La pluie battante contre les vitres, un bruit qui ne cesse jamais, voilà pourquoi dans les quartiers supérieurs du village caché de la pluie, dans un petit appartement, un jeune homme de treize ans n’arrive pas à dormir, au moins il ne sera pas en retard aujourd’hui. L’adolescent s’étira et sorti tranquillement de sous les couvertures, la journée allait être longue il le sentait. Pour bien commencer la matinée, il fit une chose qu’il n’avait jamais encore fait, il ouvrit la fenêtre et regarda ce qu’il se passait dehors. Le Genin inspira une grande bouffée d’air frai, rien de tel pour être bien éveillé ! Dans la bonne humeur, il parti dans la direction de la salle de bain et se jeta un peu d’eau froide sur le visage avant de se regarder dans le miroir, ce matin ! Il avait la pèche ! Pour une fois allez vous me dire, il ne s’était pas levé du pied gauche, c’était une expression bien sûr. Sans perdre plus de temps, Shintô s’en alla dans la cuisine pour prendre un bon petit-déjeuner bien copieux. La routine commençait à s’installer dans sa vie, il se demandait à présent comment faisaient ceux qui restaient au grade inférieur jusqu’à un âge avancé. Ce qu’il cherchait lui, c’était surtout l’action et la gloire un peu aussi, c’est pour cela qu’il voulait passer Chuunin, chef d’équipe et Ninja de moyenne de classe. Mais d’un côté le grade n’était rien si on ne possédait pas un puissant et grand éventail de techniques. Cela faisait aussi longtemps qu’il ne s’était pas entraîner, peut-être lorsqu’il trouvera le temps entre ses nombreuses et diverses missions, il pourra aller faire un tour du côté des terrains d’entraînement ! Ce n’était vraiment pas une mauvaise idée mais l’heure avançait à grand pas mais l’adolescent était toujours assit sur sa chaise dans la cuisine à songer. Lorsqu’il revint à la réalité, il couru dans sa chambre et s’habilla tout en s’adaptant au temps qu’il faisait dehors. Qui a dit la pluie que je lui décerne une médaille ? Le Genin chercha ses gants dans le tiroir, prit ses lunettes de protection et de vue sur la table de chevet et sorti en trombe de son appartement…

Comme chaque fois où il allait demander une mission, il ferma la porte à double tour et prit enfin la route en direction de la Grande Tour de Métal. L’air froid lui coupait littéralement le souffle, le garçon mettait les mains dans les poches pour éviter d’avoir les mains gelées jusqu’à l’ongle et parvint à franchir la porte de la Grande Tour de Métal. Le Genin soupira de soulagement et longea les murs du grand couloir, il n’était d’ailleurs pas très bien éclairé et en plus, la poussière commençait à s’accumuler sur les trophées divers accrochés au mur. Quelle honte pensait l’Hôtobi, comment pouvait-on laisser de tels objets de valeur dans un tel état ? Quand il se rendit compte qu’il était devant la porte du bureau de demande de missions, il arrêta de râler et de critiquer les moindres détails pour pénétrer dans la minuscule pièce qui servait de bureau au Juunin qui se chargeait de la distribution d’ordre de missions. Apparemment, il ne l’avait pas vu arriver car il était plongé dans un jeu de « Go » avec un singe qui devait probablement être une de ses invocations. Shintô haussa les sourcils, il n’avait jamais vraiment eu le temps de jouer à ce jeu mais d’après ses connaissances, son employeur se faisait battre à plate couture contre un singe. Se retenant d’éclater de rire, le jeune homme se racla la gorge l’air rêveur, son employeur sursauta d’un coup et fit le signe du tigre, faisant disparaître le singe dans un nuage de fumée, il était à présent devant lui, l’air visiblement gêné d’avoir été surpris dans cette posture, il lui demanda :

-Tu viens pour une mission j’imagine, tiens, celle-là est parfaite pour toi

Le Juunin commença à chercher dans un grand bac en plastique avant de s’enfoncer sous une pyramide de rouleaux et parchemins, une main triomphante sorti de la pile de dossiers et son employeur sortit de la masse avec un sourire victorieux voir conquérant avant de le jeter sur le Genin et se rassoir derrière son bureau, l’air peinard, louchant avec hésitation sur son plateau de jeu. Le jeune homme attrapa le rouleau en plein vol avant de soupirer et tourner les talons, toujours en silence. Il sortit de la pièce et retraversa le couloir de la Grande Tour de Métal, bizarrement, aujourd’hui personne n’était venu demander de mission sauf lui. Le Genin se hâta de sortir de la Tour où régnait une atmosphère glaciale entre les quelques Shinobis qui étaient présent dans le bâtiment. L’air suspicieux, curieux et avide à la fois, Shintô ouvrit le rouleau qui contenait son ordre de mission, il était content car sa journée servira à quelque chose au moins !

Spoiler:

Sans trop tarder, l’adolescent se rendit au lieu de rendez vous pour rencontrer le gamin qu’il devra accompagner tout au long de la journée ou plutôt jusqu’à l’aboutissement de sa mission. L’Hôtobi arborait un sourire niais, presque bête voir idiot et stupide, il était heureux car sa mission allait enfin pouvoir être un peu plus palpitante qu’à ses débuts ! Le jeune homme marchait à grands pas dans les quartiers supérieurs tout en suivant à la lettre les instructions que lui indiquait la carte dissimulée dans son rouleau contenant l’ordre de mission, si précieux était-il pour lui qu’il l’avait rangé soigneusement dans sa pochette située à l’arrière de son pantalon. Il espérait de tout cœur que cette fois des stupides gamins viendraient lui mettre des bâtons dans les roues comme dans sa précédente mission, sinon il leur fera subir la correction de leur vie. L’adolescent jeta un dernier coup d’œil à la carte, la maison du gosse se situait exactement ici, Shintô leva les yeux du plan et ouvrit la bouche qui tombait presque au sol désormais. Ce n’était non pas ce qu’on pouvait appeler maison mais carrément un gigantesque manoir qui lui faisait face. Le Genin ouvrit doucement le portail, sa reliure d’or lui donnait presque l’impression qu’à chaque fois qu’il la touchait, il la salissait. Le gamin habitait dans cette demeure avec ses parents et maintenant il était tout seul à l’intérieur !

Poussant la grande porte en bois qui lui permettrait d’entrer, Shintô pénétra dans le Hall du manoir. Il n’était vraiment pas au bout de ses surprises, cette habitation était un véritable labyrinthe ! Le jeune homme se demandait désormais comment il allait retrouver un mioche dans un bâtiment d’environ cinq étages. Ils étaient riches, c’était le moins qu’on puisse dire sur la petite famille, l’adolescent voyait très clairement son reflet sur les diverses pierres de marbre qui servait de carrelage à la famille. Soudain, un cri retentit à l’étage, Shintô sortit de sa rêverie et se précipita, tête baissée, montant les escaliers quatre à quatre, plusieurs questions trottaient dans sa tête, était-il arrivé quelque chose à l’enfant ? Il espérait vraiment que non sinon sa mission serait un échec sans avoir réellement commencée. L’adolescent sentait la crainte et l’adrénaline monter en lui. Arrivé à ce qui semblait être le premier étage, le jeune homme haletait, il avait parcouru ce chemin en un temps record pour quelqu’un qui ne connaissait pas la maison. Essoufflé mais pas fatigué pour autant, l’Hôtobi ouvrit toutes les portes du couloir en vain, il ne trouvait pas l’enfant. Il ouvrit la dernière porte du couloir et tomba sur le gosse, il était allongé sous une pile de livre, Shintô pouffa de rire, il s’était visiblement inquiété pour rien, si le mioche avait crié aussi fort c’était juste parce que l’étagère lui était tombé dessus…

L’aidant à se relever et l’examinant en le balayant d’un simple coup d’œil, le jeune homme déduit qu’il devait avoir à peu près huit ans, à un ou deux près. Le petit garçon le remercia, les yeux rougis par les larmes et les cheveux ébouriffés avant de quitter la pièce. Shintô le regarda partir, l’air ahuri, incrédule, il ne réalisait pas trop ce qu’il venait de se passer, il savait que je gamin venait de lui passer sous le nez en courant comme un défoncé. Sans perdre une seconde de plus, l’adolescent partit immédiatement à sa recherche. L’enfant avait l’avantage car il connaissait cette demeure par cœur par rapport au jeune Ninja mais il n’était pas très rapide, en effet, habitué au luxe depuis sa naissance, cela ne lui était guère favorable pour courir, il n’avait apparemment jamais vraiment eu besoin de recourir à ses jambes pour se sauver comme les autres gamins de son âge. Ceci étant dit, le Genin avait déjà rattrapper le petit garçon qui se débattait en donnant de grands coups de pieds dans le vide mais ça n’avait aucun effet sur le Shinobi. D’un air calme et posé, le jeune homme demanda :

-Comment t’appelles-tu ?
-Moi j’suis Naoru ! Et t’as intérêt à me lâcher ! J’vais l’dire à mon père Nah !

Shintô soupira, il détestait ce genre de gosse, trop gâtés par leurs parents qui ont toujours vécu dans un milieu aisé. Un tout petit moins calme qu’avant, le Genin ne pu s’empêcher de donner une petite pichenette au gamin, il avait un peu mal. Tant mieux ! Au moins ça lui apprendra à lui répondre sur ce ton ! Non mais quel mal élevé celui là, jamais au paravent, l’adolescent n’avait eu à faire un gosse aussi têtu. Les mères avaient beau se vanter que leur fils était un ange ou autre chose, lorsqu’elles n’étaient pas à côté, ils n’étaient pas vraiment les même que sur la photo ! De vrais petits diablotins ces enfants ! Le mioche tourna la tête, l’air vexé et boudeur, la mission n’avait pas encore commencée et déjà les problèmes commençaient.
Le jeune força l’enfant à sortir de la maison et le prit par le main fermement tout en lui expliquant les règles de sécurités aux quelles il devrait être soumis pour cette journée mais le gamin n’en avait que faire de tout ça, il tournait la tête et jouait avec une figurine de ce qui devait être son héros préféré mais aucun des deux ne s’imaginaient être suivi à la trace ce qui pourtant était le cas…

Pour sortir de la ville, il était inévitable de passer par les quartiers inférieurs d’Ame Gakure no satô, Shintô savait qu’il était probablement très dangereux de se balader avec un enfant dans les endroits les plus mal fréquentés du village mais il n’avait malheureusement pas le choix ! La pluie continuait de tombait doucement et cela semblait énerver le petit garçon qui râlait et pestait contre la pluie qui humidifiait ses vêtements. Ce garçon était décidément très agaçant voir exaspérant et lassant, la seule chose qui semblait l’intéresser, c’était son bien être, il se fichait totalement des autres, un égoïsme pareil, Shintô n’avait encore jamais eu à affronter mais comme on dit, chaque jour, on en apprend un peu plus. L’Hôtobi avait réellement les nerfs à fleur de peau mais n’en montrait rien ce qui avait le don d’énerver encore plus le gamin. La fumée de cigarette brouillait la vue des deux habitants d’Ame, le plus jeune n’arrêtait pas de râler à chaque seconde sous l’exaspération de son aîné qui au bout d’un moment sentit une présence inconnue car cette personne les suivait depuis un bout de temps mais possédait du chakra. Ce n’était pas un hasard si quelqu’un tournait en rond derrière vous lorsque vous accompagnez le fils d’une fille riche. Vaut mieux prévenir que guérir ! C’était une expression qu’il avait appris lorsqu’il était lui-même encore étudiant à l’académie. Le Genin plaça sa main sur le torse de l’enfant et lui fit signe de se taire, ce qu’il fit avec beaucoup de regrets et un air très frustré…

La source de chakra se rapprochait de plus en plus et les deux Amejins se tenaient côte à côte, la respiration saccadée, le petit garçon commença à pleurer. Le Genin éprouva soudain de la pitié pour lui, malgré son éducation un peu ratée, il restait un petit garçon comme les autres, il avait un bon fond, Shintô se mordit la lèvre inférieur, la fumée de cigarette ne lui facilitait pas la tâche, comme aveugle au milieu des ruelles des quartiers les plus mal famés du village de la pluie, il n’était vraiment pas dans une bonne posture ! Pris d’un réflexe soudain, l’adolescent jeta un kunaï en arrière sous le regard apeuré de l’enfant. Pour le rassurer un peu, l’Hôtobi lui cria :

-Veux tu devenir un homme ? Si tu commences à pleurer comme ça ! Tu n’y arriveras jamais

Le plus jeune essuya ses larmes abondantes qui coulaient à flot sur ses joues rosies par le froid de l’hiver. Leur adversaire n’était pas très puissant, il n’avait même pas réussit à esquiver le kunaï que l’adolescent avait jeté il y a quelques secondes. Celui là, il allait morfler ! Mais quelque chose clochait, maintenant il sentait plusieurs présences. Le kidnappeur avait-il effectué un multi-clonage ? Ou alors avait-il appelé des renforts ? Le jeune homme n’en savait strictement rien ! En fait, il était comme un aveugle sans son chien ou sa canne dans ce brouillard épais qui lui cachait la vue. La meilleure des solutions était de l’attirer dans un espace qui lui serait largement favorable, c'est-à-dire, sortir au plus vite des quartiers inférieurs mais étant avec un enfant, il n’avait pas le choix, il devait se battre ! Prenant son courage à deux mains, le jeune homme sortit de la ficelle de sa pochette arrière du pantalon puis la plaça devant l’escalier, un piège idiot soit ! Mais il misait sur cette tentative pour détourner l’attention de leur chef. Un rire résonna dans l’étroite ruelle, sans doute croyait-il qu’il avait juste préparé ce piège, l’adolescent souriait dans cette atmosphère glacial tout en entendant le rictus de l’autre personne…Alors qu’il riait à plein poumons, le mystérieux ravisseur parvint à dire :

-Donne-moi 50 000 Ryos si tu veux garder l’enfant !

A ce moment là, Shintô se déplaça à une vitesse plus que rapide, il donna un grand coup de poing au kidnappeur qui tomba à terre, l’adolescent voulu savoir s’il était encore en état de combattre alors pour éviter les ennuis, il lui asséna un énorme coup dans le ventre et le regarda agoniser avec satisfaction mais ses hommes semblaient ne pas vouloir lâcher l’affaire aussi facilement, l’un d’eux sorti de sa cachette et fit un mouvement Taïjustu basique mais rata son coup avant de s’encastrer dans le mur d’en face. Un autre drôle de zigoto s’approcha du Genin et lui entama un série de gestes un peu plus spectaculaires que le précédent, Shintô réussis à esquiver quelques uns de ses coups mais fut légèrement touché par le dernier. Grimaçant et haletant, l’adolescent répliqua avec :

-Katon !Housenka no jutsu !

Les derniers adversaires furent enflammés avec celui qui avait essayé de nuire à sa mission. L’air très satisfait de lui-même, le jeune homme prit l’enfant par la main et sorti de cette ruelle. Le gamin semblait encore traumatisé, cela devait être la première fois que des brigands venaient s’en prendre à lui. Mais que voulez vous ? Chacun son rôle dans la vie, les gens riches et glorieux seront persécutés à vie pour leur argent et leur statut ! L’Hôtobi et le gosse sortirent assez rapidement des quartiers inférieurs de la ville, à ce moment là, le Genin eu l’intelligence de regarder sa montre, il était même pas midi encore. Tant mieux ! Comme ça il pourra consacrer le reste de sa journée à autre chose. D’ici on pouvait observer les grandes portes qui indiquaient la sortie du village, pour ne pas nuire à la réputation du village, elles aussi avaient été construites en métal ! Le garçonnet vit ses parents au loin et commença à pleurer de joie ! Il couru à la quatrième vitesse vers son père qui le prit immédiatement dans ses grands bras musclés. Ne voulant pas se mêler à une histoire et retrouvaille dans la famille et aussi par politesse, Shintô ne s’approcha pas d’eux et tourna les talons pour rentrer chez lui une fois que l’enfant fut en sécurité mais il ne pu s’empêcher de sourire bêtement lorsqu’il se rendit compte qu’une fois de plus, il avait accompli sa mission du jour !

Un sentiment de regret l’envahit sans qu’il sache pourquoi, peut-être aurait il voulu passer un peu plus de temps avec ce petit garçon ? Impoli certes mais il était également gentil et innocent si on regardait bien le fond. Cette fois ci le Shinobi ne rentra pas chez lui, il se dirigea tout de suite vers le terrain d’entraînement où l’attendait une nouvelle aventure, Qui sait ? Peut-être arrivera t-il à créer une nouvelle technique ? Sous la pluie battante du village d’Ame Gakure no satô un jeune homme de treize ans poussait la grille qui menait au terrain d’entraînement et marchait l’air rêveur, les mains dans les poches en souriant un peu…