Je venais de sortir de prison. La vie à Konoha n'avait pas changé. Quoique, l'on pouvait voir les mines tristes des villageois, car beaucoup avaient en tête la guerre qui approchait. Peu de gens pouvaient s'en réjouir. Mise à par les vendeurs d'armes, tous étaient déprimés. Après être sortie de prison je n'étais pas allée voir mes parents, j'avais trop honte pour oser à nouveau me montrer devant eux. J'avais pris un petit appartement pas très loin du bureau de l'Hokage. L'ennuie me rendait folle. Je tournais en rond dans mon trois pièce. C'était petit mais en même temps je n'avais pas vraiment d'argent et la plupart des locations m'étaient refusées, quand les loueurs entendaient mon nom. C'était une forme de discrimination mais je les comprenaient. Parfois, je croisais des anciens amis de la famille, qui me reconnaissaient. Mais ils ne venaient pas me voir, préférant marmonner entre eux, des histoires sur ma personne. Je vivais avec et je savais, à mon retour, que l'on n'allait pas m'accueillir les bras ouverts. Mais c'était dur à vivre. J'étais sur mon lit et je pensais à ce que je pourrais faire, mon sensei était morte, et m'avait laissé son nindo comme seul souvenir. Bien-sur il valait tout l'or du monde, mais je ne savais pas quoi faire pour le réaliser. Tuer les Kages des villages ninja... je ne pouvais pas, l'Hokage m'avait donné une chance de me rattraper. Cet homme était d'une bonté exemplaire, faire confiance à une renégat comme moi, peu de gens l'auraient fait. J'avais encore le temps de réfléchir sur le sujet, peu-être y avait-il d'autres solutions. Et quand bien même, s'il n'y en avait pas, je n'étais pas assez forte pour tuer un Kage loin de là. Les questions se chamboulaient dans ma tête. Pourquoi l'Hokage lui-même m'avait-il pris dans son équipe? Pourquoi m'avoir donné une seconde chance? Je ne savais plus vraiment quoi penser.

Mais l'heure n'était plus aux réflexions, mais bien à l'action. J'avais reçut un ordre de mission qui prenait effet, aujourd'hui. Je prenais la lettre en main, le sceau en cire rouge de l'Hokage encore intact. J'ouvris la missive et lu.


L'écriture du Kage était amusante, assez calligraphiée, l'on voyait tout de suite que c'était un homme consciencieux, et cultivé. Avec le style d'écriture, l'on pouvait voir la personne comme si elle était en face de nous. J'apprenais les formes gracieuses de son écriture pour savoir quel genre d'homme c'était. Mais difficile à dire. Je posais le courrier et filais dans la salle de bain pour me préparer. Un coup de brosse dans mes cheveux d'ébène, un peu de maquillage. Je mis ma tenue noir de mission et pris la direction de la falaise des Hokages où était réunie tous le stock d'arme. La route fut courte mais éprouvante, certaines personnes me lançaient des regards plein de haine et de mépris. Je les recevais comme des coups de poignard dans mon âme. Enfin arrivé. Une sorte de hangar avait été monté pour protéger les armes. Devant la porte, deux gardes, je montrais ma lettre de mission et pu entrer. Selon la missive un chunin devait être là pour m'aider. Je savais très bien qu'il était là pour me surveiller plus qu'autre chose. C'était logique, en même temps, l'Hokage n'allait pas laisser l'inventaire à une genin qui a déjà trahie son village une fois. Je n'avais vraiment pas envie de passer des heures à tout contrôler. Le chunin était un jeune homme un peu plus jeune que moi, le teint blafard, des lunettes calées devant des yeux globuleux. Une choses était certaine, physiquement il n'était pas au top. Il avait l'air surpris de me voir. On avait du lui dire qu'il aurait un genin pour l'aider mais je pense qu'il ne s'attendait pas à une femme dans la vingtaine. On se mit sans tarder au travail, il me disait se qu'il y avait dans les caisses et je cochais une feuille où était noté tous les articles. C'était une personne très gentille avec beaucoup d'humour. En même temps, il n'avait que ça pour lui. Mais il était aussi très naïf, et cela ne m'avait pas échappé. Alors que nous avions à peine commencé, je fis mine de souffrir du poignet. Il accourut aussitôt. Il insista pour continuer seul et je ne me fit pas prier. J'étais donc assise sur une caisse le regardant faire des allers retour entre la fiche et les nombreuses caisses. Ma vrais nature avait pris le dessus sur mes bonnes résolutions et je m'étais mise à manipuler les autres. Je m'en voulais un peu de le laisser tout faire seul. A la fin de la journée, l'inventaire était fini, le chunin était complètement crevé et moi, toujours aussi resplendissante. Je lui offris un baiser sur la joue et glissais un petit merci. Il ne me restais plus qu'a aller faire mon rapport à l'Hokage munie de la fiche bien remplie et le tour était joué.