Depuis que Gaara-sama m’avait nommé en tant que son Bras Droit, j’avais eu pas mal de boulot afin de préparer Suna à la guerre. Que ce soit administratif ou de préparation des effectifs, je n’avais jamais autant bossé de ma vie. Le travail se révélait épuisant, mais aider le Kazekage pour cette guerre était une sorte d’honneur. Ainsi je m’y attelais sans broncher, regardant les informations que nos équipes de reconnaissances nous faisaient parvenir. Finalement, cette guerre allait séparer deux alliances : Kiri – Konoha – Suna contre Kumo – Ame et l’Organisation Akatsuki. Je n’avais par contre aucune information sur la position d’Iwa. Mais j’espérais que ce dernier ne serait pas un ennemi.
Je repensais souvent à ce qui s’était passé lors de l’examen chuunin. Je ne voyais du coup pas vraiment Kumo en ennemi, mais en adversaire malgré eux. Et ainsi, je devais adapter un plan pour tenter de neutraliser les forces de Kumo sans réaliser trop de pertes. Mais aucun plan ne semblait fonctionner théoriquement. Il fallait que je compte sur l’aide de nos deux alliés. Mes yeux se fixèrent soudainement vers un point invisible en face de moi. J’avais oublié un détail important : aucune alliance n’avait été officialisé, que ce soit avec Kiri ou Konoha, bien que ce dernier et Suna étaient dans de bons termes depuis trois ans. Et ce encore plus après la nomination de Gaara en tant que Kazekage.
Je me levai et sorti de la pièce. Je devais revoir Gaara pour lui parler de cela. Je me dépêchai alors de me rendre dans son bureau. J’entrai après m’être annoncé puis lui expliquai la raison de ma venue imprévue.
Ce que tu dis est vrai. Peux-tu t’en occuper, car j’ai encore beaucoup de travail ici. Me demanda alors le Kazekage.
J’acceptai alors. Il me conseilla ensuite de prendre une escorte, simplement au cas où. Je partis alors après de l’avoir remercié de se conseil. Une escorte, hein ? J’avais déjà une idée de qui prendre. Je me dirigeai alors vers ma maison. Mon père vivait jadis à Konoha, quand il était jeune. Il m’aidera à me repérer quand je serais dans ce village, vu que je ne le connaissais pas de l’intérieur. Mais une surprise se trouvait chez moi, que j’aperçu dès mon arrivé :
Hey Maku !
Hisato ! Quel bon vent t’amène ? lui demandais-je en lui serrant la main en souriant.
Je passai par là pour te rendre visite, mais vu que tu travaillais, j’ai décidé de t’attendre ici.
Je vois, c’est vraiment sympa de te revoir, mon ami.
De même. Alors ? T’as réussi à passer Chuunin !
J’acquiesçai. Puis je demandai à ma mère qui était présente dans la pièce si mon père était là. Celui-ci entendit mes paroles et vint dans la pièce. Je proposai alors à ce dernier et à Hisato de m’accompagner jusqu’à Konoha. Mon père accepta directement, content de pouvoir retourner à son village natal, tandis que mon ami, autant surpris qu’heureux d’avoir eu cette proposition, me demanda pourquoi lui.
Tu es mon meilleur ami et on se connait très bien. C’est suffisant.
C’est vraiment sympa de ta part.
Ayant trouvé mon escorte, chacun de nous se prépara pour le voyage. Nous partîmes ensuite sans tarder. Nous profitâmes de la route pour parler, chose que je n’avais eu guère le temps ces derniers jours.
Nous arrivâmes au village de la feuille quelques jours plus tard. L’environnement de Konoha était plus humide mais les arbres abondaient. Il ne faisait pas très chaud, ni très froid. Le temps était dans un très bon équilibre. Et le vent soufflait et s’arrêtait. J’en étais presque extasié de ce paysage.
A peine nous entrâmes dans le village de la feuille que ceux qui guettaient les départs et les arrivées nous arrêtâmes, demandant la raison de notre venue. Je leur expliquai alors que j’étais le Bras Droit du Kazekage et que j’étais en mission diplomatique. Je montrai par la suite le cachet que Gaara m’avait confié afin de prouver mes dires. Ils finirent par accepter après de l’avoir vérifié attentivement.
Konoha. Cela faisait si longtemps. Je me demande si Shikaku est encore là.
Qui est-ce ? demandais-je à mon père, intéressé.
Un membre d’un clan de Konoha, le clan Nara. Ils utilisent l’Ombre pour leurs techniques et sont de sacrément bons stratèges. Surtout lui. Il me battait tout le temps sur des jeux de réflexions. Enfin, assez parlé, on a quelque chose d’important à faire, non ?
J’acquiesçai et nous reprîmes notre marche. Mon père nous conduisait vers notre destination, la tour de l’Hokage, bien que ce bâtiment fût finalement bien visible de par sa taille et le symbole du feu qui y était accroché. Arrivés sur les lieux, je demandai à voir le Hokage. L’homme nous annonçai alors qu’il n’était pas là, mais à l’hôpital.
L’hôpital ? L Hokage est blessé ? demanda mon père d’un air surpris.
L’homme le regarda bizarrement puis éclata de rire.
Non, il aide à soigner les blessés. En ses périodes de préparations de guerre, des ninjas partis en missions de reconnaissance arrivent parfois dans cet état.
Je comprends, c’est la même situation à Suna. Merci du renseignement.
Nous reprîmes notre route vers cette nouvelle destination inattendue. Et peu après, Hisato, qui n’avait pas pris la parole depuis notre arrivée dans le village, me questionna :
C’est un Eiseinin ?
Heu… Oui, en effet. Je l’ai déjà vu utiliser le Shosen no Jutsu.
Maintenant que j’y repensais, cela faisait environs six mois que je n’avais pas revu Yozo. Les souvenirs de ces rencontrent n’étaient pas forcément de bons souvenirs, et j’avais préféré éviter de dire qu’il l’avait utilisé sur moi. Une sensation absolument déplaisante que je ne voulais pas retrouver. Puis entendre dire qu’il aidait à l’hôpital me faisait réviser mon point de vue sur cet homme. Il savait peut-être finalement où sont les priorités, ou alors il a changé entre-temps. Allez savoir. Arrivés à destination, je demandai à l’accueil si je pouvais voir le Hokage, expliquant que c’était urgent. Elle me demanda alors de patienter puis parti.
Maku, je vais me balader dans Konoha. Tu n’as pas besoin de moi pour la diplomatie. Hisato, je te fais visiter ?
Ouais, ça pourrait être intéressant. Ca te dérange pas, Maku ?
T’inquiète, va. A tout à l’heure. Je vous retrouverez plus tard.
Ils partirent alors, me laissant seul à l’entrée de ce bâtiment. Une nouvelle rencontre avec Yozo s’approchait, mais en des termes différents…