Je croyais que je l'avais fait...Mais j'ai complètement oublié >< !
- Spoiler:
• Expérience de la technique : 50XP
• Nom de la technique : Ao no Honoo
• Traduction française de la technique : Flammes bleues
• Genre : Kekkaï - Ninjutsu
• Affinité : Katon (spécial)
• Effet du Jutsu : Hideaki sort son sabre de son fourreau et libère sa réserve de chakra scellée à l'intérieur. A cet instant là, les flammes entourent le corps de l'utilisateur et se fixent littéralement à lui (il en va de même pour son arme), il devient si puissant que le feu qu'il produit est bleu (chaleur de très haut niveau, revoyez vos cours de physique !). L'effet se dissipe au moment où la réserve de chakra atteint 10% (environ 5 posts après la première utilisateur), Hideaki est donc obligé de rengainer son arme. Lorsqu'il utilise cette technique, ses oreilles s'allongent et s'affinent sur les bords, si bien que l'on pourrait le prendre pour un démon issu des mythologies.
• Inconvénients :
- L'utilisateur ne peut pas utiliser ce Jutsu sans le sabre et se voit contraint de l'avoir sur lui à chaque instant. Hideaki ne maîtrise pas encore très bien son pouvoir, il est probable que cette technique subisse une amélioration ultérieurement.
- L'utilisateur ne peut pas dégainer son sabre une deuxième fois dans un combat au risque de perdre le contrôle du pouvoir ou de s'évanouir.
- Après utilisation, Hideaki subit quelques séquelles : brûlures et parfois lésions.
17 Décembre - Il y a 6 ans.
On m'a dit que c'est le début de la guerre, pourtant je n'ai encore rien remarqué, peut-être que c'est parce que je ne suis pas un Shinobi ou plutôt parce que j'ai encore raté mon examen. Mais je suis quand même content, Yukio - qui est devenu Chûnin il y a trois mois - a accepté de m'emmener avec lui à Kumo pour une mission diplomatique même si je n'ai pas le droit de me séparer de lui tant qu'il ne me donne pas le signal. Il y a deux jours nous sommes arrivés sur la côte située au nord de Kaminari no kuni, depuis nous marchons. La nuit tombe rapidement en plein hiver, nous sommes obligés de nous arrêter au pied d'une montagne alors qu'il commence à neiger. Les autres commencent à installer le camp comme hier, quant à moi je ne suis pas autorisé à toucher quoique ce soit, je suis une vraie calamité d'après les autres.
Je suis donc contraint de regarder mes aînés faire tout le travail, recroquevillé contre un rocher pour ne pas prendre les flocons en plein fouet. J'entends des voix s'élever autour de moi mais personne ne m'appelle, c'est comme si je n'existais pas, je me demande bien pourquoi Yukio ne m'a pas repoussé quand je lui ai demandé de venir, d'habitude il est si froid avec moi et fait en sorte que les autres ne soient pas au courant que je suis son petit frère. Malgré cela, je sais qu'il m'aime bien, dans le fond. Cette réflexion me fait sourire, je décide de me lever pour aller voir ce qu'il fait, je l'aperçois à une dizaine de mètres entrain de préparer un feu avec quelques brindilles. Je reste planté là, à le fixer, tandis que d'autres Shinobis du village me bousculent pour passer, je me sens vraiment inutile ici.
Depuis le début du voyage personne ne m'a vraiment adressé la parole à part mon frère, les dialogues que j'ai entretenu avec les autres Ninjas se limitaient à "Passe-moi la cruche d'eau" ou encore "Tu veux encore de ton bentô ?". On ne peut pas dire que les gens soient très sympathiques avec moi, mais je fais avec en essayant justement de leur prouver que je ne suis pas comme moi. Je m'approche de mon frère avec un énorme sourire, les bras croisés derrière la tête pour lui montrer que je ne prépare aucun mauvais coup. Néanmoins, il m'adresse un regard suspicieux avant de retourner à ses activités, nous restons ainsi durant trois minutes environ avant qu'il ne daigne à m'adresser la parole.
«
Qu'est-ce que manigances encore ? Je n'aime pas quand tu me fixes comme ça, il soupire,
Laisse-moi tranquille d'accord. C'est ma première mission en tant que Chûnin, je ne veux pas que tu gâches tout. »
Vexé, je ne trouve rien à redire et pars dans la tente qui m'est réservée. Quelqu'un d'autre prendrait ça comme un geste gratifiant mais moi, je sais que ce n'est qu'une autre stratégie mise en oeuvre pour m'exclure encore plus des autres. D'un mouvement vif exprimant ma rage, je crispe mes doigts, attrape le premier objet qui me tombe sous la main et le balance à l'autre bout de ma "loge" l'une de mes sandales a payé pour l'affront que Yukio m'a fait subir. Je m'allonge et ferme les yeux, mieux vaut que je dorme et ne croise aucun de ces hypocrites avant demain, pour la peine je fais la grève de la faim tiens ! Enfin, quand je dis ça, j'entends par là que je n'irai pas à la même heure que les autres car mon ventre gargouille déjà.
Après de vaines tentatives passées à essayer de tomber dans les bras de Morphée, je me relève et décide d'aller prendre l'air, je crois qu'une heure est passée depuis ma brève dispute avant mon frère aîné. Je suis toujours pieds nus malgré la neige qui tombe toujours plus vite en tourbillonnant. Les autres sont tous entrain de dormir, je ne vois de la lumière dans aucune des tentes autour de moi, je vais en profiter pour aller manger les restes...Enfin, s'il y en a. Je m'avance à pas de félin vers la marmite encore posée sur le feu et soulève le couvercle, à mon grand désarroi il ne reste qu'un fond de soupe peu ragoûtante. Je fais alors demi-tour, tant pis, je vais sûrement réveiller le campement avec mon ventre qui ne s'est pas calmé depuis tout à l'heure. Au moment où j'ai presque regagné ma place, une voix familière m'interpelle, je me retourne, c'est mon frère qui me fait signe de m'approcher discrètement.
Malgré mes réticences j'obéis à son ordre, me souvenant soudainement des règles de sécurité qu'il a mis en place pour que je vienne avec lui. Toujours en silence, il m'emmène en dehors du périmètre du campement, nous marchons sous le blizzard alors que mes pieds gèlent. Une fois que nous sommes assez loin pour que personne ne nous entende, il s'arrête, je fais de même, ne comprenant toujours pas pourquoi je suis ici. Je grelotte alors qu'il est entouré d'une veste épaisse en plus de son gilet de Chûnin. Tout en claquant des dents, je lui lance d'un ton hargneux - pour lui faire comprendre que je n'ai pas oublié son comportement d'il y a une heure et demi - la question qui je trotte dans l'esprit depuis que nous avons quitté le camp.
«
Je veux savoir ce que je fous ici ? Pourquoi tu m'as emmené là ?
- Hideaki, sache que je suis désolé pour ce que je t'ai dit avant, je suis juste un peu sur les nerfs en ce moment. Enfin bref, ça n'a pas d'importance, tu te souviens du sabre que Shiro m'a offert lorsque je suis devenu aspirant ? »
Comment ose-t-il juger à ma place ce qui est important ou non ? Je rage intérieurement rien qu'en pensant à ce que je lui aurait fait si nous n'étions pas en mission, j'ai envie de l'étrangler ! Je garde ma rancune pour plus tard et essaie de me concentrer sur la question qu'il m'a posé...Le sabre, celui qu'il trimbale tout le temps avec lui ? Je réponds à son interrogation d'une hochement de tête, ne voyant toujours pas là où veut en venir, il reprend alors la parole.
«
J'ai fait des recherches et...
- Tu ne pouvais pas tout simplement t'en servir sans te poser de question comme tout le monde ?
- S'il-te-plaît laisse moi finir. Et puis moi je me sers de ma tête, pas comme toi, c'est pour ça que je suis Chûnin et toi étudiant à l'académie. Bon, pour faire simple ce sabre ne possède pas une lame ordinaire. Lorsque j'ai interrogé Shiro à son sujet, il a déclaré l'avoir trouvé dans la maison où nous avons été livrés à nous-même alors que nous n'étions que des bébés. Je pense que notre père était en sa possession car il descendait d'une lignée un peu spéciale, d'après les archives le clan qui possédait le Koumaken aurait disparu après la lutte sanglante qui a donné une sale réputation à notre village, mais visiblement ce n'est pas le cas puisque nous sommes là tous les deux. Je n'ai pas trouvé ce qui caractérise cette arme malheureusement, mais il paraît que même au sein du clan tous ne pouvaient pas profiter pleinement de ses pouvoirs...et malheureusement c'est mon cas. Tu me suis ? »
Je suis complètement estomaqué par toutes ces révélations, pourquoi est-ce qu'il ne m'a jamais rien dit au sujet de nos origines ? Il m'a caché tout ça durant...Je ne sais pas combien de temps en fait ! Je n'arrive pas à y croire, peut-être que nous pourrons trouver notre mère s'il continue à chercher, je suis tellement excité à l'idée de rencontrer un jour la personne qui m'a vu naître, celle qui pourra me raconter comment il était, mon père. Mais apparemment, Yukio n'a pas les mêmes attentes que moi au sujet de ces recherches, ce n'est pas dans un but sentimental qu'il a fait tout ça mais expérimental.
«
Hideaki. Après moi tu es le dernier héritier de cette lignée que je connaisse, mes espoirs reposent sur toi mon frère. Ce serait fâcheux que le pouvoir soit exposé aux autres, c'est pour ça que je t'ai emmené avec moi. »
Il me tend l'arme, un air grave affiché sur son visage, j'hésite à lui rétorquer le fond de ma pensée mais finalement je me tais pour le bien de tous. Sous le blizzard, j'attrape le sabre et le sors de son fourreau, aussitôt une sensation de chaleur m'envahit. J'ai même trop chaud maintenant, avant que je ne me rende compte de ce qu'il m'arrive je vois qu'une aura bleutée m'entoure, le sabre et moi. Je pousse un cri et rengaine l'arme, le froid me frappe de nouveau, tout a disparu. Je regarde mon aîné qui semble tout aussi stupéfait que moi des effets, je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que cette arme s'adapte parfaitement à mon corps, nous nous complétons tous les deux.
Ainsi, c'est moi le dernier héritier humpf, je me demande ce qu'il y a de si spécial entre le sabre et moi alors qu'il ne se passe rien lorsque Yukio l'utilise. Peut-être que je suis spécial, c'est pour ça que les autres ne veulent pas de moi alors que mon frère se fond dans la société qui nous entoure. D'ailleurs en parlant de lui, je le vois s'approcher de moi, je ne me pose pas de question jusqu'à ce qu'il me plante rapidement une seringue dans l'épaule. J'étouffe un petit cri de surprise et me frotte la zone touchée, qu'est-ce qu'il lui a pris franchement ? L'air courroucé je ne peux m'empêcher de lui demander quelle mouche l'a piqué sur un ton de reproche.
«
J'ai prélevé un échantillon de ton sang pour faire des tests ADN. Je vais essayer de voir ce qui est tellement différent entre nous deux.
- Avoue plutôt que tu veux me voler mon code génétique pff. »
Différents, oh ça oui nous le sommes ! Même physiquement on ne se ressemble pas tellement, comme le commun des gens du continent Shinobi nous possédons des cheveux noirs de jais, je ne peux donc pas prendre ça comme une caractéristique qui nous unit. Yukio a un an de plus que moi seulement mais il me dépasse d'une dizaine de centimètres, il possède des lunettes de protection car il est myope alors que moi je vois très bien...Et puis, il n'est pas pareil que moi mentalement alors que nous avons été élevé de la même manière, par le même homme. Dans un sens, ça ne m'étonne pas plus que ça que seul l'un de nous peut posséder véritablement le sabre pour l'instant.
- Le lendemain -
Nous nous retrouvons hors du campement à la même heure que hier après une journée de marche, il tient toujours le sabre avec lui. Je le regarde, surpris, je ne sais pas pourquoi il m'a demandé de venir ici cette fois maintenant qu'il sait que je suis compatible avec son truc. Comme je m'y attendais il me tend l'arme, je l'attrape et le dégaine exactement comme la dernière fois, cette fois les flammes sont plus puissantes et émanent à l'endroit que je choisis même si je manque relativement souvent ma cible, la neige qui était sous mes pieds fond très rapidement...Aucun doute, c'est bien du feu. Pendant ce temps, mon aîné prend des notes dans un petit carnet avant de me dire d'un ton sévère.
«
Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère. La logique voudrait que je te donne ce truc parce que tu en es le légitime propriétaire. Néanmoins je sais que je ne suis pas à l'abri des catastrophes si je le fais...Et puis, tu n'es même pas encore diplômé. »
Ah non ! Il ne va pas recommencer avec ses discours à deux Ryôs la douzaine ! Je fonce vers lui, les flammes encore ardentes autour de mon corps et me jette sur son corps. Il esquive avec difficulté et lance un kunaï qui me fait perdre l'équilibre ainsi que mon arme, il est rapide ! Avant que je n'ai le temps de me relever il a déjà rengainé le sabre, aussitôt le feu disparaît. Je reste à terre, essoufflé par l'effort, un sourire triomphant sur les lèvres, j'ai quand même réussi à le prendre par surprise malgré le fait qu'il soit toujours sur ses gardes, n'est-ce pas paradoxal pour un Ninja qui prétend respecter les règles ? Mais je n'ai pas vraiment le temps de m'interroger là dessus, je remarque rapidement que les flammes ont aussi un effet néfaste sur moi. Au niveau de mes côtes une brûlure commence à produire des cloques, je ferai mieux de faire d'avantage attention à l'avenir. Mon frère me tend la main, je la saisis et nous repartons tous les deux vers le campement au milieu de la nuit.
- 24 Décembre - 2 ans plus tard -
«
YUKIOOOOOOOOOOOOOO ! »
Mon cri retenti dans la forêt entière, faisant s'envoler les oiseaux et approcher les ennemis, mes larmes roulent toutes seules sur mes joues rougies par le froid. Le temps s'est arrêté au moment où j'ai vu mon frère se faire transpercer par une lame avant d'être enlevé par un ennemi qui l'a jeté sauvagement dans un fourgon. Conscient du danger, je décide de fuir, mes jambes ne m'obéissent plus, mon coeur bat à la chamade, il faut que j'aille chercher de l'aide avant qu'ils ne l'emportent. NON, mon frère n'est pas mort ! Je pousse les branches d'arbres qui me gênent et continue de courir vers...Je ne sais pas en fait, je suis complètement perdu ici. Je finis par m'arrêter, hors d'haleine, je m'effondre à terre lorsque je ressens une présence ennemie derrière moi. Je ne paie rien pour attendre et sors un kunaï. Mon adversaire me regarde, je peux voir la peur dans ses yeux, il tente alors de me raisonner...
«
Attend ! Je ne suis pas venu pour te tuer, je cherche juste quelqu'un ! »
La douleur que je ressens dans mon coeur est encore trop forte, ses paroles ne m'atteignent pas et je me rue sur lui, la haine dans le regard. Mes yeux croisent le symbole gravé sur la plaque métallique qu'il porte au front, c'est un Ninja d'Ame. Le Shinobi me repousse et fait un pas en arrière, mais je recommence sans réfléchir, cette fois-ci il me frappe encore et encore comme s'il cherchait à me faire entendre la raison alors qu'il pourrait me tuer...Pour moi ça ne changerait absolument rien. Mon sang souille la neige blanche et pure tombée au sol, j'attrape faiblement mon sabre et le dégaine d'une seule main, aussitôt les flammes émanent de mon corps et mon ennemi s'éloigne de moi, les mains brûlées.
Il m'adresse un regard rempli de peur, qu'est-ce qu'il est...pathétique, avant de disparaître au loin, je me relève difficilement et rengaine l'arme, regardant au passage mon reflet dans la lame, je suis dans un bel état. Mais tout ça importe peu, il faut que je rentre vite au village pour en informer Shiro. Je cours aussi vite que je peux et finis par atteindre une base militaire qui me recueille, certaines zones du village sont en feu....Je peux voir des nuées de fumée noire embrumer le quartier du temple. Un Ninja s'avance vers moi, l'air désolé alors que je me débats en hurlant qu'il faut sauver mon frère. Il pose une main compatissante sur mon front et m'annonce d'un ton bourru.
«
Le vieux Shiro y est resté. Il s'est bravement battu mais je suis arrivé trop tard. Je suis vraiment désolé, ça doit être une sale journée pour toi. »
Autour de moi le monde s'effondre, j'ai un goût amer dans la bouche. Je ferme les yeux et serre les poings, la seule chose que j'espère, c'est qu'on me réveille et qu'on me dise que tout ça n'est qu'un cauchemar. Malheureusement, ça ne sera jamais le cas, la souffrance sera toujours omniprésente malgré le temps qui passe et les étoiles qui brillent là-haut dans le ciel me rappellent sans cesse ce triste jour où j'ai tout perdu.