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"Tu es là ? Parfait ! Viens avec moi au marché !"

Mais pourquoi n'étais-je pas partie a mon entraînement plus tôt ce matin ? Ma mère venait de profiter de ma présence pour m'emmener avec elle faire quelques courses. Une habitude autant qu'une corvée avant, mais c'était vrai que depuis un certain temps, j'y échappais grâce aux entraînements et aux missions. Ce qui, pour être franche, m'allait très bien. Aller au marché avec ma mère, cela voulait dire porter tous les sacs une fois qu'elle aurait terminé, c'est-à-dire, au moins trois heures après être arrivé. Mais bon, j'étais bloquée, je ne pouvais plus y échapper ce jour-là. Nous allâmes donc jusqu'au marché, et je quittais ma mère pour aller m'installer en hauteur, sur un bout de mur qui surplombait la scène. On avait toujours fait cela ainsi, car je détestais la foule et me mettais à râler, ce qui généralement tapait sur le système de ma génitrice. Je pris donc ma position habituelle, en équilibre. Tout avait l'air normal ce jour-ci.

*Mais pourquoi tu prends ça ?!*

Cela devait faire deux bonne heures que nous étions arrivées maintenant. Je suivais ma mère des yeux, pestant un peu contre elle lorsque je voyais qu'elle se chargeait de chose inutile. J'en avais assez d'attendre, je voulais faire autre chose de ma journée. Et puis ce n'était pas comme si j'étais assez forte pour me passer d'entraînement. Soudain, un cri retentit, suivit d'une voix féminine qui était passée dans les suraigus, surement à cause de l'émotion. Je me redressais, me mettant debout sur la murette, lorsque j'aperçus quelqu'un sortir de la foule en courant. Il ne fallait pas m'expliquer davantage pour que je comprenne. Un vol venait de se dérouler, profitant de l'agitation du marché. Il avait surement espéré que la dame en question serait trop absorbée par autre chose pour réagir. J'analysais rapidement la situation. Si j'allais tout droit, la foule me ralentirait considérablement. Il fallait que je fasse le tour par les bâtiments. Ah, les personnes qui étaient chez eux allaient être contentes tiens !

Quelques minutes après, je courrais sur les murs des maisons. Je peux vous assurez que Suna doit être la ville où c'est le moins facile, avec ses maisons circulaires. Mais bon, les Sunajins s'entraînent tous là, donc on y est habitués. Je rejoignais donc la rue que le voleur avait pris en quelques minutes. Maintenant, il ne me restait plus qu'à courir aussi vite que je le pouvais. Ce que je fis sans tarder. Je tournais, virait, suivait les traces fraîches de ma proie. Je le retrouvait entre deux rues, il me vit aussi. Pourtant, il était prêt a continuer sa course folle malgré que je sois derrière lui. J'augmentais encore la vitesse, et pris appuis sur un mur pour atterrir juste à l'entrée d'une rue lors d'un croisement.

*Et maintenant, que fais-tu ?*

S'il voulait aller de l'avant, il ne lui restait plus qu'à aller à droite. Ce qu'il fit. Cela avait presque trop facile. Je m'engageais derrière lui, mais j'avais ralentit ma course. En effet, je le retrouvais quelques mètre plus loin, bloqué dans une impasse. S'il était de Suna, il n'était vraiment pas malin. Il me regarda, se demandant ce que j'allais lui faire. De mon côté, j'avançais toujours l'observant. Ce n'était pas un ninja, non sinon il n'aurait pas réagit comme cela. Et je l'aurais connu au moins de vue ! Bon cela n'allait pas être difficile. Je passais ma main sur ma ceinture. Oups... Je n'avais rien sur moi, même pas un petit shuriken. Mais quelle idiote ! Il me fallait autre chose. Tandis que je réfléchissais, le voleur avait bien vu qu'il me manquait quelque chose, et c'était aussi mis à réfléchir.

*Qu'est-ce qu'un ninja a toujours sur lui ?* me demandais-je.

La réponse me vint très vite. Quelques gestes, et je lançais un Nehan Shouja no jutsu. Le voleur qui était à l'instant très concentré semblait maintenant ailleurs, très ailleurs. Ah, l'effet des plumes du genjutsu. J'eus un sourire moqueur devant l'expression de l'homme, puis tapais à la porte d'une maison.

"C'est pour ?
- Auriez-vous une corde s'il vous plait ?"

L'homme qui venait de m'ouvrir passa la tête par la porte, vit le voleur et grogna. Mais, malgré sa mauvaise humeur apparente, il m'apporta ce que je demandais. Je le remercia, et il ferma la porte sans un autre mot. Je repartis voir mon voleur, qui était toujours en pleine hypnose. Je lui repris le butin, lui attachai les mains et les pieds, pour qu'il puisse marcher mais pas courir. J'arrêtais enfin l'illusion. Le voleur, se réveillant enfin, essaya de se débattre. BAM ! Je ne l'avais pas tenu, il était donc tombé la tête la première dans le sable.

"Et oui, c'est ça inconvénient de Suna."

Je lui avait lancé ça comme ça, histoire de dire que j'étais là. La suite des opérations fut beaucoup plus simple. Le voleur essaya bien de se débattre, une ou deux fois. Quand il eut mangé du sable chaud autant de fois, il se calma miraculeusement. Une fois cela réglé, je rapportai les bijoux à sa propriétaire, et amena le voleur au bureau du Kazekage. Ce dernier sourit quand je lui racontai ce qui s'était passé, puis me récompensa après avoir demandé à un autre ninja de s'en occuper. Je sortis du bureau, et retournai directement chez moi. Je pensais que ma mère allait me féliciter, ou du moins, me dire que c'était bien. Mais les parents n'ont pas la même logique que nous. Je peux vous dire que je me souviendrais de ce savon qu'elle m'a passé !