Ma dernière mission avait été d’escorter un homme riche depuis Suna jusqu’à la frontière du Pays de la Terre et de le protéger au cas où. Mais évidemment, un homme riche qui s’habille ostensiblement de parures luxueuses, sans compter ses bijoux, est facilement repérable par d’autres personnes sans scrupules, comme des bandits. Deux attaques se sont déroulés durant la mission, mais par chance j’avais réussi à m’en défaire sans me faire blesser ni même touché. A la fin de celle-ci, j’étais rentré directement, un voyage qui avait pris une journée. J’avais rendu par la suite mon rapport peu après mon retour à Suna, et j’étais parti me coucher même si nous étions qu’en milieu d’après-midi.
Je fus réveillé, pas par mes propres moyens, mais par l’arrivé d’un messager dans ma chambre. Le soudain bruit de son apparition m’avait réveillé. Encore un peu endormi, je me redressai en demandant ce qu’il y avait.
Vous avez une mission, Maku-san.
Je fus surpris par ce suffixe qui marquait un certain respect malgré le fait que le messager était plus vieux que moi. Mais je m’en rappelai pourquoi : j’avais été nommé bras droit du kazekage en même temps que chef de la section ANBU du village. Une proposition que j’avais acceptée même si parfois je me demandais si c’était vraiment une bonne idée. Mais à chaque fois je me disais que si j’avais eu cette proposition c’est que je pouvais réussir à répondre aux attentes.
Bien, merci de m’avoir prévenu.
Le messager s’inclina et disparu dans un nuage de fumée après ma réponse. Je me levai alors en baillant et en m’étirant. J’allais devoir apprendre à avoir l’habitude que des messagers s’introduisent dans ma chambre. Encore une chance que cela ne réveillait pas le reste de la famille. Je ne leur n’avais pas encore prévenu de mon nouveau poste. D’ailleurs, en parlant de réveiller, quel heure était-il ? Je me dirigeai alors vers la fenêtre et vis que le soleil n’était pas haut. En voyant aussi qu’il était à l’est, cela signifiait qu’il était le matin. J’avais vraiment dormi pas mal de temps.
Un quart d’heure plus tard, le temps de m’habillait et de prendre un peu de quoi manger, j’étais au bureau du Kazekage pour recevoir ma mission. Il s’agissait de retrouver un genin qui aurait volé des parchemins de ninjutsus interdits avant qu’il fasse une grosse bêtise. Une mission de rang C mais assez importante quand même. Je parti alors du bureau afin de commencer les recherches. Voyons, voyons… si j’étais un genin qui venait de voler quelque chose d’important, je me serais certainement caché dans un endroit à l’abri des regards ou tout simplement là où il avait le moins de monde. Donc les endroits les moins fréquentés et les plus reculés du village. Je créai alors quatre clones afin de diminuer le temps de recherche en répartissant équitablement les lieux.
Je regardais les moindres recoins et la moindre personne que je croisais. Il était évident que quelqu’un qui tente de se cacher et de ne pas se faire remarquer, principalement ce dernier détail, ne se cacherait pas dans une habitation quelconque. Les recoins sombrent et ceux plus ou moins inaccessibles sont les lieux les plus suspects que l’on devait vérifier attentivement et obligatoirement. Je me devais de regarder comment réagissaient les personnes que je croisais, la moindre expression fuyarde ou suspecte. Le moindre indice suffisait, ou plutôt pourrais suffire.
La recherche dura un certain temps, possiblement deux heures s’étaient déjà passé, et ni moi ni mes clones qui venaient régulièrement donner leur rapport ne le trouvèrent. Nous allâmes donc au dernier endroit que je ne pensais pas comme suspect, il s’agissait des quartiers riches, là où se trouvaient les résidences des hauts gradés.
Cet endroit possédait pas mal de ruelles mais les rues n’étaient jamais vide la journée. A cinq sur le même secteur, si le genin se trouvait par là-bas, je pensais pouvoir le trouver rapidement. Au bout de dix minutes de recherche, je me demandai si je me trompais de lieu encore une fois, car cela ne donnait encore aucun résultat. Et pendant que je regardais autour de moi afin de chercher un lieu qu’on n’aurait pas inspecter, mon attention fut attirée par un jeune garçon qui me regardait du coin de l’œil en se déplaçant doucement, presque furtivement. Puis lorsqu’il vit que je le regardais, il se mit à fuir. Je le pourchassai alors, rejoins rapidement par mes clones. La poursuite se passa en sautant sur les toits d’un bâtiment à un autre. Mais voyant qu’il perdait du terrain, le genin tenta de se faufiler dans les ruelles en courant. J’indiquai alors à deux de mes clones de le prendre à revers. La poursuite dura quelques minutes avant que mes clones l’obligèrent à dévier sa course. J’en profitai alors pour plaquer ma main au sol et de prononcer le nom de ma technique de la Pierre Dansante en calculant mon coup. Il trébucha alors sur ma technique et tomba au sol, laissant échapper un rouleau. L’un de mes clones le ramassa, y jeta un coup d’œil puis acquiesça en me regardant. C’était donc lui.
Tu sais que ce n’est pas bien de voler des rouleaux de parchemins, et surtout si celui-ci contient des techniques interdites ?
Le jeune garçon ne répondit pas, il se redressa juste en position assise. Je soupirai alors. Je ne voulais pas vraiment le gronder, juste lui apprendre qu’il ne devait pas faire ça, et cela gentiment. J’avais peut-être une idée pour le faire.
Pourquoi as-tu volé ces rouleaux ?
Il ne répondit toujours pas, et ce fut qu’après quelques insistances qu’il expliqua enfin son geste.
Je… je voulais juste m’entrainer.
Je comprends, mais ce n’est pas avec des parchemins que tu apprendras comme il le faut. C’est à force d’entrainement et surtout de volonté.
De volonté ? demanda-t-il, surpris.
Oui, tout à fait. Si tu as vraiment envie de progresser, alors tu y arriveras. Viens je vais t’apprendre quelque chose.
Le genin, entendant cela, fut plus joyeux et se releva. Mais je lui réclamai alors les rouleaux qu’il me donna en boudant à moitié. Je l’emmenai alors dans un endroit plus grand et assez proche. Je lui enseignai alors à mélanger son chakra correctement et lui demandai de faire quelques exercices que l’on apprenait à l’académie. A la suite de cela, je lui appris à créer un clone simple, sans consistance, qui demandait plus d’effort. Nous passâmes l’après-midi sur cet entrainement, faisant une pose entre-temps pour manger un peu. Et après que le jour commençait à décliner, il réussit à faire apparaitre un double de lui.
Bravo, mais il va falloir continuer à t’entrainer pour en faire apparaitre plus. Je t’ai aidé pour le début, à toi de faire le reste seul.
D’accord, merci monsieur !
Il partit, plus joyeux que jamais. Mais tandis que je trouvais le terme de ‘monsieur’ un peu exagéré vu mon âge, je haussai les épaules et retournai faire mon rapport au kazekage en rapportant aussi les rouleaux des techniques. Encore une mission réussie, et qui m’a fait aussi plaisir d’entrainer un aspirant ninja qui avait une grande volonté.