Je me trouvais à présent devant les grandes portes d’un village trop souvent troublé par la guerre. Ce petit village qui n’aurait désiré que la paix sur ses terres c’était retrouvé à de nombreuses reprises au centre des conflits pour servir de champ de bataille. Ce village ronger par la haine et la vengeance était le village de la pluie, Ame Gakure no Satô. Me retrouvant devant les grandes portes, la pluie torrentielle tombait sur ma grande cape noire. Seule élément qui me permettait de me protéger des intempéries dont subissait le village depuis que Pain avait pris le contrôle et c’était proclamé dieu unique. Plusieurs personnes avaient adhéré à ce mouvement, mais je n’étais pas aussi crédule que ces améjins. Toutefois, c’était une force militaire non négligeable et un allié fort utile. Nous devions donc nous assurer que ce village ne serait pas détruit ou qu’il tomberait aux mains de l’ennemi. C’était pour cette raison que l’Akatsuki avait décidé de m’envoyer sur les lieux pour régler un problème. Une escouade constituée de nos ennemis avait été vaincue et repoussée dans les terres. Cependant, deux shinobis réussirent à fuir. Selon les informations, ils se seraient réfugiés dans les marais de la pluie dans un bunker désaffecté, vestige de la troisième grande guerre ninja. Toujours selon mes informations reçues avant mon départ, le bunker serait truffé de pièges de toutes sortes. Ma mission était simple, me rendre au bunker ouest, débusquer les fugitifs et les éliminer. Un ordre de mission simple qui pouvait comporter son lot de difficultés. Je n’avais aucune idée de la position des pièges présents dans le bunker et je n’avais aucun renseignement sur la disposition des lieux. Je devrai faire mon chemin dans un endroit inconnu. Cela devrait être facile pour un ninja qui était passé maître dans l’infiltration en milieu hostile et inconnu. Une autre difficulté était que je n’avais aucune information sur les fugitifs que je poursuivais. Je savais seulement qu’ils étaient au nombre de deux. Je ne connaissais pas leur capacité ou leur puissance. C’était une information qui m’aurait été utile, mais je devrai faire sans. Je me rendis donc aux marais en essayant de me couvrir le plus possible pour éviter d’être détrempé avant d’arriver au bunker. Une fois à l’intérieur, je serai à l’abri de cette satanée pluie. Je détestais avoir mes vêtements tous mouillés. J’avais l’impression qu’ils entravaient mes mouvements. Je me rendis sans problème à l’endroit indiqué. Je connaissais un peu le village pour y être venu à quelques occasions. Trouver les marais et ensuite le bunker ne fut pas très difficile, mais le meilleur était à venir. Je me tenais devant le bunker. Un seul pas et j’allais peut-être entrer dans les enfers. Je ne pouvais plus attendre. J’entrai donc dans le bunker.

L’intérieur du bunker était sombre. Je ne voyais pas très loin. En fait, je ne distinguais pas la fin du couloir dans lequel je me trouvais tant l’éclairage des lieux était déficient. Je devrai traverser les dédales de couloirs en ne sachant pas où j’allais en ne voyant presque pas. Il était facile dans un lieu comme ici de se perdre et de plus retrouver la sortie tant le bunker était grand. La première chose que je fis avant de m’aventurer plus loin dans ce sinistre endroit ce fut d’enlever ma lourde cape qui était alourdie par toute cette eau qui tombait à l’extérieur tel un déluge. Une fois débarrassé de ce vêtement qui ne faisait que me gêner dans mes mouvements, je pu commencer à avancer à travers le labyrinthe fait de béton où je pouvais trouver la mort à chaque coin. Ce n’était pas les ennemis que je traquais qui m’inquiétaient le plus, mais bien les pièges savamment disposés dans cet endroit lugubre. Je fis mon petit bout de chemin avec toujours la même incertitude, mais avec une détermination de réussir ma mission qui ne pouvais être brisée par rien sauf par ma propre mort. Alors que je marchais, j’entendis un petit déclic lorsque je posais le pied au sol. C’était le bruit distinct qui m’avertissait que j’avais enclenché un piège. J’eu tout juste le temps d’avancer un peu la tête vers l’avant quand une grande quantité de senbons passèrent tout juste derrière ma tête. Je pu sentir la masse d’air déplacée par ses petites aiguilles. Cela prouve que j’y avais échappé de peu, car ces senbons devaient fort probablement être empoisonnés. Dans un endroit aussi hostile, être empoisonné aurait certainement signifié ma mort. Un premier piège d’évité et il en restait encore plusieurs autres. Je continuai ma route sans activer d’autres pièges. Je ne savais pas si j’étais chanceux ou juste très efficace, mais cet élan d’assurance allait bientôt s’effacer avec les prochains évènements.

Après avoir traversé nombreux couloirs et passage étroits, je me retrouvai dans un grand couloir qui semblait plutôt inoffensif. Je ne pouvais pas encore distinguer la fin à cause du manque de lumière, mais je décidai d’aller voir au bout pour savoir si c’était l’endroit où se trouvaient mes cibles. Je marchais avec assurance en essayant de ne pas appuyer sur un autre mécanisme qui déclencherait le prochain piège. Malheureusement, je posai le pied à la mauvaise place. Les dalles du plafond se déplacèrent pour laisser place à de grands trous. De ces mêmes trous sortirent de grands pieux qui tombèrent directement sur moi. Je pu les esquiver au dernier instant en me projetant vers l’avant. Par contre, avec mon esquive, je ne contrôlais plus rien. Ma chute activa un autre piège. Une immense lame sortie du mur et elle faillit me trancher en deux. Je du rouler sur moi-même pour éviter une autre fois la mort. Toutefois en roulant, j’activai un autre piège. Une trappe au sol s’ouvrit et je dû m’accrocher sur le rebord de justesse pour éviter de me faire empaler par les pieux qui se trouvaient au fond de la fosse. Je fis un bond pour me retrouvai de l’autre côté de la fosse. Je me disais que les améjins ne voulaient vraiment pas que les ennemis entrent dans cette place forte, mais je trouvais aussi que c’était beaucoup trop bien protégé. Quoiqu’il en fût, je devais continuer à avancer. Peut-être était-ce par ce que je venais de vivre des émotions très fortes ou par un manque de prudence, je continuai à marchai sans me préoccuper de où je mettais les pieds. J’enclenchai alors un autre piège. Un bruit sourd se fit entendre et tout le bunker vibra. Une autre trappe s’ouvrit et s’abaissa pour former une rampe de laquelle une immense roche de force sphérique se mit à rouler vers moi. Ma seule issue était de courir et d’essayer d’y échapper. Je courais à perdre haleine, mais la pierre me rattrapais

- Mille pétards, cette boule se croit dans les aventuriers de l’arche perdue. M’écriais-je. Haa, par Indiana Jones

Je n’eus pas d’autre choix que de faire face à ce danger. Je composai rapidement des mudras.

Katon Goukakyuu No Jutsu

La déflagration eut l’effet inverse du résultat escompté. L’explosion stoppa net la pierre, mais le souffle de l’explosion n’avait plus qu’une seule issue: moi. Je me pris ma propre technique en plein visage. Je fus projeté plusieurs mètres vers l’arrière. Je commençais en en avoir vraiment marre de ce foutu bunker. Alors que mes vêtements étaient brulés ainsi que presque tout mon corps, je continuai à avancer malgré mes souffrances. J’espérais juste ne pas tomber sur d’autres pièges. Toutefois, ma vigilance avait un peu baissée à cause de ma douleur causée par mes blessures. En essayant de trouver un endroit où je serai loin du danger, je me rappelai les informations obtenues avant ma mission. L’endroit devait être truffé de plusieurs explosifs. Je n’avais par contre rencontré aucune de ces fameuses notes explosives. À cette pensé, je commençai à entendre un léger crépitement. Ce léger bruit était distinctif des parchemins explosifs qui étaient sur le point d’entrer en action. La seule pensée qui me vint à l’esprit fut : court Fuusaki, court! Je me mis alors à courir avec les parchemins qui explosaient de tous bords, tous côtés. Plus je courais et plus les parchemins s’activaient. C’était une roue sans fin. Des débris de béton m’atteignirent en me blessant, mais le plus préoccupant était que je n’arrivais pas à prendre le dessus sur les explosions. Certains parchemins m’explosaient en plein visage. J’essayais de me protéger avec mes mains, mais je ne pouvais rien faire. J’étais ballotté comme un bateau dans la tempête. J’essayais de conserver une ligne droite dans ma course, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Les explosions me rattrapèrent. C’était la fin. Je sautai en avant pour éviter le pire.

- Haaaaaa…

Les projectiles de béton et les flammes passèrent par-dessus moi pendant que j’étais étendu de tout mon long sur le sol froid du bunker en attendant que l’explosion cesse et pendant que mon dos commençait à me faire souffrir à cause de la chaleur des flammes. Lorsque tout fut terminé et que je pu enfin rouvrir les yeux, retirer mes mains meurtries de ma tête qui m’avaient protégées, je remarquai que je me trouvais dans la salle des armes du bunker. De plus, j’entendis des bruits de métal qui ressemblaient à une arme blanche qui tombe sur le sol. Je vis alors que les deux ninjas que je pourchassais se trouvaient devant moi. Je me relevai péniblement. Mes vêtements étaient dans un sal état. J’avais plusieurs blessures causées par les flammes et les projections de béton. Mon visage était méconnaissable. Il était couvert de poussière mélangée avec du sang. Cela me donnait un air lugubre. Je regardai les deux ninjas qui semblaient avoir vu un fantôme. Il fallait dire que mon allure faisait peur. Je prononçai alors les paroles suivantes.

- Putain que vous allez en baver.

Ces simples mots me fit souffrir tant j’étais dans un piteux état et il me fallait désormais tuer deux shinobis. J’espérais qu’ils n’étaient pas très puissants, car je ne pouvais pas combattre d’adversaires très puissants dans mon état actuel. De plus, mes deux ennemis avaient accès à une panoplie d’armes toutes plus meurtrières les unes que les autres. Crachant du sang, je laissai paraître un sourire sur mon visage endolori qui laissa paraître mes dents couvertes de sang. Une vraie apparence de démon. Je rassemblai toutes mes forces et je m’élançai vers les deux hommes qui restèrent figés sur place par la peur qui les tiraillaient. Pour eux, j’étais le diable en personne. Un simple humain ne pouvait survivre à toutes ces épreuves et pouvoir encore tenir debout. Saisissant un kunai, je tranchai vif la gorge d’un des ninjas laissant un jet de sang s’échapper comme une fontaine du shinobi. L’artère principale avait été sectionnée. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il meure au bout de son sang. Son corps tomba mollement au sol et fit quelques soubresauts avant que la vie ne quitte définitivement son corps. Je dû poser un genou par terre tant je n’avais plus de force. Mon dernier assaillant profita de cette faiblesse pour tenter de mettre fin à mes propres jours, mais dans un mouvement fluide et efficace, je fis un fauchage de la jambe extérieur qui le fit tomber sur le dos. Je sautai sur lui comme un possédé en criant et je lui assénai plusieurs coups de kunai dans le poitrail jusqu’à ce que je me rende compte qu’il était mort depuis plusieurs coups. Je tombai alors à ses côtés complètement exténué. Je respirais fort. Je commençais même à m’étouffer avec mon sang. Je devais me relever avant de me noyer de piètre façon. Je me remis sur pied avec difficulté. J’allais pouvoir quitter cet endroit. Tous les pièges avaient été déclenchés. Je n’avais plus rien à craindre de ce côté-là. Mon sens de l’orientation était très bon. Il ne me fallut que deux minutes ou peut-être moins pour sortir de là, mais cela me parut être une éternité.

Une fois dehors, la pluie vint rafraichir mes brulures et laver mes blessures. Je tenais à peine sur mes jambes. Je me trainai jusqu’au village où des villageois vinrent à mon secours. Je leur demandai de m’aider à atteindre la grande tour de métal. Les villageois me mirent dans une charrette pour me transporter jusque là-bas. Une fois rendu à la grande tour, je me rendis à la salle où siégeait les dirigeants du village. Gravissant les escaliers péniblement, j’arrivai à la grande salle. On pouvait suivre mes traces en suivant le sang laissé derrière moi. Ma vie ne tenait qu’à un fil.

- J’ai tué vos ennemis. Maintenant, soignez-moi pour que je vive encore…