Satoshi Kimitsu
Nombre de Messages : 3Localisation : Dans les alentours de Iwa.Nindô : Il n'y a pas de bien ou de mal. Tout dépend du point de vue.Date d'inscription : 18/02/2011Passeport Ninja Grade : Jônin Points d'Expérience : (50/0) Techniques :
Sujet: ¤ Satoshi Kimitsu ¤ Ven 18 Fév - 20:44 Satoshi Kimitsuashtray heart.
═════════════════════════════════════════════════════════════════════════════════════════════ Un conseil : Toujours se redouter de la colère d'un homme patient. Présentation du personnage VIDEO
Identité : Satoshi (?) Kimitsu (機密 - secret). Âge : Trente trois ans. Sexe : Carrément masculin.Village : Iwa Gakure no Sato.Affinités : Ses maîtrises s'élargissent sur un panel fleurissant d'éléments naturels, dont notamment les deux principaux : le Katon (maîtrise du feu) et le Doton (maîtrise de la terre). Mais ce n'est pas tout en plus de maîtriser ces deux éléments avec une aisance déconcertante, Satoshi a su fusionner ses deux affinités, en partie grâce à ses hérédités, mais aussi grâce à son labeur, afin d'en créer une encore plus surpuissante : le Yōton (maîtrise de la lave).
Grade : Jōnin ou membre spéciale.Nindō : "Il n'y a pas de bien ou de mal. Tout dépend du point de vue." Description physique Décrire un homme à vue d'œil, dans tous ses détails, des plus perceptibles au plus imperceptibles, relève de l'impossible. Toutefois, ce travail perd toutes difficultés lorsqu'il s'agit d'un être ciblé et de nombreuses fois étudié. En effet, le principal intéressé n'est pas un simple manant sur lequel même la plus lépreuse des raclures cracherait, non, loin de là. C'est un homme qui par sa simple vue donne une impression rare, qui par sa simple présence octroie un ressenti particulier. Cette prestance confuse pousse les gens à croire en lui et ce, par sa simple vue. À l'instar de moines longtemps retranchés, Satoshi dégage une aura d'amour et de force mentale inébranlable. Cette aura l'entoure, quelques fois, d'une auréole de béatitude et malgré sa réputation l'affublant d'être le commis de Satan, les personnes qui ont la chance d'apercevoir ce phénomène étrange ne sont pas rares, exercer une contemplation assidue au premier contact s'avère facile, d'autant plus aux abords d'un aussi charismatique éphèbe. Il n'est pas considéré comme un incube, mais comme un homme de grâce, il connait son potentiel, mais ne l'exploite pas, ce procédé outrepassant l'éthique du gentilhomme. Un charme indéniable, un charme invincible mais un charme encore une fois inconnu, de fait, Satoshi ne sait que trop bien – il ne figure pourtant pas en tant qu'un des plus diplomates messieurs de ce monde – qu'user du charme n'est qu'une méthode faible et traître. L'utilisation de telles pratiques participerait à la fossilisation de notre monde et c'est justement le contraire dont il a besoin présentement. Le caractère bellâtre de sa constitution est une partie intégrante au physique de la vedette, beau, fade et légèrement présomptueux. En fait, il serait même plus précis de dire que cela lui est une caractéristique majeure. Le scepticisme face à un tel fusionnement d'atouts est très présent, puisque il est constitué d'éléments abscons. Ce qui pourrait nous laisser croire en l'existence d'une créature transitoire entre l'homme et Dieu. Donc nous permettre d'émettre par la même occasion que nous avons affaire à une miséricorde d'ores et déjà attribuée compte tenu du futur lugubre, sans bonheur, ni repos, qu'il s'apprête à vivre. Cette beauté divine n'est ni plus ni moins qu'un don de Dieu pour sa peine endurée et à endurer. Ce n'est pas à son simple visage qu'on peut s'appuyer sur de telles avancées, c'est à son corps tout entier. Son corps est pour ainsi dire sculpté avec délicatesse et tendresse mais porteur de lourds stigmates. Nous avons affaire à quelque chose qui dépasse les lois critiques de la métaphysique et qui inspire la religion, un galbe incandescent qui marierait force et célérité. Outrepassant la difficulté d'allier deux qualités contraires. C'est de cette opposition que fascine la musculature du Démiurge, aux antipodes de l'indolence des corps musclés à l'extrême, l'affinement des muscles a permis leur durcissement et leur solidification. Ce Kimitsu a compris que la vitesse est synonyme de puissance, mais que le contraire est impossible, c'est donc là la raison qui l'a poussé à axer son corps sur la rapidité. Involontaire, ce relief physique s'entretient naturellement, sans grands entraînements superflus. Cette force tranquille et cette vitalité indéfectible se retranscrivent sur ses courbes façonnées avec bien des soins. Haine et souffrance sont les éléments constructeurs d'une telle bâtisse, le travail est long et fastidieux, mais le jeu en vaut la chandelle. Toute chose n'est que postériorité et cette réalité qui suit toutes choses en notre monde est la véritable machine de musculation de notre protagoniste. L'univers s'est mis au travail pour métamorphoser un corps chétif en une virile machine à tuer. Mais dépeindre le portrait de Saotshi d'une manière si opiniâtre serait tout simplement irréalisable sans les précises descriptions qui suivraient. En effet, le courtois adonis est doté du faste d'un ensemble corporel seigneurial. Il sera sied de brosser son candide portrait, présent d'une clarté et d'un flegme qui savent mêler ses sentiments à ses sensations, ceci dans la plus grande finesse, sans ne dédaigner aucune partie. Ce minois présente plusieurs atouts, rendant leur addition foncièrement communicative. Dont notamment deux discrets globes à la teinte envoûtante, captifs d'un regard cupide et porteur d'un constant message, à caractère changeant. Ces perles vous seront miroirs, si toutefois la lumière de la mort n'éblouira pas votre reflet, annulant votre sentiment de sûreté avec lui, à savoir ledit « Butler de Lucifer ». Peu de choses sont trompeuses dans l'oeil du shinobi, mais elles sont constamment cachées par une paupière à demi-fermée. Il est donc difficile de cultiver la réalité dans la fenêtre de sa grise âme. On peut ainsi dire qu'elles resplendissent avec une magnificence rare à des pupilles noires et que leur reflet stellaire pourrait laisser entrevoir les légendaires portes des Enfers, si par malchance, il s’avérerait que ce regard tombe sur vous et que l'ombre d'une mort proche plane sur votre carcasse. Créant l'ombrage sur les susnommées lucarnes divines du Palladium, une crinière d'une longueur restreinte vient ornementer son visage à la beauté extatique. La teinte, allant de paire avec ses yeux, concorde une singulière mais idéale eurythmie entre les deux éléments de sa physionomie. Ses mèches allant griffer son front et sa nuque avec une nonchalance méconnue au ninja. Des sourcils délicats, pointus et arqués viendraient déplacer son épiderme frontal auquel cas sa haine assiégerait sa sérénité. Dominé par un front court, effacé par une mèche de jais, son visage est son plus grand outil, distinctif et précis. Un souffle tantôt glacial, tantôt brûlant sort d'un nez rutilant, mais toutefois discret. Une bouche transie par un calme omniprésent. La commissure de ses lèvres ne s'étirent que très rarement, elle ne s'ouvre que pour annoncer les bénédictions et les oraisons funèbres de ses victimes, souvent redouté pour sa lenteur caractéristique. Génitrice d'émotions redoutables et mère de l'impatience, singularisée par une lenteur qui sera toujours succédée par des dires posés, mais surtout pertinents. Bouche silencieuse, bouche sérieuse, bouche impérieuse, mais finalement, bouche affectueuse. Une bouche qui aime ce qu'il faut défendre, étant capable de se délester de son honneur et de ses principes. Ce qui en sort est bien plus qu'un simple mot, ou qu'une simple phrase, c'est une leçon de vie. Malgré l'exiguïté de ses hanches, on pourrait y voir plusieurs tatouages, d'une encre de jais et d'une finesse chirurgicale, dont notamment deux roses de ténèbres – devant mesurer entre 16 et 20 centimètres – s'entrelaçant et continuant avec mitoyenneté un cercle de grande taille, dont les bords paraissent se désagréger en de petites gerbes de poussières. L'effet de mouvement est prenant. La sphère encercle son nombril, en l'assaillant de spirales d'encre. Quant au dernier tatouage qu'il possède, il serait situé en haut de son torse et représenterait quatre points qui se reliraient par des lignes voûtées. Le tout formant un cercle, retranscrivant un proverbe qui serait la doctrine intime de notre protagoniste : « L’homme fléchit, mais ses idées persévèrent pour parcourir le monde ». Ce cercle est aussi l'emblème de sa manière d'être. Les préjugés sur l'apparence « gothique » que peuvent fournir les vues de tels tatouages sont infondés et le mélange de style est fortuit. En effet, en se référant à une psyché calme et douce, il est d'autant plus impossible d'adapter un style vestimentaire agressif. Passons définitivement aux dernières précisions, qui sont celles qui trahiraient la croix de terreur dont son dos est scellé. Deux longs stigmates se croisent en creusant sa chaire. La cicatrisation des blessures a donné à la croix une couleur brune et satinée. Elle englobe la quasi-totalité des méplats de sa partie dorsale et ceci, en long comme en large. Enfin, il suffirait de finir par ajouter à ce long mémorandum, que deux traces ovales de brûlures sérieuses sont apposées à chacune de ses deux chevilles, à jamais. On ne sait pertinemment pas pourquoi, mais l'on est capable de dire que ça permet à Satoshi de ne jamais oublier la réelle douleur.
Description mentale On ne peut pas le qualifier en des termes exacts, cependant, si un mot pourrait lui être représentatif, il serait celui de « misanthrope ». Un caractère laborieux pour un physique discret. Il est, et restera probablement toujours, quelqu’un qui essayera d’endosser le dur rôle de « paladin » sans toutefois comprendre la réelle définition de ce mot qu’il emploi si fréquemment. Pour lui, l’honneur est plus important que tout. Un accord est un accord et il sera toujours aussi figé sur ses idées concernant une promesse qu’elle soit implicite ou explicite. Il possède une certaine vision des choses qui semble onirique et rebelle, cependant, on ne peut délibérément lui reprocher de croire en ses rêves et d'essayer de les vivre. La névrose salutaire que son entourage lui a donné, l’a fait grimper tout droit au sommet de la sagesse. Il n’est à présent plus que hanté par une seule chose : la haine et seul élément qui réussit à la tempérer, il s'agit de la relaxation qu'il arrive à déployer lorsque son état de colère devient plus puissant que son indifférence habituelle. De fait, il a abrité un monstre qui grandissait un peu plus à chaque fois qu'il essayait de le canaliser en se reconvertissant d'une manière ou d'une autre. Une verve stupéfiante s’est inculquée initialement chez le Sunajin, son rang l’obligeant à se présenter, à bâtons rompus, face à ses opposants politiques et à discourir synthétiquement sur des sujets nécessitant une parole fluide et sans accrochages. Il est très respecté, c’est un fait, c’est une des raisons majeures à l'explication qu’un grand savoir et une prud’homie inouïe s’est instaurée chez lui, indubitablement. Il n’empêche que chez certains hommes d’importance dans le genre de notre protagoniste, un sens particulier est né, ou plutôt une manie : elle s’agit de vouloir classer les choses en fonction de leurs importances, peut-être est-ce un défaut ? Cette tare lui rend la vie beaucoup plus facile qu'elle n'y parait. Rien ni personne ne peut trahir sa tolérance, la genèse de ce caractère n'est pas vraiment possible à définir, on ne sait ni quand il a décidé de devenir indulgent, ni pourquoi, mais tout ce que l'on sait, c'est qu'il laisse paraître qu'il manque de reconnaissance envers lui-même. Peut-être ces deux notions ont-elles un lien ? Il y a de fortes chances, mais mettre la main dessus est une tout autre affaire. Le pardon est une chose qu’il aimerait apprendre à nouveau, malheureusement, pardon et tolérance sont des choses bien différentes. La tolérance étant un point de vue indulgent et rédempteur d’autrui tandis que le pardon est la renonciation à la rancune envers un être ayant commis un acte malsain. Il adopte des caractères changeant en fonction de l’heure de la journée, ayant toujours, à deux trois points près, des ressemblances tangibles néanmoins. Sa célèbre sollicitude disparaîtrait en fonction de l’avancement de la journée, faisant fi de sa tolérance elle aussi notoire, oserait dire que ce genre de phénomène se déroulerait la nuit, non pas sous un état de fatigue, mais sous le changement brusque de son caractère lorsque la nuit est tombée – n'espérez pas apercevoir Satoshi se transformer en vampire. De nouveaux éléments viendront compléter à l’épais dossier qui dépeint les différentes facettes du psychisme du ténébreux, mais celles-ci seront en touts points différentes des informations que vous avez pu tirer de ce texte. Ravagé par des crises puissamment douloureuses, qu'il se force à faire taire d'une manière ou d'une autre, il ne faudrait pas omettre que ce détail éveillerait quelques soupçons quant à un sentiment d'impuissance et une certaine rage envers une fatale vésanie de jadis. Il semblerait que ce legs peu miséricordieux de la part de ses détracteurs se soit soldé par une rancune envers eux, ainsi, le métier qu’il exercerait ne serait que le simple pont vers le pouvoir qu’allouerait une place de si haut rang et qui par extrapolation, lui permettrait d'apaiser son terrible besoin. L’adrénaline qui parcourt constamment son corps constitue une aide précieuse pour produire quelques fines stratégies sur le terrain afin d'exécuter les ordres de son entrepreneur. En bref, son outrecuidance probable est donc bel et bien justifiée par rapport à la culture et au pouvoir que l’amour fraternel et la haine d’un passé sanglant lui a procurée. Aussi indéfinissables que pourraient paraître les sentiments de ce Shinobi, il y a une certaine logique, fusse-t-elle compliquée, dans le comportement que présente celui de messire Kimitsu. Une apathie pourrait quelques fois s’avérer prendre le contrôle du corps de Satoshi, ce qui, ayant la fâcheuse habitude à prendre des fréquences rapprochées, pourrait tendre à agacer ses collègues de travail, voire, son chef. L’absence de réaction peut parfois effrayer ses congénères, de peur qu'il ne lui soit arrivé d'être touché par quelque chose, mais ce genre de cas de figures ne se déroulent que lorsque le corps et l'esprit, après mûres réflexions, ont décidés que ce qu'il fait n'est pas assez actif pour qu'ils continuent à se donner au maximum de leurs capacités. C'est une sorte de lassitude en somme. On discerne néanmoins une volonté de fer sur son travail et à la réussite de ses missions, les années ayant passées avec une langueur infâme, il a bien fallu que le choix qu’il ai prit en ayant l’arrière pensée de se servir de ce poste comme d’un tremplin pour l’acquittement des dettes que Satan lui a imparti, commence à marquer un intéressement un tant soit peu important pour l’homme qui représente l’intégralité de l’organisation dont il est en charge. C’est avec ces avantages qu’il se tapît sous son titre, attendant tel l’aigle guettant la faute fatale de la proie qu’il traque, pour frapper et toucher au but. Un art de virtuose auquel il ne manque pas de satisfaire chacune de ses victimes, l'arme du crime apposant un rideau éternelle sur la pièce qu'il venait d'apercevoir, témoin silencieux de son funeste destin. Une autre partie des facettes de cet infernal scélérat, sa rage, différente de sa haine. Cette folie du combat qui lui offre ainsi une vision tout à fait différente des affrontements qu’il effectue. Une fougue démoniaque débarquerait donc dans l’esprit du Chef Kazejins lorsque l’Assassinat s’avèrerait trop compliqué pour un être stoïque comme il le laisse paraître d'habitude. Une chose, une seule, peut arrêter ce processus, il s’agit de son frère Kyohei, qui, plus jeune, s‘avèrerait être son médiateur et la cause de son calme. L’apparition de cette part d’ombre s'approcherait de la démence, en effet. Elle pourrait n'être qu'un simple pallier séparant le rationnel de l'irrationnel, différemment associés en lui, mais il n'en est rien. Il vit dans l'irrationnel, et cet état de rage n'ôte aucunes formes de son mode de vie. Il aime voir quelques bêtes, à son effigie et il emploi souvent des mots ayant une connotation très anormale avec la faune. Revenons-en à sa rage, celle-ci ne prend forme que lorsque son animalité prend le contrôle de son cerveau. Comme il le dit si bien : un homme ne naît en aucun cas fou, il le devient au fil des évènements qu’il rencontre et c’est ce besoin si véhément de tuer qui prend le dessus sur la personnalité du pernicieux bellâtre. Heureusement pour lui, cette ignoble bestialité prend le contrôle de son corps que lorsqu’un combat s’annonce salé. Ce comportement de folie totale et de pure scélératesse lui procure ainsi une puissance si inhumaine qu’elle en est incontrôlable, de ce fait, il l’a de plusieurs sortes de calmants artificiels, comme par exemple, l’abreuvement à une mixture toute particulière, conçue par les médecins de Suna (les effets tiennent du narcoleptique), ou bien encore, le simple fait de penser à son frère. Donc pour revenir à ses envies délétères, on peut ainsi dire qu’il est dominé par un insatiable démon, gourmand du sang de l’ennemi. Cette barbarie, ne s’étant estompée d'aucunes manières, prenant les atours d'une factice béatitude, en parlant du ressentit de Satoshi, se jouerait des méfiances de son détenteur et serait donc très difficile à contrecarrer. La géhenne qu’il vit lorsqu’il est prisonnier de cette férocité animale n’est cependant rien comparée aux douleurs et aux peurs que ressent son vis-à-vis. Toujours est-il que c’est un désastre pour quiconque serait présent lors de ce réveil luciférien. Mais, selon-vous, que se passe en l’intérieur de Satoshi quand cela se passe ? Que se passe-t-il donc quand tonne le dernier souffle de l’adversaire, dans l’âme lacérée de ce démon ? C’est bien plus horrible que vous pouvez l’imaginez. Des flashs, de nombreuses images brouillées, des souvenirs effacés apparaissent, gravés aux noms des défunts qu’il portait jadis de son cœur, bien qu’à certains moments, ils se manifestent sous des formes joyeuses, au plus souvent, ils apparaissent en sang, déchiquetés et terriblement humiliés. Comprenez-vous, là, les horribles représailles que ce passé sordide lui apporte ?
Récit biographique : .°. PROLOGUE .°.
Kimitsu, qui traduit en langage francophone signifierait « secret », était le patronyme d’une dynastie patriarcale d’élite où l’anomalie était supprimée et aussitôt remplacée par quelque chose de fonctionnant. La prononciation même de ce mot vidait des salles remplies à ras-bord ou transformait les plus influents caïds en hères fuyardes. Tout était clairement ordonné pour laisser présager aux Kimitsu une destinée riche et prospère, que s’est-il passé pour qu’aujourd’hui ce clan soit réduit à la division de ses familles et aux guerres intestines qui en résultent ? Laissez-moi vous conter cette histoire...
Un jour nouveau venait de se lever sur Kumo Gakure no Sato, laissant loisir aux épais nuages de rôder autour de cette montagne où les habitants avaient aménagés. À cette époque, Satoshi n'avait pas encore vu la lumière du jour, cette histoire s’ancre donc dans un passé où il ne serait nullement question de parler de lui. Cette histoire qu’en tant que narrateur, je m’apprête à vous raconter, a été de souventes fois déformée, montée en gravité ou descendu, exagérée, amaigrie, bâclée, enfin, modifiée à divers desseins par des personnes complètement extérieures à cette chronique elle-même et il ne sera pas anormal qu’au cours de la narration, vous vous souviendrez de certaines points comme étant plus ou moins proche du conte d’un de vos amis. Mais commençons donc d'abord par l'essentiel, c’est-à-dire le point sensible de ce chapitre : le clan autour duquel l’histoire se formera. Cette famille, d'aussi loin que remonte la fondation de Kumo, à toujours été présente, possédant un rôle assez important dans la politique du pays. Les personnes la composant étaient dans leur grande majorité des shinobis de talents, œuvrant avec passion pour leur terre natale, sans jamais demander de reconnaissance. Solidifiant leurs bases dans le village lui même, ce petit peuple venait à devenir de plus en plus influent, et la jalousie se fit très vite sentir, des ninjas qui enviaient leurs capacités héréditaires et à fortiori, des clans qui voyaient d’un œil mauvais leur ascension au sein du village. Le temps s’écoulait lentement et plus les jours, les mois, les années passaient, plus les complots s’ourdissaient dans l'ombre. Les Kimitsu, fiers guerriers, ne se doutant de rien, la vie suivait son cours, pendant que le poignard destiné à être planté dans leur dos s'affutait de jour en jour. Le patriarche de l’époque, Kugawari Kimitsu, trop occupé à faire valoir la valeur de son clan aux yeux du Raïkage et à s'occuper de sa place difficilement acquise de conseiller du village, avait omis dans sa course au pouvoir, l’éventualité d’une trahison et en l’occurrence que ledit traitre soit sous ses yeux, qu’il lui serve son thé et son dîner. Il demeurait un shinobi de talent, et qui eut cru qu'un jour, en plein conseil, il vint à s'écrouler, sa tasse de thé se brisant au sol. Les médecins de la cour, de mèche eux-aussi, diagnostiquèrent une crise cardiaque due à un problème pathologique, mais la vérité était tout autre. L'homme avait été empoisonné, qui plus est par un des membres de ce même conseil où il siégeait. Les membres de la famille proche de Kugawari, connaissant assez bien leur maître, et savaient tous que cette mort n'avait rien de naturelle. Ils décidèrent donc de veiller au repos de leur bien-aimé « père », dans le plus grand des secrets et dans leurs peines, ils ne laissèrent rien paraître.
Le repos de sa mémoire et surtout, son deuil furent de courte durée. Sa place au conseil fut aussitôt prise par un shinobi d’une famille adverse et sans plus d’éléments, ils comprirent que c’était l’appât du gain et du pouvoir qui avait mis fin aux jours de leur ex-patriarche. Les tensions grimpèrent, tel des lierres sur un mur lisse et ne redescendirent plus jamais. Ils ne comptaient pas se laisser faire, un seul verdict : la vengeance, une vendetta qui viendrait prouver une fois pour toute la place des Kimitsu à Kumo Gakure no Sato. Ayant tout de même gardé une grande partie de leur influence, ils commencèrent eux aussi, peu à peu, à sombrer dans une politique malsaine, d’où naissait petit à petit une doctrine fasciste et totalitariste, promettant la mort à tous ceux qui s'opposeraient à leur ascension au pouvoir. La soif de cette vengeance était obnibulante, si obnibulante que la pression prit le dessus sur leur décence et leur prud’homie pour leur faire programmer un coup d’état. Ce funeste solstice d'automne fut un tournant capital dans leur histoire, dans notre histoire, dans l’histoire de Kumo. Afin que cette journée ensanglantée ne détruise pas de vie inutilement, ils avaient tout, absolument tout prévu : la prise en otage du seigneur du pays ainsi que la demande de la place qui leur revenait de droit. Mais le hic dans cette trame fut qu’il avait carrément oublié de penser aux fuites qu’un tel complot laissait présumer... Umoe, une jeune Kimitsu pourtant fidèle aux idéaux du nouveau représentant qui avait pris la place de Kugawari, avait cédé, sous la torture des divers Ninjutsu d’interrogatoire qu’avait sous leurs mains les opposants Ninja, en révélant avec un minimum d’ambivalence les plans de ses confrères et consœurs. Alors que tout le clan avait pris la peine de se réunir sur une plaine jouxtant le village, pour compter les effectifs et donner les derniers ordres avant l'attaque, une offensive qui se fera d’ailleurs par les airs, un regroupement du gratin des unités de combat de Kumo apparu instantanément, dans un nuage de fumée, se saisissant des plus forts Shinobis du clan et sommant les autres de se rendre sans faire d’histoires. Les effectifs du village encerclant littéralement les familles subversives. Quelques uns engagèrent le combat dans le plus grand des élans de désespoir, sous l’œil boursouflé de larme de leurs femmes, incapables d’être d’une quelconque aide pour leurs maris. Mais ils tombèrent les uns après les autres, sous les coups de l'ennemi de loin supérieur en nombre, bientôt les Kunoichi viendrait rejoindre le combat afin de défendre le cadavre de leur mâle. Et à la fin de cette bataille, il n’en restait presque plus, seules quelques personnes pleuraient près de la dépouille d'un des membres de leur famille, mort ou voués à mourir. Chacun avait perdu quelqu’un, un ami, une femme, un mari, un enfant. Peu avaient été épargnés. Trouvant cela suffisant pour le crime que ce clan s'apprêtait à commettre, les troupes du Raïkage se retirèrent, laissant au milieu des cadavres les quelques femmes et adolescents traumatisés s’étaler dans les boyaux de leurs semblables en hurlant à la mort.
Depuis cette sanglante humiliation, le clan s’est divisé en deux parties : la division d’Umoe qui prête une totale allégeance aux Ninja de Kumo et au Raïkage, cette partie des Kimitsu se réduit à cacher la réelle consistance de son pouvoir et donc, n’utilise que la simple devanture de celui-ci à savoir la maitrise d’une vitesse ahurissante, d’un autre coté, le reste des familles obligées de décamper pour ne pas avoir à supporter une telle défaite, cette branche maitrisait le Jinton à la perfection et vint donc s’installer à Iwa. Mais pour le clan déchu, rien ne pourrait jamais leur faire oublier ce massacre et cette rancune envers Kumo et la branche d’Umoe demeurera intemporelle.
.°. Chapitre I : L'avancement d'une légende .°.
Les jours, mois, années avaient passés depuis le génocide des Kimitsu. Peu à peu, le village s'était assuré une stabilité infaillible et cette histoire sanglante était enfin tombée dans l'oubli. Enfin, pas pour certains. Car l'amertume restait dans les cœurs des familles ayant vu disparaître leurs frères et sœurs sous les même lames qu'ils avaient eux même maniés jadis. Depuis ce jour, aucun des Kimitsu n'avait été autorisé à rejoindre les rangs des ninjas du pays, et ils se contentaient à présent de travaux normaux. Mais venons en aux concernés, les deux futurs géniteurs de Satoshi. Tout d'abord, Kaminari Kimitsu, son futur paternel. Ancien ninja, il avait dû se résoudre à exercer le simple métier de boulanger. Une frustration s'accumulant à la haine dévorante logeant en lui. Sa vie suivait son cours, quand il rencontra Yoko. Une inconnue, venue de nulle part, avec laquelle il avait tissé des liens. Kaminari l'avait rencontré alors qu'il sortait de chez lui, dans un coin de rue, recroquevillée sur elle même, dans le froid d'un mois de janvier particulièrement venteux. Prit de pitié, et admirant sa beauté exceptionnelle, malgré l'état dans lequel elle était, il l'invita à le suivre chez lui. En cinq ans, c'était la première fois que la boulangerie n'ouvrait pas un mardi matin. Kaminari se trouvait dans sa demeure, accompagnée de la nouvelle rencontre qu'il avait effectué. Bizarrement, la jeune femme ne parlait presque pas, ce qui intrigua l'ex-shinobi. Il n'avait pas l'habitude des gens si peu loquasse. Il ne réussit qu'à avoir son prénom. Finalement, il l'invita à rester chez lui, le temps qu'il faudrait à la jeune femme pour s'installer à Kumo et trouver du travail. Les jours passèrent, et peu à peu, Kaminari tomba sous le charme de son invitée. Et c'était réciproque. Peu à peu, elle s'ouvrit à lui, lui indiquant qu'elle venait d'une contrée lointaine sans donner de nom précisément, qu'elle n'avait plus de famille, de toit, ni d'argent. Il fallait avouer qu'avec son regard noisette, ses cheveux d’ébène en bataille et son corps fin, elle avait tout pour elle. Chaque mot que Yoko susurrait été une invitation à l'amour envers elle. Ce qui devait se passer, arriva. Un soir, Yoko rejoignit son bienfaiteur, et lui donna son corps. La nuit fut longue. Puis, le matin suivant, Kaminari partit travailler, sûr d'avoir enfin trouvé l'amour de ces rêves. Mais la réalité était tout autre. Quand il rentra chez lui, chantonnant un air gai, puis appelant celle qu'il croyait être la sienne, il retrouva seulement un mot. Celui disait tout simplement "Merci et adieu". Kaminari fut subjugué par une telle nouvelle. Prit d'une rage folle. Il sortit de chez lui d'un pas assuré, et parcourut tout le village, durant le reste de la journée. Mais aucune trace de la jeune femme. Il remarqua aussi la disparition des parchemins de techniques secrètes de son clan, qu'elle avait emporté.
S’il avait su la vérité. Pauvre Kaminari. Yoko ? Un pseudonyme. Qui était cette femme ? Une femme shinobi et plus précisément une mercenaire. Payé par un illustre inconnu, pour porter l'enfant d'un certain ninja et voler certains rouleaux. En déchéance financière, elle accepta. Et voilà qu'elle était enceinte de notre futur héros. Les mois passèrent, jusqu'au mois d'octobre. La shinobi, se nommant réellement Koraichi, vivait dans une petite chaumière, dans l'ouest du pays de la Terre, près de la frontière. Dans son contrat, il était convenu que l'enfant serait à livrer après qu'elle ait accouchée, à un certain endroit. Elle serait renseignée au dernier moment. C'était la mission de sa vie. Une somme faramineuse lui avait été proposée. Elle n'aurait plus à effectuer ses misérables petites tâches. Perdue dans ses pensées, elle fut soudain sortie de ses songes par des fortes contractions. À la vue des eaux qu'elle avait perdue, elle fronça les sourcils, et respira un grand coup. C'est à ce point là que tout bascula. La porte de son logis vola à travers la pièce, et quatre hommes masqués se positionnèrent autour d'elle. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle s'enfonçait déjà dans les limbes de l'inconscience... Soudain, elle rouvrit les yeux, la première sensation fut un froid glacial. Elle remua, agitant les bras et les jambes dans tout les sens, pour vite se rendre compte qu'elle était dans l'eau, et qu'elle coulait. A ses pieds, deux morceaux de pierres énormes accrochés par des liens de fer. Fixant la surface avec un air désespéré, elle aperçut alors une silhouette, fine et élancé, qui donnait l'impression d'éclater de rire. Dans ses bras était logé son fils, Satoshi, et il portait accroché au bas de son dos les rouleaux qu'elle avait volé. L'homme s'éloigna du bord de rivage, et releva la capuche qui couvrait son visage. Une large balafre défigurait son visage pourtant illuminé d'un sourire conquérant. Ses pas étaient calmes. Le nouveau-né dans les bras, il marchait.
La motivation qui l'avait poussé à faire ça ? La renommée, le pouvoir, et bien d’autres choses encore. Il ne connaissait que trop bien les Kimitsu, ayant été marqué à jamais par l'un d'eux, et savait qu'avec un membre de ce clan, il réussirait là où il avait jusque là échoué. Prendre la direction de Kumo... Les premières années de Satoshi avec cet homme furent paisibles, dans une petite maison de campagne, éloigné de tout. Il grandit au grand air, ne manquant jamais de rien. À partir de l'âge où il put prononcer ses premiers mots, il lui apprit à lire, écrire, compter. Un petit surdoué dans ce domaine là. À ses 3 ans, il connaissait son alphabet, savait compter, faire des calculs et il était même capable d'avoir une discussion avec celui qu'il croyait être son « père ». Il rendait fier celui qui se nommait Sakasuke, son tuteur. À ses 6 ans, Satoshi était déjà une petite terreur et voulait découvrir de plus en plus de choses. Il lui fut inculqué à partir de cet âge là la voie du ninja, ainsi que les divers arts shinobis. Comme s'en doutait si bien Sakasuke, malgré son jeune âge, la maitrise du Jinton était déjà bien présente en lui, qu'il développa grâce aux rouleaux volés. Il lui fit passer toutes sortes de test. Des jours tout seul, sans aide, dans la forêt, en passant par des entrainements draconiens, et des combats contre des clones de lui même. Satoshi ne vivait que pour cela, et à 7 ans, sans se tromper, il était largement supérieur à quelqu'un du niveau de Genin. Mais cela ne pouvait s'arrêter là. Le poussant toujours plus loin, il continua encore et encore à lui faire poursuivre l'entrainement. Mais plus le garçon grandissait, plus il se posait de question. Bien sûr, le dialogue n'était pas très ouvert entre lui et son pseudo-père. Seulement des cris quand il échouait, et une tape sur la tête quand il arrivait à exécuter les volontés de l'homme. C'était clair qu'il ne connaissait encore rien aux villages cachés, ou aux autres pays. Il vivait dans sa bulle, en quelque sorte.
Ce rythme effréné dura jusqu'à ses 12 ans. Jusque là, sa vie ne fut qu'entrainement, combat, pleurs, sang et violence. Mais comme toute vie, la sienne comportait encore bien des surprises. À son âge, Satoshi était un petit prodige, une force de la nature comme on en voit rarement. Il aurait sûrement été capable de battre en combat singulier un Jônin, voire un ANBU, seulement grâce à son Ninjutsu dévastateur et à sa rapidité héréditaire qui faisait autrefois la fierté de tout un clan. Mais revenons à nos moutons. Il allait se produire un évènement phare dans la vie de Satoshi.
.°. Chapitre II: Ode aux vicissitudes de la vie .°.
Un jour ressemblant aux autres. Le soleil ardent venait de se positionner au zénith, laissant ses rayons flirter avec la terre des plaines de Kaminari no Kuni, présageant une de ces journées à s'entrainer jusqu'à que le corps ne puisse plus suivre. Le temps avait passé, et le petit Satoshi était devenu un jeune homme pour le moins étonnant. Il n'avait rien hérité de la branche paternelle. En le voyant, on devinait sans mal qu'il était le fils de cette Kunoichi, reposant désormais au fond de la mer. Ses cheveux ébènes, se dressant fièrement, son sourire éclatant ou encore ce regard. Ses traits ne lui en donnaient sûrement pas l'air, mais l'enfant était à présent un ninja, à part entière malgré son jeune âge. Mais ce jour là ne fut pas comme Sakasuke l'avait décidé. Satoshi était loin d'être bête et savait bien qu'ils étaient assez prêts du village de Kumo. Demandant à son senseï pourquoi il ne pouvait pas y aller, il n'eut droit à aucunes réponses vraiment concrètes. Assez énervé par la réaction de l'homme, voulant découvrir de nouveaux horizons, il forma son baluchon et s'apprêta à partir. Son interlocuteur se décida enfin à accepter, roulant des yeux, puis emboîta le pas à son « fils ». C'est vrai que depuis son adoption, il avait toujours été présent pour Satoshi, et l'avait peu à peu prit en affection, le lien entre eux étant plus que fusionnel. Les deux partenaires se dirigeaient maintenant vers le village, sous le pas joyeux et satisfait de l'enfant, ayant bien prit le temps de lire la carte pour connaitre la direction. Car c'était un fait, il savait tout sur tout. À son âge, une telle culture était presque surnaturelle et sa soif de connaissance ne faisait que s'accroitre. Leur parcours continuait, et au moment de faire une pause, Satoshi demanda, pour la première fois de sa vie, son nom de famille. Sakasuke chuchota un « Kimitsu » d'une voix assez faible. Il savait déjà que son père n'était pas cet homme, et n'avait jamais voulu savoir la vérité sur ses parents, mais savoir son nom de famille était quand même assez important, non ? Il acquiesça donc, comme si c'était tout naturel, et finit de manger son bentô, avant de repartir la jambe leste vers le village de ses origines, sans se douter de ce qu'il l'attendait là-bas. L'arrivée aux portes se fit sans encombre, après deux jours de voyages, le jeune garçon ne se dispersant pas, se contentant, comme à son habitude, de suivre son senseï, son carnet de note à la main. La vitesse à laquelle il écrivait, entre parenthèse, était exceptionnelle, tout comme lui d’ailleurs. Ils s'arrêtèrent à une petite échoppe. Le lieu était étrangement calme, mais Satoshi n'avait d'attention que pour les réactions, et les regards que les gens lançaient. Vivant assez isolé de la société actuelle, il n'avait pas l'habitude de voir du monde souvent, et profitait de cette occasion pour analyser chaque mouvement des personnes présentes. Mais visiblement, cela ne plût pas à un Chûnin siégeant au coin du bar, sous un éthylisme soutenu. Ne retenant pas ses nerfs, il se leva en fixant Satoshi, muni d'une bouteille à la main et balbutia quelques injures en lui disant que regarder les gens de cette manière était malpoli. Il se serait sûrement calmé si notre héros n'avait rien dit. Mais celui-ci lui éclata de rire, penchant sa tête sur le côté, un rictus enfantin aux lèvres. Sakasuke ne bougeait pas d'un poil, lui même souriant d'un air malicieux. L'homme devint rouge de rage en voyant la réaction des deux voyageurs, et brisa sa bouteille contre le mur, pointant ensuite le tesson vers le visage du petit. Il n'eut pas le temps de bouger que son cri retentit dans la petite taverne. Le tesson venait de se planter dans sa jambe, laissant couler le liquide rouge sang le long de sa cuisse. Pourtant, personne à la table des étrangers ne semblait avoir bougé. Dans le silence le plus total des deux individus, sous les grognements et les insultes du Kumojin, ils prirent le chemin de la sortie. Satoshi eut droit à une tape sur la tête, ce qui laissa afficher sur son visage un air des plus ravissants. Le gamin fut étonné quand Sakasuke avoua que cet homme n'était autre qu'un ninja du village. Sa vision d'un ninja n'était pas du tout la même. Oubliant ce petit problème, ils se dirigèrent ensuite vers un hôtel non loin, et le tuteur laissa à l'adolescent quartier libre jusqu'à 20h. Il était déjà 16h, et voulant profiter pleinement de son séjour en ces lieux, il gambada dans les rues, admirant l'architecture et les passants. Mais ce qui devait être évité se déroula bien malgré lui. Au détour d'une rue, il entendu son ventre gargouiller. Il venait de manger, mais ce n'était pas suffisant. Il se dirigea donc vers une boulangerie, à l'allure délabrée, haussant un sourcil pour le moins interrogateur quand il vu le nom de celle-ci : « Kimitsu Hibinokate ». Rentrant dans l'espace clos d'un pas peu sûr, il salua le vendeur. Celui-ci avait l'air dans les étoiles, et dans un premier, ne fit même pas attention au jeune client qui venait d'entrer. Car il fallait l'avouer, depuis le départ de « Yoko », sa vie avait changé. Kaminari avait frôlé la faillite plusieurs fois, et pour garder son commerce, avait dû exercer de toute son influence. Satoshi lui demanda un pain au chocolat, mais quand les mots sortirent de sa bouche, l'homme sursauta. En regardant son visage, il reconnut trait pour trait sa belle. Sous le choc, il essaya de cacher ce trouble par un rire nerveux et servit le garçon. Mais Satoshi, bien trop curieux, entama le dialogue avec l'homme.
« Enchanté, Kimitsu-sama, me trompe-je ? Il sourit et acquiesça d'un sourire. Ah, ah, je trouve que le destin fait bien les choses, en effet, je porte le même patronyme que vous. Drôle de coïncidence, non ? »
La phrase fit blanchir Kaminari, qui passa en revue dans sa tête les derniers membres de son clan. Aucun n'avait d'enfant, ou était sur leur lit de mort, étant lui même l'un des derniers représentant, pour ne pas dire le seul. Respirant fortement, en essayant d'être discret, il afficha un air sévère puis le toisa. Après quelques minutes sous le regard intrigué du garçon, Kaminari se mit enfin à répondre.
« Et bien... Es-tu avec ton père ou ta mère, que je puisse te répondre sans me tromper ? »
Kaminari, c'est vrai, espérait se tromper, mais il pensait juste, l'enfant en face de lui était son fils, sans aucun doutes possible. Satoshi, après la réflexion du boulanger, haussa les sourcils en regardant une vitrine, tout en lâchant d'une voix bénigne, ne sachant pas qu'il venait de changer le cours de son destin.
« Du peu que m'en a parlé mon senseï, ma mère est morte, noyée pour une cause inconnue. Je présume qu’il s’agit règlement de compte. Je n’en connais pas la raison exacte. Et mon père, je n'en sais rien du tout, mon Senseï m'a juste énoncé son appellation. »
Comme si il venait de comprendre lui aussi, il venait d'imaginer la possibilité que l'homme en face de lui soit son père. Quant à l'ex-Kumojin, pour lui tout était clair. Il avait beau être naïf, il savait que le pouvoir du clan Kimitsu avait maintes et maintes fois été jalousé et les tentatives d'expériences sur eux ne se comptaient plus. Elle avait voulu prendre son enfant pour en faire une machine de combat ou encore un cobaye, et pourtant, elle en était morte. Il ne comprenait pas tout, mais il comprenait, cela était le principal. Alors que Satoshi s'apprêtait à parler, Sakasuke fit irruption dans la boutique. Il annonça à l'adolescent d'une voix sans ton...
« Je te présente ton véritable père. »
Satoshi n'en revenait pas. Et Kaminari non plus. Sakasuke fit un signe de main en direction du père qui s'apprêtait à parler, et partit avec lui dans l'arrière boutique. Quand les deux hommes se décidèrent enfin à sortir de la pièce d'à côté, Satoshi les fixa, immobile, attendant un semblant d'informations. Il eut seulement le droit à un discours de son senseï, et pas des moindres...
« Satoshi. Tu es désormais un homme et je peux t'avouer la vérité. J'ai rencontré ta mère il y a de ça 14 ans, et nous avons tissés une forte amitié. Un jour, elle est venue me voir en pleurant, me suppliant de te garder, pour un moment seulement. Il y avait ces rouleaux, et puis, cette photo de ton père avec son nom écrit au verso. Elle n'est finalement jamais revenue et on l'a retrouvée morte. Mais j'ai préféré faire de toi un homme capable d'endurer la vraie souffrance avant de te laisser t'engager dans une vie à laquelle trop peu sont préparés. Je suis désolé de t'avoir éloigné de ton père, sincèrement. Je comprendrai si tu ne m'adresses plus la parole. »
L'enfant avait du mal à y croire. Son senseï savait tout depuis le début, alors. Mais ses raisons paraissaient juste, et se fiant comme toujours à son sens de l'honneur plus que douteux et simpliste, il remua la tête, affichant une moue partagée entre le je-m'en-foutisme et la crainte d'on ne sait quoi qui lui passait par la tête, à ce gamin. Kaminari, l'air choqué depuis qu'il était sortit de la salle, n'osa pas dire un mot de plus, et se retira. L'enfant le regarda s'éloigner, et suivit son senseï à l'hôtel. Pour la première fois depuis un long moment, le dialogue ne fut pas au rendez-vous ce soir là entre les deux personnes, et ils se couchèrent chacun dans leurs chambres respectives. Mais Satoshi avait tout prévu. Cette nuit, il irait chez l'homme, et demanderait de plus amples informations. Attendant les coups de deux heures, il sauta de sa fenêtre, s'agrippant de rebord à rebord, et se dirigea vers la boulangerie, dont l'étage servait de résidence à l'homme. Après avoir forcé facilement la serrure, un de ses nombreux talents, il monta sans aucuns bruits au fameux étage. Là, un frisson vint lui parcourir l'échine. Le vent soufflait, une fenêtre était ouverte. Avec ce froid, c'était impossible de l'avoir fait exprès. Un deuxième intrus ? Il allait être fixé. Jetant furtivement un œil dans la pièce, il eut une vision d'horreur des plus effrayantes. Sakasuke, la lame d'un poignard transperçant le ventre de son père. Croyant avoir fait un mauvais rêve, il ferma les yeux, et quand il les rouvrit, son tuteur se dirigeait vers lui, lame à la main. Il lui tint des propos qui le marquèrent tout le long de sa vie.
« Satoshi, mon petit Satoshi, celui que j’ai élevé avec le plus grand amour. Tu ne devais pas voir ça. C'est le genre de truc que seuls les adultes ont le droit de voir. Maintenant on ne peut plus continuer notre petit manège. Tu déformes mes plans. Tu n'es pas encore assez fort pour que je puisse t'expérimenter. Mais je ferais avec ta dépouille actuelle, ce sera suffisant. Du moins, je pense. »
Sa phrase n'était pas terminée que la tête de Sakasuke explosa, tout simplement, le sang giclant violemment sur les murs, et par la même occasion sur le visage de Satoshi qui ne tarda pas à s'essuyer sur sa manche, traumatisé de ce qu'il venait de voir. Quand le cadavre de l'agresseur tomba au sol, il aperçut Kaminari, se tenant debout avec toute la peine du monde, une masse de poussière dans la main. Il tomba à genoux, le sourire aux lèvres, et vint lâcher son dernier souffle dans le cou de son fils, qu'il serra une première et dernière fois avant de lâcher prise, et s'enfoncer dans les ténèbres de la mort.
.°. Chapitre II: Ode aux vicissitudes de la vie .°.
Une pièce aussi sombre qu'une nuit sans lune, dans un manoir stylisé ayant l'air de dater d'une autre époque. Cette demeure n'était autre que l'ancien quartier de résidence de l'ancien chef du clan Kimitsu, ou du moins ce qu'il en restait. Des bruits retentissaient, brisant le silence glacial de cet espace inhabité. Des bruits secs, cinglant dans l'air les uns après les autres. Des bruits de coups. Satoshi était effectivement à l'intérieur. Les poings en sang, il ne cessait de frapper contre ces murs de roches. Pourquoi? Car il avait dorénavant tout perdu. Son maître, bien que ses intentions ne soient pas louables, son père, dont il venait juste de découvrir l'existence, ainsi que les réponses à ces questions. Pourquoi était t-il là ? Car après que Kaminari et Sakasuke se soient écroulés, lui aussi, avait été seul, dans un état frôlant le traumatisme mental. Couvert du sang des deux hommes, il prit la décision de s'enfuir. Mais alors qu'il s'apprêtait à prendre le chemin le plus court, la fenêtre, un objet par terre attira son attention. Un cadre représentant un luxueux manoir, brisé au sol. Dans l'explosion du vitrail, une clé s'était échappée et jonchait à présent le sol. Il l'a ramassa, et s'enfuit. Il erra quelques minutes dans le village, au pas de course, jusqu'à tomber sur le fameux bâtiment. Sur le portail, il était inscrit en lettres d'or son propre nom. En temps normal il aurait été fier, mais il ne fit même pas attention, et pénétra dans la bâtisse. Pourquoi? Car c'était le seul refuge ayant un quelconque lien avec lui même. Satoshi Kimitsu. Pourquoi n'avait t-il pas pu naître dans une famille ordinaire? Pourquoi avait t-il fallut qu'il aille à Kumo. C'était décidé. Se relevant, bandant ses poings de la bande de tissu de sa sacoche, il fit le choix de détruire cette bâtisse. Et tout ce qui pourrait avoir un rapport éventuel avec son clan. Il voulait faire de son nom une nouvelle fierté, qu'il bâtirait seul cette fois. Quand il ne put plus sentir ses doigts, il se laisse tomber en arrière sur le sol poussiéreux, son corps tombant de tout son poids tel une masse inerte, et il fixa le plafond, longuement. C'est à ce moment qu'il eut une idée qui lui traversa l'esprit. Se levant brusquement, il commença à se diriger à grandes enjambées vers sa nouvelle destination. Quelques dizaines de minutes plus tard, il était devant le motel. Il reprit son souffle, puis pénétra dans le hall, les mains dans les poches. Il restait encore sur lui beaucoup de tâches de sang, mais le réceptionniste n'eut pas le temps de l'apercevoir qu'il était déjà dans la chambre de Sakasuke. Comme prévu, il y avait laissé les rouleaux, l'argent, ainsi que tous ses vêtements. 12 ans, et plus aucun repère familial. Alors, il se résigna à quitter ce village, et reprendre son entrainement, seul, cette fois. Il partirait le lendemain matin. Mais le lendemain matin, justement, ce ne fut pas les rayons du soleil, mais deux Jônin, qui l'aidèrent à se lever. Des témoins de la scène de la veille au soir l'avait vu, et il fut lié à l'enquête. Emmené devant les autorités, il défendu fervemment sa cause. Le résultat allait bientôt tomber. Et celui-ci l'étonna énormément. On décida que Satoshi Kimitsu serait placé sous la gardé d'un Jônin, et qu'il ferait partie de l'effectif militaire. Heureux hasard pour un Kimitsu. Il partit donc habiter avec un vieil homme, Kimoto. L'installation fut convenue et il mit peu de temps à s'adapter. A 13 ans, on lui fit passer les tests pour juger de son niveau, et étrangement, il n'eut pas du tout le résultat obtenu. Au mieux d'un habituel grade genin, il avait les capacités pour être parmi les Jônin. Il fut donc placé avec eux, et continua malgré tout l'entrainement, apprenant par la même occasion bon nombres de choses plus ou moins importants à savoir en étant un ninja. Satoshi était désormais heureux de s'entrainer, se battre & effectuer des missions, car quand il rentrait, le vieil homme laissait toujours sur la table quelque chose de bon, ou une pensée sur laquelle méditer pendant son absence, notée sur un bout de parchemin. Car il l'avait comprit, il exerçait aussi son intellect, par toutes sortes de moyens, dans le but d'être optimisé dans la plupart des domaines qu'un ninja pouvait contrôler. De ses 13 ans à ses 20 ans, je vous épargnerez les détails, pour faire au plus simple. Il s’est juste fait transféré au sein d'Iwa en suivant des études intensives pour devenir Ninja d’Elite, il fit justement partie du traité de paix entre les deux pays et notamment du contrat qui les engageait. l apprit toutes les techniques et autres secrets de son clan, et le point le plus marquant, sa passion pour le Taïjutsu ainsi que l’art de combiner ses techniques de Taïjutsu avec celles de son clan. Il est aussi très doué dans le domaine du Fuïnjutsu. En bref, en 7 ans, Satoshi a su devenir un ninja, ainsi qu'un homme à part entière, bien que le passé, de nos jours, recommence à le hanter par des cauchemars étranges. Des cauchemars qui ont transformé ce gamin angélique en un monstre terrible.
Satoshi Kimitsu
Nombre de Messages : 3Localisation : Dans les alentours de Iwa.Nindô : Il n'y a pas de bien ou de mal. Tout dépend du point de vue.Date d'inscription : 18/02/2011Passeport Ninja Grade : Jônin Points d'Expérience : (50/0) Techniques :
Sujet: Re: ¤ Satoshi Kimitsu ¤ Dim 20 Fév - 9:27 C’est dans ce village où ses pas l’ont guidé. C’est dans cette ruelle où il a pour la première fois gouté aux spécialités de ses confrères. C’est dans ce bar au loin où il va boire pour côtoyer quotidiennement les gens qui constituent l’essence du village dont il est le protecteur. C’est dans cette armurerie où il a eu, pour la seule fois de sa vie, de l’admiration, face à ce jeune enfant maintenant devenu adulte, qui, en raison d’une flamboyante passion pour le combat et étant paralysé partiellement, avait développé la quintessence d’un certain art : l’épéisme. Il avait agi si longtemps inconsidérément, les représailles qui suivaient ses actes l’importaient peu, si ce n’était pas du tout, et un bon nombre de ses alliés en avait souffert. Il était passé par touts les chemins, sinueux ou sanglant, et avait été accablé par milles et uns démons ô combien fangeux. La corruption de ce monde avait tellement bien fleuri qu’en la côtoyant journellement, il en fut entièrement mithridatisé. Ce bouclier psychique, malgré la protection infaillible que ce rempart intemporel lui fournissait, le faisait souffrir. Il n’était qu’un songeur à la teinte morne et lugubre. Un être qui, par deux maux mutuels, ne pouvait agir sans en endurer peines et souffrances. De simples réminiscences de la souffrance de jadis suffisaient à lui léguer un zeste de sa géhenne, oui, il s’avérait que la vie était dure quand nous sommes ratés et que nos déboires sont déjà fixés. Ses pupilles d’ébènes n’avaient pas le mérite d’être la fenêtre de son âme comme touts les autres globes oculaires de ce monde, elles étaient damnées à tout jamais pour avoir osé regarder la mort dans les yeux. Elles ne pourraient plus jamais afficher les émotions, aussi factices fussent-elles, de leur porteur, qui, dans l’engourdissement de son éternelle neurasthénie, en aurait tant besoin. Si ce n’est avec des mots, il était condamné à gémir dans le silence. Ce manant était maintenant au commandement d’hommes, qui ne savaient pas ce qu’il fut, ce qu’il est ou ce qu’il deviendrait, mais tous ce qu’ils savaient était que toute sa foi, il la partageait. La beauté de ce « chevalier noir » n’était pas si bénéfique que cela. Et d’ores et déjà, malgré le fait que son corps ne soit point touché par des cicatrices ou des stigmates, il en ressentait les déboires, demeurant à perpétuité un fidèle impavide, malingre et prestant. Mais depuis un certain temps, il avait développé une certaine qualité qui lui permettait de ne pas craindre les brimades de la populace, ni de s’en harasser. Les différences qui le séparaient de lui à l’homme étaient assez grandes, de par ses innombrables dédoublements de personnalité et son style de psychologie qui n’était pas sans déplaire à la quasi-totalité de son entourage. Il ne savait pas qui de lui ou de l’homme en général allait survivre en dernier, ce supplice ne finirait donc jamais. Une absurdité à son sens, comme à tous ceux de l’homme, cependant il n’était qu’un juvénile garçon, ancré dans la vie active et cette même vie n’avait pas encore connu de discontinuité. Ce qui s’avèrerait sûr malgré cela, c’est qu’au cours de cette « seconde vie », il allait en découdre, ne serait-ce que dans ses pérégrinations ô combien hasardeuses. La seule ostentation notoire recensable est qu’il eu, par un passé de belligérant inconditionnel, découvert quelque chose, une vérité. Il fut comme épris d’une passion si véhémente qu’elle diaphanéisa son amour pour la tuerie qui, déjà fortement exacerbée, n’eut plus de relances jusqu’à certains temps. Mais qu’était-ce donc ? Un tribut, bien sûr. La découverte d’un pouvoir dont lui-même ne soupçonnait pas l’existence. Il fit taire ses tourments lancinants des mieux et, par le biais d’une considération que peu de gens comprennent, réussissait à adoucir l’âpreté de ses tracas en lui démontrant que sa capacité de meneur n’avait la chance d’exister qu’à travers sa volonté la plus grande. Il était donc aussi chanceux que ça ? Ou ce n’était que simple partie remise pour le démon malin qui le poursuivait sans cesse ? Autant en emporte le vent, et il le savait très bien. Une journée sans ostentation dans un quotidien fastidieux à première vue, un levé difficile comme à l’habitude, dans un état plongeant entre comateux et fébrile. Il se frictionna les tempes pour tempérer un peu cette lance transperçant sa tête. Ce phénomène en présence n’était point du à l’alcool, ni d’ailleurs à d’autres futilités dans le genre, mais plutôt à une insomnie. Ce voile flou était toujours présent dans son œil même lorsqu’il eut finit sa toilette matinale et qu’il eut enfilé sa sempiternelle tenue. Il fut crument extorqué de ce carcan par la glace qui lui brula les paupières dès qu’il posa son premier pied en dehors de son baraquement. Une journée qui commençait froidement, c’était le moins que nous pouvions dire. Mais aujourd’hui était un nouveau jour. Une journée sympathique. Il se promenait, saluant de ses longs doigts fuselés les habitants de ce village dans qu’il en apercevait un. Blottit sous un lourd manteau, il avait attaché son épée à son dos, comme à son habitude. Il valdinguait comme le disait certains hommes. Bien que sa bonhommie sans pareil commençait par emplir les endroits où il passait d’une joie tressaillantes, sur un sol qu’il avait tant de fois foulé, des traces non communes y était inscrits inopinément. Il hâta très légèrement son pas, continuant d’acquiescer les salutations de ses comparses et de les rendre, par principe de politesse. Il ne voulait pas faire défaut à sa réputation, c’est pourquoi il advenait même à entrer dans les boutiques quand il n’en avait pas vu certain depuis un temps toutefois assez long pour se sentir obligé de lui demander des nouvelles sentimentales, familiales et pécuniaires. C’était comme s’il parlait à ses frères, une proximité le liait à chacun et il était, selon lui, un devoir de s’informer de l’état de chacun d’eux. Satoshi revenait de l’examen qui l’avait promu en tant que Jōnin et sa détermination quant à un éventuel exercice de ses fonctions ne faisait que s’accroitre au fur et à fur de son avancée. Il arrivait à un carrefour. Un carrefour où des petits amas de neiges impures jonchaient les cotés, ratissées. Les éboueurs de ce quartier avaient apparemment bien fait leur travail. Deux ombres mouvaient au loin, elle semblait se diriger vers une des portes du village. Ces farouches entités n’annonçaient rien de bénin, des halos de doutes planaient sous leurs organismes. Les choses furent bien plus sérieuses pour lui et aussitôt, ses pupilles s’obscurcirent d’un sentiment fort sibyllin. Transcendé par une sorte de désir de protection, il continua d’avancer vers l’endroit où se dirigeaient les deux personnages, une expression revêche ornant son visage. Il n’était pas sur ses gardes, n’habitait pas en lui cette véhémence sanglante comme d’habitude envers les étrangers, plutôt crispé à la simple idée que ce soit des négociants barbants qui voudrait piéger de pauvres innocents. Cette xénophobie défensive était naquit du nombre infini de traitrise qu’il avait subi pour leur avoir fait confiance, il s’était fait avoir comme un novice par le passé, comme un anodin novice. Les brimades classiques que l’on déblatèrerait à un néophyte ratant son labeur se firent suivre, et il, d’un élan de reprise de conscience, décida que plus personne ne pouvait aller et venir dans ce village sans en être entièrement sondée. Pour en revenir à la situation actuelle, ce fut une bourrasque d’Éole manifeste qui le tira de ses palabres à lui-même. Il fit déboussoler et accéléra une nouvelle fois le pas. Il fut pris de cours et les vit se diriger vers la sortie d’Iwa Gakure, c’est aussitôt et sans vergognes qu’il se mit à courir après ces apôtres de la scélératesse, apparemment tout du moins. Bousculant les personnes qui dodelinait de leur hanches sur son chemin pour mieux percevoir ces deux personnes, il en aperçut un trapu et un fluet, de deux maux, il fallait choisir le moindre et ce moindre mal aurait plus penché à les attaquer par l’arrière pour ne point attirer l’attention, et dans le paradoxe de la situation, créer une panique généralisée. Ce serait toutefois obligatoire s’ils s’avèreraient plus puissamment construits que lui. Il grimpa sur une masure en toute quiétude en prenant l’énergie cinétique qu’il eut générée par sa course comme aide. Peu d’yeux se braquèrent sur sa carcasse mouvante cependant ces mêmes globes furent impressionner et ne changèrent à aucun moment d’objectif. Le contact de ses bottines à la roche brune qui ornait les murs de ce petit logis eu été très bref et l’échange, acerbe. Les deux entités se suivant de quelques mètres commençaient à poindre à l’extérieur du village, ayant visiblement passé la porte de l’intérieur, en clair, sans danger. Il vit le plus gros des deux sauter sur un peuplier, un peuplier qui abritait l’ombre d’un cadavre. Était-ce un larcin véniel ? Bien sûr que non, l’homicide était amendé du gibet à Iwa et ces deux là n’allaient pas faire l’exception, oh que non. Il plongea dans la foule grouillante en dessous. Se rattrapant à une corniche, adoucissant la force qui lestait son corps de plomb, et atterrissant au beau milieu de cet amas de personnes lambinantes. Il se dissimulait tant bien que mal, malgré le nombre d’apparats que le différenciait de ces lambdas, tout de même assez gentillets pour ne pas être incendiés de leurs conformités un peu trop poussées. S’étant considérablement calmé en voyant que ces pernicieux brigands s’était arrêtés. Il arrivait face au portail ouvert, se démarquant de la populace amassée en y sortant. Il pensa à une conspiration qui consistait à le faire sortir de son cercle de repérage pour mieux commettre un attentat et faire souffrir les dirigeants de son village d’une quelquonque attaque criminelle - mais il remarqua que visiblement il spéculait. Il vit que l’homme le plus proche de lui, en l’occurrence : le fluet, était accompagné d’un chien qui était, vraisemblablement, aux aguets et que l’autre était doté d’une musculature dont beaucoup aurait vendu leurs âmes au diable ne serait-ce pour obtenir le quart de ce qu’il possédait. Mais comme le disait si bien le proverbe « l’habit ne fait pas le moine ». Il sentit l’effroi et les senteurs mortuaires, des miasmes aussi méphitiques qu’horripilants d’ailleurs. Un effroi qui toucha ostensiblement les naseaux du Kimitsu, sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Non miséricordieux pour autant, il n’attendit point que cela s’avilisse plus que cela ne l’était déjà et fonça sans préambule sur les deux pour témoigner d’un cadeau de bienvenue tout particulier. Le mastodonte descendit sans se rendre vraiment compte que Satoshi se ruait pour le démolir. Une fois les deux à proximité, il exécuta, d’une hardiesse exemplaire, tout d’abord une puissante ruade dans le flanc du fluet. Il remarqua que l’autre personnage, le colosse en question, était pris dans une sorte de contemplation apeurée. Ce fut à son tour et - le pauvre - récolta une droite aussi sec que sourde sous le menton. En rapportant les dépouilles des deux garnements, il apprit avec stupeur que ces deux personnages étaient les auteurs d’un crime atroce sur la personne d’un grand sage du pays de la Roche.
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