Aujourd’hui j’avais décidé de faire un tour dans la forêt avoisinant du désert afin de m’entrainer dans un espace un peu plus étroit et avec plus d’obstacle que le désert. Je me devais de m’entrainer dans toute circonstance.
Cependant, je fus interrompu par un inconnu qui m’appelait. Une inconnue plutôt : c’était apparemment une vieille femme. Assez intrigué, je m’approchai d’elle.

« Bonjour mon garçon. Tu es un ninja n’est-ce pas ? »
« Oui, j’en suis un… pourquoi ? »
« Hi hi hi… essaye de surpasser un chat et retrouve-moi ! »

La femme disparue alors dans un nuage de fumée. Je ne comprenais pas le ‘surpasser un chat’, cependant elle voulait que je la retrouve. Je cherchai d’abord des traces qui pouvaient indiquer sa direction. Je trouvais alors quelques traces de pas fraiches. Je partis donc dans la direction qu’ils indiquaient. Retrouver sa trace ne fut pas chose aisé. Utilisant les branches cassées et les traces de pas comme indice, je revenais en arrière quand je n’en voyais plus pendant environ cinq minutes. Au bout d’une bonne heure, je la retrouvai enfin.

« Hi hi… pas mal, pas mal, mais j’ai vu mieux ! »
« Je ne suis qu’un genin. Je n’ai jamais pisté quelqu’un… » répondis-je comme excuse.
« Alors je vais te donner une aide précieuse. Approche mon garçon. »

Je m’approchai alors. La vieille femme m’expliqua alors qu’elle voulait me faire apprendre une technique d’invocation. J’étais du coup vivement intéressé et j’attendais patiemment les explications. Elle fit alors quelques sceaux, se mordilla le pouce puis posa sa main sur le sol. Un chat gris apparu alors.

« Bonjour Kasumi-sama. Voilà un bon moment que vous ne m’aviez plus invoqué. »
« Que veux-tu Atoichi-san, mon âge avance, je combats bien moins… mais j’ai trouvé un jeune garçon qui me semble digne de confiance… Tu as ce qu’il faut ? »

Le chat me dévisagea un moment, puis fit quelques sceaux et fit apparaitre un rouleau qu’il me tendit.

« Voilà le pacte qui nous relie aux Bikou Neko. Utilise ton sang pour signer et pour apposer ton empreinte. Atoichi-san, tu peux te retirer. »

Le chat disparu alors après d’avoir fait une révérence envers la dénommé Kasumi. J’ouvris ensuite le rouleau et vis juste un nom d’inscrit : Kasumi Yuuki. Ainsi la vieille femme était celle qui avait lié le pacte avec ce chat. Je mordillais alors mon petit doigt et inscrivis mon nom, puis je mis l’empreinte de mes doigts. La vieille femme récupéra alors le rouleau et le fis disparaitre.

« Bien, il va falloir maintenant t’entrainer à l’invocation. De nombreux chats sont liés à ce pacte, mais seuls deux d’entre eux ont fini leur formation. Atoichi, que tu viens de voir, est le gardien du pacte et le chat pisteur. Il est capable de tracer et de suivre qui que ce soit. Goro est un encore un chaton mais sa vitesse et son agilité font de lui un excellent messager. Le reste est encore en formation. Il faudra de nombreuses années pour qu’un autre chat puisse rejoindre leur rang. Bien, vas-y mon garçon. »

Je m’exécutai. Elle me donna d’abord les signes à effectuer, puis je mordillai de nouveau mon petit doigt, je fis les sceaux et je posai la main à terre. De la fumée apparue puis un chaton… qui semblait être un nouveau-né. Me souriant, la vielle femme me demanda de recommencer en utilisant plus de chakra. Elle m’expliqua que plus une invocation est puissante, plus elle demande de chakra. Je tentai alors de nouveau, mais le chaton invoqué n’était qu’un peu plus vieux que l’autre. En réfléchissant à aux paroles de la vielle femme, j’eus une question :

« Vous m’aviez dit que Goro n’était encore qu’un chaton. Je m’approche donc de la dose de chakra correcte pour l’invoquer, non ? »

Contrairement à ce que je pensais, la vieille femme me répondit négativement. Elle m’expliquait que le talent de Goro faisait que la dose de chakra requis était à peu près équivalente à celui d’un chat adulte. Ainsi, Atoichi demandais une bonne quantité de chakra, bien plus que Goro. Je comprenais alors ce qu’il fallait. Je me concentrai de nouveau. Il me fallait bien concentrer mon chakra, et lorsque ceci fut fait, je retentai mon coup. Ce nouvel essai réussi : un chaton, qui semblait bien jeune, avec un poil noir et des yeux gris apparu.

« Bonjour ! Tu es le nouveau maître ? »

Son timbre de voix me surpris : c’était celui équivalent à un garçon d’au moins 5 ans. Je me demandais à quel point il était jeune.

« Bonjour Goro. Je m’appelle Maku Morichi. Dis-moi, quel âge as-tu ? »
« J’ai un an, Maku-sama. »

Un an ! En âge humain, il aurait alors 7 ans ! J’étais vraiment surpris de cela, car c’était comme s’il était devenu un genin à cet âge là. Et encore, j’étais sûr qu’il avait servi à la vieille femme au moins un petit moment. Comme quoi des personnes ou des animaux pouvaient être incroyable. Me sortant de mes pensées, la vieille femme me demanda d’invoquer Atoichi cette fois-ci. Je me devais donc d’utiliser bien plus de chakra. Me concentrant sur mon contrôle de mon chakra une nouvelle fois, je fis un nouvel essai. Je fus surpris lorsque je vis que je n’avais invoqué qu’un simple chat à peine adulte. N’aurais-je guère fait mieux que lors du dernier essai ?
Voyant mon interrogation sur mon essai, la vieille femme m’expliqua qu’il ne s’agissait pas que de l’utilisation et du contrôle de chakra, comme pour le ninjutsu, mais aussi une question de volonté. Ma réussite sur l’invocation de Goro était différente du fait que je ne le connaissais pas, et que j’avais utilisé une bonne dose de chakra et une simple volonté, celle de faire apparaitre un chaton. Du fait que j’avais vu Atoichi, il me fallait penser à lui, avec une grande volonté et en même temps concentrer son chakra afin de l’invoquer. L’exercice me semblait à présent aussi difficile que mon entrainement du Boufuu no Jutsu. Cependant la vieille femme me rassura, disant qu’une fois l’invocation maitrisé, c’était bien plus simple. Je tentai alors une nouvelle fois. Je pensai fortement à l’apparence du chat, son poil gris et ses yeux jaunes. Mais le résultat n’étais pas là : le chat invoqué lui ressemblait, mais ce n’étais pas lui.

« Arf… si vos chats se ressemblent, comment je suis censé réussir ? »

La vieille femme semblait par contre amusée.

« Hé oui, les chats son nombreux mais peu d’entre eux sont aussi talentueux que nos deux petits amis. Atoichi-san n’est pas un simple chat compétent : il a un flair et un instinct plus développer que la normale. Il y a quelques années, un autre d’entre eux possédait aussi ce talent, et Atoichi-san était le messager. Ah, c’était le bon temps. Kurano-san était un chat très sympathique, fidèle et droit, il avait une grande détermination. Mais le temps passe, de même pour les chats, et Atoichi-san a pris la relève après la mort de ce premier. Mais avec lui, il n’accepte les travaux que si tu es assez talentueux pour lui. »

Elle semblait dans ses souvenirs. Je la laissai, me reposant de cet entrainement. Nous reprîmes l’activité une dizaine de minute plus tard. J’avais désormais compris qu’en plus de penser à Atoichi, il me fallait le cerner complètement. Enfin… plus ou moins. Je me concentrai à nouveau, pensant à la description complète d’Atoichi, puis je fis les sceaux, me mordillai le doigt afin de laisser perler un peu de sang, puis lança la technique.

« Kuchiyose no Bikou Neko ! »

L’invocation réussis. Atoichi se retrouva devant moi. J’avais enfin réussi la technique ! Finalement, il me fallait peut-être simplement me reposer un peu, j’avais peut-être utilisé trop de chakra auparavant.

« Ainsi le gamin a réussi à maitriser l’invocation en si peu de temps. Il est peut-être finalement assez doué. »

‘Peut-être’, voilà le mot qui me choqua. Mais je me rappelais des mots de la vieille femme, il me fallait prouver ma valeur afin qu’il m’accepte. Cependant j’allais lui répondre quand mon ventre se mit à grogner.

« Ouah ! L’entrainement m’a creusé l’estomac apparemment. »

Je pris ma sacoche et pris une boulette de riz. Sentant l’odeur, Goro fila sur mon épaule afin de renifler la nourriture. Il était en effet très rapide, je ne l’avais pas vu venir. Souriant, je détachai un petit morceau de riz et le lui donna. Ce qu’il mangea avec appétit. Puis il se blottit contre ma joue pour me remercier. J’en détachai un autre bout que je tendis à Atoichi. Celui-ci tourna la tête tout d’abord avant de finir de par l’accepter. Je souris alors de nouveau. Comme quoi chacun avait son petit point faible.
Souriant devant la scène, la vieille femme se leva.

« Bien, je peut te faire confiance. Au revoir, mon garçon, et bonne chance. Au revoir, mes amis. »

Et avant que je ne pu répondre, elle disparu de nouveau dans un nuage de fumée. Quand à moi, j’avais appris de bonnes choses.