Loin de l’agitation du village, en ce jour où l’activité de celui-ci était étonnamment importante, j’avais préféré m’en aller loin le temps d’une journée. C’est ainsi que je m’étais retrouvé au pied des montagnes du pays de la foudre. J’avais déniché un coin paisible, où les rayons du soleil passaient en très faible quantité. Mon besoin de m’isoler devenait de plus en plus fort par moment, je ne le maîtrisais pas, mais je ne le subissais pas non plus, puisque c’est ce que je voulais. Comment en étais-je arrivé ici ? Rien de spécial, par moment je souhaitais rester dans un profond silence. Quoi de mieux qu’un lieu à l’extérieur du village, où quasiment personne ne passe ? A vrai dire, je ne connaissais pas ce coin là, cela faisait comme une sorte de cachette, où je pourrais me reposer dans le pus grands des calmes. Cependant, il m’était toujours impossible de me reposer complètement : je pensais beaucoup trop, je n’arrivais pas à faire le vide. Je pensais au passé, au futur, et bien sûr au présent. Mon manque de confiance en moi, bien que plus faible, était toujours présent et m’empêchait d’arrêter de penser, de m’inquiéter. Ensuite, je pourrais enfin me reposer. Je me posais toujours les mêmes questions, je me demandais si, par exemple, j’arriverais un jour à devenir un grand ninja. Tout ce que je faisais était pour mon frère, je souhaitais reprendre le flambeau en souvenir de lui.

Ces dans ces conditions-là que je comptais passer ma journée… Enfin presque. J’avais le pressentiment que quelque chose ou quelqu’un approchait. J’avais toujours foi en mes pressentiments et je n’arrivais pas à rester calme de ce fait. Je soupirais un bon coup et me relevai, j’allais explorer les alentours pour voir si il y avait bel et bien quelqu’un dans les parages. Même en me déplaçant, le silence était toujours présent, c’est ce que j’appréciais dans des lieux extérieurs au village. Une heure passa sans que je ne vis la présence de quelque chose, pour une fois je m’étais trompé, mais je n’arrivais pas à me lever cette pensée de la tête. Ainsi, je me remis en route vers l’endroit où j’étais resté quelques temps plus tôt dans la journée. A cette heure, le village devrait être encore plus actif, entre les commerces et les civils qui passaient par là. Cependant, alors que j’avais fini par oublier mon récent pressentiment, j’entendis des bruits… De pas ? Oui, cela y ressemblait fortement, je n’étais donc pas le seul ici. Je me déplaçais avec plus de discrétion, si je pouvais l’entendre, il était possible qu’il en fasse de même. De plus je ne savais pas qui c’était, je devais toujours rester sur mes gardes, c’est une des choses que j’avais apprise au bout de ces mois passés en tant que ninja. Ma curiosité s’accentuait, je n’étais pas inquiet et je continuais à chercher l’origine de ces bruits.

Quelques minutes étaient passées depuis que j’avais commencé mes recherches, je voulais voir qui était là, sans pour autant aller vers lui. J’espérais juste qu’il n’y aurait pas de combat ou autre, je n’étais pas d’humeur à ça ce jour-là. Au loin j’aperçus une silhouette qui semblait regarder vers la direction opposée. Il était tout près de ma cachette, cela ne servait donc à rien d’y retourner, je ne comptais pas la montrer à quelqu’un d’autre. Après m’être approché un peu, je distinguais quelques détails mais il m’était impossible de voir s’il était de Kumo. En tout cas, il m’avait tout l’air d’être un ninja, mais il me semblait l’avoir déjà vu de dos, je n’avais pas encore vu sa tête. Me connaissant, j’allais bientôt me faire repérer, ainsi je décidai d’aller vers lui pour lui parler, chose que je n’aurais sûrement pas faîte au village, là avec personne aux alentours, il me semblait impoli de passer sans le saluer. Et puis, ma curiosité ne s’était pas évaporée. J’étais relativement prêt, peut être m’avait-il déjà repéré. Autant lui parler, je voulais savoir qui il était.



« Tu es de Kumo ? »


En cette période dure où les conflits régnaient, je me devais de m’assurer qu’il appartenait bien au village. Il en était trop près et avait peut être des intentions particulières.

Ce matin-là, Kuragari fit la grasse matinée. Il se leva aux alentours de 11 heures, prit un petit déjeuner, et s'habilla. Il ouvrir les volets, et contempla le ciel : un magnifique ciel bleu, ensoleillé, et sans nuages à l'horizon ! Il décida alors d'aller faire une petite promenade dans les montagnes de Kaminari.

Il essaya de traverser le village sans rencontrer de problèmes, cependant... Kumo était étonnamment bruyant aujourd'hui. Des commerçants qui essayaient d'attirer des touristes, d'autres qui se chamaillaient pour savoir le quel des deux vendait les meilleurs articles, des mercenaires qui se rendaient dans des restaurants et des bars et qui envoyaient tout voler.... Bref, il y avait beaucoup d'ambiance à Kumo. Beaucoup trop pour Kuragari. A la sortie du village, il trouva une petite échoppe dans la quelle il trouva une petite bouteille de Saké pour pas cher. Il l'acheta et se dirigea vers le lieu de sa promenade.

Une fois arrivé à destination, il se posa tranquillement par terre, derrière un rocher qui le protégeait du soleil qui cognait fort. Il s'allongea dans l'herbe, tout en songeant à son enfance, son passé... Puis il s'endormit pendant deux petites heures. Une fois réveillé, il ouvrit sa bouteille, et commença à se servir un verre de Saké.

- Pour un bon marché, il est pas mauvais ce p'tit Saké ! s'exclama-t-il, pensant être seul. Il regarda autour de lui, admira le paysage qu'il n'avait jamais vu auparavant : il était magnifique ! De là où était situé Kuragari, il pouvait apercevoir le village de Kumo, ainsi que toute l'agitation qu'il y avait

- Heureusement que je n'y suis pas... Je serais déjà énervé sinon... pensa-t-il. Tout à coup, il sentit la présence de quelqu'un. Il se leva alors, et se mit sur ses gardes. "En ses temps de conflits, je ne peux pas me permettre de me mettre en danger !" Il se rapprocha vers l'endroit d'où provenait la présence, puis s'arrêta près d'une sorte de petite cachette. Un jeune homme, sûrement un Shinobi, sorti de cette "cachette" et demanda à Kuro s'il était de Kumo. A celui-ci de répondre :

- Hum... Eh bien... Comme le montre mon bandeau frontal... Oui, je suis de Kumo... Et je présume que toi aussi, non ?