Tsuki Kuroshiro Kiri no Shinobi | Maître du Kenjutsu de Mizu no kuni
Nombre de Messages : 159 Localisation : Dans un monde austère, où la mort règne, et où le chaos est maître... Nindô : J'utiliserai ma lame pour préserver mon village et ma liberté. Date d'inscription : 05/01/2011
Passeport Ninja Grade: Jônin Points d'Expérience: (471/1000) Techniques:
| Sujet: - L'Espoir vit en chacun de Nous - [ Mission de Rang A ] Lun 27 Juin - 16:44 | | - L'Espoir vit en chacun de Nous - x La douleur, voilà ce que je ressentais à cet instant précis. Depuis deux jours, je me trouvais dans mon appartement à me soigner de mes blessures du à ma dernière mission. La plaie dans mon dos ne se refermait pas et par moment le sang se remettait à couler à flots, tachant mes vêtements et mes draps de ce fluide rouge au goût de fer. La sensation que cela me procurait été assez déplaisante : à chacun de mes mouvements, je sentais ma chair se déchirer de nouveau, laissant ce liquide chaud couler sur mes vertèbres, alors que mon cœur s'emballait à chaque fois, créant ainsi des frissons qui me parcouraient le long de mon corps. Dehors, la brume persistait alors que la lumière du Soleil tentait une percée. Sur ma terrasse, je fumai ma cigarette tranquillement, sans rien demander à personne, comme toujours. Le vent, encore présent, soufflait la fumée loin de moi, ainsi que tout mon espoir, me laissant juste quelques sombres pensés. Et si je ne savais faire que tuer, que deviendrai-je si la paix vient un jour à naître ? Telle était ma question. Mais rapidement, j'eus le droit à une réponse. Alors que j'étais encore en convalescence, un oiseau, messager du Mizukage, se posa sur ma rambarde, un petit parchemin accroché à la patte. Une nouvelle mission. Ainsi, répétant ce geste fait des dizaines de fois, je décrochai le papier de l'oiseau, alors que ce dernier s'envola immédiatement après, pour lire ce qui était écrit :
- Citation :
- Mission de rang A : Extermination
Au cours de votre précédente mission, un des gardes chargés de surveiller la cible est restée vivante. Elle a fui au nord du pays afin de se réfugier et de divulguer l'information à sa famille. Votre mission est simple: éliminer le garde ainsi que son entourage, pour éviter les fuites une fois de plus. Le seul problème pourra être le fait qu'il maîtrise le Katon et le Fûton et qu'il connait beaucoup mieux le terrain que vous, afin de s'y cacher. Un nouveau meurtre à commettre. Une fois de plus, j'allais être utilisé pour mettre fin à des vies. Mais cette fois ci, c'était autre chose, il me fallait éliminer des gens qui étaient totalement innocents. Cependant, je ne pouvais pas refuser une mission, de plus que l'erreur avait été faite par moi même et que je devais la réparer. Ainsi, avec difficulté, je rassemblai mes affaires et partis une fois de plus en direction de Mori no Kuni.
x La route fut encore longue pour parvenir à cet endroit isolé du reste du monde et la pluie qui s'abattait sur mon chemin ne m'aida d'ailleurs pas à avancer plus vite, même si je devais me presser. Les rafales de vents qui sévissaient dans la région me faisaient faire des efforts pour me déplacer, ce qui m'ouvrait ainsi encore un peu plus cette foutue plaie. C'est donc très difficilement que je me déplaçai dans cette étendue de verdure. Au bout de plusieurs heures, j'avais enfin atteint les ruines où mon combat final s'était déroulé. Il ne restait plus rien, à part peut être les cadavres déchiquetés par les corbeaux que j'avais laissé en ces lieux. Sur mon ordre de mission, je devais me diriger vers le nord, car c'était à priori là bas que ma cible se trouvait. Donc, tout en accélérant difficilement mon pas, je me mis à avancer furtivement, cachant ma présence, ainsi que ma personne dans l'ombre et la brume. Doucement, je trottinais dans les forêts de ce pays, à la recherche de ma cible perdue. Avec cette blessure encore ouverte, je savais éperdument que mon combat serait difficile et que je devrai le terminer en une, voir deux attaques maximum. A chaque heure, je changeai mes pansements, gorgés de sang, dont l'utilité me laissait perplexe, puisqu'ils ne stoppaient pas l'hémorragie. En effet, liquide rouge, s'échappant en trop grande quantité, n'était pas retenu par les bandages et coulait le long de mon dos pour après continuer sur mon kimono, qui finissait par être absorbée par le tissu de mes vêtements. À de multiples reprises je dus me reposer aux pieds des arbres, puisque mes jambes finissaient par s'engourdir, m'empêchant alors de marcher. Je crois que je ne mentirais en disant que cette mission a été celle où j'en ai le plus chié. Mais à mon grand regret, mes pause ne pouvaient pas durer plus de quelques dizaines de minutes, car le temps était compté.
x Alors que les heures défilaient, je continuai de marcher en direction du nord, pour enfin tomber sur une petite maison au fin fond des bois. Les arbres entouraient l'habitation, la rendant donc quasi-invisible de loin. Mais en me concentrant sur les flux de chakra, j'avais pu la trouver. Ainsi, discrètement, je me mis à avancer en direction de la porte, sans que personne ne me remarque. Puis, en dégainant mon sabre, je me mis à trancher la porte d'entrée faite de bois, pour ensuite me retrouver à l'intérieur sans que personne ne comprenne ce qu'il se passait. Là, je vis une femme, un peu plus âgée que moi, et une petite fille qui devait avoir cinq ans. En me voyant, la jeune femme se mit à hurler de toutes ses forces, et alors que je la menaçai de mon sabre, une aura meurtrière se fit sentir juste dans mon dos. Par la suite, je disparus en un clin d'œil pour me retrouver dehors. À la porte ce trouvait cet homme que j'étais venu chercher, et lorsqu'il me reconnu, son visage se remplit de peur. Il savait qui j'étais, il connaissait mes compétences, mais il ne bougea pas. Il était revenu, au péril de sa vie, pour protéger sa famille. Cependant, mes ordres étaient clairs. Alors, rapidement, en oubliant ma douleur, et sous une attaque de type Futon lancée contre moi, je me retrouvais devant lui, le sabre sous la gorge. Il fut surprit de me voir là, alors qu'il avait à peine utilisé sa technique. En effet, ma vitesse était grande, et il n'était pas de taille face à moi, et pour preuve, il était à ma merci. Alors que je m'apprêtai à lui trancher la gorge, voir même à le décapiter, la douleur dans mon dos dépassa ma force mentale et me fit poser un genoux à terre. L'homme, face à moi, en profita donc pour reculer. Mon sang se mit à couler à profusion, et, en toussant, j'en crachai par la même occasion. Avais-je atteint mes limite ? À cet instant, oui. Je n'avais plus de force, car le peu d'énergie qui me restait, je l'avais consommé pour arriver jusque ici et pour tenter de tuer mon ennemi. Allais-je mourir en ces lieux ? Je refusai cela sans avoir atteint ma mission. Ainsi, en piochant dans le fin fond de mon être, une infime quantité de chakra me revint, et me permit ainsi de me remettre sur mes pieds, mais temporairement. En me voyant me relever, l'ancien garde de Zenzaburô sortit son sabre et tenta de m'assener un coup, mais ce fut un échec. En effet, j'avais paré son attaque, et dans l'élan, je l'avais repoussé violemment, le désarmant, tout en le faisant voler jusqu'à l'intérieur de sa maison, où sa femme et son enfant l'entourèrent pour s'assurer de sa santé. Puis, difficilement, je me mis à avancer de nouveau, pour entrer. Sous les yeux de la famille, et le sabre en avant, je les regardai successivement. Ils avaient peur, très peur. Leurs visages étaient éclairés par la terreur ainsi que par la lueur de mon sabre qui reflétait la lumière artificielle. Cependant, en les regardant tous les trois, je me rappelai de mon ordre de mission, et me le remémorai dans ma tête :
* Éliminer le garde ainsi que son entourage... * C'est alors que je croisai le regard de la petite fille. Elle était bien moins âgée que ma sœur lors de sa mort, mais elle avait quelque chose en commun avec elle : son regard plein de peur face à moi. J'avais, à cet instant, l'impression de revivre cette nuit où j'ai tué les membres de ma famille. C'est alors que je me rendis compte que j'étais incapable de mener à bien cette mission. Ma main droite, qui tenait mon sabre, se mit à trembler, et mes yeux devinrent luisant. Alors que j'étais sur le point de les tuer, le regard de cette petite fille me renvoya dans le passé, et me fit revivre mon atrocité. Puis soudainement, mon épée tomba au sol et, tout en restant dans mes souvenirs, je dis, d'une voix froide et triste :« Partez loin d'ici... Ne revenez jamais... Et refaites votre vie... » Puis mon corps finit par me lâcher entièrement. Mes muscles n'étaient plus capables de me porter, et mes yeux se mirent à se fermer tout seuls, je me sentis tomber en avant avant que mon crâne ne s'écrase avec violence sur le sol. Allais-je mourir ici ? Je le pensais fortement. Et c'est alors que, tout doucement, je sombrai dans l'inconscience, en entendant des paroles flous et incompréhensibles venant du couple.
x Mon monde était noir, et voilà qu'à ce moment là je vivais dans l'obscurité la plus totale. Si j'étais mort ? En fait non, car j'entendais Korosu rire de moi, sans qu'il n'ai pu prendre le contrôle. Je ne sentais plus ma douleur et j'avais l'impression de flotter dans les airs. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans cet état, mais ce que je sais, c'est que mes yeux finirent par se rouvrirent, me laissant alors apercevoir une lumière éblouissante, suivi par le visage resplendissant souriant de cette femme que j'avais plus tôt menacé. Que s'était-il passé ? Pourquoi ne m'avaient-ils pas tué ou laissé mourir ? Trop de question sans réponse vinrent se poser dans ma tête. Alors, doucement, je tentai de me relever, mais sans succès, alors que cette jeune femme me disait gentiment :« Non non non ! Restez allongé s'il vous plait, sinon vos blessures vont se rouvrirent ! » Puis après ses paroles, mes yeux se refermèrent, et un nouveau trou noir m'emporta pendant un temps. Après sans doute quelques heures, je parvins de nouveau à reprendre conscience, et là, c'est cet homme, ce garde que je devais assassiner en priorité, qui me parla en me voyant me réveiller. Il me dit calmement :« Je vois que vous vous remettez tranquillement... Merci de nous avoir épargné... Je ne sais pas pourquoi vous l'avez fait, vous deviez avoir de bonnes raisons, mais merci mille fois ! » En entendant ça, alors que j'étais encore faible, je fus assez surpris. J'avais tenté de les tuer, tous les trois, et au final, ils me remerciaient et me soignèrent. En tout temps, jamais personne ne m'avait dit « merci », et les premiers à le faire furent ceux dont je voulais la mort. Ces gens étaient vraiment gentils, et bien que je n'ai pas accomplis ma mission, ils n'étaient pas pour autant en sécurité. Alors, tout en me relevant et en tirant sur mes points de sutures, je dis à cet homme dont j'ignorai le nom :« Vous n'êtes pas en sécurité... Il faut que vous partiez immédiatement sans prendre une seule affaire..! Fuyez le plus loin possible, et ne dites jamais rien à personne, car la prochaine fois, ça ne sera pas moi qui viendrai, vous n'aurez pas de nouveau cette chance... Alors disparaissez, oubliez votre passé et créez vous un nouvel avenir... Sinon vous allez mourir... » Par la suite, l'inconnu, qui m'avait sauvé malgré tout, appela sa femme et son enfant et leur expliqua tout ce que je venais de dire. Il était très compréhensif, car il devait bien connaître le monde de la guerre et des shinobis. Au bout d'une heure, alors que j'avais rassemblé mes affaires et que j'avais récupéré des cadavres sur le champ de bataille pour les placer dans la maison, j'avais demandé au garde ninja de mettre le feu à cette maison pour faire disparaître toutes les preuves. Avec regret, il s'y employa, sous les yeux pleins de larmes de sa fille et de sa femme. C'était le prix à payer pour survivre. Puis, après de brefs adieux et un cour rappel de mes directives, je les avais regardé disparaître dans la forêt en sachant qu'ils ne divulgueraient jamais la moindre information, et ça pour la sécurité de leur enfant. Puis, sans me retourner, alors que la maison brûlait, je repris la route, en boitant, vers Kiri.
x Pour la première fois de ma vie, j'avais fait preuve de compassion et de gentillesse envers autrui. Avais-je changé, ou était-ce juste la vision du passé qui me manquait ? Je ne savais pas pourquoi j'avais agis ainsi. Je me sentis rapidement changé, comme si un brin d'espoir était née en moi. Pouvais-je être sauvé de mon auto-destruction ? Je voulais y croire. En fait, ce que je voulais à ce moment précis n'était autre que des amis et une famille. |
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