on l'envoie moisir dans une cellule.

Le problème majeur était que quels que soient les faits dont on l'accuse son efficacité n'était plus à prouver. Il n'y avait qu'à voir les geôles voisines de la sienne qui avaient pour la plupart été remplies par ses soins, sans compter tous les taulards qu'il ne connaissait pas mais qui avaient appris à le mépriser tout autant en raison des violences qu'il leur avait fait subir au cours de son service. Le séjour s'annonçait joyeux. Il eut néanmoins cette fois l'intelligence de ne jamais être l'auteur des conflits, préférant laisser ses ennemis les déclarer avant de les envoyer à l'infirmerie pour un séjour plus ou moins long selon les cas. Il n'en fallut pas beaucoup pour qu'on le déclare comme mis en quarantaine et aie peur ne fut-ce que de s'approcher de lui. Si ce n'était pas très pratique pour les séances de sport en extérieur et autres parties d'échec, il avait au moins la chance d'être le seul détenu à avoir une table à lui seul à la cantine même si elle était pleine quand il venait s'y installer avec son plateau. La plupart avaient curieusement pris pour réflexe de déguerpir dès son arrivée... La peur de se faire casser le nez sur un coup de tête – au propre comme au figuré – n'y étant évidemment pour rien.

Son séjour à l'ombre dura plusieurs longues années et fut en fait plutôt paisible. Il ne s'était pas attendu à ce que les choses se passent si bien mais la manière dont il avait réussi à se faire respecter assurait sa tranquillité, même s'il savait pertinemment que bon nombre des malfrats en détention fulminaient de ne pouvoir l'atteindre et préparaient leur vengeance dans le plus grand secret. Par chance, les effusions de sang – pour eux – furent évitées avant que cela n'arrive. À son grand étonnement on vint le tirer avec une très large avance de son trou sous demande du Tsuchikage en personne qui voulait apparemment le voir pour traiter avec lui au sujet d'un marché qu'il aurait à lui proposer. Aussi surpris soit-il, il décida d'accepter la proposition, sachant que les clés du village avaient changé de main et qu'il n'aurait donc plus affaire à ce gros con de Yozora qui avait rejeté en bloc toutes ses demandes d'être gracié pour bonne conduite – toutes les escarmouches survenues ici n'étant au fond que de la légitime défense, les gardiens pouvaient en attester. Les pots de vin ça aide...