Réveilles-toi. Il est temps que tu revienne parmis les vivants. L’heure de ta mort n’est pas encore arrivée.

Tout est noir autour de moi. Je n’ai pas froid, je n’ai pas faim, je n’ai pas mal. En fait, je ne ressens absolument rien. Suis-je mort? Tout porte à croire que oui. C’est le néant. Rien pour me venir en aide. Rien pour me réconforter. Moi qui avait toujours voulu être seul, isolé du reste du monde, j’avais enfin ce que je cherchais. Je ne ressentais absolument rien sauf une chose. Une impression d’immense vide qui m’habitais ce qui causait un malaise au fond de mon être. C’était comme s’il me restait encore quelque chose à accomplir. Que j’étais mort pour rien sans avoir atteint mes buts. En mourant, je décevais beaucoup de gens qui croyaient en moi, j’ai déçu tout le monde. Maman, papa, Inetell, Kid et Hôtobi Sintô. J’avais laissé ce dernier seul pour terminer la mission. J’avais mis à mort le chef du village, mais j’avais laissé le fardeau de rapporter mon corps au village à ce pauvre ninja qui ne voulait qu’une vie de tranquillité. J’aimerais tellement le revoir pour lui demander de me pardonner de ma bêtise. Je me sentais faible. Ce n’étais pas la première fois que ma vie était mise en jeu durant une mission, mais ma dernière mission était l’épreuve ultime que je n’avais su réussir. En réfléchissant à mes échecs, une froideur étrange sorti de nul part parcoura tout mon corps. Après quelques secondes, je me rendis compte que je connaissais cette froideur. Je la connaissais que trop bien. C’était certainement l’esprit du hyôton qui contrôlait mon corps qui voulait prendre contact à nouveau avec moi. La noirceur perdit alors peu à peu de son obscurité. L’obscurité laissait place à une grande clarté qui ressemblait à une mer de neige. La noirceur avait été remplacée par un blanc immaculé. Mes pieds étaient dans la neige. Ce fut à ce moment que je m’aperçu que j’étais debout. J’avais complètement perdu tout mes sens dans le noir total. Maintenant, mes sensations étaient de retour. Je pouvais sentir la neige sous mes pieds. Bizarrement, je n’étais pas vêtu comme à mon habitude. Je ne portais pas mes habits de ninja, mais plutôt un pantalon blanc ample et un t-shirt blanc. J’étais vêtu comme un pensionnaire de l’hôpital. C’était plutôt étrange. J’étais pourtant mort durant une mission. Je croyais que dans l’éternité, on portait les vêtements que l’on portait à notre mort. Pourquoi alors cet étrange accoutrement? Ce fut alors qu’une voix ce fit entendre et je la reconnu immédiatement. Comme un père qui parle à son fils, la voix s’adressa à moi.

- Keisho, Keisho, Keisho. Tu me déçois beaucoup mon enfant. J’ai mis beaucoup d’énergie pour que tu puisses réaliser tes rêves et toi tu me remercie en allant te tuer durant une mission. Tu es vraiment un ninja décourageant, mais je veux bien t’accorder une dernière chance. Par contre, tu devras faire des sacrifices encore plus grand que ceux que tu as déjà fait. tu devras m'accorder tout ton corps. Je vais te laisser le contrôler bien sur, mais pour que je puisse te donner le maximum de mon énergie et de ma puissance, tu devras t'abandonner à ma puissance lorsque tu le jugeras opportun. Je peux sentir ta nervosité, mais je suis une partie de toi que ton propre esprit à créé. Je connais donc tous tes comportements. Ne craint rien pour la suite des évènements. J'existe parce que tu l'as désiré. Je suis tout ce que tu as refoulé durant toutes ces années. Je suis la seule personne qui te permettra d'accéder à la toute puissance. Pour y arriver, tu devras faire ce que je te dirai. Fortifie ton corps et ensuite tu pourras réaliser ceci.

Des images extraordinaires apparurent dans ma tête. J'incarnais la puissance en elle-même. Je savais maintenant ce que je devais faire. Mes entraînements allaient être dirigés seulement dans le but de reproduire ces images.

- Voilà ce qui t'attend. Maintenant, réveille-toi. Il est temps que tu revienne parmis les vivants. L’heure de ta mort n’est pas encore arrivée.

C'est alors que j'ouvris enfin les yeux de nouveaux. J'étais dans un lit d'hôpital et tout le personnel s’afférait autour de moi. Il y avait des files de branchés sur tout mon corps. Ces files étaient vraiment désagréables. Je les sentais au travers de ma peau. Je devais les enlever. Dans un ultime effort, je commençai à enlever les files de mes bras. C'était très douloureux. Du liquide coulait des tuyaux que je venait d'arracher de mes poignets. Les moniteurs qui assurait ma survit dans le coma était devenus fou. J'étais devenu enragé. Je me sentais pris au piège dans ce lit. Des ninjas qui se trouvaient non loin de mon lit vinrent à la rescousse des infirmières pour essayer de me maîtriser. Impossible. J'étais devenu une bête féroce. Dans un élan de fureur, j'arrachai tous les fils qui me restais et je poussai les ninjas qui m'entourais. Je fis un bond en dehors de mon lit et je voulu me sauver, mais ce fut impossible. Mes jambes étaient ankylosées. J'étais resté très longtemps allongé. Je tombai alors mollement au sol. D’autres ninjas venu en renfort sautèrent sur moi et ils agrippèrent mes jambes et mes bras. Ils prirent des sangles pour m'attacher. Ils me remirent dans mon lit et ils me fixèrent solidement pour que je ne tente pas de me sauver à nouveau. Je hurlait comme un prisonnier que l'on condamne à la prison à vie. Je ne supportais pas d'être pris au piège. On transporta alors mon lit dans une pièce ou je me retrouvais seul. J'étais encore seul avec moi-même. Je pu alors reprendre mes esprits. Je passai trois jours dans cette pièce. On avait pris le soin de me remettre dans l'état ou j'étais à mon réveil avec tous les moniteurs et les solutés branchés sur tout mon corps. Après trois jours, les responsable de l'hôpital prirent la décision de me remettre dans la salle de traitement avec les autres pensionnaires. Ma convalescence dura près d'un mois durant lequel j'étais étroitement surveillé pour ne pas que l'incident de mon réveil se reproduise. On me donna alors mon congé. Je pu enfin sortir de cette prison.

En sortant de l'hôpital, je savais exactement ce que j’avais à faire. Ma tête était remplie d'images toutes plus farfelus les unes que les autres. Si je voulais qu'elles deviennent réalitées, je devrais travailler jour et nuit. Je n'allais pas tout laisser tomber à nouveau. Dieu m'accordait une nouvelle chance dans ce monde. J'allais la prendre en montrant au monde que Uruwashi Keisho n'est pas mort, mais bien vivant et qu'il arrive...