La lueur de mon avenir s'était-elle vraiment éteinte avec moi? Mon doux rêve de paix était-il détruit? Est-ce-que tout n'était qu'utopie irréalisable? N'aie-je fais que tout raté? Allongée là sur une sol enneigé, ne faisais-je pas piètre figure? N'étais-je pas la dernière descendante de la famille qui maîtrisais le mieux la foudre? Je.. Je devais me montrer forte... Mais aie-je vraiment envie de bouger? Je suis si bien pourtant couchée ainsi sur le sol. Paisible et intemporelle, je n'avais plus rien à réfléchir, à penser, à manigancer. J'avais des gens qui pourrais tout faire pour s'occuper de ma maison. Kiri... Je n'étais pas née là et pourtant mon coeur battait pour ce village si paisible. Mais, quand je pense à tout ce que j'ai sacrifier pour lui. Aie-je droit à la paix éternelle maintenant? Aie-je droit à être seule et en paix pour enfin me reposer longuement. Le froid glacial me recouvrait peu à peu. Ma peau si douce et soyeuse devenait affreusement douloureuse. Allais-je vraiment mourir? Moi? Nisaki... Nisaki Anneko... Chef médecin... C'était si ironique dans mon esprit. J'avais perdu tout à kumo. Et pourtant je recommençais à tout me rappeler. Nisaki.. Je me nommais ainsi avant. Chef médecin et deuxième chef de l'Anbu. J'étais si près de tout.. Une larme perla sur le coin de mes yeux, mon corps sembla trembler doucement sous le froid. Mais je refusais d'ouvrir les yeux. Je ne voulais plus souffrir comme à présent. Je ne voulais que dormir. Je ne voulais que.. Que.. Je me souvenais de lui.. C'était l'homme que je rêvais quand j'étais plus jeune. C'était l'homme que toutes les filles voulaient. C'était lui.. Mais, m'aurait-il reconnu si je l'avais revue? M'aurait-il simplement parler? Une stupide fille comme moi? Mon coeur souffrait depuis trop de temps.. Mon corps en était le témoin silencieux et pourtant, je m'étais toujours battue, jusqu'à présent. À présent, je ne voulais que disparaitre pour me reposer longuement, disparaître pour être tranquille pour être seule, pour être. Mériterais-je encore de revoir mon village natal? Ne m'ont-ils pas bannis pour rien? Et qui est le kage maintenant? Qui.. Tant de questions qui éveillaient mon esprit et pourtant, je voulais dormir et être seule. Lentement, je tus mes pensées, les laissant voler dans le néant. Ma dernière lueur du soleil s'éteignait dans mon regard clo. Et alors qu'une dernière larme passa sur ma joue, je m'abandonnai au froid.. Je voulais disparaître ....

Il avait chercher longtemps. Colosse parmi tant d'autre. Kaien n'avait jamais faillis et n'avait jamais abandonné une amie ainsi. Car c'est ce qu'il pensait de Myoko. Qu'elle était son amie. Son alliée. Sa soeur d'armes. Et c'était ainsi qu'il était partis seul vers les montagnes enneigées. Il n'avait pas voulu accepter le verdict du prétendant kage qui disait qu'elle était morte en combat. Myoko ne pouvait mourir. C'était la première personne qui l'avait vaincu en combat singulier et il ne pouvait la croire si faible et mourir ici dans un coin aussi pitoyable. Il devait voir par lui-même. Il se devait de voir son alliée et l'aider. Il courrait donc depuis un moment dans la neige, cherchant un indice quelconque. cela faisait bien déja trois jours qu'elle était disparue. Mais trois jours n'effacent pas tout. Accélérant, il s'arrêta finalement près d'un rocher et soupira. Où était-elle? Regardant autour de lui, il sembla un instant perdre patience, son poing percuta avec violence le rocher qui éclata en morceau. Il était énervé et cela se comprenait. Il détestait ce pays, il détestait ces samourais.. Il détestait aider les gens, Mais Myoko était spéciale pour lui et il allait l'aider.. Enfin, la sauver probablement.. Recommençant à marcher, il remarqua alors des traces rouges sur le sol, des lances plantées dans le sol, il s'approcha du lieu. Marchant quelques pas, tâtonnant le sol du pied pour sentir un corps. Le déterrant, il hocha la tête content de sa découverte. Un samourai grillé. Myoko était passée ici, c'était certain. Un large sourire fendit le visage du colosse et dans le lent mouvement, il regarda autour de lui avant de crier d'une voix forte et claire.

- MYOKO? OÙ ES-TU?

Mon sommeil devenait de plus en plus profond, de plus en plus sombre.. Je m'engouffrais heureuse dans les abîmes de la mort sans me battre. Je n'avais rien pour me retenir.. Je n'avais rien pour me faire vivre. je n'avais.... Une lumière aveuglante et puissante traversa les ténèbres qui m'engouffraient. Qu'était-ce donc que cette lueur si brillante? Je ne comprenais pas, je ne savais pas.. Je.. Mon coeur me brûlait. Dans ma poitrine tout se consumait. Qu'était-ce donc que cette lumière si brillante? Mon coeur sembla se débattre. Mes souvenirs resurgirent brusquement du passé pour m'englober. Mais l'étincelle dans mon coeur était noyée par les ténèbres. Quelqu'un.. Quelqu'un m'avait appelé.. Quelqu'un était vraiment venu vers moi pour me retrouver? Où.. Imaginais-je encore? Mon corps trembla quelques peu, comme s'il voulait se réveiller grâce à l'appel de mon nom. Mais une violente douleur se répercuta dans tout mon dos. C'était le cadeau de la dernière fois. Je m'en rappelais. Je m'en souvenais. Mais... Je voulais dormir. Mon corps brûlait. Mais je ne voulais pas me réveiller. Qui voulait tant me réveiller pour me faire souffrir.. Qui... viendrait jusqu'ici pour me sauver.. Qui... Kaien... C'était le seul fou que je connaissait qui viendrait jusqu'ici me sauver. Il ne voulait pas me perdre... C'était donc vrai ce qu'il m'avait dis l'autre soir. '' Myoko, si tu devais disparaître. je souffrirais énormément.'' Il ne voulait vraiment pas que je disparaisse. Un sourire fin, délicat et faible apparut sur mes lèvres, alors que mon coeur se débattait fortement. Mais, je ne voulais pas.. me.. me.. me réveiller. Je voulais.. dis.. dis paraître...

- MYOKO!

Mon nom encore une fois.. Mon coeur faisait de plus en plus mal. Je sentais lentement tous mes muscles reprendre conscience. Je... Mon esprit voulait pas revenir en arrière, il voulait dormir. Mais mon coeur et mon corps voulaient finir ce qu'ils avaient commencer. Mes yeux s’entrouvrirent lentement, très faiblement, et je regardai en silence à nouveau la lumière, mes lèvres bleutées bougeant faiblement pour laisser échapper une faible parole.

- i.. ic.. ici..

Kaien n'était pas le plus grand pisteur Mais il restait un ninja et il guettait chaque petit mouvement, chaque son.. Et le ici ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Bougeant aussitôt rapidement, il avala les quelques mètres qui le séparaient du corps ensevelit de Myoko et sans tarder, il la dégagea de la. La serrant doucement contre lui, il chercha à la réchauffer quelques peu, passant son manteau autour de ses épaules pour la garder au chaud. La fixant avec un sourit, il regarda son bras en silence, et soupira un peu. Il n'avait rien pour guérir vraiment... Et il n'avait jamais été doué en médecine. Soupirant fortement, il l'a sentis bouger contre lui, le regarder. Puis fermer les yeux en souriant. Elle était.. heureuse? Penchant la tête de coté heureux, il la souleva tranquillement dans ses bras comme une princesse et commença à marcher quelques pas pour sortir de la scène de combats. Il allait tenter l'impossible pour elle. Il allait tenter de la soigner, même s'il en était incapable. Mais d'abord, il devait faire un feu et un digne d'elle.. Il allait le faire et vite.. Pour elle... Pour elle seulement...

La chaleur crépitante du feu chancelant que Kaien avait allumé durement réchauffait doucement de sa froide chaleur l'abri qu'il avait érigé. Silencieux, il s'était assit sur un rondin de bois, observant sans cesse le corps de son ami. Son regard glissant sur elle, cherchant la moindre chose qui pouvait la faire souffrir, cherchant le moindre petit détail. Il l'observait en silence, veillant auprès d'elle pour ne pas la perdre, pour ne pas la laisser seule. Un simple sourire apparut sur ses lèvres quand il la vit bouger un peu et il approcha sa main pour la poser sur l'une des siennes. Elle était si mal en point, il avait pu bander ses blessures seulement. Elle aurait à se guérir elle-même bientôt. Son regard se tourna un instant alors qu'il soupira, et il s'inclina vers l'avant pour mieux regarder son visage, voir ses paupières tressaillirent légèrement. Il se redressa finalement en souriant, puis soupira doucement en la regardant. Elle avait bien subit. Ce combat l'avait pousser à ses limites, elle avait montrer qu'elle était puissante... Il n'avait pas été là et il ne savait pas comment le combat s'était déroulé. Mais vu l'état de l'endroit et ses blessures.. Le combat avait été ardu. Même si.. Aru était un bien grand mot. Myoko avait du usée de ses techniques les plus puissantes pour en finir vite et finalement ça n'avait pas marcher. Un long soupire s'ensuivit et le colosse se leva lentement pour marcher quelques pas dans la grande tente qu'il avait ériger pour elle. Tournant sur lui-même, ne sachant que faire, il attendait avec impatience son réveil. Il avait beaucoup à lui dire comme qu'elle n'avait plus le droit d'aller à Kiri sous peine de mort que la majorité des révolutionnaire voulait la tuer... C'était quelques choses de terribles et d'ennuyeux à la fois. Il s'approcha du feu et s'assit sur le sol à coté de celui-ci pour méditer en silence sur la suite des évènements. Qu'allait-il arriver? Qu'allait-elle vouloir faire? Myoko était bien du genre à ne jamais dire de ses plans, elle avait bien calculer comment utiliser Madara dans le temps, mais une trahison de dernière minute l'avait obliger à modifier ses plans. Elle voulait.. Créer sa base à Suna, il se souvenait de ce détail, mais après... C'était bien vague...

- Y a-t-il un problème Kaien?

Ma voix était claire et douce. Légèrement affaiblit par les derniers événements, ma voix restait une douceur autoritaire. Un léger sourire vogua sur mes lèvres, alors que je me relevai sur mes coudes. Kaien surprit leva la tête pour me regarder. Un immense sourire sur ses lèvres m'indiqua qu'il avait eu peur pour moi. Mais un petit rire cristallin suffit à faire en sorte qu'il se sente réconforter par mon réveil. Gardant le silence, je le vis aussitôt à nouveau réfléchir, il ne savait pas comment me dire sa nouvelle. Où plutôt, il ne savait pas comment j,allais réagir, alors il n'osait pas. Je soupirai faiblement, tentant du même coup de m'asseoir sur le lit de fortune. Une douleur violente parcourut tout mon dos, tranchant des cotés. Un cri sortit entre mes lèvres alors que je retombai dos sur le lit, ma poitrine en feu. J'avais mal, terriblement mal. Je me rappelais maintenant pourquoi j'étais alitée. Je jetai un regard vers Kaien qui soupira et haussa les épaules. Il n'était pas médecin comme moi, il ne savait pas vraiment guérir. Enfin, ses pansements étaient magnifiques et avaient permis de me garder en vie. Maintenant c'était moi qui devait finir le reste. Le fixant dans les yeux, il se rapprocha de moi avec un sourire, me disant '' ne t'épuise pas pour rien'' Je ricanai doucement et commençai à faire les mudras avec mes mains, les posant sur la principale plaie. Une violente douleur me transperça de nouveau, mais les mains de kaien s'appuyèrent sur moi pour m'empêcher de bouger, continuant de guérir ma plaie. Je soupirai doucement en la sentant se fermer complètement. La douleur toujours vive se taisait enfin. Me sentant aussitôt bien faible, je me recouchai parfaitement sur le lit, reportant mon regard vers kaien. Et entre mes lèvres, la même question ressortit.

- Y a-t-il un problème, Kaien?

Il me regarda un moment en soupirant, passant une main sur son visage, il semblait plutôt troublé et ennuyé par quelques choses. M'observant en silence un long moment, il marcha quelques pas, retournant ainsi s'asseoir sur son siège d'auparavant. Il ne savait pas quoi dire et joua dans le feu un moment avec une branche pour tenter de mettre ses idées en place. Mais, je le pris de cours, souriant doucement.

- Je suis bannie du village?

Il n'osa pas me regarder sur le coup, baissant les yeux, il hocha la tête simplement. Il ne savait pas trop comment le dire. Tous les deux étaient des déserteurs qui avaient trouvés une autre patrie. Mais maintenant, après avoir sacrifier une partie de son temps pour cette nouvelle patrie, Myoko était rechercher pour bien des choses et les révolutionnaires ne pensaient qu'à sa mort. Pourtant on disait partout que j'étais morte.. C'était désarmant et désespérant à la fois, mais j'allais devoir m'y habituer. Regardant le plafond de la tente, je me redressai à nouveau, m'asseyant sur le lit.

- Et au village, tout est bien mitigé. Une forte majorité de la population croit que vous êtes morte en mission. Mais les révolutionnaires sont certains que tu es toujours en vie.. Que fait-on?


a suivre..