Aikaze Naetle Nukenin - Rang C
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Localisation : Juste derrière toi, mais ne te retourne pas ...
Nindô : Je veux être un Shinobi qui sauve des gens, peu importe ce qu'en disent mes camarades d'Ame. J'irais de l'avant sans pour autant faire plus de victimes que nécessaire. Car, de toutes façons, ce monde ne sera jamais ce que j'espère qu'il soit un jour.
Date d'inscription : 05/01/2011
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 |  Sujet: One-Shot ~ Le Doux Son D'Une Cloche {Death Note} Mer 6 Avr - 12:37 | ![]() |  Attention : Spoils sur le véritable nom de L,
le tome 7 du manga / l'épisode 25 (je crois) de l'anime !
Novembre 2004
Il a toujours eu l'intention d'intégrer la police. Il voulait changer le monde, le rendre meilleur. Aujourd'hui, du haut de ses 18 ans, il se dit qu'il n'avait rien fait, celui qui avait trouver le moyen d'éradiquer toute menace de la surface de la Terre se terrait dans un coin, anéantissant chaque criminel qui le méritait. On pouvait le considérer comme un serial-killer, il maintenait pourtant assez bien la paix. Les taux de criminalité avaient chuté d'un peu plus de 70% mais les gens étaient terrorisés à l'idée de subir le châtiment de Kira. C'est en partie à cause de cela que l'avis du jeune homme était partagé. D'un côté, il trouvait que Kira avait raison sur certains points : les criminels doivent payer pour ce qu'ils ont fait, mais de l'autre, ils n'ont pas le droit de mourir pour autant.
On lui avait enseigné certains principes, étant jeune. On voulait qu'il rende le monde meilleur, à sa façon. On l'avait désigné comme « héritier ». Non, il ne devait pas commencer à donner raison à Kira. Il devait le suivre lui. Il devait servir la justice et non le mal qu'incarnait Kira. Il était intelligent, on le lui avait souvent répété, il ne devait pas se laisser embobiner par la vision du monde parfait que voulait Kira ...
Des bruits de pas le tirèrent de sa profonde réflexion, on s'approchait de lui. Posté à l'entrée d'un cimetière, il semblait attendre quelqu'un, la tête basse, comme quelqu'un qui allait faire son deuil. Un petit et sa mère, probablement, passèrent lentement à côté du jeune homme. Il pouvait entendre les pleurs de l'enfant, qui demandait à sa mère pourquoi on avait tué son père. Et la femme lui répondait que Kira avait arrêté le méchant qui avait fait ça, que son papa est fier de son petit bonhomme, et autres conneries en tout genre. Il soupira. Une faible brise lui rabattit la capuche de son manteau en arrière, dévoilant de longs cheveux d'un blanc éclatant. Son œil, marqué d'une singulière balafre, fixait les tombes sans vraiment les voir, signe qu'il était de nouveau retombé dans son état de demi-conscience, de combat mental qui opposait le « lui » partisan de Kira et le « lui », celui qu'il avait toujours été jusque l'année dernière, celui qui le soutenait, bien qu'il n'en ait pas conscience. Et voilà, ça recommence.
Alors qu'il rentrait dans le lieu de repos des défunts, il entendit des pneus crisser dans son dos. Il se retourna et aperçut brièvement trois personnes descendre de la voiture après l'avoir garée. D'après leurs yeux, ils avaient beaucoup pleuré avant d'arriver. Encore des victimes … Ce monde est imparfait mais … c'est pour cela qu'il est intéressant, se dit l'albinos à lui-même. Cette pensée renforça sa volonté à arrêter Kira. Il savait pourtant que si lui n'avait pas réussi à le trouver et à le stopper, personne ne le pourrait. Quoique, il y avait bien eux … Ils ont été choisis comme « héritiers », eux aussi. C'est pourquoi il existait un mince espoir qu'un jour, Kira ne sera plus de ce monde. Le jeune homme ne devait pas s'en faire. Après tout, il existait toute une bande de gamins comme eux. Chacun sera au courant de la situation du monde, un jour ou l'autre. Il n'a pas à s'inquiéter.
Il pourra au moins avoir la conscience tranquille.
L'albinos aux yeux d'argent se trouvait maintenant parmi les rangées de tombes identiques, marquant l'emplacement des cadavres sous la terre. Il y avait peu de monde. Le soleil commençait à décliner, normal. Le jeune homme regarda l'horizon et se dit que c'était vraiment magnifique. Il resta dans cette position quelques instants, avant de balayer les lieux du regard. Il ne restait qu'un petit groupe de personne devant une tombe, qui se sépara quelques minutes plus tard. Un jeune homme était resté, seul. L'albinos était assez loin, il se rapprocha et ne pût que saisir le dernier mot prononcé par l'homme aux cheveux châtains, avant qu'il ne parte. « L ». Il avait trouvé celui qu'il cherchait.
La mélancolie le frappa soudainement. Il pouvait entendre le doux son d'une cloche. Un enterrement devait avoir lieu. Ce bruit lui raviva des souvenirs qu'il pensait avoir caché tout au fond de lui, des souvenirs si précieux à ces yeux qu'il n'en avait parlé à personne. L'albinos se revit, à l'âge de 9 ans, quand on l'avait emmené à l'orphelinat. Il traînait dans les rues, en ce mois de novembre, l'orphelin l'était devenu bien trop tôt. Heureusement pour lui, il avait rencontré un homme qui l'avait emmené dans un endroit pour les enfants comme lui. Un orphelinat, qu'il disait. Mais pas n'importe lequel. Un orphelinat pour surdoués, la Wammy's House. L, qui était plus âgé que l'albinos, avait été le premier à qui il avait adressé la parole. Recroquevillé dans un coin, les genoux contre son torse et en équilibre sur ses jambes, il avait été obligé de lui demander s'il pouvait l'emmener dans sa chambre, ayant trop peur d'y aller. La nuit était presque tombé et il avait peur de se perdre dans l'orphelinat. L'adolescent, qui avait alors 16 ans, le regarda dans les yeux. L'enfant aux cheveux blancs lui trouvait un drôle d'air, les mains dans les poches, le dos courbé et ses cheveux noirs en pétard. Ils s'observèrent un instant, chacun enregistrant chaque détail du physique de l'autre, imaginant son mental, ses manies, ses habitudes. Ce n'est qu'après que L reprit son chemin, en disant à l'albinos de le suivre. Cet événement, si anodin soit-il, marqua cependant le début de ce qu'on pourrait appeler une longue amitié, bien que l'on pourrait plutôt qualifier cette relation par « lien fraternel ».
En effet, l'albinos avait pris exemple sur L, on aurait dit des jumeaux rien qu'en observant leurs postures et leurs façons de marcher, de s'exprimer. Chaque fois qu'ils se voyaient, un calme son de cloche résonnait à leurs oreilles.
C'est ainsi qu'une série de flash-back se déclencha dans l'esprit de l'albinos, tous dévoilant sa relation particulière avec l'éternel adolescent aux cheveux d'ébènes. Les larmes lui montèrent soudain aux yeux, jamais il n'avait pleuré, que ce soit n'importe quoi ou n'importe qui. Cette fois, il pleurerait pour celui qu'il considérait comme son frère. La cloche retentissait toujours.
Il s'accroupit près de la tombe, dans la même posture qu'il avait l'habitude de prendre. En équilibre, les genoux contre son torse et ses mains sur les genoux. Il imaginait le nom de son ami gravé sur le marbre. Non, il ne devait pas pleurer. D'abord, pourquoi il était mort, pourquoi il avait pris tant de risques ?! Watari devait être mort, lui aussi … Lorsqu'on lui avait annoncé, en même temps que les deux autres successeurs, il avait eu la même réaction que le blond, il avait hurlé que c'était impossible, il refusait de le croire. Et pourtant, deux jours après, il devait se rendre à l'évidence : L Lawliet … repose en paix.
Les larmes coulent, c'est trop tard pour les en empêcher, à présent. Son seul et unique ami était mort, tué par Kira. Lui qui disait vouloir rendre le monde plus juste, il tuait ceux qui le gênent dans sa conquête du monde. Ce monde-là n'est qu'injustice. Désormais, le jeune albinos sût qu'il ne pourrait pas changer le monde, ou le rendre meilleur. La seule chose qu'il avait pu faire, c'était pleurer la mort de L. Pff … Idiot.
Il entrouvrit son manteau, se saisissant d'un petit flacon et d'une seringue. Il essuya ses larmes, releva sa manche et remplit la seringue avec le liquide incolore que contenait le flacon. Inspirant une grande bouffée d'air, il prit son courage à deux mains et se piqua. Délaissant son matériel sur le sol, il tomba sur le côté. Il roula sur le dos et observa les étoiles qui commençaient à apparaître dans le ciel. Dans quelques instants, tout serait bientôt fini. Tout avait été planifié depuis le début, si ce que Roger lui avait dit était vrai, alors il rejoindrait Lawliet dans le monde des morts. Ses yeux se fermèrent petit à petit, jusqu'à ce qu'il ne voit plus rien. La dernière chose qu'il pouvait percevoir … fût le doux son d'une cloche.
Cette nuit-là, les successeurs du plus grand détective du siècle se retrouvèrent au nombre de deux. J Jun a maintenant retrouvé L Lawliet.
Après tout, une fois morts … Ils ne peuvent plus revenir à la vie.
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