« Ceux qui ne respectent pas les règles sont considérés comme des moins que rien mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires. »
 
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 *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}

Suna no Shinobi
Kajiura "Ishi'Taru" Namu
Suna no Shinobi



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Kajiura
MessageSujet: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyJeu 22 Sep - 13:42
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Salutations,

Ceci est une 'Présentation inédite' (naturellement).

Votre nom : Ishi'Taru.
Votre prénom : Namu.
Votre âge : 22 ans.
Votre sexe : Individu de genre masculin, Namu possède néanmoins des traits assez fins pour un homme, si bien qu'il arrive qu'on lui dise 'mademoiselle'... Son mutisme n'y arrange rien.
Votre faction : Suna Gakure no Sato? (le village des metalleeeeuuuuux \m/)
Affinités : Namu est un Shinobi de l'ombre: les interrogatoires, l'espionnage, l'assassinat et la protection rapprochée sont les missions qu'il remplit le mieux. Illusions, Poisons (il y excelle grâce à un talent olfactif rare), et naturellement le Vent. Il aime se servir d'un petit éventail aux plumes tranchantes et empennées de toxines végétales. On ajoutera un Jutsu Doton utile pour la fonction d'assassin (Traversée Terreuse).
Votre occupation désirée : A vous de voir ce que vous pensez pouvoir faire d'un Shinobi sourd-muet, discret, mais inapte au combat à découvert.
Ai-je lu le règlement? :
Spoiler:
{ C'est toujours le même que la dernière fois, d'ailleurs! }


* Fragile yet Deadly *



Namu... Ce nom recèle en lui-même une part de bons sentiments, quelque chose que tout un chacun chercherait dans sa vie s'il n'était pas occupé ailleurs. Comment décrire la personne à qui ce nom appartient? 'Avenant' conviendrait à merveille. Certain(e)s le trouveraient mignon. Toutefois, Namu est un être discret, si bien qu'on ne le remarque pas immédiatement. En le regardant, on peut voir une silhouette de taille modeste, dans la moyenne basse (1.71m). Sa sveltesse renforce l'aspect chétif du personnage, exempt de graisse superficielle comme d'une imposante musculature. Ajoutons à cela ses longs cheveux éclatants de lumière, et beaucoup feront l'erreur de le prendre pour une jeune femme sans formes proéminentes.

Il portera généralement un pantacourt gris clair retenu par son bandeau Shinobi, accompagné d'un débardeur bleu nuit ou blanc, suivant la nécessité du moment, révélant des bras et des tibias dégarnis de pilosité. Une capeline assortie d'un capuchon, couleur sable, complètera son accoutrement. Notez la forte propension du personnage à porter des bijoux en or: ils ne sont pas purement décoratifs, mais ont une utilité propre, comme le protéger d'armes légères. On dénombrera plusieurs bracelets et un collier protecteur autour du cou. Ajoutons des boucles d'oreille, qui se transmettent de grand-père en petit-fils aîné dans la famille Ishi'Taru, et sont le symbole de leur fonction. Leur tintement caractéristique rappelle à tous qu'ils sont en fait sourds... Néanmoins, ils ne les portent que lorsque la nécessité ne les contraint pas au contraire (exemple: une mission furtive, un assassinat, etc).

En effet, les aînés mâles de la famille se voient infliger à la naissance un rituel destiné à les priver de l'ouïe. On perce leurs tympans et un onguent spécial cicatrise la blessure, empêchant en retour tout soin ultérieur. Ils n'apprendront ni à lire, ni à compter, ni à parler. Ces traditions ont pour unique raison le fait que les aînés sont destinés à servir les intérêts les plus secrets du village. Ils sont ainsi initiés dès leur plus jeune âge à la fragrance télépathique... Qu'est-ce donc? Rien de compliqué, nous y reviendrons.

Les Ishi'Taru apprennent très vite à remplacer le son par l'odorat, et disposent d'une acuité sensorielle très importante. Ils sont capables de faire abstraction de l'environnement immédiat, et se concentrent sur l'inhabituel... Leur mémoire olfactive leur permet de reconnaitre une odeur, même diffuse, dans un environnement non aéré, d'en repérer la source... Mais ce n'est pas là l'unique utilité de cet entrainement. Namu comme son père sont capables d'établir en une inspiration la composition de n'importe quelle essence, à condition de connaitre les produits qui y sont mélangés. Leur savoir botanique leur est d'ailleurs d'une aide précieuse, et leur permet de confectionner de redoutables poisons et de miraculeux antidotes. Tout cela grâce à leur nez, ce qui dans l'absolu est accessible à tout un chacun, à condition d'être éveillé à cet art dès la plus tendre enfance.

Venons-en à la fragrance télépathique. Vous l'aurez compris, ils sont, à l'image des marionnettistes, maîtres es-botanique. Il existe certaines plantes dont le suc possède des vertus hallucinogènes... Un Ishi'Taru bien entrainé sait les reconnaitre et les exploiter pour créer des poudres dont l'effet va de la demi-transe à l'emprisonnement dans une illusion tenace, agissant par le biais de l'odorat. Namu est ainsi capable, moyennant une concentration importante, de communiquer avec l'esprit de ses interlocuteurs si ceux-ci se trouvent dans une semi-transe ou dans une illusion... Il y apparaîtra sous la forme d'un enfant de 5 à 6 ans.

Mais il faut savoir qu'un Ishi'Taru n'est rien sans ses plantes. Ils sont fragiles au combat rapproché, et ne constituent pas une menace à découvert, sans Kekkai. Il leur faut de l'ombre, de quoi se camoufler, de la stratégie et énormément de ruse. C'est pourquoi ils ont souvent beaucoup de mal à monter en grade, car ces deux dernières choses, à moins d'être un génie, arrivent souvent avec l'expérience.

Enfin, s'il fallait trouver un défaut à Namu... Nous parlerions de son sourire. Il y a toujours un air de cruauté qui flotte sur son visage quand il sourit. On en ignore la raison, il a toujours été ainsi. Peut-être est-ce le traumatisme d'une vie qu'il n'a pas choisie? A laquelle il a fini par se plier?


* Don't trust your breath *


Dans le système de pensée de Namu, quelques valeurs essentielles ont été gravées, et sont des piliers de vie. Ce sont des 'devoirs' tout ce qu'il y a de plus classiques. En premier lieu, on leur enseigne la valeur du travail. Leur talent olfactif est en effet lié à un entrainement intense, de la plus tendre enfance jusqu'à la mort. Il va grandissant avec le temps et l'expérience. Les Ishi'Taru vivent une enfance confinés, pendant les premières années: celles où ils sont censés apprendre à communiquer avec leurs pairs. Seul leur grand-père leur tient compagnie, mais elle est loin d'être tendre et agréable: ils agissent en maître et disciple. Tous deux privés de l'ouïe et de la parole, ils communiquent en état de semi-transe, par esprit interposé, se nourrissent peu (ce qui explique leur aspect chétif et leur faible croissance). Le travail devient rapidement leur quotidien.

La seconde valeur inculquée à Namu est celle du Devoir pour le village. En effet, sa force de travail et ses talents devront être mis au service du village, en tant que Shinobi Protecteur de Suna. Un Ishi'Taru aîné sera toujours lié à Suna, et ne pensera jamais à déserter. On ne leur demandera en revanche jamais d'honorer la famille: ils n'en ont pas. Ils grandissent seuls au milieu de tous. Suivant la force de caractère du disciple, il pourra nourrir plus ou moins de rancœur vis-à-vis de sa situation, mais il ne la remettra jamais en cause, par loyauté. On peut y voir une forme de résignation. Chez Namu, la résignation est plus forte, car il possède des facultés intellectuelles imposantes, et ce depuis le plus jeune âge. Il a très tôt pris conscience de la différence entre lui et les autres, et ne s'est jamais positionné en victime. On parle de lui comme l'aîné le plus ouvert au dialogue que les Ishi'Taru aient connu depuis des générations.

Privés de sentiments apparents de la part de ceux qui les entourent, les aînés Ishi'Taru développent une personnalité réservée, mais se révèlent d'incroyables objecteurs de conscience si on apprend à les connaitre. En effet, observant d'un regard neutre les comportements de leurs pairs, ils développent un certain talent pour la psychologie humaine. Conseillers de l'ombre, ils se servent de ce talent au quotidien, pour peser dans la balance des hautes décisions du village.

On ne confie pas ce genre de tâche à des imbéciles. Ils sont formés à la politique, à l'argumentation et à la l'Art de la Guerre. Leur connaissance Historique est également vaste et assez détaillée. L'idéal pour savoir se trouver où il faut, quand il faut, quoi faire en la présence de certaines personnes... Le mot qui les définirait le mieux? ... "Stratège".

Il existe un point faible chez Namu comme chez les autres Ishi'Taru aînés. Ils sont vulnérables face à ceux qui les connaissent, et qui connaissent leur talent. En effet, leur esprit est très entrainé, et fait leur force. Mais ce talent peut aussi causer leur perte face à un Shinobi supérieur sur le plan psychique. Il leur faut donc apprendre à dresser des barrières mentales. Mais aucune barrière ne peut être suffisamment infranchissable pour garantir une sécurité absolue face à un Ninja bien entrainé. En effet, on peut utiliser les émotions d'un Ishi'Taru pour le déconcentrer et mieux pulvériser ses défenses. Il vaut mieux pour eux qu'ils n'en ressentent pas. Or, Namu en ressent beaucoup, lui que la tristesse de ne pas vivre libre hante à chaque seconde... La pire faiblesse d'un Ishi'Taru, c'est probablement la personne qui se trouve dans son coeur.


* Past is lost, Future is uncertain *



Il est des destins qui se tissent dès la naissance. On n'a aucun choix, si ce n'est les accepter. Un fils aîné, dans la famille Ishi'Taru, est condamné à subir une ablation des tympans, au cours d'un rituel empêchant toute guérison ultérieure. Il y a 22 ans, Namu est né, fils ainé dans la famille Ishi'Taru. Il vécut, poussant son premier cri. On arracha le cordon, on le nettoya, et on le confia à sa mère, épuisée. Celle-ci le regarda avec tendresse, et la fatigue ne pouvait être lue sur son visage. Savait-elle, à ce moment précis... Savait-elle que d'ici quelque semaines on lui arracherait? Qu'elle ne reverrait pas son enfant avant longtemps? Le temps du lait maternel passa vite. Trop vite. Quitter ce monde de douceur et de bien être pour l'inconfort extérieur, les premiers pas dans la vie, c'est l'épreuve que nous devons tous passer.

Alors on arracha l'enfant à sa mère. On l'endormit à l'aide d'une essence apaisante, et on procéda au rituel, tandis que les cris de la malheureuse retentissaient de l'autre côté de la porte scellée... Il fallait que le rituel soit accompli. Il était l'héritier. Il allait devenir le nez de Suna, comme son père, le père de son père, et tous les aînés de cette branche. Son apprentissage serait long, il prendrait toute une enfance. On lui creva les tympans. Du sang se mit à couler en quantité abondante, mais la petite créature ne sentit rien. Dès lors, Namu se retrouva isolé, hors du monde. Il n'entendait plus rien, tous ses repères allaient être bouleversés. L’onguent fut appliqué, les plaies se refermèrent. Le rituel était achevé.

Des pleurs d'enfant retentirent alors, mêlés à ceux de la mère que l'on emportait de force en d'autres lieux. La douleur venait de se réveiller: elle durerait plusieurs jours encore, aussi fallait-il veiller le petit, et lui prescrire des sédatifs végétaux. Il avait faim, mais personne ne lui donna le sein. Et pour cause, il n'y avait personne auprès de lui, à part son grand-père. Il réclama, et on lui donné du lait de chèvre à boire. Il s'endormit, comme n'importe quel bébé.

Le temps passa, les mois défilèrent, la douleur s'estompa... L'enfant commença à ressentir la présence de quelqu'un. Ce n'était pas une présence physique, mais comme une pensée tenace. Il chercha à se rapprocher de cette présence, qui remua légèrement, sans plus. Les prémices de la conscience. Deux années complètes s'écoulèrent, ils restaient seuls dans ce qui était une pièce sombre, éclairée par quelques torches. Il fit alors la connaissance de son grand-père, car même s'il l'avait déjà vu avant, il prit seulement conscience à cet instant précis de qui il était. Un éclair d'entendement passa dans ses yeux, ce qui déclencha une réaction imprévue chez l'homme: il mit son doigt sur le front du garçon, et aussitôt, une voix grave résonna dans sa tête. Namu sut immédiatement que c'était la voix de l'homme, qui lui donna son nom, et la vie qui l'attendait. De vagues souvenirs du passé revinrent à cet instant à son esprit, mais ils furent vite balayés par celui qui allait devenir son Maître.

Il apprit la propreté, le savoir-vivre, et le respect. Ce fut très difficile... Mais le pire, c'était l'odeur. Il lui semblait que tout avait le même parfum, et cela le perturbait. Il distinguait parfois des senteurs différentes, mais ne pouvait mettre un nom dessus. En réalité, il s'agissait de la première étape d'un long et difficile apprentissage: son grand-père lui aiguisait le sens olfactif avec une méthode calculée. Vint le temps où Namu fut capable de reconnaitre les premières odeurs: celle des torches, celle de la pierre, et même celle de son grand-père. A trois ans, il savait quand quelqu'un entrait dans la pièce, même s'il ne le voyait pas: il savait également que le repas était servi, et de quoi il était composé, si bien qu'il lui arrivait de le refuser quand il n'aimait pas, avec force caprices. Mais ces manies passèrent vite, et à quatre ans, il était devenu docile.

Il commença à maîtriser la communication avec son grand-père, bien qu'il ne soit pas capable de la déclencher de lui-même: il était au moins en mesure de lui répondre. Il apprit alors la logique et ses devoirs de futur Shinobi. On apprend beaucoup mieux les choses quand on les ressent... L'homme appliqua ce précepte laissant Namu sonder son esprit. Il apprit à structurer sa pensée de la même manière, de la façon la plus facile. Un beau jour - Namu avait cinq ans, de nombreux bocaux furent entreposés dans la pièce, contenant de nombreuses variétés de plantes. Ensemble, ils confectionnèrent les premières poudres empoisonnées, les premiers antidotes. Pendant que les mains et le nez travaillaient de concert, l'esprit mémorisait l'histoire du village de sa création au présent, et ses relations avec le monde extérieur. Cette gymnastique fut très longue à maîtriser, mais au bout d'une autre année, le Maître sembla estimer que l'élève était prêt...

Six ans. Namu découvrit alors ce qu'il y avait à l'extérieur de la pièce, et il fut ébloui par la lumière. Une voix fière résonna dans son esprit, et il découvrit son père. Une furie se précipita sur lui, avec de longs cheveux blonds, et l'enlaça avec une tendresse infinie. Il la vit remuer les lèvres, mais n'entendit rien, se contentant de la regarder en souriant. Il apprit qu'elle était sa mère. Il vit également une enfant: une petite fille plus jeune que lui. Sa petite soeur. Elle lui fit un timide signe de main, auquel il ne sut pas quoi répondre. Il y eut une grande fête réunissant tous les membres de la famille, célébrant son arrivée dans le vrai monde, après être resté six ans dans cette antichambre. Il apprit immédiatement à reconnaitre leurs odeurs respectives, et ne les oublia plus jamais. Tant de découvertes le rendirent un peu mélancolique: Namu se sentit, à raison, différent. Longtemps après, il se souviendrait de ce moment, et ce n'est pas pour rien que dans ses illusions il prend l'apparence de lui-même à cet âge, mais innocent: pas encore modelé par le Maître.

L'apprentissage reprit. L'enfant qu'il était comprenait de plus en plus ce qu'on attendait de lui, et il savait que sa vie ne serait pas la même que celle de sa soeur, par exemple. Cela lui fit de la peine. Toutefois, il savait que rien n'y ferait, et il souhaitait remplir les siens de fierté. Le sentiment de devoir lui avait été enseigné, et c'est au nom de ce devoir qu'il poursuivit avec la même volonté l'apprentissage des plantes, et entama celui de l'intrigue. Chaque odeur dans le village commença à former un tout... Quelque chose dont il fit abstraction, mais dont il surveillait les évolutions. Chaque modification dans le tableau des parfums de Suna fut perçue, analysée, enregistrée et transmise à son grand-père. Ce dernier approuvait les progrès du jeune garçon, et l'encourageait à maintenir sa vigilance.

Namu était précoce pour les siens. Il comprenait vite, et imitait bien. Il s'appropria à une vitesse remarquable les différents enseignements du Maître, et ce dernier fut forcé de reconnaitre qu'en raison de son âge avancé, il commençait à montrer ses limites face aux progrès de l'enfant. Neuf ans... Namu avait bien grandit. On lui enseigna les bases du Taïjutsu, mais il n'y mit pas énormément d'efforts. L'art de la furtivité lui plut nettement mieux... On lui apprit alors les techniques de base de tout Ninja. Arriva son dixième été... Il possédait un savoir imposant, une logique implacable, et maîtrisait les plantes avec une facilité déconcertante, si bien qu'il avait commencé à étudier les mixtures les plus complexes. Il était devenu capable de tenir une conversation mentale avec n'importe qui ne dressait pas ses barrières, et commençait à perforer celles de son Maître. Le vieil homme estima qu'il ne pouvait plus rien lui enseigner... La formation familiale était accomplie...

Il fut donc inscrit à l'Académie Shinobi de Suna, pour y entamer sa vie de Ninja, en tant qu'Aspirant. Au premier cours, il découvrit d'autres étudiants, mais aucun n'était comme lui. Il fut vite mis à l'écart quand on se rendit compte qu'il ne communiquait pas, et qu'il n'était donc pas intéressant. Il n'entendait pas ce que disait le Senseï, naturellement. Mais il parvint à comprendre ce qu'on attendait de lui quand il fallut entamer les cours sur la stratégie. De même, quand il vit l'enseignant réaliser les techniques de clonage, de transformation, il n'eut aucune difficulté à les imiter: ces techniques n'étaient pas d'une grande difficulté pour lui. Toutefois, le Taïjutsu se révéla bien plus difficile à appréhender. Son statut de sourd-muet Ishi'Taru resta évidemment un obstacle. Il eut un jour l'idée d'amener des fragrances en classe, afin de communiquer à sa manière avec les autres étudiants. Quelle ne fut pas leur surprise!

Dès lors, les enseignants prirent conscience de ses capacités inhabituelles, loin du commun des Shinobi. On prit soin de bien lui faire comprendre ce qu'on attendait de lui, et à la fin de l'année, il fut en mesure d'apporter satisfaction à tous les prérequis d'un futur Genin. Une seconde année de formation paracheva sa performance, le propulsant au rang de meilleur Aspirant de sa génération sur le plan tactique. Le dernier élève sourd-muet de l'Académie l'avait quittée vingt-cinq ans plus tôt, il s'agissait de son père. Namu était la troisième génération des Ishi'Taru, la famille dans l'ombre, les plus fidèles serviteurs de Suna. Des trois, il était à parier qu'il deviendrait le meilleur.

Fort de cet aura nouvelle, il se vit offrir son bandeau-sablier de Genin à 11 ans. Ce fut à cette époque que le Shukaku fit parler de lui. Tout le monde considérait son porteur comme un monstre... Namu n'eut pas l'occasion de croiser sa route, mais il savait qu'un jour peut-être il serait amené à le côtoyer, que ce soit en mission ou dans d'autres circonstances. Mais malgré ses succès, il retomba dans la discrétion, ou du moins s'y efforça. En effet, la qualité première d'un Ishi'Taru, c'est se faire oublier, ne pas être vu. On n'entendit plus parler de lui.

En vérité son parcours fut atypique. Comment l'intégrer à une équipe classique avec ses deux handicaps? Le manque de possibilités de communication rendait sa situation délicate. En effet, s'il pouvait communiquer avec les autres Shinobi, il lui fallait une grande concentration, et surtout que ceux-ci soient dans une demi-transe apportée par la fragrance. On ne l'affecta donc pas à une équipe, mais à un Juunin des forces spéciales, afin de le former au métier d'assassin. Il lui apprit à se servir de son affinité du Vent, ce qui ferait de lui un Shinobi redoutable en huis-clos. Il confectionna un Jutsu capable de créer des murs dans l'air, empêchant tout échange d'un côté à l'autre. Ainsi, dans un espace confiné, l'air ne se renouvellerait pas, augmentant l'efficacité des poisons et autres substances volatiles chères aux Ishi'Taru... L'assassinat en milieu fermé deviendrait donc sa spécialité.

Deux autres années passèrent ainsi, et Namu eut treize ans. A l'automne, alors qu'il confectionnait sa future arme (un éventail aux plumes d'oie empennées de poison), il reçut la visite inattendue de son père, au beau milieu de la journée. Un regard et un éclair de conscience suffirent pour qu'il comprenne. Son grand-père et Maître venait de quitter ce monde. Il reçut de sa main les boucles d'oreille qui lui revenaient de droit. L'héritage... Il se perça lui-même les lobes. Cette mort ne signifiait pas seulement une mort... Dans la hiérarchie de la famille, Saïto, le père de Namu, allait remplacer le défun. Et Namu allait remplacer Saïto. Saïto devint un des Conseillers stratégique/poltique du Kazekage, et Namu devint son bras, l'exécuteur de cette diplomatie de poignard.

Il fut crédité de son premier assassinat l'année-même, mais aujourd'hui il ne se souvient plus de qui il s'agissait, ni de ce qu'il avait fait pour mériter la mort. Il n'était qu'une arme, après tout. Il ne passa aucun examen, mais continua d'agir dans l'ombre, officiellement éternel Genin, officieusement Premier Assassin de Suna. Au fond de lui demeurerait une interrogation cachée: il existait une chose magique dans ce monde, capable de faire battre son coeur plus vite que jamais, d'un simple regard posé. Inaccessible. Ce mystère, il lui fallait le percer, mais on ne lui avait jamais appris.


(J'utilise beaucoup trop la troisième personne du singulier!!!! J'ai rouillé u_u...)

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Suzumi Yume
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptySam 24 Sep - 10:15
Bienvenue,

J'apprécie vraiment que quelqu'un d'un bon niveau accepte de répondre à notre recherche ... mais cependant, le modèle n'est pas respecté, donc si tu pouvais juste faire avec notre modèle ( avec ou sans codage) cela serait bien.

Sinon, je trouve la présentation intéressante dans son ensemble manque plus que l'histoire, on attend le reste avec impatience !

Sur ce bon rp sur NNS !
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptySam 24 Sep - 12:49
Approuvant totalement ton initiative, j'ai procédé aux modifications requises. L'histoire devrait être postée dans les jours qui viennent. Merci à toi pour cet accueil Wink.
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyMer 11 Avr - 14:14
Pardonnez moi de biser le sujet.

Je n'ai pas pu achever cette présentation à l'époque, et je ne me sens pas le temps et l'investissement nécessaire pour le faire, ou pour incarner un tel personnage (je crois qu'il est déjà incarné, d'ailleurs).

Après une longue absence, liée au fait que je n'avais pas internet à domicile, j'ai ressenti le besoin de reprendre un peu le RP. Oh, pas de façon pléthorique, mais à la mesure de mon temps libre. Un ch'tit personnage pas trop exigeant. Pour le plaisir d'écrire en somme...

Je m'excuse donc de ce faux-bond d'il y a 7 mois.
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Suzumi Yume
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyJeu 12 Avr - 9:17
Re-bienvenue !

Je préfère voir quelqu'un avec un perso qu'il joue au sérieux que quelqu'un qui joue un perso à moitié ^^

Sinon la présentation est toujours d'une très bonne qualité, mais j'pense qu'avec ton handicap, je doute que le Kazekage t'accorde au dessus de Chuunin. Il faudra voir ça avec lui.

Et oui c'est toujours le même code que je vais valider de ce pas, et je te remercie d'avoir choisi un village à privilégier !

Bon rp ! [je me répète ^^]
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyJeu 12 Avr - 14:54
Re-merci à toi, Mizukage-dono,

J'en ai terminé! Namu ne sera effectivement pas de très haut niveau en terme de capacités de combat pures, mais ce n'est pas l'intérêt du personnage. Je vous laisserai juger de ce qui est le mieux pour lui, tout me conviendra Wink.
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Hideaki Ryūku
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Hideaki Ryūku
MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyVen 13 Avr - 9:15
  • Comme le niveau RP vaut Jônin pour moi, je suis partant pour lui accorder le Test RP qui va avec histoire de voir comment se débrouille le personnage en situation réelle. J'aimerais toutefois un autre avis qui pourrait donner le Test s'il est positif ^^
Akira Kimura



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Akira Kimura
MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyDim 15 Avr - 3:15
Tout d'abord bienvenue à toi ^^

Ensuite, au vu de tes descriptions et de ton histoire, je suis du même avis que Madara, te donner un test rp Jônin pour voir comment tu te débrouilles.

Test rp : "Raconte nous ton premier assassinat."

Si le sujet ne te convient pas, demande et je t'en donnerai un autre. Sinon, bonne chance à toi Wink
Suna no Shinobi
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Nindô : Il est des choses qu'il vaut mieux ignorer
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Kajiura
MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyLun 16 Avr - 15:31
Vous souhaitant une bonne lecture...


Synopsys:

"Ishi'Taru Namu apprend la nouvelle de la mort de son grand-père et Mentor. Dans la hiérarchie familiale, la place de Ishi'Taru Saïto, son père, lui revient. Formé spécifiquement au métier d'assassin, Namu a 13 ans, et reçoit son premier ordre de mission d'élimination. Il doit tuer une femme: la maîtresse d'un gouverneur quelque part dans le Nord, près des terres arables, et laisser un message à l'intention du maître des lieux..."


* First Blood, Blood Thirst ? *



Treize ans. Déjà. Je me demandais comment le temps avait pu passer si vite. Du haut de mon mètre cinquante, on aurait dit de moi que je n'étais qu'un gosse. Un gosse renfermé et discret, mais un gosse tout de même. Hibito, mon Maître Jônin, m'avait enseigné beaucoup de choses depuis deux ans, et je me sentais de plus en plus prêt à passer à l'action. Il suffisait qu'on ait besoin de moi, et je pourrais alors prouver ma dévotion au village. C'est pourquoi je m'étais attelé à cette tâche manuelle, réclamant une attention toute particulière: la création de ma future arme. J'avais imaginé plusieurs choses, des poignards dissimulés dans les manches de ma capeline, par exemple. Mais je ne souhaitais pas m'encombrer ainsi de breloques à la précision aléatoire entre mes mains. Lors de mes entrainements avec les clones de Hibito-Senseï, je m'étais rendu compte que j'étais bien plus efficace au contact, et c'était là toute la difficulté. Oui: approcher la cible jusqu'à être au plus proche d'elle, frapper sans qu'elle s'en aperçoive.

Je n'aimais pas frapper, toutefois. C'était un geste disgracieux. Je tuerais à ma manière, avec douceur, une certaine forme de tendresse. Oui, comme vous pouvez le constater, j'étais capable de parler de tuer quelqu'un sans broncher... Ne me prenez pas pour autant pour un de ces Shinobi sanguinaires, comme il y en a à la pelle dans notre monde. Finesse, astuce: mes maîtres-mots ne toléraient pas l'échec. Et pourtant, c'était sans doute la manière la plus efficace pour parvenir à ses fins. Certains prétendent qu'il n'y a pas de Shinobi sans Ninjutsu. Je prétends au contraire qu'il existe plusieurs types de Shinobi. L'un de ces types doit savoir utiliser avant tout son cerveau, ne jamais agir à découvert. J'en fais partie.

Il me fallait une arme adaptée. Furtive, passe-partout. Un objet banal entre mes mains, sauvant les apparences. Je me regardai dans le miroir, et le reflet confirmait ma pensée: prêt à tout pour parvenir à mes fins, quitte à laisser mon identité de côté. N'est-ce pas, 'ma-de-moi-se-lle' ? Ces longs cheveux blonds, ce visage enfantin, la peau satinée de l'adolescent que j'étais. Mais qui aurait pu croire que j'étais un garçon? Et sur la table, devant moi, le fameux objet... Mon éventail empoisonné. Je n'étais pas un homme. Ni une femme. J'étais une arme. Une arme qui attendait qu'on se serve d'elle. Et l'occasion allait se présenter beaucoup plus tôt que prévu.

Alors que je m'apprêtais à partir de chez moi pour retrouver Maître Hibito, je sentis que quelqu'un cherchait à entrer en contact avec mes pensées. J'entrouvris la porte de mon esprit, et, le message reçu, j'ouvris immédiatement la porte à l'individu qui se trouvait derrière. Il s'agissait de mon père. Je le saluai en m'inclinant, et lui me releva, me prenant par les épaules. Je sondai ses yeux, et écrasai une pincée de fragrance de la main gauche, la respirant brièvement. Aussitôt, je pus converser avec mon géniteur par le biais de l'esprit. Et je perçus, avant qu'il ne me le dise, la vérité au sujet de sa venue.

"Ton grand-père nous a quitté, Namu", dit-il sans trembler.

Je me relevai alors, Détournant le regard vers l'angle de la pièce. Mon vieux Maître n'était plus. Je ne ressentis ni tristesse, ni joie à cette nouvelle. Simplement de la compréhension.

"Les mots sont futiles", répondis-je, avec une voix étonnement calme.

Il sembla d'accord, car il rompit notre rencontre spirituelle en hochant la tête. Je revins à moi et me sentis chanceler légèrement, m'obligeant à me frotter les yeux pour me réveiller complètement. Devant moi, le bras tendu, mon père tenait deux objets identiques, à l'éclat doré. Lui-même en portait à ses oreilles. L'héritage. J'ouvris ma main, et il y déposa les boucles. Sans autre cérémonie, je me retournai, saisissait une aiguille et la déposait dans un récipient rempli d'alcool. Une étincelle permit au liquide de s'embraser. L'objet était désinfecté. Placé près du miroir, je saisis le côté froid de mon instrument, et me perçait méthodiquement les lobes. Ils se mirent à saigner légèrement, mais j'appliquai un baume de ma fabrication. Il ne me restait plus qu'à placer les parures, ce que je fis sans tarder, après avoir nettoyé les blessures que je m'étais moi-même infligées.

Je contemplai mon visage. Oui, décidément... Une fille aurait pu pâlir de jalousie devant ces traits d'ange, si élégamment enjolivés par l'héritage de mon grand-père. La famille... Le village... Ma loyauté allait être requise, comme prévu. Je suivis donc mon père, qui avant moi avait accompli le travail d'assassin pour le compte du Kazekage, avec succès visiblement, puisqu'il était encore en vie. Quelle serait sa place désormais? Je l'appris le jour-même: il remplaçait mon grand-père dans ses fonctions de conseiller... Je me dis alors que je passerais peut-être par là un jour aussi, si je vivais assez longtemps.

Le village de Suna, poussiéreux comme à son habitude, traversait des temps difficiles. La situation géopolitique devenait de plus en plus complexe, et la guerre contre Konoha avait fait bien des ravages. C'était d'ailleurs un conflit larvé, loin d'être terminé... L'influence de mon père sur les décisions à venir... quelle serait-elle? Cela m'indifférait, à vrai dire. Je marchai dans la rue, regardant droit devant moi, sans prêter attention aux regards que me portaient les civils. En fait, ça ne m'indifférait pas vraiment, mais il valait mieux pour moi que je ne m'y intéresse pas. C'est ce que je pensais: mon destin était d'être une arme, et je devais m'efforcer d'être une arme disponible, obéissante...

Alors que je ne réfléchissais à rien, je levai la tête et regardai sur ma gauche, sans but planifié. Mon regard croisa le sien, et j'en fus bouleversé. Les siens? Elle était belle. Je marchai au ralentit, sans détacher mes yeux de ces deux bijoux d'un bleu énigmatique. Un ange? Un vrai? Une odeur familière me rappela à la réalité, et elle comme moi détournâmes le regard. Hibito-Senseï, venait à notre rencontre. Il nous accompagna jusqu'à la maison de mes parents, où je rendis hommage à la mémoire de mon aïeul, allongé et défunt. Il régnait une odeur âcre, métallique dans la pièce. Il s'agissait de l'odeur du sang. Ses traits étaient crispés: il avait souffert avant de partir. Ce ne pouvait être qu'une coïncidence. Rien à voir avec le fait que depuis sa plus tendre enfance il avait respiré des plantes aux effets secondaires méconnus sur la santé humaine. Je gageai de m'en persuader. L'espace d'un instant, l'image de mon mentor crachant ses poumons avant de s'en-aller me révulsa, mais je repris le contrôle de mes émotions.

*****


Pourquoi Hibito-Senseï était-il venu nous voir? J'avais ma petite idée sur la question, qui fut confirmée lorsqu'il nous demanda de le suivre, mon père et moi. Nous étions demandés par le chef du village, Yondaime Kazekage. C'était un homme qu'il valait mieux servir avec empressement, et nous ne tardâmes pas à nous présenter devant lui. A son habitude en cas de réception, il se trouvait derrière un voile dissimulant son apparence. Deux coupoles disposées à hauteur d'homme nous invitèrent à déposer notre fragrance secrète afin de communiquer avec notre supérieur. Je m'inclinai en prenant une lente inspiration. C'était ma première rencontre avec lui: je devais montrer qu'il pouvait placer sa confiance en moi.

Dans notre rêverie partagée, il se leva, souleva le rideau et s'adressa à nous sur le ton de l'autorité. Mais il n'avait pas besoin de se forcer pour exercer son aura de dirigeant: il semblait fait pour, et cela m'impressionna. J'espérais servir longtemps un maître tel que lui.

"Jeune Namu. Saïto. Toutes mes condoléances", dit-il, avant de changer de sujet sans plus attendre. "Le temps est donc venu pour toi, fils aîné des Ishi'Taru, de faire tes preuves auprès de Suna, ton village. Je suis au fait de ton apprentissage et de tes progrès. Hibitaro m'a rendu compte durant ces deux dernières années. Mushi étant mort... Ton père va le remplacer. Il me faut donc le remplacer également. La tradition semble vouloir que nous renouvelions notre confiance en votre famille. Chiyo-Sama et Ebizou-Sama abondent dans ce sens... Pour ma part je n'attends qu'une chose de vous: que votre travail soit bien fait. Ton père m'a donné entière satisfaction en cela. J'attends de toi la même rigueur et la même loyauté."

"Mes talents sont à votre services, Kazekage-Sama.", répondis-je humblement.

"Et j'attends de toi que tu te serves d'eux dès à présent", rétorqua-t-il. "Voici ta première mission. Tu te rendras au Pont de Taka-Hara, où tu devras éliminer cette personne sans être repéré: il s'agit de la maîtresse de cet autre individu", ordonna-t-il en me tendant deux photos. "Et tu déposeras ceci dans sa main", ajouta-t-il en me montrant un parchemin. "Tu as trois jours", conclut-il.

Il rompit le contact à l'aide d'un kaï. Notre semi-transe se dispersa alors, et nous nous relevâmes. Un Jônin me tendit le parchemin que je devais déposer dans la main de ma victime, et je le saisis. Il n'y avait rien d'autre à dire: je devais remplir mon office. Mon père me regarda et me fit signe de partir. J'obéis sans tarder. Ma toute première mission en tant qu'assassin de Suna! Je devais pour la réussir tuer une femme que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, sans savoir ce qu'elle avait fait pour mériter la mort, ni les conséquences que mon action aurait pour le pays. Mais ce n'était pas important. Il fallait que je prouve qu'on pouvait compter sur moi.

Je passai chez moi pour y récupérer de quoi remplir mon devoir. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre là-bas, alors dans le doute, mieux valait parer toute éventualité pour agir tranquillement ensuite. Je me munis de plusieurs doses de poudre somnifère, une fiole d'élébore dilué dans de l'alcool, du baume de soins, et de mon éventail. L'élébore... c'était le nom que j'avais donné à un poison de ma confection: il tuait en douceur, en s'attaquant au coeur. Rien de bien vicieux: une mort propre, rappelant une crise cardiaque, ni vu ni connu si le timing est bon...

Ensuite, réunir les informations qui étaient importantes... Le pont de Taka-Hara permettait de relier les terres cultivables du Pays du Vent à la zone du désert... et donc à l'intégralité du pays ou presque, si on ne voulait pas faire un long détour par le nord ou la rive à l'est. Les personnes qui y étaient installées étaient donc probablement des commerçants, quelques notables et quelques riches paysans. Le fait que ce point d'accès était unique le rendait très important stratégiquement: il était possible de faire pression sur le pays en interdisant son accès... Il était fort probable, si tel était le cas, que l'endroit soit sous bonne garde, de façon à éviter que des personnes comme moi n'accomplissent un méfait. Pourquoi tuer cette femme? Il s'agissait probablement d'un avertissement, ce que confirmait le fait que je doive laisser un message... Si c'était bien un message.

Trêve d'hypothèses, je me mis en route... Je me dirigeai pour la première fois de ma vie vers les Portes, que je franchis en toute impunité après avoir montré patte blanche. Apparut alors devant moi quelque chose d'incroyable. La mer de sable, balayée de bourrasques, en transformation constante. Par où était-ce déjà? Ah oui... Nord-est. Mon coeur battant la chamade, je m'élançai à travers les barkhanes. Pour Suna. Pour le Kazekage. J'arriverais avant la nuit.

*****


C'était la première fois que je fis une course aussi longue, et j'en eus le souffle coupé. Pour cette première occasion, j'avais caché mon bandeau et rangé mes boucles d'oreille, de façon à ne pas être trop facilement identifié.

Après le sable, les rochers brisés et en décomposition constituèrent le paysage qui m'entourait. Je fis halte: d'après mes souvenirs cartographiques, la route du Nord n'était plus très loin, et elle était fréquentée entre autres par les charretiers transportant diverses victuailles. Je devais être prudent, et m'insérer dans la circulation comme si de rien n'était. J'arrivai à la fameuse route en surplomb, et n'y vis personne. Je la suivis donc sans hésitation, sans précipitation non plus, marchant au rythme d'un voyageur sans impératifs. La fin de la journée approchait, et mon visage était couvert de poussière. La route longea alors un large cours d'eau: je touchai au but. A quelques kilomètres se dressait le pont. Je me blottis donc contre des rochers en attendant que l'obscurité ne se fasse plus intense.

Le temps passa, et la nuit commença à tomber. Alors seulement, je me déplaçai furtivement jusqu'à proximité directe de ce qui devait être la porte d'entrée principale. Devant moi se dressait une résidence similaire à ce qu'on pouvait trouver à Suna. Des murs épais en une espèce sable aggloméré. Les odeurs étaient sensiblement proches de ce que je connaissais. Je saisis immédiatement une odeur de cuisine... Comme je l'avais pressenti, l'endroit était gardé. Mais pas assez pour m'empêcher d'agir. Il n'y avait qu'un seul garde... Je saisis une poudre et la jetai devant moi. Quelques gestes plus tard et une légère brise souffla, projetant le produit en direction du garde. Il perdit conscience quasi-instantanément après la première respiration. Je me plaçai à ses côtés pour le soutenir et l'empêcher de faire du bruit en tombant. Un bref regard circulaire et je ressentis alors tout son poids, et chancelai un peu avant de l'allonger par terre, caché de la vue de tous, au pied du mur. Je matérialisai alors un clone sans consistance, et celui-ci prit l'apparence du garde, afin de m'assurer une bonne couverture...

Il ne restait qu'à entrer, ce que je fis avec prudence. Personne. Je grimpai sur le mur jusqu'à une fenêtre d'où s'échappaient les odeurs de cuisine. Elle était trop étroite pour que je m'y faufile, mais j'avais ma petite idée pour y remédier. D'un geste leste, je renversai de la poudre somnifère, prenant soin de ne pas être repéré. Je fis souffler ma brise par la lucarne pour répandre la concoction dans la pièce. Je me concentrai alors et exécutai mon Jutsu de Kekkai Fuuton: les échanges d'air entre l'extérieur et la pièce étaient désormais réduits à néant. Le cuisinier s'évanouit en quelques secondes. J'inhalai à mon tour un antidote et m'appuyai contre le mur. Hibitaro-Senseï m'avait appris la maîtrise de mon affinité naturelle Fuuton, mais m'avait également enseigné un Jutsu Doton après m'avoir initié au changement de nature du Chakra. En deux secondes j'entrais dans le saint des saints.

Traversant vivement la salle, je jetai un oeil prudent à l'extérieur. Juste à temps pour voir plutôt que sentir une jeune servante monter les escaliers en colimaçon et me cacher derrière le mur. Dès lors, j'attendis: il était probable qu'elle rentre rapidement. Une ou deux minutes passèrent, et je m'étonnai qu'elle ne soit toujours pas arrivée. Mais finalement ma patience fut récompensée, et elle franchit le mur invisible dans l'air. Je m'emparai d'elle à bras le corps pour qu'elle ne fasse pas de bruit en découvrant le corps du cuisinier, et le poison fit son effet: elle sombra à son tour dans le sommeil. Je l'allongeai avec douceur et pris son apparence, avant de placer ma main contre son front. Aussitôt, je me retrouvai dans son esprit, à ses côtés, et nôtre échange ne dura que quelques secondes en temps réel. Elle semblait apeurée, mais la vue d'un enfant sembla lui redonner confiance.

"Bonjour, petit", fit la conscience de la servante, en regardant tout autour d'elle. "Drôle de rêve... Je me demande pourquoi je n'arrive pas à me réveiller. Tu saurais pourquoi?", poursuivit-elle d'un ton accusateur.

Je ne répondis pas, mais je savais exactement ce que je cherchais. Je fis un geste, et un fil se matérialisa dans ma main, relié au coeur de la jeune fille. Je tirai, et une copie conforme apparut, s'adressant à moi contre son gré, semblait-il.

"Je venais pour servir le repas, si c'est ce que tu veux savoir. Dans la salle en face de l'escalier. Laisse-moi, à présent!", ordonna-t-elle.

Et je rompis le lien, ayant récolté les informations qui m'intéressaient. Il était difficile de soutirer des informations à quelqu'un, même avec cette méthode. C'était impossible si la volonté de la personne était trop grande, et que l'information en question était pour lui essentielle. Cette servante ne savait probablement pas à qui elle avait affaire, et ne semblait pas trouver capitale l'information selon laquelle le repas serait bientôt servi. C'est pourquoi mon intervention, si mal vue soit-elle, fut possible, et réussie. J'avais l'information dont j'avais besoin pour passer à l'action. Revenant à moi-même, je saisis une fiole, et versai méthodiquement son contenu dans le wok. Inodore, le produit se mélangea à la mixture...

Je saisis alors le plat avec précaution, et sortis de la cuisine pour me retrouver dans un couloir sombre. Je m'y engageai en direction du rai de lumière. Agenouillés devant une table basse, un homme et une femme conversaient visiblement à voix basse: ma cible se trouvait à deux mètres de moi. Ah, quel instant intense d'émotions! Y a-t-il instant plus délectable que celui-ci? Servir sa future victime avec un repas saupoudré d'une drogue à effet rapide, tout en sachant pertinemment que l'on va la tuer dans la nuit? Il y a là quelque adorable fourberie. Aussi je souris et servis mes maîtres d'un soir avec force révérences, comme le ferait une servante. Et la chance était avec moi, car ni l'un ni l'autre ne semblait vouloir m'adresser la parole. Je m'éclipsai donc en m'inclinant une dernière fois, tandis qu'ils entamaient leur repas.

Je ne partis pas bien loin, juste de l'autre côté du mur, en vérité. Je relâchai donc ma transformation: il suffirait de quelques bouchées. Un coup d'oeil discret conforta ma pensée... Il n'y avait plus qu'à agir. J'entrai, m'agenouillai auprès de la jeune femme. L'homme se réveillerait comme si de rien n'était au matin, et la découvrirait inerte, froide. Quant à elle... Mon devoir envers Suna était de l'éliminer. Il n'y avait pas d'autre plan possible. Ma main se posa sur son front, et l'enfant fit son apparition devant elle.

"Qui es-tu!", me demanda-t-elle.
"Madame, mes hommages.", fis-je en m'inclinant. "Je suis votre assassin."
Elle écarquilla les yeux. "C'était donc vrai, ces rumeurs...", soupira-t-elle.
"Ne parlez pas.", ordonnai-je. "Je vous ai administré un somnifère, et vous êtes actuellement à ma merci. Je tenais à vous dire que je n'ai aucune raison personnelle de vous tuer, et je m'excuse donc de devoir le faire. Les ordres sont les ordres. Je vous ferai partir avec douceur... aussi... s'il-vous-plait... n'ayez pas peur!", dis-je timidement.
"Mais je ne souhaite pas mourir!!! Pitié!!!", elle regardait autour d'elle, effarée, mais sa prison était son propre esprit.

Elle était condamnée. Je tirai à nouveau un fil, et une seconde personne apparut. Je savais de qui il s'agissait.

"Vous allez retrouver celui que vous aimez vraiment.", osai-je.

Elle tomba à genoux, en larmes, suppliant, implorant que je la laisse vivre. Elle se traina jusqu'à moi, contempla mon visage innocent, mais aucune pitié ne vint à moi pour m'arrêter. Elle sanglotait. Et moi, dans son sommeil, je versai l'élébore dans sa bouche, la refermai délicatement. Je lui baisai la joue, les deux paupières, et plaçai le parchemin dans sa main droite. Je me relevai ensuite, et contemplai la scène du meurtre. Ma toute première victime était partie progressivement au Royaume de l'Au-delà... Son coeur s'était arrêté, et personne ne pourrait venir la secourir, car je dispersai dans toute la pièce mon dernier sachet de somnifères.

*****


Quelques heures passées, je me rendis compte que j'étais de nouveau dans le désert. Je ne ressentais ni satisfaction, ni tristesse, et surtout aucun remord. Mon devoir était accompli. Ma cible était éliminée, le message livré. Un nouvel assassin venait de voir le jour à Suna. Après toutes ces années d'enfance sacrifiée, il marchait, seul dans le désert. A quoi cela rimait-il? Quel était le sens dans cette existence? Qui étais-je au fond? Mieux valait me débarrasser de tout qui constituait ce 'moi' intérieur. Je le ferais pour le village. Du moins je le croyais. Je le croyais, car aujourd'hui les choses ont changé. J'ai constaté par moi-même que j'étais incapable de renier mon individualité, cette part de moi-même, immuable, qui continue à revendiquer sa part d'existence. Sacrifié, tel est mon Destin. Et pourtant... Pourtant il semblerait qu'aujourd'hui encore, il me reste l'espoir de tout changer...

*Il est des choses qu'il vaut mieux ignorer... c'est ça? Le doute s'empare aujourd'hui de moi.*





Vous remerciant pour votre lecture. Je me tiens à votre disposition pour d'éventuelles modifications...
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Hideaki Ryūku
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyMar 17 Avr - 7:49
  • Pour moi c'est bon, je donne un avis positif...Second avis pour la validation ?
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Ryû Tanushi
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyMar 17 Avr - 13:19
Bienvenue,

Au vu de tes handicaps, le grade de Jônin est tout de même possible en tant qu'espion et assassin.

Tu peux activer ton profil, te rajouter 50 xp dans ta barre, commencer ta Fiche Technique et enfin recenser ton avatar. Sur ce Bon rp et bon séjour parmi nous !
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} EmptyMar 17 Avr - 13:36
Je remercie l'équipe administrative du forum Wink.
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MessageSujet: Re: *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu}   *Don't say a word, I can't hear you...* {Namu} Empty
 

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