Le froid du désert glaçait les rues sablonneuses du village, tout était calme, silencieux ... seul les vents soufflant les dunes portaient leurs bruits jusqu'à mes oreilles. Le village des sables était comme endormis, laissant ses habitants dans les doux bras de Morphée. Un village, qui cinq printemps en arrière était sous le joug de la guerre donnant son lot de sang et d'horreur ... une guerre que j'aurais pu éviter. J'ai accepté ce rang que je respectais tant, j'ai accepté au péril de ma vie de protéger cette nation et ses intérêts, alors pourquoi avoir lancé mes forces dans une bataille où mes intérêts n'étaient pas mis en danger ? C'était les décisions juvéniles et utopiques de notre ancien chef militaire qui était la cause des ennuis de Sunagakure.

Le Godaïme était bien trop jeune pour représenter les idéaux des habitants du désert, et cette naïveté lui a presque coûté la vie, les dommages qu'il a subit lors de l’infiltration des forces de la Pluie avaient eu raison de lui le laissant amnésique et sans chakra. Et ce rôle d'Ombre du Vent m'a été attribué de manière définitive, faisant de moi le Rokudaïme Kazekage ... ce titre m'a imposé des décisions importantes, comme le départ de Sunagakure de l'Alliance Shinobi et qui a d'ailleurs causé sa perte puisque la Huitième "Fautive" a décidé de me suivre dans mon intention de fermer mon village à toutes relations militaires. Je sentais le vent frais caresser la partie sensible de mon visage, en effet, j'étais sur le toit de ce bâtiment qu'est devenu mes locaux, admirant inlassablement le village que je dirigeais désormais. Je m'étais juré que je serais celui qui redonnera une seconde à cette nation qui a perdu beaucoup durant ses derniers conflits.

Non, je n'arrivais pas fermer l'oeil. Mes pensées étaient tournées vers l'insondable charge de travail qui m'attendait, j'étais tiraillé entre le désir de le faire durant mes heures d'insomnies et le désir de rester en état végétatif. Ayant alors ce choix qui me trottait dans la tête, je restais, les yeux vides, sur cette terrasse qui m'offrait une vue des plus magnifique d'un village meurtri par des conflits qu'ils ne le regardaient sans doutes pas. Je repassais dans ma tête les horreurs que mes yeux avaient vues et enregistrée au cours de cette guerre ... du sang, un sol jonché de cadavre, des crimes inhumains tels que l'assassinat d'innocent, tous cela au nom de quoi ? La défense d'un village que personne n'a jamais aimé.

Après quelques heures d'égarement, je décidais de descendre dans ma chambre, tout doucement afin d'espérer fermer les yeux quelques minutes et m'adonner à l'activité la plus reposante qu'il soit : dormir. Mais ce fut sans compter les conseillers qui, même en pleine nuit, ne se gênaient pas pour vous faire parvenir des avis de missions "urgent". Et c'est qu'il m'arriva, j'eus à peine le temps de poser une main fatiguée sur la poignée de ma porte, que je fus intercepté par une personnage ayant un siège au Conseil du Village. L'homme, à l'aspect vieilli et acre me regarda de ces grands yeux bleus et globuleux et me dit alors d'une voix presque nasillarde, très désagréable :

- Rokudaïme-sama, veuillez m'excuser de vous déranger en pleine nuit, mais notre Seigneur nous a fait parvenir un ordre de mission urgent qui bloque l'économie nationale.

Mes yeux se tournèrent immédiatement vers l'homme qui m'avait interpellé. C'était fou comme ces gens pouvaient m'irriter. Ils parlent au nom d'une personne qui ne connaît sans doutes pas les arts militaires et encore moins les stratégies ... c'est tellement facile de déléguer. Mes cernes disaient long sur mes états d'âme et humeur, c'est alors raclant légèrement ma gorge laissait sortir des mots, avec un visage sans la moindre expression :

- Toujours des missions urgentes ... encore et toujours. Vous avez même pas idées du travail qui m'attend demain. Vous êtes sûr que ça ne peut pas attendre un jour ou deux ?

L'homme prit une mine colérique. Malheureusement, je dois suivre ses ordres, car bien qu'étant Kage, mon seul supérieur est Seigneur Féodal de ce pays et ceux qui représentent son autorité. Il me répondit en écarquillant ses yeux globuleux pleins de colère :

- Ce n'est pas possible. Notre Seigneur préfère que cette mission se déroule de nuit. Je vais de ce pas annoncer à Rokkaku-san qu'elle est en mission. Au revoir, Kazekage-sama.

Il me tendit le parchemin frappé du sceau "S", pas étonnant qu'il a insisté avec tant d'ardeur pour que je le fasse de suite. Il se retourna et sans un mot pour poursuivre sa route dans les couloirs, le pauvre, je sens qu'on va entendre hurler dans le village car la lunatique Asuka ne va certainement pas être contente qu'on la réveille en pleine nuit. Avec un long soupir, j'entrai dans ma chambre non pas pour aller dormir mais pour me préparer à cette mission. J'ouvris une armoire avec un large panel d'armes en tous genre, ces armes n'étaient pas que je les lancent moi même non, c'était pour mes marionnettes. Chaque semaine, je changeais le mécanisme de mes pantins, c'était une question de survie car l'art d'un marionnettiste ne doit jamais être révèle même à ses alliés cela serait bien évidemment trop dangereux car au cours de ma vie, je n'ai appris et perfectionné que cet art.

Je troquai ma longue et chaude tenue de Kazekage contre un uniforme de Jônin des sables, j'enroulais une bande blanche sur ma tête laissant volontairement quelque mèche de cheveux dépasser. Je faisais des traits rouges en dessous mes yeux pour montrer mon appartenance au clan quasiment mort des Tanushi, après cela, je remplissais la totalité de mes pantins en armes en tous genres. C'est alors qu'un petit oiseau vint taper du bec sur ma fenêtre, cela devait certainement être ma coéquipière de toujours qui me donnait l'heure du rendez-vous, ainsi, je lui ouvris la fenêtre et je décrochai le fin morceau de papier qu'il tenait à sa patte. "Rendez-vous dans 20 minutes aux portes" me disait-elle, et j'y serais.

Une vingtaine de minutes plus tard, je rejoignis ma coéquipière et amie à l'entrée du village, durant mon trajet, je profitais du silence laissé par le nuit. Aucun bruit, seul le vent faisait venir à mes oreille un doux son, ma grand mère appelait cette délicate symphonie "la Voix du Désert", c'était pas faux ... c'était un des nombreux charmes de ce pays : le calme. Je vis au loin, une femme de grande taille avec de larges épées dans le dos aussi massives que les sept épée de Kirigakure, comme à son habitude, elle était à moitié dénudée, remarquez, l'art de son clan, lui permet de ne craindre ni le froid, les chaleurs extrêmes,, en effet ma coéquipière est une descendante de la légendaire Pakkura, maniant le Shakuton à la perfection. J'arrivais d'un pas lent et dénué d'enthousiasme, elle avait le regard vers la lune, jugeant de l'heure et me dit alors :

- Tu es en retard d'une minute Ryû-chan.

Je luis fis un sourire plutôt amusé et je lui également :

- Tu sais lire l'heure à la minute près sur la lune toi maintenant ? Tu sais que ton manque de subordination peux te mettre aux trous Asuka-chan ? Allez on y va ! On a grande mission à faire.

- Je sais ! Mais ça va faire trente ans qu'on se connaît, c'est qu'un grade que tu as, dit-elle en souriant.

De tous les ninjas de Suna, c'était la seule, désormais, qui se permettait de telles insubordination et que je ne sanctionnais pas, oui, je vous l'accorde, je suis relativement dur ce point-là, pour moi la discipline est une valeur essentielle pour tous ninjas qui se respecte et donc je ne supporte pas qu'on me manque de respect. Après, ces mots, je sortis un des cinq parchemin de mon dos, j'enlevais un doigt puis celui s'ouvrit pour laisser s'échapper une marionnette aux aspects d'une libellule, celle-ci était ma première création, elle m'aidait tout ce que je faisais en mission : camouflage, transport, offensive ... je fis signe à Asuka de monter dessus chose qu'elle fit en lâchant des critiques comme à son habitude, choses auxquelles, je ne décidai d'y répondre. En bougeant deux doigts, celle-ci battit des ailes et s'envola en soulevant les grains de sable à nos pieds et nous décollâmes du sol en direction du lieu de mission : le Port Sagoshi.

Ma coéquipière se plaignit tout le long du trajet, de la fraicheur du désert, de l'inconfort du moyen de transport, de l'esthétique de mes créations enfin de tout. Avec le temps, j'appris à ignorer ses plaintes et à contrôler mon tempérament bouillonnant. Nous atterrîmes aux abords du port, la mer et le désert se mélangeaient parfaitement, la nuit sublimait le tout. J'aimais vraiment la beauté de ce pays. Je rangeais Akikaze [pantin] dans son parchemin, les rues étaient bondée malgré la nuit et le froid qui s'étaient installés, il devait certainement y avoir une fête. C'est à ce moment là que je n'arrivais à comprendre les habitants, ils sont occupés par des ennemis mais ils réussissent encore à faire la fête ... dans cette situation, j'aurais plus le cœur à mener une rébellion. Asuka partit direct en direction des stands de nourriture pour se goinffrer comme à son habitude, encore un soupir sortit de ma bouche ...

Je décidais de laisser ma coéquipière à ses fringales habituelle et je concentrais mes cherche sur le quartier portuaire du village, là où soi-disant le commerce est bloqué. Ce que je vis, ne m'étonna pas, il y avait des tentes, des gens armés qui faisaient leurs rondes. Je m'étais camouflé derrière des containers, je les regardais, j'analysais leurs mouvements afin de définir le périmètre de chacun ... le tout était de savoir comment chacun fonctionnait pour attaque sans se faire repérer. Je remontai ma manche droit et je tendis discrètement mon bras droit vers le ninjas le plus loin et avec un appel de chakra une salve de trois senbons allèrent directement se loger dans la gorge de l'ennemi, celui-ci tomba à terre dans un état léthal.

Pour l'instant personne ne m'avait découvert, la chute de l'homme que j'avais précédemment neutralisé était suffisamment loin pour ne pas se faire entendre. Maintenant, j'allais m'attaque au second plus loin, je fis la même chose et j'obtins le même résultat jusqu'à arriver aux gens au plus proche ... à ce moment-là il faut adopter une tactique moins "discrète", de toute façon, je devais lui arracher des renseignements afin de savoir où se terrait leur général. Je sortis de ma sacoche d'armes une bombe fumigène ; celle-ci explosa et dégagea une fumée épaisse irritante pour les yeux. Je déroulai alors le parchemin de couleur rouge qui était dans mon dos et je dis alors en faisant le symbole du tigre :

- Kuchiyose no Jutsu, Shintetsu ... [Invocation : Shintetsu, le Golem de Feu]

Dans un nuage de fumée blanche un pantins aux traits de golem, une bête issues des légendes populaires. Des fils de chakra se créèrent entre mon pantin et moi, et , en bougeant deux doigts, il se saisit alors des deux katanas qu'il avait dans le dos et je le fis se jeter dans l'épaisse fumée qui avait envahi le port. Tous mes pantins étaient reliés à moi et je pouvais sentir le chakra par leur intermédiaire donc il m'était aisé de savoir leur position dans cette fumée qui daignait s'en aller. Les cinq shinobi se firent laminer par mon pantin qui manie à la perfection le Kenjutsu, il en restait lus qu'un à me connaissance. Je décidais de sortir de ma cachette puisque que la fumée commençait à se dissiper.

J'entendis un bruit et je sentis un kunaï et un bras s'enrouler autour de mon cou, c'était une erreur que d'estimer uniquement le visible. Asuka aurait dû être là pour me couvrir car mes compétences ne me permettent pas de me mettre sur deux situations différentes, à vrai dire je suis encore incapable de combattre et percer à jour les adversaires se dissimulant, c'est alors que j'entendis une voix féminine hurler :

- Shakuton Kajôsatsu no Jutsu ! [Art de Manier l'Incinération : Meurtre par l'Évaporation]

Une boule semblable à un soleil éclaira le terrain pour s'abattre dans le dos de mon opposant, celui-ci fut comme momifié. Elle courut et lança deux boules dans les buisson et de la vapeur s'en échappa. Elle dégaina ses deux lames et se mis dans mon dos afin de me couvrir ... c'était pas trop tôt, heureusement que la mission stipulait que j'étais en équipe. Je me levais et lançai Shintetsu sur l'homme qu'était en face de moi, je lui assénai plusieurs coups de lame rapide qu'il évita en parant avec son kunai. Je fis rengainer les katanas de mon pantin et celui-ci décocha un grand coup de poing, celui-ci sortit des piques métalliques pour amplifier le coup porté ... le coup avait atteint sa destination projetant le ninja contre un mur. Tout de suite après, je bougeai ma main que je ramenai en arrière et mon le ventre de mon pantin s'ouvrit pour laisser apparaître quatre bobines de câbles noires, avec à leurs bouts, un kunai. Sans attendre qu'il reprenne ses esprits, je fis un mouvement du doigt et les quatre câble se lancèrent à vive allures. ceux-ci le plantèrent au niveau du thorax, avec du chakra et le force, je montais le ninja contre le mur en m'approchant doucement de lui :

- J'aurais qu'une question à te poser, misérable insecte que tu es !

La douleur pouvait se lire dans son visage, il fallait que je fasse vite, sinon il allait succomber de ses blessures. Je poursuivis :

- Où est ton général ?

Avec mon majeur, j'enfonçais encore plus le kunai dans son ventre afin que la douleur lui délie la langue. Il restais silencieux, seul ses gémissement demeuraient dans l'obscurité de la nuit couvrant les bruits de la fête qui se déroulait un peu plus loin :

- Je ne te le répéterais pas une troisième fois ? Où est ton général ?!

- Vous ... vous me laissez en vie si je vous le dit ?

- Absolument.

- Il est juste à l'ouest du port sur dans une tente rouge ...

- Merci.

Je tendis mon bras gauche et des encoches sortirent, quatre kunaï vinrent aggraver ses blessures dont un lui transperça la gorge faisant de lui une fontaine de sang. Toute de suite après ça Asuka me rejoignit, ses vêtements étaient tâchés par le sang. Nous devons désormais parti en direction de l'ouest du port, le laquais de ce groupe manquais de loyauté et croyait toutes mes paroles, c'était une erreur, une personne dans mon genre n'a pas appris à avoir pitié de quelqu'un. Les enseignements de tous les Kazekage que j'ai vu étaient les même, faire abstraction de sa conscience et exécuter les ordres sans discuter, tous avaient les même idéaux sauf Gaara, le Godaïme. Je fis signe à Asuka-chan de me suivre, je savais très bien de l'endroit dont il parlait, ce n'était pas bien loin de notre position. Après quelques minutes de trajet, nous vîmes un campement avec plusieurs tentes, dont une plus imposante que les autres avec des symboles écrits en lettre rouge sang. Pas de doutes, le général de cette armées de renégat lançait ses directives depuis cette tente. A vrai dire la discrétion n'était pas de mise vu que j'avais pour seul objectif de les éliminer.

Je fis signe à ma coéquipière qu'on se séparait, elle de son côté allait s'adonner à son activité préférée, celle de démonter les subordonnés, moi en tant que 6e Kazekage, je me devais d'affronter le meneur de cette branche de criminels. Je vérifiais les armes que j'avais intégré à mon propre corps, je vérifiais également l'état de mes marionnettes, ça serait regrettable si celle-ci ne sont pas en état de marche durant le combat. Un voix retentit au loin, je le reconnaissais entre mille, c'était celle de mon amie qui avait lancé une attaque de masse comme à son habitude. A vrai dire, elle n'était ni discrète, ni subtile, elle était juste douée pour faire des diversion et attaquer sur une large zone :

- Fuuton Renkuudan no Jutsu ! [Art de Manier le Vent : Distorsion de l'Air]

Une grande explosion se fit entendre, faisant chanter les échos du désert, soulevant tout le sable autour d'elle. Je sentais le souffle de cette explosion, longtemps, ce jutsu n'était réservé qu'au jinchuuriki de l'Ichibi car demandait une réserve incroyable de chakra, mais quelques shinobi comme Asuka-chan, ayant une réserve monstrueuse réussirent à le maîtriser. Le vent qu'avait levé cette attaque me parvins, il était vraiment très puissant soufflant les tentes du campement. Alerté par cette attaque, tous les laquais du camp se dirigèrent vers la source de cette détonation laissant la voie libre jusqu'au général de ce cartel de malfrats. Je ressortis à nouveau Shintetsu et avec une série de mudras je dis à voix basse :

- Katon Hisbashiri no Jutsu ... [Art de Manier le Feu : La Course du Feu]

Un cercle de feu entoura ma marionnette qui remonta le long de son corps imposant, une fois celui-ci arrivé au niveau de sa tête, il se mit à la vertical et se dirigea à toute vitesse sur la tente rouge sang pour la brûler et faire sortir cet vermine qui menaçait le pays. Je ne baissai pas ma garde, il n'allait pas tarder à sortir de sa tanière afin de m'éliminer. Une voix douce et enchanteresse se fit entendre comme si sa voix atteignait directement me subconscient, je fus subjugué par cette voix si douce, chaque mots résonnait en moi comme une douce mélodie :

- Ainsi, on ne peut échapper à ma voix ... elle est comme ... une instrument de musique qui met sous mon contrôle n'importe quel être vivant de ce monde. Entends ma voix, et sombre dans les ténèbres ...

Mon esprit disparaissait, je me laissais aller, je ne sentais plus rien. Le monde se transforma, il faisait nuit, des pétales de fleurs de cerisier envahirent voletaient dans tous les sens au gré de la douce brise sous les rayons séléniens. Sa voix se refit entendre, j'avais du mal à résister, mon esprit était embrumé :

- Tu ne peux résister, cette voix est comme ton guide dans ce monde si sombre, elle est ta lumière, et ce pour toujours. Écoute mes paroles, deviens le soldat de l'obscurité ... marche fièrement, aucun être vivant de ce monde ne pourra briser ce lien qui nous unit, je suis ta conscience, et tu es le bras qui exécute la volonté de cette conscience. Maintenant détruit, celle qui t'es chère ...

Cette phrase, elle se répéta, éternellement dans ma tête, mon esprit se laissait aller dans ce monde infiniment poétique. Ma conscience s'était éteinte, exécutant le moindre ordre de cette nouvelle conscience. Le monde se transforma encore une fois, je me trouvais cette fois-ci dans le campement des renégats. J'avais l'impression que cet état était fini, je me sentais d'attaque pour tenter d'éliminer ce dit général ... mais à ma grande surprise, je vis Asuka-chan, devant un tas de cadavre, le sang de ceux-ci ruisselait pour former une flaque rouge vif. Elle ne parlait pas, elle se tenait là, le visage neutre. Elle se jeta sur moi avec ses énormes lames en tentant de me décocher plusieurs coups et elle dit en faisant le signe du tigre :

- Fuuton Shinkuken no Jutsu ... [Art de Manier le Vent : La Lame du Vide]

Je sentis un courant d'air, en un réflexe, je tendis mon bras droit et un bouclier de chakra se fit, puis un choc contre celui, il se brisa puis je me pris une lame de vent au thorax qui fit voler un grand filet de sang. Je tombai lourdement à terre, je ne savais plus ce que je faisais, pourquoi ce monde me faisait me battre contre ma meilleure amie ? C'était une véritable torture surtout qu'elle semblait plus habile que d'habitude, c'est alors que cette voix m'ordonna d'utiliser le pantin du Vent : Akikaze. Je n'arrivais pas à résister à cette emprise. Tel un robot, je sortis le parchemin d'Akikaze il était de couleur verte et sans faire le moindre signe, il apparut sortant d'un nuage blanc, je fis automatiquement des mudras et je dis, avec une voix vide de sentiments douce :

- Fuuton ... Atsu ... Gaï ... no .. Jutsu ...[Art de Manier le Vent : Dégâts de Pression]

Le pantin sortit alors une grande bourrasque de vent qui devint une tornade, puis un cyclone. La pression était telle dans cet ouragan, que moi même je me sentais comme compressé presque coupé au niveau des bras. La technique s'arrêta nette, mon pantin disparu, le monde devint blanc, toutes les formes de ce monde disparurent pour laisser place au néant. Je sentais quitter cet étrange monde, je sentais pour la première fois depuis une éternité, une présence autre que cette voix qui se dit être ma nouvelle conscience. Et c'est alors que je vis le campement, dévasté, des cadavre partout complètement désarticulé, je vis également une femme par terre habillé avec un kimono rouge, elle baignait dans une flaque de sang, les yeux vides mais je la voyais respirer c'est alors que le réflexe que j'eus immédiatement, c'était de l'achever en tirant un kunai qui était caché dans mon avant bras, mon geste fut retenu par ma coéquipière qui me regarda :

- Non, on va la garder à Suna pour détruire son système de chakra et l'emprisonner. On va la livrer à notre Seigneur ... Ryû ? Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ?

J'avais les yeux vide, choqué par ce que j'avais vécu dans ce monde étrange, étonné de m'être laissé envahir par cette illusionniste. Je repris mon assurance habituelle et je répondis à Asuka en la regardant, reprenant mon sérieux naturel :

- Oui, parfaitement, elle m'a utilisé comme moi j'utilise mes marionnettes ? Je le connais, elle faisait partie de mon clan, ce n'est pas une de mes parentes, juste qu'elle a du développé les dons de ma famille. Pour ça que j'ai si vite succombé à son tour de passe-passe ...

Elle répliqua :

- Je sais, elle m'a dévoilé son identité, c'est Kunimitsu Tanushi. Et tout comme toi, elle utilisait le Kugutsu mélangé au Genjutsu. Tu sais que je me suis battu contre toi ? T'étais coriace tu sais ? T'as même faillit me tuer à un moment donné mais j'ai réussis à te toucher pour t'insuffler mon chakra afin que tu sortes de cette illusion.

Mon esprit était totalement perdu, tout ce que j'avais vu dans ce monde s'était réalisé, je m'étais battu contre Asuka pour de vrai ... a cette misérable ! Mon art s'est retourné contre moi, les pouvoirs de mon clan s'étaient retournés contre moi. Et dire que pour une fois c'est mon amie qui m'a libérée et pas l'inverse. Après avoir constaté que j'étais retourné dans mon état normal, Asuka envoya un pigeon porter un message à Suna afin de venir récupérer le corps encore en vie de cette traîtresse.

La première partie de la mission était achevé, les activités portuaires pouvaient désormais reprendre mais nous n'avions pas fini avec ce réseau de malfrat. Selon l'avis de mission, nous devons nous rendre à Yu no Kuni afin de supprimer définitivement ce mouvement criminel. Et pour finir, je devais négocier des actions militaires avec le Seigneur de Yu no Kuni. Ça n'allait pas être de tout repos, mais pour l'heure, je devais me remettre de mes émotions, le conseiller avait glissé dans l'avis de mission que l'arrivée d'un bateau pour nous amener à destination se fera dans les 48 heures, une fois l'activité commerciale rétablie ... je ne pensais qu'à une chose : dormir.