Hôtobi Shintô Iwa no Shinobi
Nombre de Messages : 505 Localisation : Dans le monde imaginaire Nindô : Les erreurs du passées forgent notre futur ... Date d'inscription : 05/01/2011
Passeport Ninja Grade: Chûnin Points d'Expérience: (151/1000) Techniques:
| Sujet: Les complications se multiplient [Rang B][Partie 2/3] Dim 24 Juil - 13:05 | | - Pour une soirée d’été qui était censée être agréable et douce, c’est tout le schéma contraire que nous retrouvons actuellement. Sur les plaines, nous retrouvons donc un climat plutôt frais et humide, ce n’était pas pour autant si déplaisant, au contraire, pour un certain garçon venu d’Ame Gakure, les températures actuelles étaient proches de celles habituelles dans son pays. On disait souvent que la nuit portait conseil, c’était vrai songeait Shintô en observant le firmament remplit d’étoiles scintillantes, avec un tel paysage il était impossible de ne pas s’engranger dans des réflexions philosophiques qui nous faisaient réfléchir sur notre comportement de la veille et celui que l’on aura le lendemain. Alors qu’une brise de vent fraîche venait caresser la joue laiteuse du jeune homme, il fermait les yeux pour rentrer dans une phase de méditation, de loin on pourrait presque croire qu’il dormait. Lorsqu’il parvenait à avoir quelques rares moments de détente comme il en avait à ce moment même, il tenait de songer au passé, à ses jugements et à ses choix, dans son esprit on pouvait discerner de la frustration, il aurait tellement voulu ne jamais quitter Yuki no kuni et ainsi rester avec elle jusqu’à ce que l’on vienne le chercher, il aurait au moins eu la satisfaction d’avoir tenu jusqu’à la toute fin. Bien que ce fut très égoïste de sa part, parfois il se disait qu’être là ne servait à rien s’il ne servait lui-même à pas grand-chose. Un léger soupir passa à travers les fines lèvres du garçon alors qu’il rouvrait lentement les yeux pour redécouvrir le monde à sa manière en quelques sortes. Il n’était pas voué à devenir un grand Ninja, malgré ses aspirations, il savait qu’il ne serait jamais le héro de quelqu’un et qu’il n’inscrirait jamais son nom dans l’histoire, ainsi sa vie se terminerait dans l’indifférence la plus totale et le clan des Hôtobi disparaîtra pour toujours.
Le temps était passé aussi vite que les pensées qui avaient défilées dans sa tête, dans environ deux heures il allait falloir reprendre la route, l’aube approchait et il n’avait pas l’intention de franchir les forêts de Taki no kuni avec une menace de plus sur le dos. Observant rapidement les alentours, il en déduit que personne n’avait trouvé le campement et qu’il pouvait se permettre de s’absenter quelques secondes pour aller chercher de l’eau après avoir manifestement vidé la gourde au courant de la nuit. L’adolescent se leva donc et se rendit au point d’eau, lorsqu’il regarda son reflet, il constata qu’il ne ressemblait pas du tout à son père, il n’y voyait point les traits de cet homme qui s’était battu pour la justice mais plutôt ceux d’un homme ayant perdu tout espoir en la vie. Mais à quoi donc pensait-il ? Pour enlever ces sombres pensées de son cerveau, il plongea ses mains dans le ruisseau et en gicla sur son visage, pour réveiller, c’était la méthode la plus efficace. Le Shinobi retourna ensuite vers l’endroit où dormait encore le bourgeois et à sa grande surprise, lorsqu’il arriva sur les lieux, il le trouva debout – avec un petit air maussade certes mais bien debout – entrain de s’étirer comme s’il n’avait pas dormi depuis des années. Lorsqu’il aperçut le garçon, il lui adressa un petit signe de tête et en voyant que l’autre le regardait un air proche de l’ahurissement, il lui lança :
« Ben ? T’as vu un fantôme ? »
« Non pas vraiment…Bon c’est pas qu’on est pressé mais il va falloir remballer vite fait pour pouvoir repartir au plus vite. »
Il n’était pas vraiment du genre à montrer sa surprise alors il se cherchait assez souvent des excuses, il passa devant le riche sans lui adresser la parole et démonta la tente tandis que l’autre restait assis sans rien faire. Après une dizaine de minutes, Shintô réussit à rendre les lieux à l’état naturel, comme si jamais personne n’était passé par là. Ils reprirent donc sereinement la route en franchissant les frontières du pays de la cascade sans aucune difficulté. Taki no kuni était plutôt différent de Kusa, les herbes étaient certes moins hautes mais les sentiers étaient plus impraticables que ceux du pays qu’ils venaient de traverser. Ce qui n’arrangeait pas vraiment le jeune homme aux cheveux ébène, c’était le fait qu’il y ait de nombreux arbres, cela facilitait le camouflage à leurs ennemis et ils pouvaient ainsi les suivre tout au long de la route sans se faire remarquer s’ils ne faisaient pas trop de bruit. La marche était silencieuse, aucun d’eux ne voulait adresser la parole à l’autre, tant mieux songeait le descendant du clan maudit du village caché de la pluie, il n’avait pas l’intention que la scène de la veille ne se répète. Cependant ils avaient tous deux oubliés un autre détail, si le Ninja de moyenne classe ne portait aucun signe distinctif de richesse, l’autre portait une montre de gousset qui était sans doute un héritage familial qui se transmettait de père en fils depuis des générations et la seule chose que l’on puisse dire, c’était que les voleurs avaient l’œil dans les parages. En effet, non loin de là – mais ignorant la raison pour laquelle ils étaient venus – le Chûnin aperçut deux ombres se dessiner, au début, il avait crû à quelques enfants qui jouaient à cache cache mais très vite, il s’était rendu compte que la carrure des deux individus était loin d’être celles de deux gamins. Il fallait rester vigilant et ne surtout pas attaquer tant qu’ils n’auraient pas lancé l’offensive.
De plus, ils avaient l’avantage du nombre, s’ils étaient deux dans chacun des camps, il fallait avouer que le commanditaire de la mission ne savait pas se battre et avait une terrible phobie du sang. Tentant de lui cacher la menace qui leur pesait dessus, le garçon décida de laisser Onakatomi devant afin de faire croire aux agresseurs qu’il ne les avait pas encore repérés et que la cible était à leur merci. Aussitôt dit, aussitôt fait, la réaction des malfrats ne se fit plus attendre et d’un coup, deux personnes se jetèrent sur le bourgeois qui fut rapidement écarté du champ de bataille afin de laisser place à Shintô au premier rang. Lorsqu’il écarta les bras, il leur asséna un coup dans le torse en les repoussant un peu plus loin de manière à pouvoir les observer. Leur taille était quasiment la même, il était assez difficile de les différencier l’un de l’autre mais après quelques secondes d’analyse, il remarqua le détail qui allait leur être fatal. S’ils pensaient jouer avec leurs corps et échanger à tour de rôle leur position sans que l’adversaire de le remarque car ils avaient énormément de points commun, il manquait à doigt à l’un d’eux. La première phase du combat allait être observatrice, si le but était pour le moment de les stopper, pas des les éliminer, il fallait d’abord avant tout réussir à connaître leurs capacités respectives. Faisant un bref signe à l’héritier de la famille Naizen pour qu’il prenne un peu de recul par rapport au combat, Shintô voulait d’abord vérifier s’il s’agissait de déserteurs ou de simples bandits. Pour le savoir, il allait avoir recours au Ninjutsu de base, après avoir effectué quelques signes de main basiques, il inspira une grande bouffée d’air et recracha le tout en feu « Katon Gôkakyuu no Jutsu ! » avait-il songé en utilisant cette technique d’affinité Katon. Le feu encercla les trois hommes, laissant le riche blond à l’abri de ces flammes, celui à qui il manquait un doigt grogna ensuite à son coéquipier d’un air maussade :
« On dirait bien qu’on est pris au piège, on ne pensait pas qu’un gamin puisse être un Ninja …Cependant on ne va pas s’arrêter là stupide enfant ! Si nous mourrons dans les flammes de l’enfer, alors tu périras avec nous ! En garde ! »
« Quoi ? Mais tu es fou ! ENFIN ARRÊTE DEMANDE LUI DE NOUS LÂCHER ! »
Trop tard, l’handicapé de la main droite s’était rué sur le jeune homme vêtu de noir alors que dans un élan de désespoir, son compagnon s’était jeté vers lui pour le pousser et l’empêcher de commettre une folie lorsqu’il avait aperçu le kunaï tranchait apparaître dans les mains de l’héritier du clan Hôtobi. Il aurait voulu arrêter les effets de la technique lorsqu’il comprit que c’était trop tard, les deux silhouettes disparurent dans les flammes qui dansaient au rythme du vent, le feu crépitait encore lorsqu’il sauta sur une haute branche et rejoint son client qui s’était visiblement fait mal à la cheville en essayant de fuir. Voyant que la situation semblait critique et que les flammes étaient encore loin de s’éteindre, le garçon s’éloigna un peu de cet endroit et composa quelques signes de main élémentaires. Un nuage de fumée apparut ensuite au beau milieu de la forêt dense, au bout de quelques secondes l’on pouvait distinguer un magnifique renard d’environ trois mètres de haut, son pelage était soyeux et son regard perçant, sa mâchoire avait l’air si puissante que l’on osait même pas s’imaginer à l’intérieur à moins de songer à se faire broyer. Depuis un peu plus d’un an, cet animal répondant au nom de Shitare était devenu la propriété exclusive de jeune Ninjas qui l’exhibait fièrement lors de ses combats. Le canidé maîtrisait le suiton, l’art de contrôler l’eau, de ce fait, il avait fait appel à lui pour lui demander de réduire à néant le cercle de flammes. Le travail fut accompli en quelques secondes et lorsqu’il s’apprêtait à retourner chez les siens, l’adolescent lui demanda avec une once de pitié dans la voix :
« Euh Shitare…J’aimerais que tu restes encore un peu, vois-tu, Naizen-san s’est foulé la cheville et cela nous gênerait dans nos déplacements. J’aimerais que tu le portes jusqu’à la frontière de Taki no kuni, ainsi nous pourrions marcher toute la nuit et rattraper le temps perdu dû à nos affrontements. »
Sans hésiter une seule seconde, le renard se baissa afin que son maître puisse hisser le corps endolori du riche sur son dos, à cet instant là, il comprit pourquoi on les avait poursuivit dans la forêt. Tandis qu’il peinait à l’installer confortablement sur le dos de l’animal, il aperçut alors au creux de la paume de la main d’Onakatomi la montre de gousset d’une grande valeur. Une nouvelle fois, il préféra se taire, voir le corps calciné des deux agresseurs avait dû être une nouvelle rude épreuve pour le fils de riche. Mis à part un sanglier acharné dont Shitare ne fit qu’une bouchée, ils ne rencontrèrent plus de problème majeur jusqu’à la fin de la journée. Shintô était heureux car invoquer son compagnon d’arme lui avait fait consommer une grande partie de son chakra et le faire rester à ses côtés encore plus longtemps lui en faisait dépenser encore plus. Lorsque la nuit tomba, il sentait ses forces l’abandonner peu à peu, ses jambes avançaient comme s’il n’était qu’une machine, de temps en temps, il se cramponnait à la douce fourrure de son invocation pour éviter de chanceler avant de reprendre la route avec bravoure. Ils marchèrent des heures sans faire la moindre pause, juste à écouter les gémissements répétés du noble qui commençaient à agacer le jeune homme pour la énième fois depuis le début de leur voyage. Le descendant de la famille Naizen grommela ensuite qu’il avait faim et soif, qu’il voulait rentrer chez lui et ne plus entendre parler des sources chaudes. Pourtant, il le savait aussi bien que lui, que c’était vraisemblablement trop tard pour faire marche arrière, il avait choisit de partir, c’était à ses risques et périls.
Le lendemain matin, alors que le soleil se levait petit à petit sur le monde des Shinobis, on pouvait apercevoir deux ombres au nord du pays des cascades, l’une était imposante et se pavanait fièrement dans la nature, on pouvait voir un corps immobile sur son large dos. L’autre était nettement plus petite, elle se déplaçait à un rythme inégal. Durant toute la nuit, ils avaient traversés Taki no kuni et ne s’étaient jamais arrêtés de marcher. Sur le dos du renard, Onakatomi dormait en ronflant assez fort tandis qu’à côté de lui, le dernier descendant du clan maudit d’Ame Gakure no Satô peinait à suivre le rythme imposé par la marche. Des cernes se distinguaient sous ses yeux dénués de toute émotion, puis d’un coup, alors qu’il tentait de résister à la fatigue, son corps s’écroula à terre une fois la frontière passée. Il se trouvait dans un pays qui n’avait pas réellement de nom, il se savait en territoire neutre et ainsi, cela valait bien une journée de repos en vue du passage au pays de rizières le lendemain, cela n’allait pas être une mince affaire sachant que le puissant Sannin de Konoha s’était réfugié là bas selon les rumeurs, et il dirigeait le pays dans l’ombre. Ils devaient donc se faire le plus discret possible et ce n’était pas en se baladant avec un compagnon qui claudiquait que l’on n’allait pas se faire remarquer. Durant le temps qui leur restait jusqu’au couché du soleil, il allait falloir qu’il trouve quelqu’un pour soigner la blessure de son client. Après dix minutes de pause bien méritées, Shitare repartir chez les siens et laissa les deux jeunes hommes ensemble une nouvelle fois.
Au bout d’une quinzaine de minutes, il s’avéra que la douleur était de nouveau présente chez le jeune noble, Shintô n’eut donc pas d’autres choix que de le porter sur son dos pendant une partie du trajet. La marche était longue et il devait en plus se coltiner un poids supplémentaire sur son dos, heureusement que le terrain était plutôt à son avantage sinon il serait déjà épuisé après un kilomètre. Fort heureusement pour eux, ils aperçurent une auberge quasiment vide à l’horizon, de nouveau motivé, le Ninja de moyenne classe commença à courir dans les champs colorés malgré les protestations de son client qui hurlait à la mort qu’il allait trop vite pour lui. Se rendre aux portes de l’auberge fut donc un jeu d’enfant pour le Chûnin d’Ame qui, une fois entré dans la taverne, laissa tomber son sac de voyage à terre et déposa le commanditaire sur une chaise non loin du comptoir. Une femme assez âgée vint ensuite à leur rencontre et leur demanda si elle pouvait faire quelque chose pour eux. Un peu embarrassé par cette situation, il lui expliqua en quelques phrases ce qu’il voulait exactement :
« Mon jeune ami s’est foulé la cheville, j’aimerais que vous lui fassiez une attèle pour qu’il puisse marcher une longue distance. Nous sommes des pèlerins venus du pays de l’herbe et nous voudrions rejoindre Kumo Gakure no Satô. Ensuite ce serait aimable que nous puissions abuser un peu plus de votre hospitalité et rester ici une partie de la journée pour nous reposer. Oh ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi payer.»
Il s’était empressé de rajouter la dernière phrase en voyant l’air sceptique de la jeune femme, c’est vrai que tous deux n’avaient pas l’air de pèlerins mais plutôt de brigands, ils étaient sales, couverts de boue, leurs vêtements étaient déchirés à plusieurs endroits. Pour lui prouver son honnêteté – sans autant dire qu’il n’était pas agacé par le comportement de la vieille femme – il sortit de étui à Shurikens une bourse bien remplie de Ryôs et lui montra qu’il était tout à fait apte à régler les services et à ce moment là seulement, la femme d’âge mûr se rendit dans la pièce à l’arrière de la salle de restaurant pour se procurer le matériel nécessaire pour soulager la douleur d’Onakatomi. L’adolescent détestait les gens de cet augure qui attendaient toujours quelque chose en retour, mais il fallait bien se douter que dans un monde en crise comme il l’était actuellement, les gens ne faisaient pas confiance à n’importe qui. Il s’estimait plutôt fier de lui d’avoir pensé à enlever son bandeau frontal quelques minutes avant de rentrer dans la pièce car sinon, il était quasiment certain qu’elle aurait déjà prévenu les autorités qu’un Ninja de la pluie s’était introduit dans son lieu de travail. Après avoir reçu les premiers soins, le descendant de la noble famille semblait pouvoir marcher normalement et une fois la pause achevée, le jeune homme aux cheveux noirs de jais fit don d’une vingtaine de Ryôs à l’auberge avant de saluer respectueusement la doyenne pour ensuite retourner chez son compagnon de voyage.
Maintenant qu’il n’avait plus besoin de le porter sur son dos, ils avançaient désormais plus vite et l’excursion devenait de plus en plus agréable à vivre, cependant plus ils se rapprochaient de la frontière du pays du riz, plus leur peine semblait se noircir. Vers dix-sept heures, ils se trouvaient déjà non loin d’Oto no kuni, cependant ils allaient voyager de nuit pour éviter le contact avec les habitants du village et ainsi être démasqués. La nuit, des gens louches rôdaient certes mais il n’y avait pas autant de personnes qui sillonnaient à l’intérieur du pays. Est-ce que c’était censé les rassurer ? Il n’en savait trop rien, à vrai dire la seule chose dont il avait pris connaissance c’était le fait qu’il ne devait rien laisser au hasard, il allait devoir établir un plan pour cette nuit. Il mit quelques minutes pour élaborer une couverture et il en fit donc part à son interlocuteur d’un ton légèrement morose :
« Ce soir nous volerons l’identité de deux jeunes hommes, nous serons deux pèlerins comme je l’ai dit à l’aubergiste, ainsi nous aurons un témoin. Mon nom sera Shôgi Yamato et toi tu te nommeras Ottawara Sugitan, nous venons du pays de l’herbe. Voilà je pense que ce sera tout… »
« Pourquoi changer d’identité Shintô-kun ? »
« En tant que Shinobi, mon nom est répertorié partout dans chaque village Ninja et toi en tant que fils de noble, ton nom est bien connu. Si nous voulons traverser sans avoir d’embrouilles il vaut mieux complètement changer, d’ailleurs tu devrais enlever ta cape, ça fait un peu trop riche. »
Les explications s’achevèrent là, désormais il fallait juste attendre que sonne le glas et cette fois-ci donc, la mission allait devenir plus palpitante que jamais…
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