« Ceux qui ne respectent pas les règles sont considérés comme des moins que rien mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires. »
 
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 Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé

Iwa no Shinobi
Mizoe Inakoe
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MessageSujet: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyLun 23 Mai - 12:51
Ce matin je me réveille avec ma bonne humeur habituelle mais je suis aussi excitée, car aujourd’hui je vais pouvoir réaliser l’un de mes rêves que je chérie depuis quelques années déjà. Peut-être même qu’au fond je l’ai toujours eu en tête mais que je n’en ai pris conscience que plus tard. Il est très tôt, normal puisque je dois partir dès que le soleil pointe le bout de son nez. Les rayons passent par la petite ouverture dû au fait que mes volets ne sont fermés qu’à moitié. Ces derniers viennent me rendre la vue difficile, cela ne m’empêche pas de me lever. J’enfile alors mes vêtements et descend pour prendre des forces. Une longue marche m’attendait et si je voulais y arriver à temps je ne devais pas faiblir une seconde. Alors je mangeais tout ce qui allait me faire tenir le rythme. Mes affaires étaient déjà prêtes, elles n’attendaient plus que moi pour partir. Malgré tout je devais bien me rendre à l’évidence que je n’avais pas assez dormi mais c’était à cause de mon impatience et de ma joie que je n’ai pus fermer les yeux qu’après un certain temps. Mes parents dorment toujours et je leur ai dit de ne pas se déranger pour moi, même si un long voyage qui allait me séparer d’eux se présentait. Ils ont eut une mission avant-hier et ne sont pas encore rétablis et puis connaissant mon père, il voudra surement et ce très vite retenter une mission du même rang. Je finis vite d’engloutir mon déjeuné et le termine par un verre d’eau. Puis je me dirige vers la porte et emporte un long manteau qui me permettra d’affronter les plus basses températures. Yûki no Kuni ; c’est peut-être absurde de vouloir y aller mais il faut toujours défendre ce qu’on désire et avec un peu de chance ils se réaliseront.

Je suis désormais prête, tout comme mon sac, pour quitter la maison. Après avoir franchi le seuil et fermer à clé, je bondis pour me retrouver sur un toit. De là, je cherche du regard les grandes portes du village et me dessine déjà le chemin que je vais prendre pour les atteindre. De toit en toit et saluant au passage les quelques habitants très matinaux qui m’avaient reconnus. J’atteins de nouveau le sol pour marcher un instant. Je sors une carte des alentours et plus pour ne pas éviter une quelconque mauvaise route. Je me suis un peu lancé un défi, je ne voulais pas prendre plus de quatre jours pour arriver au pays de la neige. Je suis cependant au courant que le temps allait bien vite changer au fil des kilomètres parcourus. Je ne sais pas par contre si je vais rencontrer des ninjas. Ce qui me fait peur c’est de croiser des nukenins. Je sais comment les reconnaître mais je ne sais pas leur intentions, peut-être vont-ils simplement passer leur chemin ou tenter de m’attaquer. En tout cas je ne me laisserais pas faire et pour éviter un quelconque combat qui me fatiguera, me blessera et me fera perdre du temps j’avais dans l’idée pendant la préparation de mon voyage de tracer deux trajets différents. Une sorte de sortie de secours. Toujours sur ma carte j’ai repéré les points suivants ; des petits marchands vendant de la nourriture, des auberges, des cours d’eau et deux ou trois petits-villages. Pour ces derniers je ne m’inquiétais en général ce n’est que de simples paysans sans une once de méchanceté en eux qui y vivent.

Sans m’en rendre compte, étant dans mes pensées, je sens que j’ai pris légèrement du retard alors je passe au niveau deux. En une fraction de seconde je me retrouve sur une branche, m’accrochant au tronc après avoir perdu un peu l’équilibre dû fait que j’ai été trop rapide. Une montée d’adrénaline, ça m’arrive souvent. De branches en branches, d’arbres en arbres je sens que j’ai repris le bon rythme et je suis rassurée. La position du soleil qui est déjà plus haute qu’elle ne l’était à mon départ, m’indique que cela fait déjà plusieurs heures que je suis là à traverser ces forêts, ces montagnes et je ne suis que plus heureuse. Je pense à mes géniteurs qui sont surement levés et ma mère qui doit être morte d’inquiétude la connaissant que trop bien. Un léger rire s’échappe de ma bouche et je lui adresse une pensée. Pour le moment je n’ai rencontré personne de suspect. J’espère que cela serra encore le cas par la suite. Je suis bonne à réussir mon défi jusqu’à ce qu’une fin non-prédestiné surgit. Je peux toujours résister et ne pas m’arrêter mais les grouillements m’embêtent. Je stoppe ma course mais pour sortir une bouteille d’eau ; puisqu’on dit que cette boisson est un coupe-fin j’espère qu’on dit vrai. J’avale à trois reprises une grande gorgé, la referme pour la ranger. Je poursuis sans attendre mon voyage. Des heures passent et la fin de journée se fait quelque peu sentir. Je consulte, sans marquer une pause, ma carte. L’auberge que j’avais entourée est encore un peu loin. Je devais me dépêcher et redoubler d’effort.

[Le voyage se poursuit sans crainte, comme les jours passent et Mizoe arrive alors devant une colline. Elle n’a plus qu’à la grimper et elle voit le pays, son rêve. La jeune ninja réalise son rêve, elle court et prend une bouffée d’air frai. Le touché de la neige est agréable, elle a du mal à y croire et pourtant c’est bien vrai. Pour reprendre des forces, car les dernières heures sont les plus dures, elle se dirige vers le dernier (petit) restaurent qu’elle avait entouré sur sa carte.]

Cette fois-ci, comme les fois où j’étais dans une auberge pour dormir, je n’allais pas me priver de manger. Additionnant mes économies, il en restait malgré tout, et l’argent de mes parents ; cela me faisait une belle somme. Je ne sais pas où me mettre, je suis tellement loin de chez moi que j’ai peur de faire une gaffe en m’asseyant au bar, alors je prends une table près du mur. Et je m’empare de la carte en me léchant les babines, j’essaye de calmer mon ventre qui pourrait vite attirer les regards des autres. Non je n’vais quand même pas lui parler. Alors je ne sais pas vraiment ce que je vais prendre…je suis partagé entre prendre le moins cher et prendre le plus appétissant. Je laisse ma faim gagner le combat contre ma raison et commande. On me dit de bien vouloir patienter, aucun problème, même si j’aimerais que mon assiette soit déjà devant moi. Je gratte la table pour m’occuper et je regarde un peu aux alentours, les gens eux me fixent un peu agacés. Je tourne vite la tête. J’aurais peut-être dû me mettre près de la fenêtre…mais la table qui s’y trouve et proche de la cuisine. Ce serait crever de faim avant de goûter mon plat. Je me retourne alors puisque les villageois d’à côté ne semblent pas aimer qu’on pose les yeux sur eux. Et…je me disais que mon voyage était jusqu’alors trop parfait pour le rester jusqu’au bout.

« Mon dieu… »

Sont peut-être les seuls mots qui sorti de ma bouche ? Je repris mes esprits et lui adressa une autre parole, vous savez celle qui est censé rattraper votre petite erreur qui n’en ai pas une mais quand même si.

« Je croyais que les Amejins ne devaient pas quitter leur village. »

Je ne peux rester gentille un instant et parfois je me demande pourquoi. Non en fait je le sais, mais me rappeler la dernière fois que je l’ai vu. J’avais pourtant dit qu’on ne se reverra jamais et il faut croire que ce n’était pas la bonne réplique. Ce serait cependant mentir de dire que j’avais oublié tout ce qui s’était passé. J’ai donc sorti une information qui je pense et juste. Je me racle la gorge et me retourne totalement. Agenouillée sur ma chaise et m’accoudant au dossier.

« Pardon, je voulais dire ; comme on se retrouve…Shintô ? »
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMar 24 Mai - 9:21
Il avait quitté son appartement en trombe après avoir reçu un ordre de son village, bien que peu rétabli de sa dernière mission, il fut contraint de partir au pays de la neige en mission de reconnaissance. Rapidement, l’adolescent avait entassé le matériel nécessaire pour se battre en cas de besoin et bien entendu, des vêtements plus ou moins normaux pour faire face à un comité de richards. C’était une évidence, en ce moment, Ame avait besoin de fonds pour on ne savait quoi, malgré les rumeurs qui circulaient, le jeune homme s’obstinait à croire que ce n’était pas des armes que le village convoitait, il essayait de se convaincre lui-même que la période des conflits était enfin temporairement terminée il qu’il n’en entendra plus parler avant un long bout de temps. Et pourtant, c’était lui qu’on envoyait négocier avec ces gros lards plein de frics, lui qui avait eu de la chance de s’en tirer avec une déchirure musculaire et quelques cicatrices. C’est en sortant de l’appartement que notre protagoniste se rendit compte à quel point la saison était humide dans ce village, il n’en fut pas plus mécontent de le quitter, le mois de Mai annonçait le début de la saison des pluies et qui sait, à son retour, peut-être que ce pays sera ensevelit sous l’eau, il ne manquerait plus que ça. Silencieusement, il quitta les lieux pour sortir de son village sous le regard attentif des gardiens des portes, ils ne changeront donc jamais ces deux là ? Jamais la route ne fut aussi calme et aussi ennuyeuse, d’habitude il avait toujours un compagnon avec qui échanger quelques mots – car c’est entre autres vital de se rassurer avant une mission – mais apparemment, même Shitare – son renard – était indisponible d’après les autres canidés. La route était longue et le climat allait bientôt changer songeait le garçon en avançant péniblement vers le chemin tracé sur la carte, il ne lui fallait pas plus de deux jours et demi pour arriver dans ce pays, ce n’était pas très loin après tout.

Un jour après, soit environ cent kilomètres depuis le point de départ du dernier descendant du clan Hôtobi, l’atmosphère commençait déjà à se rafraîchir et le sentier sinueux semblait monter en formant une longue pente, il ne savait pas exactement s’il divaguait après tant d’heures sans s’arrêter ou si le sol flanchait réellement. Encore quelques kilomètres après, une première couche de neige fine fit son apparition et au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans le pays, il eut des difficultés à marcher. Les flocons tombant abondement lui gênaient la vision et pourtant, il ne pouvait pas s’arrêter, son rendez-vous était pour dans quelques heures à peine et il devait encore se changer et se préparer à parler au nom de son Dieu ou autrement dit Pein. Bien que détestant ce travail et se vantant d’être un Shinobi qui se voulait libertin, il devait bien gagner sa vie et cela par n’importe quel moyen, il usait donc de ses talents naturels de Ninja plutôt que de faire vendeur au porte à porte. Lorsqu’il arriva enfin dans la salle de réunion, il lui restait à peu près une heure et demi avant de parler aux diplomates, il se retira donc dans un vestiaire et s’affala sur le banc avant de se changer assez rapidement.

[ La mission se déroula sans encombre, après quelques arguments bien placés, les deux hommes influents acceptèrent de financer le projet d’Ame Gakure No Satô. Réclamant à manger, ils en oublièrent le Shinobi qui était assis avec eux. Agacé de leur comportement, il retourna mettre ses vêtements habituels avant de quitter rapidement les lieux. ]

Il n’avait cependant pas d’endroit où aller désormais et il était encore trop épuisé pour rentrer directement chez lui, sa jambe commençait à lui faire horriblement mal, il fallait qu’il se repose au moins une nuit et qu’il mange quelque chose, ce qu’il n’avait d’ailleurs pas fait depuis exactement deux jours. Il retourna donc chez les deux riches et demanda à leur majordome s’il ne connaissait pas une auberge pas loin de là où il pourrait éventuellement crécher pour une nuit et pour une somme raisonnable. Le serviteur se gratta le menton et lui mentionna un restaurant – auberge qui pourrait peut-être l’accueillir mais il ignorait s’il fallait une réservation pour y passer la nuit. Shintô était quasiment sûr qu’il convaincrait le patron de le laisser dormir s’il lui proposait une somme d’argent qui dépassait le tarif normal, il ne s’attarda donc pas et se résolut à se mettre en route vers cette fameuse auberge. Suivant les indications du majordome, il arriva fin prêt vers quinze heures et négocia avec le patron qui, comme prévu, accepta de lui louer une chambre près du grenier pour cinq Ryôs de plus. Ce n’était pas l’argent qui manquait chez le Ninja d’Ame, il ramassait de fortes sommes lorsqu’il effectuait des missions à haut rang et comme il n’était pas un grand adepte du shopping, il conservait donc cette fortune assez longtemps. N’ayant rien d’autre à faire, le Chûnin s’assit à une table près du mur et observa discrètement les habitants du pays qui le fixaient en murmurant des choses pas très saines à son égard, il jurait qu’à un moment, il avait vu l’un des hommes faire un grand geste qui se finit dans le dos de son interlocuteur après avoir montré le jeune moyenne classe du doigt. Heureusement qu’il n’y restait pas longtemps soupirait intérieurement notre héros, ne supportant plus la situation, il commanda un verre d’eau à boire sous le regard étonné des hommes du comptoir, ils n’avaient donc jamais vu quelqu’un commander de l’eau ?

Plus les heures passaient et plus il regrettait de s’être installé à cet endroit, il était l’objet de toutes les discussions – ou du moins, c’était son ressenti vis-à-vis de la situation - mais au moins personne n’avait le culot de lui adresser la parole. Les clients allaient et venaient continuellement mais aucun d’eux ne frappaient l’adolescent dans l’œil, ils étaient inconnus à lui-même, tous jusqu’à une certaine jeune fille qui pénétra dans l’auberge, ses joues étaient rosies par le froid de dehors et ses cheveux contenaient plein de petits flocons de neige, tous les hommes du bar – soit la totalité des personnes présentes – se retournèrent vers elle, un malotru commença à la siffler et tout le monde, sauf notre Shinobi d’Ame qui ne trouvait pas ça drôle, éclata d’un grand rire et la discussion reprit de plus belle. Il avait du mal à savoir si elle s’était rendu compte de ce qui s’était passé ou alors si elle savait ce qui signifiait cet acte, enfin bref peu importe, de toute manière, elle ne l’avait certainement pas vu alors autant ne pas s’attarder sur elle. Oui, c’était elle, celle qu’il avait rencontré déjà à deux reprises dans son passé, cette adolescente aux manières peu polies – et c’était vraiment peu dire – qui avait le don de l’énerver, et j’en passe. De toute évidence, la Kunoichi d’Iwa ne l’avait toujours pas remarqué puisqu’elle vint s’assoir à quelques mètres de lui, il la fixa alors, elle avait bien changé depuis le temps, en quatre mois, elle s’était métamorphosée physiquement, cependant mentalement, elle ne semblait pas avoir évoluée raillait intérieurement l’héritier du clan maudit d’Ame, elle était toujours aussi curieuse et aussi affamée. Il l’entendit passer commande puis regarder autour d’elle lorsque deux mots s’échappèrent de sa bouche, il tourna alors la tête vers elle alors qu’elle commença déjà le chercher avec sa réplique sur les Ninjas d’Ame, qu’avait-elle contre eux déjà ? Ou plutôt contre lui ? Le garçon se passa la main dans les cheveux d’un air lassé lorsqu’elle reprit la parole avec un plus sympathique quoiqu'ironique sur les bords:

« Pardon je voulais dire, comme on se retrouve…Shintô ? »


« Eh bien à t’entendre parler on dirait bien que ton mépris vis-à-vis de moi n’a pas évolué, je trouve ça…Comment dirais-je ? Hm..Lamentable. »


Dans ses yeux, on pouvait y lire du défi, il cherchait à envenimer le terrain de jeu et il était presque sûr qu’elle jouerait au chat et à la souris avec lui, après tout, ils étaient tous deux des provocateurs de première zone et il était impensable qu’elle garde la langue dans sa poche. Cependant avant qu’elle ne rétorque autre chose, il ne put s’empêcher de constater d’autres changements chez elle, ses cheveux sombres quelques mois auparavant s’étaient éclaircis, ils étaient désormais bruns, enfin toujours foncés mais moins qu’avant, il se demandait d’où est-ce qu’il sortait ces détails et rien que d’y penser, il frémit doucement. Puis il descendit pour observer son visage, les formes étaient restées les mêmes, les traits, ça n’avait pas changé. La main d’un serveur se posant sur son épaule le rappela brusquement à la réalité :

« Désirez-vous que je rapproche les tables pour que monsieur puisse manger avec mademoiselle ? »


Shintô le regarda avec des yeux gros comme des balles de tennis, il ne s’était pas du tout attendu à cette remarque et après quelques secondes, il se ressaisit et rétorqua :

« Non ça ira, je préfère me tenir éloigné des gens qui ne m’apprécient pas. Et visiblement, la gentillesse ça ne lui réussit pas. »


Son caractère de cochon aura raison de lui un de ces jours, il fallait s’y attendre, il ne manquait plus que ça, que Mizoe se rende compte qu’il l’observait. Enfin…N’importe quoi ! Il s’apprêta à aller se coucher lorsqu’un couple à moitié ivre chancelait dans les escaliers en hurlant des mots pas des catholiques sous le regard hilare de l’aubergiste, cela le dissuada tout de suite de quitter la pièce, il allait encore certainement entendre des « choses ». Quel esprit pervers allez vous me dire, mais non voyons ! C’est tout à fait normal – ou presque – de penser à de telles choses devant la décadence des évènements. Le temps passait et il essayait au maximum de croiser le regard de la fille d’Iwa, dire qu’il avait oublié serait vous mentir et il se mentirait également à lui-même, cependant la salle se vida plus rapidement qu’il ne l’aurait imaginé à son plus grand regret, il fut donc contraint de se tourner vers l’une des dernières présences humaines de la pièce et tenta d’engager une conversation un peu plus courtoise et posée :

« Hm…Sinon ça va ? Je vois que tu as changé depuis le temps. »


Shintô ne la regarda cependant pas dans les yeux, il voulait éviter de voir à travers ses pupilles la joie de vivre et la fougue qu’il avait l’habitude de percevoir dans le regard des individus normaux, il ne voulait pas se sentir à l’écart. Pour mieux l’entendre et se rapprocher d’elle – tout de même n’est-ce pas – il se leva de sa chaise et la toisa du haut de ses un mètre soixante treize avant de poser son derrière sur une chaise à proximité de la jeune fille. Il se tourna vers le patron du bar et dit :

« Je voudrai un…
, il se tourna vers la demoiselle avec un air hésitant, hm…tu veux boire quelque chose ? »

Il attendit sa réponse avec anxiété, pour la première fois, il ne semblait pas éprouver une haine particulière envers quelqu’un, peut-être que le patron avait accidentellement mis un produit suspect dans son haut quelques temps auparavant.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 25 Mai - 8:23
Je le savais. Mes paroles ne peuvent qu’être agaçantes à ses yeux et cela me fait bien rire. Mais sa réponse m’a fait revenir sur un fait que j’avais déjà pris le temps d’examiner. Cependant les temps ont changé et mon village est neutre, n’ayant pas relations avec les autres. J’enlève mon bandeau qui est autour de ma taille et le range dans mon sac. Le temps d’attente pour mon repas augmente mais je ne m’inquiète pas car j’ai de quoi m’occuper désormais. Et je sors vite de mes pensées pour ne pas louper un mot de l’Amejin. Alors comme ça il trouve que c’est lamentable ? J’aurais dis, à sa place, pathétique mais chacun a sa vision des choses. Je ne vais pas rigoler, je reste calme. Je me retourne juste un moment pour voir ce qui se passe en cuisine et reprend la position que j’occupais avant cet acte. Ne lâchant pas mon cher « camarade » des yeux, je ne vois pas arriver le serveur qui lui semble le réveiller d’un coup. Par la même occasion je dirige mon regard vers le membre du personnel. Il se trompe sur la situation et je m’apprête à le couper quand je le laisse quand même terminer sa phrase me faisant dépasser par le ninja. Essai-t-il de me lancer des piques ? Non en fait j’en suis sûre. Mais venant de lui je le prends mieux et je suis bien prête à rappliquer, je sais que si ça aurait été un autre je l’aurais de suite arrêté et aurais changé de place. Et j’entends des bruits, je m’aperçois que la pièce se vide. Ce n’est juste pas croyable. J’ai cru voir avant des gens venir en masse, le chef cuisinier se dépêcher de finir les commandes pour être libre d’en recevoir d’autre et les serveurs se tenir prêts à les accueillir. Je vois bien que je me suis trompée. Conclusion ; y’a plus foule et moi je me retrouve bien seule avec le chûnin d’Ame. Ce dernier m’adresse alors la parole.

« Il faudrait te décider, tu dis que je manque de gentillesse puis tu commences à discuter. Tu n’as pas changé toi. »

Mais il a bien raison d’avoir dit ça, je ne suis pas la personne la plus sympathique qu’on puisse trouver et je devrais surement m’en excuser. Sauf que mon sale caractère m’en empêche et j’ai peur de ne pas le penser alors je me tais. Automatiquement et sans m’en apercevoir je passe une main sur mon visage puis dans mes cheveux. D’où ai-je changé ? Mes cheveux ont peut-être poussés, j’ai surement un peu grandi mais des autres points j’avais dû mal. C’est déjà dur de me rappeler quand est-ce que je l’ai vu pour la dernière fois, sa phrase me fait croire que ça remonte à longtemps. Pourtant ça ne passe pas aussi vite. Je m’arrête de penser comme ça, je dois être dans un état joyeux car j’ai enfin réalisé ce que je voulais et ma mémoire me joue souvent de mauvais tours. Alors je reporte mon attention sur la conversation. Et après avoir passé un moment en face de moi, Shintô décide peut-être sur un coup de tête de changer de place. Encore une contradiction. Lui qui ne voulait pas avant se bouger quand l’homme en service voulait le mettre à côté de moi, se retrouve désormais dans cette situation. Cela me permet de me rassoir normalement et confortablement. Je me retourne pour que mon dos soit contre le mur et j’agite mes pieds. Je relève ma tête car il m’adresse la parole.

« Je veux bien de l’eau, merci. »

Je viens de lui montrer que je pouvais être gentille, qu’il ne me refasse plus alors ce genre de remarque à l’avenir. Tout me porte à croire que ce que j’avais commandé ne vas pas de sitôt arriver, et je ne peux expliquer pourquoi. On dit quand même que le client est roi mais là je viens de comprendre que ce n’est pas comme ça dans tous les restaurants. Le temps d’attente se réduit vite, je vois arriver nos consommations. Je fais signe que je paye ma part, je ne veux pas à avoir de compte à rendre. Je sors deux trois pièces que j’avais gardées dans ma poche et que je pose sur le bord de la table pour que celui qui nous sert puisse les prendre. Je bois une gorgée.

« Tu as déjà passé commande ? Ils vont prendre du temps pour servir, faut vraiment pas être affamé pour venir ici. »

Et pourtant j'avais fait l'erreur de venir, je n'avais pas le choix en réalité c'était le seul restaurent des alentours. J’avais parlé assez fort du moins je le pense car un employé s’est retourné vers moi pour me lancer un regard noir. Je n’avais rien à me reprocher, on a bien le droit de dire ce qu’on pense. Dans sa tête il a dut se dire que si il y a maintenant peu de clients et surtout aucun qui vienne, c’est qu’ils ont du mal à gérer le temps. Enfin je dis ça je ne dis rien, je critique juste c’est ma spécialité. Je joue avec ma fourchette pour essayer de calmer ma faim, l’odeur émanant de la cuisine avait soudainement disparu, c’était ce que je pense mais je vois qu’ils ont fermé la porte. D’un côté je devrais les remercier. Ah, je pense à quelque chose là. La table que je voulais avoir qui se trouve près de la fenêtre est à ma portée.

« Mais c’est plutôt toi qui n’a pas l’air content de me revoir. Dis ça te dérange si on va vers la fenêtre ? »

Avais-je lâché dans le vent sans vraiment réfléchir comme on le fait pour ne pas dire de connerie. Je ne pense pas que ce soit une bêtise, je suis un peu en retard je l’avoue, j’aurais dû dire cette phrase avant. Je devais accompagner ma demande par quelque chose et je n’ai rien trouvé. Je prends mes affaires, mes pièces que j’avais déposées et je change de place sans plus tarder, comme si quelqu’un allait venir me la chiper. Un air victorieux sur mon visage je souris en déposant mon sac au pied de la chaise. Je tourne ma tête pour admirer le paysage enneigé se trouvant devant moi. Le chauffage n’étant pas allumé, je ne me retiens pas et j’ouvre en grand la vitre. La neige s’arrêtait peu à peu de tomber mais lorsque je tends ma main des petits flocons s’y déposent. Je fais abstraction du froid et des derniers clients qui ne cessent de crier pour que je puisse la fermer. Qu’ils me laissent donc tranquille, ils ont peut-être l’habitude de cet endroit mais pas moi ! Je suis déçue de ne pas pouvoir en conserver dans un récipient pour en montrer aux Iwajins. Je suis certaine que beaucoup d’entre eux sont comme je l’étais avant ce voyage. Terminant ce moment, qui pourrait être pris pour une scène d’un film, en me frottant les mains. Je baisse la fenêtre pour le plaisir de tous et constate que mes mains sont toutes froides. Je reprends une gorgée.

« Il y a bien un truc étrange. Dès que je vais à quelque part je t’y retrouve. »

Heureusement pour moi je ne suis pas paranoïaque et je ne suis pas du genre à croire qu’on me suit. Bon quoi que si un peu…Cependant je préfère penser que c’est le hasard qui a fait ça mais pas le destin. Qui croit vraiment au destin, entre nous. Peut-être qu’un moment viendra où je ferais parti de ces gens qui justement y croit mais ce n’est pas encore mon cas et je pense que Shintô est sur ce point du même avis que moi. Comme quoi on peut bien s’entendre sur un sujet. De nature optimiste j’ose penser qu’il y en a d’autre sur lesquels on ne se disputerait pas.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 25 Mai - 13:59
Après la réponse positive de Mizoe, le garçon commanda deux verres d’eau au barman avant de se retourner vers son interlocuteur, cela était une grande surprise, pour une fois qu’elle lui parlait sans l’agresser, honteux de l’avoir pris à la gorge –expression imagée n’est-ce pas – il décida de reprendre ses esprits et d’être plus poli avec elle désormais. Le jeune homme hocha la tête de manière à faire craquer ses cervicales, qu’est-ce qu’il avait mal au cas aujourd’hui ! Les mains de la fille bougèrent et il put voir qu’elle sortait des pièces de son porte monnaie, elles étaient différentes des siennes, derrière sa monnaie à lui était dessiné une image d’un Dieu surpuissant qui était peut-être censé représenter Pein, tous les moyens étaient bons pour la propagande soupirait l’adolescent en s’étalant sur la table. Le serveur arriva ensuite et leur posa leurs deux verres d’eau, le dernier des Hôtobi le remercia d’un grognement quelque peu inaudible avant de retourner à sa conversation. Celle qu’il avait déjà rencontrée trois fois dans sa vie déjà reprit sans plus tarder la parole, elle était toujours aussi bavarde et cela ne lui déplaisait pourtant puis, lui qui d’habitude était tout sauf disposé à ouvrir la bouche, qu’est-ce qui pouvait faire que chez elle c’était différent ? Il n’en savait rien alors au lieu de cogiter, il préféra écouter la question que lui posait la kunoïchi du pays de la terre, s’il loupait son interrogation, elle se vexerait sans doute et la dispute reprendrait de plus belle et ce n’était guère le moment de se montrer en public sous son plus mauvais angle. Apparemment, elle voulait savoir s’il avait déjà passé commande et elle rajouta qu’ils mettaient un temps fou à servir la clientèle dans ce restaurant, le jeune homme haussa les sourcils, sirota son eau et répondit :

« Ben c'est-à-dire que je mange jamais le soir, tu comprends je n’ai pas beaucoup de temps pour m’alimenter quand ma vie est orientée vers l’entraînement et l’accomplissement de missions. »

Il lui adressa un sourire gêné, elle allait encore s’imaginer des choses au sujet des conditions de vie des Ninjas des autres pays, la connaissant, elle ne pourra s’empêcher de faire une remarque du style « Mais que c’est épouvantable ! » mais tout en disant cela, elle n’allait pas le plaindre. Mais bon, c’était une réaction normale après tout, il était tout comme un inconnu encore à ses yeux, elle n’avait aucune raison d’avoir pitié de lui quoique lui en avait bien eu à deux reprises pour elle, lors de leur rencontre lorsqu’il lui avait prêté sa veste puis avec Yukiii, quand il l’avait ramené chez des deux personnes âgées, rien que d’y penser, un petit rire nerveux s’échappa de sa gorge, aussi loin qu’il voulait aller, il ne s’était plus jamais rendu à l’habitation des vieux, même quand la route s’imposait, il préférait faire un large détour plutôt que de se faire repérer par les doyens plutôt collants. Enfin, d’après le journal du village, il n’était pas sûr qu’ils étaient encore en vie, la deuxième raison pour laquelle il n’était pas passé par là lors de sa précédente mission était parce qu’il avait vécu en direct l’incendie qui avait frappé le secteur, tout avait été ravagé et le Chûnin ne semblait plus avoir envie de ressasser le passé avec des éléments aussi douloureux que la mort de gens, bien qu’étant quasiment insupportables, il s’agissait tout de même d’êtres humains. Voyant que la fille reprit la parole, il chassa ces vilaines pensées de son esprit pour recommencer à l’écouter, elle affirmait qu’il n’avait pas l’air heureux de la revoir, Shintô fronça les sourcils, cette pensée ne lui était pas du tout passée par tête, qu’est-ce qu’elle insinuait ? Elle poursuivit encore en lui demandant si cela le dérangeait d’aller près de la fenêtre. Il s’était retenu de dire « Oui » car il n’avait pas envie d’être un phénomène de foire mais il se contenta de hausser les épaules d’un air indifférent et de s’installer à la table que Mizoe avait désignée. Une fois confortement assis, il poussa un « Ah ! » pour exprimer son contentement et passa ses bras derrière la tête d’un air désinvolte.

Pendant ce temps, la jeune fille semblait émerveillée par le paysage de dehors, elle était comme une gamine devant un arbre de Noël, si innocente, l’exact contraire de ce qu’il était en conclusion. Pendant qu’elle s’attardait à ouvrir la fenêtre avec des yeux remplis d’étoiles et de joie, il se contentait de l’observer, cela faisait bien longtemps qu’il avait renoncé à célébrer un quelconque évènement, pour lui-même le soir de Noël était devenu un jour banal puisqu’il restait isolé chez lui en cas d’intempéries ou il allait s’entraîner seul au milieu d’un terrain vague qu’était le terrain d’entraînement n°14. Et voir quelqu’un avoir autant d’espoir en l’avenir, c’était à la fois étrange et surprenant qu’une chose aussi normale que la joie puisse encore exister dans le monde. Le dernier des Hôtobi continua à la fixer, elle n’était vraiment pas comme lui, c’était la première personne qu’il voyait sourire sincèrement depuis son père qui était mort depuis des années déjà. L’adolescent regarda lui aussi les plaines enneigées et huma l’air frais, à ce moment là, il aperçut l’Inakoe qui tendait les mains vers l’extérieur et tentait d’attraper des flocons, tout autour d’eux semblait avoir disparu, les cris des autres clients semblaient lointains et rien n’avait l’air de pouvoir les séparer. Un évènement lui revint alors en tête, la neige…Cela lui rappelait leur première rencontre et inutile d’en dire plus sur ce qu’il s’était passé ce jour là, à ses risques et périls, il saisit une poignée de neige et murmura doucement de manière à ce que seule la kunoichi puisse l’entendre :

« La neige, ça me rappelle notre rencontre, pas toi ? »


Il fallait qu’il le dise, le souvenir qu’il évoquait était bien trop puissant pour qu’il puisse se retenir d’en faire part à son interlocuteur, il espérait désormais qu’elle ne fasse pas mouche et qu’elle ne s’énerve pas en se remémorant l’acte commis, quoique ce n’était absolument pas sa faute. Il était désormais nostalgique de cette époque qui lui paraissait si lointaine maintenant, il en avait traversé des épreuves depuis ce moment là, des missions, des blessures, l’examen de sélection des Chûnins et j’en passe encore pas mal. Le garçon poussa un long soupir jusqu’à ce que Mizoe reprenne la parole, soit quelques minutes après, elle trouvait étrange qu’à chaque fois qu’elle sortait, elle le croisait. Une fois de plus, il n’avait pas de réponse à lui donner, il se contenta donc de hausser une nouvelle fois les épaules et de répondre :

« C’est peut-être le destin qui ne veut pas que tu te sépares de moi. »


Il eut ensuite un petit rire moqueur sans regarder la jeune fille venant du village caché des roches, il était presque certain qu’elle affichait un tel air d’incrédulité qu’elle en avait le visage déformé. Enfin, ce n’était qu’un délire, parfois il se disait qu’il n’était pas vraiment seul dans sa tête et qu’il ferait mieux de se la fermer avant qu’il ne s’attire trop d’ennuis, malheureusement il avait la grande gueule dans certaines circonstances et changer son caractère pour séduire les autres n’était hélas – pour son entourage – pas vraiment son genre. Entendant cette fois le patron de l’auberge hurler qu’ils devaient fermer cette fenêtre – ce mot étant d’ailleurs précédé d’un terme très grossier que nous ne transcriront pas – le jeune homme ne préféra pas s’attirer les foudres du pays de la neige tout entier et se résolut à fermer la grande vitre malgré la fille qui se trouvait juste en face de lui. Le serveur arriva enfin et servit la brune en s’excusant du retard parce qu’il avait des choses à faire, lui et le cuisinier. Une pensée dite perverse s’installa dans la tête du garçon et cela l’embrouilla pour les secondes qui suivirent. Cependant l’appel à la nourriture le rappela à l’ordre lorsqu’il sentit l’odeur du plat succulent – enfin d’après l’apparence – qui trônait devant son interlocuteur. Le restaurant se vidait de plus en plus et bientôt, ils furent complètement seuls si on ne comptait pas le barman, les employés et un alcoolique qui racontait sa vie au comptoir. Lassé de ce silence monotone, il décida de réengager la conversation :

« Au fait tu ne m’avais pas répondu la dernière fois, mais tu ne m’as toujours pas dit si tu étais en couple ou non. »


Les quelques regards qui restaient dans la pièce se rivèrent sur les deux Ninjas mais ils furent vite perturbés lorsque l’Amejin leur adressa un regard noir qui les dissuada d’écouter le reste de la conversation. Se rendant compte de l’indiscrétion et de la question à double sens qu’il venait de poser, il se rattrapa après avoir bu ce qu’il restait du liquide dans son verre bien que s’étouffant à moitié par la force des évènements :

« Ah non pas que je ne tente une tentative de séduction mais…Je suis curieux tu vois. »


Au moment précis, les joues de l’adolescent s’empourprèrent légèrement et il mit ça sur le compte du froid glacial qu’il faisait dans la pièce. Cherchant à éviter son regard pour quelques minutes, il tenta de river ses yeux vers la gauche lorsqu’une serveuse aux courbes bien généreuses – qu’il n’avait d’ailleurs encore jamais remarquée depuis son arrivée dans le restaurant – passa devant lui. Surpris de voir que quelqu’un pouvait posséder de tels attributs, il détourna une nouvelle fois la tête et il ne put s’empêcher de la regarder encore, il en était bien contraint, comme si c’était le destin comme l’on disait couramment. Ne voulant pas passer pour un économe aux habitudes bien fixées – et surtout il voulait trouver une excuse pour ne pas lui parler le temps qu’il se reprenne – le Ninja de moyenne classe recommanda un verre d’eau. La soirée débutait et c’étaient les gaffes qui l’accompagnaient visiblement…
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyVen 27 Mai - 12:00
Sur le moment je suis surprise, c’est normal quand même. On était en train de parler de quelque chose de totalement différent et je ne m’attendais pas à ça. J’aime rabâcher l’histoire du ninja qui ne devrait pas avoir de sentiments. D’un côté c’est vrai non ? Même si je dois l’avouer que Shintô ne semble pas être aussi dévouer à celui qui semble se faire appeler Dieu par les habitants d’Ame. Malgré tout, le village de la pluie étant composé de ninjas avec un cœur qui n’exprime que des envies négatives, je pense que l’amitié et l’amour n’est pas leurs priorités et qu’elles sont même écartées. C’est ce que l’on nous apprend du moins à l’école des apprentis ninjas, mon village étant neutre ils ne cherchent pas à nous faire haïr les autres shinobis considérés comme méchants mais nous montre juste ce qu’ils appellent la réalité. Par la suite certains veulent en savoir plus alors ils se lancent dans des recherches, feuillette avec précision les livres présents dans le centre des archives. Tout ceci pour dire que je ne sais pas trop quoi répondre, mais avec ce qu’il m’avait dit avant je me demande où il veut en venir. Et son rire m’agace légèrement, à croire qu’il le fait exprès n’est-ce pas. Puis je me demande d’où il sort ses questions. Mais soit, j’essaye de construire une phrase assez simple dans ma tête sans pour autant être déstabilisée.

« Je suis seule mais je ne vois pas en quoi ça pourrait t’intéresser. »

Et je tourne la tête vers mon assiette qui était enfin arrivé il y a quelques minutes, le serveur a beau s’excuser lors de mon prochain voyage je ne viendrais certainement pas ici pour manger. Après avoir dit « Itadakimasu » je prends mes baguettes et souffle sur mon bol avant de voir si le gout y est. Sur ce point tout était parfait, je leur pardonnais juste un peu pour ce détail. Pendant que je mange j’entends Shin’ tenter de se rattraper, enfin c’est comme ça que je vois la chose. Je le laisse faire le temps d’avaler ce que j’ai en bouche. Même si je peux être malpolie dans mes paroles je ne parle pas la bouche pleine. Je lève pour lui dire que j’avais compris son message et qu’il n’y a aucun malentendu. Je cache pas le fait que j’aurais aimé faire mon commentaire mais je ne savais pas comment bien exprimer ce que je pense alors je préfère me taire sur ce coup là. Enfin ça changea vite quand je le vois un peu rouge aux joues un petit « Un problème ? » et sans attendre il me dit que c’est dû au froid. C’est vrai qu’il ne fait pas vraiment chaud ici et pourtant ils devraient allumer un feu vu que l’on se trouve au pays de la neige et que le soleil ne semble pas se montrer très souvent. Je sors de cette analyse très « intéressante » quand il commande un autre verre. Je dirige mon regard vers le sien, il boit vite dis-donc. Je me demande s’il a assez. J’ai comme l’impression que s’il est a court d’argent il se dirigera vers moi, c’est logique j’ai envie de dire. Mais je m’apprête déjà à refuser car je dois en garder pour le reste de mon voyage qui durera surement plus de cinq jours. De mon côté je continue de déguster mon repas, vu le prix affichait sur la carte je devais pendre mon temps.

« C’est vrai qu’à force de faire des missions et de t’entraîner tu ne sais plus où donner de la tête quand tu vois une femme comme ça, hein ? »

Je dis ça par rapport au passage de la serveuse, je laisse échapper un petit rire que je termine par un sourire. J’aurais peut-être dû lui retourner la question qu’il m’avait posée précédemment, mais le voyant dans ce genre de situation cela m’avançait dans la réponse qu’il m’aurait donnée. Il n’y a pas de doute, lui aussi était seul et puis avec un caractère comme le sien c’est dans un sens normal. Je suis sûre qu’il pense pareil pour moi. – Je pousse mon assiette d’une main histoire de l’éloigner de moi et porte mon verre d’eau à mes lèvres. J’essaye de me rappeler où je devais dormir cette nuit, c’est surement dans une auberge un peu plus loin et qui demande un peu moins cher. Je remarque que le soleil est plus bas qu’à mon arrivée, ça me rappelle le moment où j’ai quitté Iwa. Surement ma mère doit se demander si je suis bien en train de manger, si je suis déjà en train de dormir. Le temps ici passe plus vite, mais le monde dehors ne change pas et ça m’arrange. Je repose mon verre, et demande à l’Amejin s’il ne veut pas gouter juste un peu mon repas, même s’il m’avait assuré ne pas avoir d’appétit, au moins ça le réchauffera. Comme quoi je peux être aussi généreuse. Je le suis avec mes co-équipiers mais rarement avec…je voulais dire étranger mais je raye ce nom de la liste. Nous ne sommes plus étranger l’un à l’autre désormais. Simplement je ne sais pas si je peux le considérer comme un ami. Le patron des lieux descend alors les escaliers, son buron doit surement être à l’étage et quand j’essaye de regarder vers le haut des escaliers j’ai du mal à voir si il y a vraiment des chambres au premier ou si elles sont au second étage.

« C’est surement un peu trop tard mais bon, désolée pour la dernière fois dans la forêt…avec le feu. Ca ne risque pas d’arriver de nouveau donc pas de panique. »

Je me gratte l’arrière de la tête pour essayer de cacher ma gêne. Je ne voulais pas revenir sur ce sujet mais dans ma tête j’avais gardé cette scène qui est malencontreusement arrivée pour que si un jour il arrivait que je le revoie je puisse m’en rappeler pour m’excuser. Sur ce point je reconnaissais que c’était de ma faute et que j’avais un peu exagérée sur le coup. Quand on est maladroite c’est pour la vie et on se retrouve souvent dans des situations pas toujours voulues. Sauf que là nous sommes à l’intérieur dans un restaurent et nous n’avons pas de feu à faire, car nous ne crevons pas de froid. Et bien sur la personne qui panique le plus en ce moment c’est moi. Je tente de trouver un sujet qui ferait oublier le précédent. Et si je lui demande comment va cette Kirijin que nous avions rencontré la dernière fois ? Comment s’appelle-t-elle déjà…ah oui, Yukiii ! Je ne suis pas sûre qu’il l’ait revu, moi je n’avais qu’une hâte partir de la maison et quand ceci était fait je l’avais un peu oublié. Un jour j’aimerais aussi visiter le pays de l’eau mais pas tout de suite, ce village ne paraît être très en paix ces temps-ci. – Le serveur vient prendre la monnaie pour le menu et je me dépêche d’en sortir davantage pour payer la note de mon repas. En même temps cela me permet de voir combien me reste-il encore et qu’est ce que je peux encore acheter avec le reste. Je ne connais pas les prix mais je sais que si je reviens bredouille on va m’en vouloir.

« Tu viens d’arriver ou tu penses déjà rentrer ? »
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyDim 29 Mai - 8:30
Il tentait toujours de l’éviter car il avait sans doute remarqué qu’il l’avait un peu offensé enfin en tout cas il aurait réagit comme ça si on lui aurait posé la question. Elle lui répondit qu’elle était seule avant de lui demander qu’est-ce que cela pouvait lui faire, le garçon baissa la tête honteusement, il ne savait désormais plus quoi lui répondre, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire, c’était une bonne question, lui qui ne s’était jamais intéressé à la vie sentimentale d’une personne, il y avait du changement. Il ne savait pas pourquoi mais quand il était avec elle c’était complètement différent, il n’avait pas de pression, il pouvait être un humain et non une machine de guerre. Devant le plat appétissant de Mizoe, il ne ressentait aucune envie de manger alors que le patron lui-même semblait envoûté par l’odeur, elle lança un « Bon Appétit » malgré que personne à part elle-même ne mangeait dans la pièce, lui continua à siroter son verre d’eau. La kunoïchi d’Iwa Gakure lui fit ensuite remarquer qu’avec toutes ses activités, il ne savait plus où donner de la tête lorsqu’il voyait une femme, elle se moquait de lui ? Faisait-elle allusion à la serveuse ? En fait ce n’était pas vraiment elle qui l’avait fait rougir…Enfin bref, passons ! De toute manière, il fallait qu’il se résolve à lui expliquer certaines choses, il ne lui avait jamais réellement parlé de son passé, peut-être que c’était le moment propice. Il ne savait pas, il avait peur de l’ennuyer mais en même temps, il avait besoin de s’exprimer mais était-ce bien sage de raconter son funeste passé à une fille qu’il voyait de temps en temps et qui n’avait jamais vraiment éprouvé de la sympathie à son égard ? Eh bien…La réponse était oui :

« Tu sais, je ne suis pas vraiment comme tout le monde le croit, beaucoup pensent que je suis jeune et que je ne sais rien de la vie, que je suis un adolescent normal. Mais moi, j’ai vu ma famille mourir sous mes yeux, le sang de mon père m’a coulé dessus lorsque j’avais huit ans, depuis je ne sais pas si j’ai déjà ressenti autre chose que la haine et la souffrance. »


Le garçon lui adressa un sourire un peu triste avant de finir son verre d’eau cul sec, lorsqu’il le reposa sur la table il était assez mélancolique, il poursuivit pour appuyer ses propos :

« Ensuite il y a eu mon retour au village d’Ame…J’ai été formé pour ne voir qu’un seul but et oublier toutes les autres petites choses futiles, on n’a pas besoin de sentiments lorsqu’on sait d’avant que l’on va mourir…J’aimerai tellement te dire qui tu es pour moi mais je suis incapable de déchiffrer un autre sentiment que la haine. »


Il termina sa longue tirade avec une petite grimace de mécontentement, il avait désormais vidé son sac auprès de quelqu’un qui – il espérait – ne le trahira jamais, il souhaitait qu’elle garde son secret jusque dans la tombe pour qu’on croit jusqu’au bout qu’il fut heureux de l’existence qu’il avait mené alors que chaque geste et acte se fit dans le plus grand désarroi. Elle lui demande s’il ne voulait pas manger ce qu’il restait de son repas, il haussa les sourcils, c’était bien la première fois que l’on lui demandait s’il voulait manger depuis qu’il avait quitté le domicile familial, enfin depuis qu’il avait littéralement été incendié. Après un petit instant d’hésitation, il lui répondit négativement, au début il voulait avaler quelque chose pour lui faire plaisir mais de toute évidence, il n’avait pas le cœur à manger quoique ce soit en cette soirée de Mai. Après avoir observé l’extérieur à travers la vitre, la jeune fille lui fit des excuses contre toute attente, au sujet des évènements qui s’étaient produits contre leur gré il y avait maintenant plus d’un an. L’adolescent hocha la tête pour lui démontrer que c’était désormais un acte passé et qu’il ne fallait plus y penser…Enfin, lui gardait toujours en tête cette image, cette scène qui s’était déroulée en Janvier au milieu de la neige, la première fois qu’il était sorti de son village pour le temps d’une journée, à cette époque il n’était qu’un pauvre aspirant impuissant. Le serveur revint ensuite à table pour prendre l’argent du repas de l’Inakoe, une fois qu’il fut parti, cette dernière lui demanda s’il comptait déjà partir. Il déclara alors :

« Non, je passe la nuit ici, je viens tout juste de finir une mission de reconnaissance et je n’ai pas le cœur à passer la nuit dehors surtout que l’on annonce des – 15 C° cette nuit. »


Après avoir annoncé cette nouvelle à son interlocuteur, un petit moment de silence s’installa entre les deux individus, lorsqu’il reprit la parole ce fut pour demander à la fille d’un ton railleur où est-ce qu’elle avait l’intention de passer la nuit sachant qu’il faisait déjà nuit noire dehors et que tout était complet dans cette auberge. Il passa ses bras derrière la tête et attendit patiemment sa réponse alors qu’il observait l’endroit, de toute évidence le bar allait bientôt fermer, le patron jeta l’ivrogne dehors et commença à passer un coup de serpillère sur le sol, demain allait être une longue journée pour le Shinobi et il hésita à aller se coucher mais en même temps, il avait envie de rester avec elle pour faire plus ample connaissance pour une fois qu’ils ne se disputaient pas et que personne ne serait là pour les interrompre. Le Chûnin appela un serveur et lui paya ses consommations avant de reprendre la conversation avec la Kunoïchi :

« Sinon…Tu passes où ta nuit toi ? »


Il se passa la main dans les cheveux pour masquer sa gêne et essaya en vain de penser à autre chose, il la regardait mais rien ne lui venait à l’esprit pas même l’envie de partir et s’entraîner, à vrai dire, il ne savait s’il préférait rester avec elle ou partir, il commençait à s’embrouiller lui-même quand le couple qui était sauvagement monté quelques heures auparavant descendit un peu dans les vapes, lui avait la chemise mal mise dans son pantalon et la braguette ouverte, elle avait visiblement mit sa robe à l’envers et était très grossièrement coiffée. Ce fut sous le regard noir du patron de l’auberge que les deux quittèrent l’auberge. L’équipe d’entretien se décomposa de plus en plus à chaque coup d’œil du moyenne classe, bientôt il n’y avait plus que la serveuse de toute à l’heure et le patron qui se faisaient des yeux doux – que Shintô essaya naturellement d’éviter pour ne pas sombrer dans des idées relativement perverses – alors que l’aubergiste passait pour la quinzième fois de suite son chiffon sur le même endroit du bar. Le dernier descendant du clan Hôtobi commençait cependant à fatiguer lui aussi, il bailla et s’étira tel un félin qui avait les articulations coincées et se fit craquer les cervicales avant de demander à Mizoe :

« On devrait aller dormir, tu ne penses pas ? Sinon on peut toujours discuter ailleurs mais pas devant eux, ils m’énervent. »


Grimaçant une nouvelle fois, il avait bien appuyé sur le « eux » qui désignait les deux individus qui n’attendaient que de les voir partir avant de se sauter dessus au sens propre du terme. Il espérait que la kunoïchi comprenne sa gêne imminente et attendit comme d’habitude la réponse de son interlocuteur. Dehors les flocons tombaient de plus en plus vite, ce pays était manifestement magnifique et ce n’était peut-être pas que ça qui l’était pour un adolescent ce soir.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyLun 30 Mai - 11:55
Quand j’entends Shintô annoncer la température qu’il fera demain je ne peux pas cacher ma surprise et tout me parait clair : il est préférable que je dorme ici ce soir. Je n’ai pas envie de mourir de froid, comme si j’étais du genre à prendre des risques. J’espère juste qu’il y ait encore des chambres de libres. Sur ce côté-là je ne suis pas stressée. Vu le nombre de personnes présentes dans la pièce il ne devrait pas changer pour ceux qui en occupe une, de plus il me semble avoir aperçu pas mal de couples, des places en plus. Je regarde alors vers le tableau où sont entreposés les trousseaux de clés. J’aperçois alors qu’il n’y en a peu ; en fin de compte le problème se posait dans le nombre de lit qu’ils avaient. J’aurais dû m’en douter, un si petit restaurent ne pouvait pas dépasser les dizaines. Comment je vais faire maintenant. Je soupire légèrement et tente avec le peu d’appétit qu’il me restait de finir mon assiette, car l’Amejin n’en voulait pas. J’ai de la chance c’est juste tiède mais à force de manger je sens que je devrais me dépêcher car cela allait vite refroidir.

Dans ma tête un plan tente de se mettre en marche. Certes j’avais pris de bons vêtements bien chauds mais comme je le craignais le froid est d’autant plus là la nuit ores mes habits n’allaient pas me réchauffer autant que j’en aurais besoin. Je dépose les baguettes dans l’assiette, cela annonce la fin de ma dégustation au serveur qui s’empresse de venir la chercher. En même temps il n’a que ça à faire donc c’est normal qu’il soit « content » quand un nouveau service lui est demandé. Je constate juste que, contrairement à lui, ses collègues sont bien heureux de l’absence de corvées. Pendant mon observation le patron se débarrasse des quelques clients gêneurs. Comme moi, le chûnin semble comprendre que l’auberge allait bientôt fermer. Il ne manquait plus que ça, j’ai bien fait de manger vite mais pas assez malheureusement. La neige s’installe en masse dehors et le vent semble soufflait très fort à la vue des arbres. Puis j’entends la voix du ninja du village de la pluie, il me pose alors une question dont je cherchais justement une réponse. Je m’adosse à la chaise, les bras croisés et m’amuse à faire tapoter mes pieds au sol. Ca énerve le patron et j’en souris jusqu’à ce que je décide de répondre enfin ;

« Je n’en ai aucune idée. J’avais dans l’idée de dormir dans une auberge un peu plus loin mais le temps n’est pas d’mon côté, zut… »

Et mince, punaise sans tourner dans la vulgarité décrivaient parfaitement mon état d’esprit. Sans jouer la victime, il n’y a qu’à moi que cela arrive. Les bruits de pas descendant les escaliers arrivent à mes oreilles, mes yeux se tournent vers eux. La scène qui se passe devant moi montre bien à quel point des gens peuvent être dégoutants. Durant leur passage mes yeux s’écarquillent et je reste silencieuse, remarquant que Shin’ baille j’imagine que je vais me retrouver seule dans cette galère. Vais-je me faire virer comme les autres ? Telle était la question qui survenait alors dans mon esprit, pourtant vu le regard que me lançait les employés, tout me portait à croire que je peux faire parti des clients favoris en ne venant qu’une seule et unique fois. Le physique a ses avantages comme ses inconvénients. Ces derniers sont que des regards pervers sur sa personne c’est tout sauf très plaisant. Le dégoût était presque égal qu’à la sortie du couple précédent. La réaction du Chûnin me faisait rigoler et j’ose imaginer que sur ce coup nous avons le même avis. Rire oui jusqu’à ce que ce dernier reprenne la parole non pour faire un commentaire comme j’ai pus penser mais pour autre chose. « On » a-t-il dit. Je tousse doucement avant de me lever subitement, comme une montée d’adrénaline qui m’avait pris sur le coup et que je ne pouvais pas contrôler. Je fis un pas de côté pour avoir le champ libre et ranger ma chaise. Puis je fais le tour et prend d’une main mon sac, pliant, avant cette action, ma veste que j’ai soigneusement mis dedans. Je m’essuie la bouche avec la serviette qu’on avait accompagnée à mon repas et la pose à sa place initiale. Je me mets face au shinobi avec comme intention de lui faire revoir ses paroles.

« Tu as dit ‘on devrait aller dormir’, dis-moi…tu as une seconde place pour moi ? »

Si je pouvais m’écrouler au sol je le ferais, c’était très gênant pour moi de dire cette phrase qui pouvait laisser aller à des pensées plus que douteuses. Enfin j’ai l’impression qu’il n’y a que moi qui pense comme ça. Je m’avance déjà vers l’escalier non je ne rougis pas. Je me rends compte que j’ai écarté la suite de sa phrase mais je n’ai pas tellement envie de discuter, la fatigue se fait aussi ressentir chez moi il faut croire. Je monte les marches en fixant le chef qui a lui aussi besoin de sommeil et qui nous a passé les clés. J’arrive au premier étage rapidement car je me suis dépêcher en entendant les grincements que le bois émettait. J’attends Shin car je ne sais pas où se trouve la chambre. En passant devant les portes des voisins de palier je ressens la peur d’entendre des bruits très louches et que j’aimerais éviter. C’est ainsi que je parcoure le couloir le long du mur opposé, loin des portes mais proche des tableaux aux étranges personnages qui m’effraient. Je préfère dans ce cas fixer mes pieds et je me stoppe quand je remarque que nous sommes arrivés. Sans attendre longtemps je prends les devant et enclenche la poigné pour y découvrir une pièce comportant le strict minimum pour un séjour. Un lit de chaque côté de la pièce, il faut croire qu’ils ont l’intention de caser plusieurs clients ensemble qu’ils se connaissent ou pas. Une table de chevet au milieu et à côté de moi une armoire certes imposante mais terriblement vieille que je crains que les portes viennent dire bonjour au plancher si on ose les tirer. L’odeur est soutenable mais elle me dérange, je me dirige donc vers la petite fenêtre pour l’ouvrir en grand et laisser entrer l’air frai qui la rendra meilleure. J’espère que cela ne lui dérange pas.

Je pose mon sac à mes pieds, avant de choisir le lit qui semble être le moins confortable. Car Shin a besoin de plus de repos que moi, de mon côté ma fatigue s’est évaporé. Comme d’habitude. Je reprends mes affaires pour les poser à côté du lit, je tire les draps et passe un coup de main sur ces derniers qui comportent quelques poussières. La femme de ménage a dû fuir en voyant tout ce qu’il y a à faire. Je me pose sur le matelas et agite un peu les pieds le temps que le ninja d’Ame s’installe. J’en profite pour me relever les cheveux et en faire un chignon, histoire de ne pas être dérangé durant la nuit. Je remets mon oreiller en place. Je sors un livre ; qui me rappelle notre première rencontre, sauf que celui-ci n’est pas pour apprendre à mieux cuisiner et donc à éviter d’empoisonner notre entourage. Non c’était un ouvrage que j’avais trouvé à la librairie d’Iwa. Dos au mur, je l’ouvre pour le lire mais avant j’annonce un bonne nuit au jeune ninja, même s’il m’avait proposé de parler encore je vais le laisser dormir. Maintenant que nous sommes dans la pièce et que je suis proche de la chambre d’à côté, assez du moins pour percevoir des sons, il n’y a rien. Je souffle, je suis soulagée et j’espère que ça ne va pas démarrer durant la nuit. Rien que d’y penser j’en aurais des nausées… J’agite la tête pour faire fuir ce genre de pensées et tente de me replonger dans mon livre qui paraissait passionnant aux premiers abords mais qui s’avérer un peu ennuyant par la suite. Tantôt je fixe le livre tentant de le comprendre, tantôt je lève mon regard vers le shinobi. Je ressens le changement d’air, je n’oublierais pas de fermer la fenêtre car nous risquerons par la suite d’attraper froid ce qui n’est pas conseillé ici. Je feuillette les pages en survolant les phrases, j’essaye de retenir quelques mots qui me permettront de ne pas abandonner et de rester dans la continuité de l’histoire.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 1 Juin - 10:20


Lorsqu’il aperçut la demoiselle entrain de reprendre son assiette pour y manger la nourriture qu’elle lui avait proposé il y a quelques secondes à peine, il ne put s’empêcher de retenir un petit rire, cette fille était décidemment surprenante dans tous les sens du terme, d’habitude il prévoyait à l’avance les mouvements des personnes qui l’entouraient, c’était ça qui était peut-être fascinant chez elle, ce caractère imprévisible. Elle lui confia alors qu’elle aurait voulu séjourner dans une auberge non loin d’ici mais qu’en voyant l’extérieur l’idée lui était tout de suite sortie de la tête, le garçon culpabilisa un peu, il était presque certain que sa déclaration sur la température d’il y a quelques secondes y était aussi pour quelque chose. Mais d’un autre côté, il gardait en tête un certain optimisme – tiens donc pour une fois – car il ne sera pas seul durant la soirée et la présence d’une personne qu’il connaissait – disons cela comme ça – le rassurait un peu lorsqu’il était à l’étranger. Ne nous attardons pas sur ce qui avait été déjà dit dans le post précédent et continuons par la phrase qui avait fait légèrement sursauter le jeune homme, il n’était pas vraiment habituer à ce que l’on lui demande s’il avait une place pour héberger quelqu’un. Il hocha significativement la tête pour lui répondre affirmativement malgré qu’il fût troublé par la question posée par la kunoïchi venue du village caché de la roche.

Suite à cela, il la vit se lever tout en essayant de dissimuler la gêne qui pourtant semblait évidente, il était presque sûr que dans sa situation, il aurait réagit de la même manière qu’elle mais après cette pensée qui lui parut idiote, il se demandait pourquoi il avait cherché à la justifier ce qui normalement n’était vraiment pas courant chez lui. Mais il ne prêta pas plus d’importance que cela à ce détail – bien que cela fût peut-être un tort – et il suivit la jeune fille qui montait doucement les escaliers, de toute évidence elle commençait à être épuisée elle aussi, si elle savait qu’il faisait nuit blanche une bonne partie de l’année à cause de ses cauchemars. Il n’allait cependant pas lui raconter toute sa vie, il ne voulait pas l’ennuyer, il voulait juste qu’ils se reposent tous les deux et que demain…ils repartiraient chacun de leur côté comme d’habitude, ils s’oublieront pendant quelques temps puis se recroiseraient en faisant preuve de pratiquement toujours autant d’indifférence. Heureusement pour lui, le grincement du parquet fit taire son soupir alors qu’il entrait dans la chambre – qui d’ailleurs n’était pas équipée du grand luxe pour le prix – avant d’aller s’affaler sur le lit où Mizoe ne s’était pas mise – mais quelle logique dites-donc…On se demande qu’est-ce qui est passé dans la tête de l’auteur à ce moment là - et enleva son accoutrement de voyage pour se vêtir d’un simple pantalon noir et large ainsi qu’un T-shirt de la même couleur.

Ses yeux se rivèrent ensuite sur la jeune fille qui s’était installée non loin du mur enfin, je me suis mal exprimé, elle littéralement dos contre mur. Il la vit sortir un livre et l’ouvrir à une page spécifique, un petit sourire discret s’installa sur le visage de l’adolescent au visage blanc comme la neige, décidemment les évènements de ce soir étaient véritablement semblables à ceux de leur première rencontre, se pourrait-il qu’il arrive un désastre comme lors de ce fameux jour ? Il n’espérait pas que cela se reproduise songea t-il l’air maussade, il n’était pas prêt à endurer la colère de la fille durant une nuit entière. Il était tellement absorbé par sa contemplation qu’il n’avait même pas senti le froid venir sur lui, il n’avait même pas vu qu’elle avait ouvert la fenêtre quelques minutes auparavant. C’est lorsqu’il s’en rendit compte qu’il frissonna un peu mais il ne ferma pas l’ouverture, après tout, il avait été entraîné à vivre dans les plus rudes conditions, ce ne serai quand même pas un petit froid de rien du tout qui allait faire effet sur lui, enfin quoique puisque quelques secondes après il éternua bruyamment en oubliant les manières de politesse – c'est-à-dire sans mettre la main devant pour éviter que les autres personnes dans la pièces soient contaminées pour les millions de bactéries qui sortaient à cet instant précis – et tout en étant sincèrement désolé.

« Atchoum ! »

En espérant ne pas être tombé malade, le jeune homme se leva pour aller chercher les mouchoirs posés sur la table de chevet de Mizoe. Afin de ne pas perdre l’équilibre, il s’accouda contre la porte et commença à se moucher. Pendant ce temps, tout était toujours silencieux, peut-être que l’Inakoe ne voulait pas parler avec lui, il en était un peu déçu – avouons-le - alors il se décida à ne pas lui adresser la parole non plus – la stupidité était à son comble dites-moi que je rêve – pour éviter de l’offenser – nous tombons de plus en plus bas, attention à la chute ami lecteur – et il voulut regagner son lit lorsqu’il trébucha malencontreusement sur le sac de la kunoïchi il fit une sorte de mini pirouette et se retrouva quasiment aux pieds de la jeune fille et quand il tenta de se relever il se cogna la tête contre son lit – quel pas doué vous l’avez dit, vous venez de gagner 1000 Ryôs pour avoir répondu à la question – et de se retrouver une nouvelle fois à terre. Cette fois il était un peu dans les vapes, un peu abasourdi par sa chute vertigineuse – j’aime bien les hyperboles, c’est fou ce qu’on peut exagérer – il tenta de s’appuyer sur le lit de l’habitante d’Iwa Gakure no Satô quand il toucha malencontreusement sa jambe. Cette sensation songea t-il lorsque la main se referma sur la peau de Mizoe, sans plus attendre, il retira immédiatement ses doigts. La situation ne pouvait être plus gênante se dit intérieurement le garçon alors qu’il regagnait son espace en silence – enfin vous n’avez pas vu la suite n’est-ce pas…D’accord je me retire, je gâche l’intrigue – et une fois qu’il fut allongé sur son lit il déclara :

« Désolé…Je suis vraiment désolé, je suis tellement maladroit, que puis-je faire pour me faire pardonner ? Dis-moi quelque chose s’il te plaît ! »

Sa phrase achevée, il se redressa et lui adressa un sourire triste qui démontrait sa sincère culpabilité, il voulut se lever ma sa conscience lui conseilla de rester à sa place maintenant qu’il avait une nouvelle fois offensé la jeune demoiselle et pourtant il avait une terrible envie de se retrouver à ses côtés. Quelque chose au fond de lui semblait grogner, il avait la sensation de pas avoir prononcé les bons mots et qu’il allait devoir subir les conséquences de se actes si elle décidait de se venger. Il voulait la rejoindre à l’autre bout de la pièce mais une petite voix lui murmurait qu’elle viendrait à lui bien assez tôt et qu’il ne fallait pas s’abaisser à ce niveau, il tenta de la chasser mais il n’y avait rien à faire, pourquoi était-elle venue maintenant ? Quand il était avec elle ? Elle ne pouvait pas venir un autre moment cette fichue voix – eh bien non elle était allée faire un tour au marché la dernière fois – pourquoi est-ce qu’il y avait des choses qui n’arrivaient qu’à lui ? Il était vraiment maudit ou quoi ? Ne parlant qu’à lui-même, il ne fit pas attention à ce que la kunoïchi l’entende ou pas, il lâcha dans le vent un :

« Bordel…Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? »


Réalisant soudain qu’il pouvait éventuellement encore plus la vexer, il voulut se rattraper et balbutia rapidement avec des paroles qui étaient semi – incompréhensibles – et encore on est gentil là – mais il doutait qu’elle y croie, il tenta de se justifier encore après une nouvelle gaffe :

« Ce n’était pas pour toi hein…Je t’aime bien en fait. »


Suite à cette déclaration, il déglutit difficilement, il n’avait jamais dit ça à personne, en fait c’était plutôt parce qu’il n’avait jamais ressenti de l’affection envers quelqu’un, c’était peut-être pour ça qu’il ne l’avait jamais dit. Il se sentait assez perdu désormais, qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Pourquoi enchaînait-il gaffe sur gaffe ? La suite au prochain épisode ? En attendant, laissons la parole à l’autre protagoniste de cette histoire, une fille originaire d’Iwa Gakure, je suis sûr qu’elle a beaucoup à raconter elle aussi…
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyVen 3 Juin - 14:22
L’éternuement de Shintô me sort de mon univers littéraire et de ce fait je relève la tête comme si c’est automatique. Là-dessus je souris sans vraiment réfléchir et me replonge dans mon livre, je tourne la page et je pense que l’histoire devient de plus en plus intéressant. Du moins je l’espère, car il faut dire que le résumé m’a tellement attiré que je n’ai pas jeté un coup d’œil au nombre de page. C’est que, rentré chez moi, que je m’en suis rappelé et bien évidemment il était déjà trop tard. Dans mon esprit j’espérais que, malgré tout, cet ouvrage soit court…ce qui ne fut pas le cas à la vue des cinq cent pages. J’ai décidé de prendre sur moi et de me lancer tel un pari ; le finir et ne pas abandonner. En serais-je chiche ? Et bien je vais le faire, c’était ce que je me suis dit à l’époque et me voilà, toujours avec ce bouquin, et j’en suis bien contente. J’entame désormais la page suivante, je baisse mon regard vers le numéro de la page ; quarante-sept. Bon. J’en suis pas encore mais il ne faut pas que je désespère car je suis de nature optimiste quand même ! Un calcul se fait dans ma tête pour savoir combien de page il me faut encore lire. Tous ces chiffres me donnent presque mal au crâne et je décide de stopper ça sans plus attendre, du moins si ce qui me servait de cerveau le veut bien. C’est très vite que j’aperçus la silhouette de l’Amejin qui se dirige vers la petite tablette à côté de mon lit. J’ai presque oublié le pourquoi de ma sortie de ce paquet. Il faut croire que j’ai un don pour prévoir certaines choses….ou pas en réalité. Je me souviens d’une chose toute fois, j’ai ouvert la fenêtre quelques minutes auparavant, c’est surement ça qui explique tout. Je ne me sens pas coupable toute fois, j’ai simplement voulu aérer la pièce. –Et c’est un simple déplacement comme les autres alors je n’y prête pas vraiment attention.

Je le vois voulant regagner sa place mais il fit une chute, causé par mon sac il faut croire que tout est de ma faute. Bien sur, sur le coup j’ai voulu le rattraper mais je ne suis pas assez rapide il faut savoir et ce qui a fait qu’il se retrouve par terre. Je pose sans attendre mon livre à côté de moi, sans avoir mis un quelconque papier qui puisse m’indiquer où je me suis arrêté. Je tends la main pour pouvoir l’aider mais je le vois se relever donc j’arrête mon geste et baisse ma main. Je sens une pression alors sur ma jambe, je regarde ce qui arrive et constate qu’en fin de compte je l’ai aidé d’une autre manière. Je secoue ma tête et tente d’enlever mon air de fille presque sous le choc que j’affiche. J’émets un petit toussotement que je tente d’étouffer tellement bien qu’il n’eu que mon nez pour m’aider à respirer. – De nouveau assis sur son lit un instant de silence se fait. Il est différent de celui qui l’a précédé, pesant et une gêne qui m’atteint presque émane de Shintô. Jusqu’à ce que le silence se rompe sans que je ne l’ais prédis. Je mens…je sentais qu’il allait parler. Ce qu’il prononce à ce moment là me dérange et je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi. Je le vois comme un changement d’attitude et j’ai l’impression que ce n’est plus la même personne qui a devant moi. Je suis facilement perturbée alors je me redresse, m’assis correctement de sorte que mes pieds soient à même le sol. « Que puis-je faire pour me faire pardonner ? » venant de la part de quelqu’un que je n’appréciais pas, je lui aurais demandé si ça tournait bien dans sa tête. Ce n’était qu’un geste qui n’était pas voulu, je me surprends à penser ça en fait. Moi qui prends assez mal les choses, impulsive dans l’âme dirais-je, je reste très calme et tente de trouver les bons mots pour le calmer. Sans plus attendre je décide à mon tour de prendre la parole.

« Ne t’inquiètes pas Shintô, c’est rien tu sais. »

Ai-je dis en lui adressant à mon tour et cette fois-ci un sourire qui a pour but de le rassurer. Le sien m’avait mis dans un état que je ne comprends pas moi-même. Les ninjas d’Ame, on dirait qu’ils portent un lourd fardeau. Je me souviens de ce que Shin m’avait dit à propos de sa famille. Mais je pense que ça n’a aucun lien ensemble donc je laisse tomber. Et je viens de l’appeler par son prénom en plus. Je crois l’avoir déjà fait une fois, non ? Voilà que je me pose une question, je n’ai pas de réponse. Le shinobi d’Ame se manifeste encore une fois, semblant-il se faire un monologue et que contre son envie j’ai alors entendu. Sans plus d’attente, une phrase suivante ressurgit de sa bouche. Celle-ci a comme rôle de me rassurer, me rassurer moi ou lui ? Je ne sais pas. J’aurais tendance à encore une fois lui demander de se calmer, que rien n’était grave mais c’était me répéter et le faire encore plus stresser croyais-je, alors je me tus et je laisse encore une fois tomber. Peut-être est-ce idiot mais j’ai vu en sa dernière parole une genre de révélation, il annonçait à haute voix qu’il ne me détestait pas même si je savais que c’était faux depuis le début de notre troisième rencontre. Et peut-être même avant. Je pense, la colère ou la haine contre son village m’a fait poser des barrières entre nous. Je ne voulais pas, à l’époque, que l’on devienne plus qu’ennemis. C’était ce qu’il devait arriver. Je devrais alors croire au destin et remettre en cause mes pensées qui datent déjà de notre moment à table, sauf que je ne vais pas le faire. Je dois accepter le fait que nous sommes amis. Juste amis, hein ? – Je me rends compte de ce que je viens de me dire intérieurement et me relève. Je me gratte la joue, me la griffe presque pour donner surement une future excuse à mes rougeurs que je rejette. J’attrape en une fraction de seconde le paquet de mouchoir qui avait légèrement bougé de sa place initiale. – L’Amejin ne devenait pas fou, c’était simplement un début de grippe, ce n’est pas qu’un rhume. Il est vrai que je ne pratique pas de médecine, je ne suis pas bien calé pour ça et je ne peux donc pas le soigner avec des jutsus de ce type. Il reste quand même la méthode que tout humain connaissent ; le « Au lit, on se couche et on ne bouge pas ! ». Il me semblait qu’Hôtobi soit quelqu’un d’assez fort aussi bien physiquement que mentalement, outre ce petit excès qu’il eut avant. De ce fait, une nuit de sommeil lui suffirait à mon humble avis. Encore faut-il qu’il ne bronche pas et dort.

C’est amicalement, me précise-je à mon moi intérieur, que je m’approche de son lit. Je ne me précipite pas et vais donc d’un pas lent. Je suis désormais devant lui et c’est de cette place que je remarque à quel point il est plus grand que moi. Certes il est assis mais ça ne le rapetissa que de quelques centimètres, pas plus. Plus jeune et plus vaillant, j’ai l’impression d’être déjà une vieille femme à côté de ce garçon. Je lui montre que je lui donne mes mouchoirs en les posant sur sa table à lui. Qu’il ne me remercie pas pour ça, il n’est surement pas dans l’état de le faire même. Voilà que je le prends pour un malade mental alors que j’ai dis le contraire avant. – Je finis mon action et reviens devant lui. M’assoir à ses côtés et trop risqué, donc j’opte pour me mettre à sa hauteur face à face. Je dirige ma main droite vers son front pour voir s’il a de la fièvre, la gentillesse me prend toute entière et aucune once de méchanceté ne vient la perturber. D’habitude je ne suis comme ça qu’en présence de ma famille et là encore, c’est nouveau pour moi. Ma grand-mère m’aurait dit que je serais sur le chemin de la maturité mais les dires dîtes sages et spirituelles ne m’intéressent guère. Cependant je me suis mise un peu trop loin de lui alors je m’approche pour que mon geste soit un succès. A ce moment là…non je ne suis pas tomber par terre, j’aurais pus car il n’avait pas que le chûnin qui était de nature maladroite et non il ne s’est pas reculé pour me mettre dans une situation gênante, non ! C’était bien plus que ça et je pense que le « ou pas » de ma réflexion « je prévoie toujours les choses à l’avance, j’ai un don, je suis une voyante ! » et totalement fausse. Ah et puis pourquoi je n’ai pas fermé la fenêtre avant ça ? Pourquoi j’ai dis ou plutôt j’ai pensé que m’asseoir était risqué ? Rien ne ce serait donc passé ? Ou bien…mon cerveau n’arrive plus à fonctionner correctement. Le souvenir de cette nuit où la neige s’était étendu, posée délicatement sur la plaine, cachant l’herbe. J’avais froid car je suis une frileuse née et il avait décelé ce détail qui était en réalité flagrant. Deux trois mudras et un feu s’était fait, je vais le répéter mais je ne suis pas adroite alors j’ai voulu me tourner, mes longs cheveux se sont pris dans le feu. Et on se souvient bien de ce qui s’était passé. Nos lèvres s’étaient juste frôlées, rien de bien grave mais c’était déjà « horrible » pour moi, j’étais une idiote et encore maintenant j’en suis une sans vraiment l’être car ce phénomène qu’on appelle grandir m’a atteint.

Durant mon approche, j’ai glissé. Surement à cause de mes chaussures et de cette foutue neige, que je n’aimais pas comme à notre première rencontre. Tout était pareil, comme si on revivait ça encore une fois mais en moins catastrophique, c’était ce que je pouvais dire. Seulement là, ce n’était pas juste un frôlement. Mon excuse des griffures ne tenait bien sur plus la route, c’est évident ! Et mon visage était rouge, égalant la couleur d’une tomate. Mon corps a repris le contrôle, il n’est plus endormi. Je le sens à mes doigts qui se referment et je me relève de suite. Je m’écarte d’au moins six pas et me retourne. Impossible, impossible, ce mot qui ne cesse de faire le tour dans mon crâne et qui ne veut pas quitter mes lèvres. Je ferme la fenêtre d’un geste et tente de penser à autre chose. Non je ne peux pas. Je tremble j’ai l’impression. Pourquoi je l’ai fermé, j’ai besoin d’air. J’étouffe, le « inspire expire » ne fonctionne pas, ça me met presque hors de moi. J’ai envie de sortir dans le couloir mais si je fais ça le patron va surement me demander c’que je fiche, il me surveille déjà depuis ma venue alors le croiser me donnera envie de lui en flanquer une. Je ne sais pas si c’est de la colère…non la sympathie était à son comble avant. Avant oui. Et pour ne pas changer, je n’ose pas le regarder. Un malaise vient envahir les lieux, cette chambre qui me paraissait grande à mon entrée, me parait désormais bien petite, trop même. Je ne veux pas me poser sur mon lit, je ne veux pas bouger de ma place qui est celle devant cette fenêtre recouverte de buée. Je sens que c’est à mon tour de m’excuser, ça je peux faire.

« Je… »

- Ne suis pas capable de le faire en fin de compte. – Je me sens pathétique, je sens que je m’emporte trop et que je dois surement devenir une malade mentale. Je dois impérativement me calmer. Qu'en pense Shintô ? C'est la question que je me pose mais la réponse ou bien sa future réaction me fait peur.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptySam 4 Juin - 9:58
Après sa douloureuse chute, il s’en souviendra toute sa vie, de cet instant où elle s’était approchée de lui, aux premiers abords, il pensait qu’elle allait lui faire des remontrances ou qu’elle allait lui tirer les oreilles – on lui avait dit que c’était une signe d’agacement mais il ne semblait plus se rappeler qui lui avait dit cette chose et encore moins si c’était vrai – il la vit hésiter à s’avancer encore plus vers lui, avait-elle peur d’attraper la peste si elle se trouvait trop prêt d’un garçon venu d’un pays tel qu’Ame no kuni. Mais à cet instant il ne pensait pas réellement à ça, malgré l’air froid qui pénétrait de plus en plus dans la pièce, il avait chaud et se sentait légèrement mal à l’aise lorsqu’elle avait posé sa main sur son front, en réalité, il ne savait s’il ressentait un malin plaisir à la laisser faire ou si il était gêné par sa présence, rien ne semblait vouloir le tirer de cette affaire songeait-il intérieurement alors qu’il émit une sorte de grognement pour montrer qu’il était en parfaite santé. Lorsqu’elle s’écartait de lui, il ressentait un étrange sentiment de vide, comme si le monde autour de lui venait de s’effondrer et lorsqu’elle revenait c’était comme s’il se reconstruisait, c’était un bien étrange ressentit, il devait avoir beaucoup de fièvre et les hallucinations ne se faisaient pas attendre, bientôt il sautera par la fenêtre il avait chaud…Effectivement, pas besoin d’en dire plus pour comprendre qu’il n’allait sérieusement pas bien – ou plutôt qu’il avait complètement perdu la boule, pauvre de moi qui raconte cette histoire – mais malgré ça, le jeune homme s’aperçut qu’elle commençait à le prendre pour un gamin.

Mais au moment où elle tentait de prendre sa température, tout recommença, tout était bien trop beau pour que la soirée ne finisse pas en cacahuète, il peinait à savoir ce qu’il s’était réellement passé mais une chose était sûre, leur position était tout sauf celle de deux ennemis, elle était au dessus de lui – jusque là rien de grave – mais cette fois-ci, c’était différent de la première fois, il avait juste entrouvert les lèvres pour dire qu’il n’avait pas besoin de tant d’attention lorsque les lèvres de la jeune fille vinrent heurter les siennes. Il ne savait toujours pas pourquoi mais ce geste n’arrangeait pas sa fièvre, il était d’un teint légèrement rosé mais ne pouvait nier que cet instant était désagréable. À son plus grand désarroi – quoique j’exagère un peu – elle se retira en balbutiant des choses incompréhensibles avant de rester totalement silencieuse. Par réflexe, elle ferma la fenêtre mais il avait l’impression qu’elle subissait une crise de claustrophobie, visiblement elle n’avait pas eu les mêmes sentiments que lui à l’égard de ce « baiser », visiblement elle n’avait pas apprécié…Quoi ? Cela voudrait dire que lui n’aurait pas dit non pour que cela continue, non, c’était tout bonnement impossible, un adolescent tel qu’un Chûnin du village caché d’Ame ne pouvait ressentir des émotions aussi futiles. Mais au lieu de penser au règlement qui lui interdisait de s’attacher à tout être vivant, il songeait à ce qui se serait passé si elle ne s’était écartée de lui, s’ils avaient continué. Shintô avala sa salive avec difficulté, pourquoi pensait-il à ça ? Il devrait plutôt s’excuser mais…pour cette fois-ci, il se demandait s’il serait vraiment sincère dans ses excuses, certainement pas…Il la vit, près de la fenêtre entrain d’essayer de dire quelque chose mais aucun son ne semblait sortir de sa bouche. C’est alors qu’il renifla l’air ambiant, il ne huma pas l’air glacial mais le parfum de la kunoïchi, son corps ne répondait plus à sa volonté.

Quel drame pestait le dernier descendant du clan Hôtobi sans se rendre compte qu’il s’était machinalement levé et sans même s’apercevoir qu’il allait de plus en plus en vers la fille du pays de la terre. C’était involontaire se répétait l’adolescent alors que ses pulsions firent qu’il tenait à présent les poignets fins de la jeune Ninja et sans plus attendre il renouvela le geste de tout à l’heure, contrairement à ses joues, ses mains étaient glacées, au bout d’un instant, il lâcha les mains de Mizoe et en plaça une sur sa joue avant de mettre un terme à ce baiser. Il ne savait pas ce qu’il faisait, il eut un petit rire moqueur et enleva une mèche des cheveux du visage de celle qui venait visiblement de perturber – il ne fallait pas être un grand observateur pour en déduire une telle conclusion – et finit par briser le silence qui régnait dans la pièce depuis quelques temps, bien trop longtemps pour l’adolescent qui se touchait à présent les lèvres pour savoir s’il venait réellement de faire ça. Totalement désemparé, il lui demanda :

« C’est donc ça que tu as tellement peur de faire ? »


Sa voix s’éteignit en même temps qu’une bougie au coin de la pièce, le garçon regarda les autres qui trônaient dans la chambre, bientôt ils seront complètement plongés dans l’obscurité. Plus rien autour de lui n’existait à peur eux deux, ses yeux perçants étaient rivés sur le visage angélique de l’Inakoe, il ne savait même pas ce qu’il lui arrivait, il ne savait même pas s’il la haïssait ou s’il éprouvait de la camaraderie envers elle. Vous avez bien entendu camaraderie, il ne savait pas d’autres termes que la haine ou l’équipage, soit c’était l’un, soit c’était l’autre, il n’y avait pas d’intermédiaires ni plus que ces deux choses aux yeux d’un Shinobi. C’était du moins ce que l’on lui avait appris dans l’académie Ninja. Un étrange souvenir refit alors surface, il revit son père et lui bien plus jeune assis sur le pont qui était situé non loin de leur habitation, les deux membres de la même famille jouaient ensemble lorsque l’enfant demandait à son père s’il ressentait la même chose pour son équipière et pour sa mère. Le plus âgé avait éclaté de rire et lui avait répondu négativement, l’autre eut alors l’esprit très vif et lui rétorqua un « Qu’est-ce qu’il y a de différent ? ». Kaiten Hôtobi s’était alors levé et avait rapidement ébouriffé les cheveux de sa progéniture avant de lui répondre « Avec le temps, tu comprendras. ». Mais il n’avait pas besoin des conseils philosophiques de son père pour comprendre qu’il était perdu à présent, qui croire ? Le géniteur ou les instituteurs téméraires de son village ?

De toute évidence, c’était son père qu’il devait croire mais il était tellement partagé entre deux visions tellement différentes de la vie. L’une poussait à chercher l’espoir et la prospérité, l’autre cherchait à s’enfoncer dans les ténèbres pour y rétablir l’ordre, au bout du ces deux routes se trouvait la paix et l’harmonie entre tous les hommes, mais quelle voie choisir ? Une très brillante idée – j’ai déjà peur – survint dans la tête du Ninja de moyenne catégorie, il allait tout simplement poser la question à son interlocuteur qui – il espérait – pourrait répondre à sa question – un peu idiote vais-je vous dire – et il aurait enfin des points sur les « i ». Il se tourna vers Mizoe et lui demanda avec extrêmement de curiosité :

« Dis…Existe-t-il un sentiment plus fort que l'affection entre amis ? Si oui…Peux-tu me donner un exemple ? »


Il s’assit ensuite sur le bord de son lit et attendit patiemment la réponse de la jeune fille, il avait l’air d’un gros gamin avide de savoir sur le Ninjutsu – qui pourtant était un sujet bien divergeant de celui qui nous abordons en ce moment même – il se gratta la tête d’un air gêné comme si son ignorance le rendait bêta aux yeux des autres gens. Son ventre commença à grogner mais il ne savait pas – oui on commence à savoir qu’il ne sait justement rien – s’il avait faim ou si c’était la fille qui lui faisait cet effet là – mais n’allez pas croire qu’il ait envie de la manger, il n’est quand même pas cannibale – mais optant pour la première option, il se calma et décida de s’allonger en espérant que la kunoïchi fasse de même pour effacer de leur mémoire le moment de gêne qui s’était produit quelques instants auparavant. Pourtant, Shintô lui, n’avait aucun envie d’oublier le moment où il avait inconsciemment posé ses lèvres sur celles de Mizoe et avait continué pour faire durer son instant de plaisir. Quel égoïsme vous avez raison de le dire, il ne savait même pas s’il l’avait vexé ou pas mais bon, avant, elle lui avait dit qu’elle était seule alors cela ne devait pas lui poser de problèmes à moins qu’elle soit déjà éprise d’un Shinobi de son village. Voulant savoir quelque chose de plus sur son interlocuteur, il recommença à lancer son interrogatoire – qui avait plus le don d’énerver les autres que d’en savoir plus sur eux – et espéra qu’elle lui réponde négativement :

« Han et…Avant tu m’as dit que tu étais seule mais…Est-ce que….Enfin mon père disait toujours…Est-ce tu que tu éprouves de l’affection pour quelqu’un ? »


Pour être direct ça l’est, et paff dans les dents ! Oui je sais, il manque toujours de respect envers les gens à force de vouloir s’intégrer dans leur vie privée. Mais soit, nous en avons assez dit – du moins je l’espère ! – et passons la parole à un autre narrateur – parce qu’on commence à avoir mal aux doigts.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMar 7 Juin - 13:48
Alors que j’avais envie de profiter de cet instant où nous n’étions plus aussi proches qu’avant, pour reprendre mes esprits les choses ont fait que ce moment n’a pas duré bien longtemps. Ou peut-être que si finalement. Mais j’avais encore du mal à réaliser ce qu’il venait de se passer. Surement, pour des gens, cela n’est qu’un simple accident dont il doit vite tourner la page, cependant est-ce que je dois faire pareil ? Je ne peux supprimer ça de ma mémoire. Et pourtant je suis persuadée que l’Amejin se trouvant derrière moi n’est pas aussi choqué que moi je le suis. Il ne dit rien, alors que moi je marmonne des choses que même mon cerveau n’arrive pas à comprendre. C’est dur de retranscrire sur le coup, notre ressenti. Les excuses ne vont pas donc je m’apprête à regagner mon lit, surement je lui tournerais le dos et je dormirais, cette fois. Oui surement je fuirais comme je sais si bien le faire. Mon « plan » ou plutôt mon issu de secours est mis au point, ne reste qu’à le mettre en marche. Je m’apprête à me diriger vers le bout de la pièce, je sens une étreinte qui me fige bien pendant quelques secondes. Comme dit précédemment, sa réaction me faisait peur et je me trouve en face de cette dernière, là maintenant. Je suis de nouveau face à lui, affrontant ses yeux noir et dépourvu presque de sentiment positifs. Cependant j’en remarque quelques uns, du moins j’ai l’impression d’en percevoir un ou deux. Malgré tout c’est un humain, même si à entendre certaines personnes, les shinobi du village caché de la pluie sont des sortes de machines de guerre. Un cœur pour respirer, pour vivre mais le reste ne sert qu’à faire couler le sang, à nous faire ressentir la souffrance. C’est plus fort que moi, j’en souris intérieurement car là n’est pas le temps à partir dans des pensées qui n’ont pas leur place. Je fixe les mains de Shintô, serrant mes poignées. Je ne vois pas où il veut en venir, va-t-il me dire quelque chose ? Je crois, je pense, j’en suis sûre. J’en n’étais sûre. Mon corps refuse encore une fois de bouger, de me donner la possibilité de libérer mes mains. Je n’ai pas le choix, je reste ainsi. Mais ce serait rêver de croire que cela s’arrête là. Je suis comme piéger, ce qui me fait penser qu’il contrôle la situation, ce que je déteste le plus. Ma tête désormais relevée, mes yeux déjà grands ouverts. Une seconde fois, mais cette fois-ci non contre notre gré ou plutôt le sien. Il se réapproprie mes lèvres sans que je n’aie rien demandé. Les interrogations ne cessent de fuser dans mon esprit et pour ne pas changer, je me retrouve dans une situation où mon idiotie et mon air totalement perdue s’affiche sur mon visage. Non je ne cherche plus à dire quoique ce soit. C’est finit. J’avais déjà montré auparavant mon incroyable « talent » d’expression, qui n’avait bien sûr pas porté ses fruits. Et son rire à lui en disait long sur ce qu’il pensait. Accompagné ce dernier par un dire auquel je ne m’y attendais pas. A mon tour je n’attends pas longtemps pour répondre, mais là j’ai repris entièrement le contrôle de moi-même, comme si ce qui venait de se passer m’avait réveillée.

« Je n’ai pas peur, ce n’est pas ça. C’est juste que… »

Que je ne sais encore pas comment terminer ma phrase. Ma réplique sonne faux car c’est tout bonnement impossible pour moi de mettre des mots sur ça. Je me répète dans mon ta tête ma première phrase, je n’ai pas eu peur. Peut-être que ce sentiment s’était incrusté sans que je le sache vraiment. Pourtant j’aurais dû le deviner, le savoir au vu de mes tremblements d’avants. Sauf que je préfère changer de sujet et laisser cette question sans réponses précises c’est-à-dire évasives, qu’il les prenne comme bon lui semble, me dis-je. Je remarque que la lumière se fait plus discrète, j’espère avoir des allumettes à disposition pour rallumer cette bougie. D’un côté ce ne sera pas nécessaire, il en reste pas mal encore d’allumées et le temps de dormir va vite se montrer. Demain le propriétaire de cette auberge les changera de lui-même. Je fis un pas puis deux pour r-entendre la voix grave du ninja d’Ame. Un sujet différent mais pas si écarter que je le pense, vint se poser sur la table. Un doute qui m’habitait depuis quelques mois, au plutôt depuis que je suis devenue Chûnin, venait de refaire surface. Ne sache-t-il vraiment pas le nombre de sentiments qu’on pouvait ressentir, nous humains ? Il était tellement enfermé dans son univers que son chef du village avait construit pour les y emprisonner, lui et les autres shinobi de la pluie, que je suis persuadé qu’il ne connait pas CE sentiment. Sa question d’ailleurs le montre si bien, que cette fois ci les mots me viennent tout naturellement. C’est d’un air beaucoup plus doux que celui que j’avais utilisé pour lui répondre avant, que je l’éclaircis.

« Autre que l’amitié il y a…l’amour. »

Ce n’était pas un genre de suspens que j’ai tenté de mettre avant d’annoncer ce que je voulais. J’ai juste du mal à penser que pendant ses quatorze années d’existence, il n’a pus connaître que la haine et l’amitié. Je serais alors celle qui lui aurait appris ce sentiment ? Je ne sais pas si je dois me sentir heureuse ou inquiète. Est-ce que ça va changer un sens à ça vie après ça ? Surement, possible et c’est même certain. Un quelque chose trônait dans ma tête sans que je comprenne ce que c’est. Je suivais le Chûnin sans le lâcher du regard. Impassible. Le mot qui me venait sans réflexion faite avant. Son visage était fermé, je ne suis pas arrivée à dire qu’aucune expression, émotions ne s’apparaissent. Essaye-t-il par un moyen de devenir ce « normal » comme par exemple les konohajins qui respirent la joie de vivre. Tout n’est pas réalisable, je ne l’imagine pas émettre un rire franc, empli de gaieté car ça ne lui ressemblerait pas. Sourire, c’est déjà une étape, je parle du vrai. Celui qu’on découvre sur les lèvres après une victoire, une bonne nouvelle et non celui d’après un meurtre réussis, d’une violence et qui le fait se transformer en un sourire sadique. Puisqu’il est assis sur son lit, je fais de même sur le mien. J’écarte mon sac, le mettant contre le mur et non contre le pied du meuble. Mon drap est déjà tiré, prêt à m’accueillir pour entamer une nuit de sommeil. En pensant à ça, je me demande quelle heur il est, c’est comme ça j’ai toujours besoin d’avoir un repère. Le soleil s’est couché et a laissé place à sa camarade la lune qui éclaire le monde des shinobis de sa plus belle lumière blanche. Demain il fera beau, je l’ai deviné car une lune rousse annonce de la pluie mais elle est de couleur éclatante elle, je prévoie déjà d’être d’assez bonne humeur demain. Enfin je l’espère. Avec toutes les péripéties qui se sont enchaînées, je risque de passer le reste de ma soirée jusqu’à atteindre le début de la matinée, à me retourner, à ne cesser de bouger et ne pas réussir à rejoindre les bras de Morphée tôt comme je l’aurais voulu.

Une énième question brûlait les lèvres du ninja qui s’empressa de me la poser. Ce qui me fit revenir à la réalité. Encore cette histoire d’être seule ou pas ? Je me félicite d’arriver encore à le suivre. Ces interrogations sont d’autant plus étranges qu’on semble changer de sujet à chacune d’elle alors qu’en vrai nous sommes bel et bien dans le même. Sauf que la discussion que nous menons à présent est, de mon point de vue, délicate. J’y suis toujours allé avec des pincettes lorsqu’on touchait à ce type de discussions. Pas que je ne sois pas à l’aise…enfin si c’était ça. Qu’on ne me qualifie pas de bizarre, tout de même. D’un signe de tête allant de gauche à droite, assez timidement. Voilà ce que je lui offre. Maintenant que la fenêtre est fermée, l’air est plus respirable et moins froide. Je me défais de mon gilet qui, un peu plus, me faisait transpirer. Ce qui montre qu’il tient chaud même dans ce genre de pays qu’est Yuki no Kuni. Je le plie en deux et le dépose sur le bord de mon lit. Tout doit être ordonné et droit chez moi. Me voilà plus tranquille, en t-shirt à ne plus étouffer de chaleur et me défaisant de ce malaise qui s’était incrusté en moi. – Que je sois plus à l’aise me laisse aller à une réflexion que je n’avais pas encore abordée. Pour moi tout doit avoir un lien, du début jusqu’à la fin. Il m’a embrassé alors que je n’avais rien demandé, il voulait vérifier, voir si j’étais effrayée alors que cela se voyait. A deux reprises m’a-t-il demandé si je n’avais pas quelqu’un ou si tout simplement mon cœur était occupé ou non. Mon regard se baissa pour « admirer » le sol, comme si je pouvais crier un « Euréka j’ai trouvé ! » sans m’en vanter. A mon tour d’être sûre d’une chose, sans laisser paraître cette fois-ci, le fait que j’étais plus que perturbé par la révélation qui m’est apparue, peut-être est-elle fausse, j’allais le savoir.

« Ressens-tu plus que de l’amitié pour moi Shintô ? »

Deuxième fois que je prononce son prénom mais avec un pincement au cœur. Tandis que je suis là à vouloir connaître la vérité, je n’en reste pas moins ignorante. L’adolescent qui est positionné devant moi à deux trois mètres est imprévisible. Voilà pourquoi je ne peux avoir un avis sur ce qu’il dira ou comment il réagira. L’effet de surprise est garanti. Et dans mon cas tout est deviné d’avance, c’est déjà un miracle que les larmes ne sont pas apparues vu le stress qui me ronge petit à petit. Mon cœur bat fort, même trop. Je pourrais poser une main sur ma poitrine pour faire baisser le rythme cardiaque, mais ce serait dévoiler ce que je me tue à faire disparaître.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 8 Juin - 10:49
Elle lui avait avoué qu’elle n’avait pas peur mais elle n’avait pas terminé sa phrase, se pourrait-elle qu’embrasser quelqu’un avait une signification particulière ? Le garçon était bien ignorant à ce sujet alors il préféra ne faire aucun commentaire pour ne pas la gêner. Mais depuis quand se souciait-il du bien être de son prochain ? Vraiment étrange, pourquoi ressentait-il d’un coup ce qu’il n’avait jamais réussit à éprouver pour son plus proche compagnon de combat. Une petite voix lui murmurait qu’il était un idiot et qu’un coéquipier n’était pas une femme – pour la plupart – et qu’il ferait mieux d’avoir les yeux en face des trous. Il leva ses pupilles noires vers la fille qui était désormais assise à l’opposée de la pièce, assez calme, jamais il n’avait remarqué à quel point elle était…extraordinaire, depuis tout le temps qu’il la connaissait, c’était la première fois qu’il se rendait compte qu’une personne pouvait dégager une aura aussi fascinante, un chakra aussi…Particulier. Il délirait pas vrai ? Rien de tout ça n’était vrai, il n’éprouvait rien d’autre que de la rage envers elle qui était entrain de le remettre en question, pourquoi alors ? Pourquoi n’avait-il encore jamais tenté de l’assassiner ? Peut-être parce qu’il avait toujours été trop lâche pour abaisser sa lame sur quelqu’un, il n’avait jamais pu se résoudre à enlever la vie à un être humain aussi infâme qu’il puisse être, jamais il n’avait donné la mort. Après une nouvelle interrogation posée par le jeune homme, elle lui répondit qu’à part l’amitié, il pouvait y avoir l’amour…Ce sentiment tellement complexe qu’il avait découvert pour la première fois en lisant le bouquin de psychologie de la kunoïchi, une émotion qu’il n’avait jamais ressentit se disait-il intérieurement alors que quelque chose au fond de lui semblait vouloir crier le contraire.

Une fois de plus, il avait tenté par la suite de s’introduire dans sa vie privée et pourtant, il savait quelle était cette motivation qui le poussait à lui poser tant de questions, cette détermination était sincère, elle n’était pas qu’une simple couverture qu’il utilisait habituellement pour mieux piéger sa proie et elle venait du fond de lui-même, sans hypocrisie ni ressentiment. Aussi, il tentait de rassurer en se disant qu’il n’était pas le seul à penser à des choses qui étaient autres que la vie d’un Shinobi à constitution normale pour un guerrier d’Ame Gakure. Il la vit hocher négativement la tête assez lentement et avec hésitation lorsqu’il lui avait demandé si elle portait quelqu’un dans son cœur ? Mais cette fois-ci, au lieu d’un silence, il eut droit à une autre interrogation de la part de la jeune fille et celle-ci n’était vraiment pas ordinaire. Elle lui demandait à présent s’il ressentait plus que de l’amitié pour elle, qu’est-ce qu’elle voulait savoir exactement ? Voulait-elle lui prouver qu’il ne pouvait être l’arme qu’il lui avait toujours décrit ? Ou alors peut-être ressentait-elle la même chose que lui autrement dit de la perturbation ? Ou encore se moquait-elle de lui ? Connaissant l’Inakoe, cela ne l’étonnerait pas vraiment mais on pouvait ressentir quelques tremblements dans sa voix et à ce moment là, il comprit qu’il ne savait pas ce qu’il éprouvait pour elle, au début de cette rencontre, il pensait qu’ils se disputeraient puis se sépareraient comme d’habitude mais cette rencontre dépassait ses espérances, il n’éprouvait plus du tout la même chose que la dernière fois ou peut-être que si mais cette fois-ci, l’évidence était telle qu’il ne pouvait plus continuer à dissimuler ses sentiments derrière cette carapace dure qui recouvrait l’entièreté de son cœur. Il ne la regarda pas dans les yeux et tenta de formuler une phrase correcte :

« Je…Je ne sais pas Mizoe…Je ne sais pas quelles sont les limites de l’amitié mais…Une chose est sûre, si quelqu’un te fait du mal…Je pense que je ne le supporterais pas. »


Il acheva ainsi sa tirade digne d’une pièce de théâtre avant de reprendre son souffle, c’était dit, il avait réussit à exprimer ce qu’il y avait au plus profond de lui-même – en même temps il ne fallait pas s’attendre à mieux d’un type comme lui – et il se leva pour s’asseoir aux côtés de celle qu’il avait embrassé quelques minutes auparavant, il remarqua le rouge sur ses joues et une griffure provenant d’il ne savait où mais en tout cas, c’était une trace du mal selon lui, il s’empressa donc de mettre sa main glacée sur la joue bouillante de la fille – grande différence de température en gros – et fit un geste doux comme s’il croyait dur comme fer qu’en lui caressant la joue il ferait disparaître la blessure. Il fronça alors les sourcils comme si cet échec était pour lui un véritable scandale avant de ramener sa main sur le lit de la kunoïchi du pays de la roche. Il fixa ses yeux pendant un petit moment qui semblait interminable pour lui avant de comprendre que tous les deux étaient peut-être nés pour avoir un lien mais que finalement ils n’étaient peut-être pas destinés à être heureux ensemble, persécutés par la guerre et les divergences d’opinions de leur villages respectifs. Il la regarda et lui confia avec sincérité :

« Je voudrais tellement te dire ces choses sur lesquelles je ne peux mettre de mots dessus ou plutôt parce que je ne sais pas ce que j’éprouve réellement. »


Le Shinobi d’Ame se gratta nerveusement la tête en signe de perpétuelle gêne avant de regarder ailleurs pour ne pas montrer qu’il était bien indifférent de ce qu’allait lui répondre la fille qui lui faisait face – même si en fait, disons que c’est le contraire – il n’était pas très doué pour dire aux gens qu’ils étaient chers à ses yeux, ainsi ils pouvaient mourir sans savoir qu’il les appréciait. Cette remarque fit réfléchir Shintô pendant quelques instants mais il se dit ensuite que de toute manière, il était voué à voir ses camarades tomber les uns après les autres mais en même temps, voir Mizoe mourir sous ses yeux et par sa faute en quelques sortes, il ne le supporterait pas. Toujours sans la regarder car il avait peur de croiser ses yeux et de se sentir obligé de la fixer pendant quelques minutes, il reprit la parole et continua son petit discours :

« Ceci étant dit, je dois te prévenir…Enfin je suis sûr que tu le sais déjà mais en continuant à me fréquenter tu ne feras que plus souffrir, avoir un fardeau qui ne sait pas qu’est-ce qu’il éprouve pour toi ce n’est rien de bon à traîner avec soi… »


Il acheva sa phrase par un souffle léger qui alla se déposer dans les cheveux de la kunoïchi d’Iwa et sans réfléchir, il posa sa main sur son épaule en lui adressant un sourire triste, il ne savait pas de quoi était fait l’avenir en tout cas il était certain qu’il n’était pas LA rencontre de sa vie, autant qu’elle l’oublie et qu’elle fasse comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés, qu’elle continue tranquillement sa vie…Minute…Avait-elle sous entendu une seule seconde qu’elle ressentait la même chose que lui à son égard ? Pas une seule fois, c’était une évidence, elle devait le haïr, de la faire tourner en bourrique toute la soirée qui entre autre, aurait dû être agréable pour elle, il devait certainement l’énerver songeait-il alors qu’une deuxième bougie s’éteignit prêt d’eux. Pourquoi ne pouvait-il pas être quelqu’un d’autre comme il l’avait espéré de nombreuses fois dans sa vie. Il ne le méritait pas lui chuchotait sa conscience mais il refusa de tomber dans de sombres pensées alors pour se libérer du poids qui pesait sur lui :

« Mais après tout tu me hais, moi et mon village alors quelle importance n’est-ce pas ? »


Allait-il pleurer ? Certainement pas, cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas versé une larme alors ce n’était pas demain la veille qu’une goutte salée roulera le long de sa joue. Il poussa un long soupir alors que dehors, on pouvait voir les flocons tomber de plus en plus rapidement, ils reflétaient à la perfection la fréquence des battements de cœur du dernier descendant du clan Hôtobi à vrai dire. Qu’avait-il à faire désormais ? Attendre que le temps passe, oui toute sa vie il n’avait que fait d’attendre et le temps visiblement, prenait à malin plaisir à jouer avec lui. Foutu temps, sans lui il n’en serait pas là, il voudrait tellement retourner en arrière et effacer cette rencontre qui avait changé sa vie…Mais en même temps, on ne pouvait pas dire que ce soit vraiment la faute de la jeune fille, c’était plutôt la faute du drame qui était arrivé il y a pratiquement sept ans auparavant, cet évènement tragique lui avait ôté toute envie de vivre et qui par-dessus tout avait effacé toutes ses émotions…

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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyVen 10 Juin - 15:41
Cette fois-ci je ne suis pas partie dans mes pensées les plus profondes et suis restée bien consciente de la situation. Certes après un silence qui s’est installé, entendre Shintô parler à nouveau me fit légèrement sursauter mais je n’en reste pas moins calme et l’écoute attentivement. Pendant son dialogue je reste attentivement à ses faits et gestes, ce dernier touche à sa fin. Il n’ose pas me regarder, ou vois-je mal. Je change mon regard de direction avant qu’il ne le remarque car il faut l’avouer que la discrétion n’est pas fort. Qu’il puisse me pardonner s’il attend une quelconque réponse de ma part mais je ne peux rien dire, je n’ai juste pas les bons mots, pour m’exprimer correctement pour me faire comprendre tel que je le voudrais. Je me rappelle des autres moments où la parole m’est été donnée, je n’ai su que parler dans ma barbe et rendre incompréhensible les phrases qui avaient franchi mes lèvres. De ce fait je décide de rester silencieuse. Ce qu’il dit ne passe pas dans une oreille et en ressort par l’autre, ça reste au fond de ma mémoire. Je pense avoir comme une preuve qu’il n’est pas qu’une machine, non j’ai bien un humain devant moi et c’est stupide d’avoir alors pensé que tous les ninjas d’Ame sont pareils. C’est même fou qu’une simple phrase remette en cause tout ce que j’ai bâti, tout ce qu’on m’a jusqu’alors appris. Une autre surprise venant de mon cœur qui résistait et n’allait pas s’emballer pour me faire perdre ma patience. Celle qui fait que je puis rester là à tendre l’oreille sagement sans crier haut et fort, au bord de l’engueulade, au Chûnin d’Ame d’arrêter de se morfondre. Lais là n’est pas la question. Pendant ce temps le shinobi décida de se poser à côté de moi pour une raison que lui seul devait bien connaître. Mon air agité fit place à un air plus doux. Je suis si rouge au visage qu’on peut déclarer que c’est moi qui est de la fièvre et non l’Amejin. Avant je me serais décalée, jugeant qu’il serait trop proche de moi mais désormais ça ne me dérange pas plus que ça. Je le laisse faire jusqu’à que je sens une sensation de froid sur ma joue droite. Encore une action qui me paraît très, même trop bizarre venant de lui. Encore je ne peux pas décrire mes pensées et donc n’interviens pas. Voyant que son geste ne change rien, et son visage se fermer à la prise de conscience, je n’ose lui déclarer que je m’étais infligée cette petite blessure.

Mais je sais qu’après je devrais alors me lancer dans une explication quant à mon geste, ce que je veux éviter à tout prix. Sans piper mot, je le laisse pleinement s’exprimer, même si ce qu’il m’avoue à cet instant n’est surement pas phrases habituelles pour lui. Son interrogation qu’il s’est en quelque sorte faite m’atteint aussi et me pousse à y réfléchir dessus. Qu’est c’qu’il ressentait ? Est- c’que je devrais avoir la réponse, cela ressemblait à un signal d’alerte qui me disait que moi aussi je suis perdue. Ca commençait à cogiter dans ma tête, j’en viens à me demander ce qu’il m’arrive réellement sur le coup. Amour ou amitié c’était trop horrible. Je sais ce que veut dire ses deux mots, lui n’en connait qu’un. Entre ce que semble dire mon cœur et ma raison, le combat s’annoncer dur. Suis-je en train d’être rassurée car il n’en sait strictement rien sur le fait d’aimer quelqu’un autre que par amitié ? C’est surement ça. Suis-je égoïste ? La réponse était simple. Oui. Mais je peux être fière car je sais qu’il ne peut deviner ce que j’en pense réellement. Et presque inconsciemment je pose à mon tour une de mes mains, qui elle n’est pas froide, sur ma joue. Je n’en constate pas moins que ma griffure est plus grande que je me le suis imaginé. Le temps qu’elle disparaisse je serais déjà de retour à Iwa. Ma génitrice va alors me demander ce qu’il me serait arrivé.

Chance pour moi, il m’arrive souvent de me griffer sans le faire exprès, mon excuse est construire d’avance ce qui va me permettre de répondre du tac au tac. – Qui aurait pu croire que je ne suis pas au bout de mes surprises quant aux révélations de Shin. Je suis maintenant sûre de répondre qu’après la fin de son long dialogue, me laissant un temps pour construire ce qui me servira de réponse, correcte je l’espère. Sauf que vint le chapitre que je redoutais surement sans le savoir. La différence de vie, de village. Qui lui disait que je souffrais, non c’était complètement faux. Il m’adresse encore une de ses sourires désemplis de joie. Je ne vais pas pleurer de tristesse comme on peut le croire mais de colère. Oui car ce qu’il me sort à présent n’est qu’un amas de stéréotypes qui se sont construits de générations en générations. Que la phrase « Ainsi va la vie » accompagne bien et que je ne supporte pas. Aucune loi dans le monde de shinobi ordonne de détester tous shinobis venant des villages ennemis, n’est-ce pas ? Et même si une règle aussi absurde existerait, je la contournerais comme j’aime le faire. Je fixe sa main qui était auparavant posée sur mon épaule, un autre contacte qui s’était fait. Je me retourne complètement vers lui, et d’une main lui fait relever la tête pour qu’il puisse affronter mon regard sans possibilité de fuite. Je me risque à lui faire confiance et baisse ma main pour la reposer sur le matelas.

« Arrête de me raconter de pareilles sottises, tu n’es pas un fardeau, je suis heureuse. Jamais je ne te détesterais, as-tu compris ? »

Ma dernière phrase a pour but de lui faire prendre conscience des bêtises qu’il avait prononcé avant. Il n’y avait pas que moi qui disais des conneries entre nous deux. Je m’accorde un soupire. Et alors dans un élan, je passe mes bras autour de son cou et le sers contre moi. Une manière de lui prouver encore, et pas que par la parole, que je le porte dans mon cœur. Si tu savais Shintô que de nous deux c’est bien moi qui ai pris connaissance et conscience de mes sentiments envers toi en première. Et que je sais que tu n’y es pas encore, peut-être vas-tu y parvenir plus tôt que je le pense. J’essaye tant bien que mal de te cacher les miens, mais le geste que je viens de faire va-t-il te réveiller ? – Je ressers l’étreinte encore un petit peu plus, car c’est sûr et certain qu’il n’a jamais eu autant d’affection dans sa vie. Quand est-il de sa mère…C’est vrai que je ne connais rien de sa vie, de son passé. Que ce n’est que la troisième fois que je le croise et que lors de ces rencontres on ne fait que de se lancer des interrogations, comptant sur l’autre pour nous éclaircir. Aussi sombre était son vie à lui, j’aimerais savoir ce qu’il en est désormais. Ai-je réussit à pénétrer les nuages qui l’entouraient, tel un rayon de soleil surgissant après une forte pluie qui avait presque amenée à un orage. Et c’est presque comme si j’arrive à entendre les battements de son cœur, non en fait je les perçois. Je ne me retiens plus de sourire, je n’arrête pas et quand je me relève je lui montre qu’aucune once de souffrance n’habite mon corps. Je le relâche dès à présent et m’accorde une pause en me laissant tomber sur le lit. Mes mains derrières ma tête, du coin de l’œil je vois une autre bougie qui s’éteint. Elles ne sont pas fiables faut croire. Vous n’croyez pas que ça fait déjà un moment qu’on a plus entendu nos chers voisins de palier ? Et bien ils se font entendre. Ces derniers se font remarquer au mauvais moment. Des bruits plus que suspects proviennent de la chambre d’à côté. Sans attendre je me bouche les oreilles, c’est juste insupportable. Je prie pour qu’ils cessent ça de suite, ne voulant pas me coltiner durant toute la nuit, le fruit de leur ébat amoureux qui n’intéresse personne à par eux. Nous voyons tout de suite la différence d’ambiance entre les deux pièces. On ne pourra pas compter sur le patron pour les faire taire ce qui m’exaspère au plus haut point. Une envie d’aller frapper à leur porte pour leur demander de calmer le jeu me vient, mais ce serait gâcher ce moment important et une atmosphère qui paraissait être moins tendue qu’au début.

Mais je ne vais pas me laisser abattre par ça tout de même, en plus je pense que c'est le couple que j'ai vu monter avant. Ils sont vieux, ça ne risque pas de durer bien longtemps. De peur que Shintô, sait-on jamais même si je pense que ce serait plus moi qui pourrait penser ça si j'étais à sa place, croit que l'amour se résume à ça, je tente de lui expliquer en prenant comme exemple ses défunts parents. Erreur ? Qui sait, mais je pense qu'il ne peut comprendre que par ce moyen. Je lui explique qu'ils se sont aimés de cette manière là et que cela a amené à sa naissance. Je conclus par un ; voilà. habituel. Mes yeux rivés vers le plafond donne l'impression que je ne suis bonne qu'à ça et pourtant c'est d'un côté vrai. Observer les gens, créer presque un mini-dossier sur eux et sur leur habitudes. Je suis forte pour ça, ce qui peut servir lors des missions d'espionnages. Je n'en ai pas encore eu l'opportunité d'en faire une mais ce ne serait tarder à mon avis. Les flocons ont recouvert l'entièreté de la fenêtre, nous empêchant d’apercevoir le paysage enneigé qui s'offrait à nous. Je ne tarde pas dans ma position qui à la longue, me dérange. De ce fait je me redresse, m'étire un peu et reste droite, car j'ai tendance à oublier ce détail et ma colonne vertébrale en prend un sacré coup avec le temps. Je glisse une main derrière le dos du shinobi de la pluie. Et je lui demande s'il ne veut pas aller dormir, de peur qu'il manque de sommeil et ne puisse pas rentrer au meilleur de sa forme à Ame. En lui déclarant ça, je m'imagine le moment où nous devrions nous séparer. Nous ne sommes même pas sûrs de nous revoir, durant la guerre ? Notre village tuant des Amejins et vice versa...je n'ose pas imaginer. D'un geste de la geste, j'éradique ses pensées négatives. - Je me dis qu'après cette soirée, l'un de nous va se réveiller plus tôt et partira en premier, autant faire ce qu'on n'aura plus le courage d'entreprendre dans le futur. N'ai-je pas dis que je n'avais pas peur? C'est ça. Je m'approche de lui, après ses longs moments de paroles, j'avais eu mon tour et le calme s'était encore invité. Mais ça ne pouvait que m'être bénéfique, prenant un grand souffle je décide de me lancer, comme si j'eus une montée d'adrénaline. Je l'embrassa, de mon plein gré et non par un quelconque incident comme la première. Lui qui cherche à tout pris à éviter mon regarde, se voit obligé de le faire. J'en suis presque fière, malgré la retour des rougeurs sur mes joues, j'ai relevé un défi.

« Je te l'ai dis, je ne suis pas effrayée. »
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptySam 11 Juin - 14:38
Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé 723475MizoeHto

Tentative de le rassurer, elle avait presque réussit mais au fond, cela ne faisait que semer plus de doute à l’intérieur de lui-même, il n’était pas un fardeau, elle était heureuse avec lui et en plus de ça, elle ne le haïssait pas, elle ne le détestera jamais selon elle. En vérité, il avait tellement peur d’être blessé qu’il hésitait à faire part de ses ressentis, la dernière partie de la phrase de la jeune fille résonnait dans sa tête, alors quelqu’un qui éprouverait autre chose que de la rancœur envers lui, cela pouvait exister ? Cela rendait Mizoe encore plus merveilleuse qu’elle ne lui paraissait déjà, il avait une soudaine envie de ne plus jamais vouloir se séparer d’elle, comme si elle était désormais sa propriété privée. Il avait toujours été possessif avant la mort de ses parents, le temps avait cependant fait qu’il remplace ce défaut par autre chose. Mais pas le temps de penser puisque que la surprenante kunoïchi venait d’accomplir un geste qu’il n’avait jamais encore vu auparavant si ce n’était sa mère lorsqu’il avait six ans, depuis plus personne ne l’avait serré contre lui. Une vague de chaleur monta en lui comme si son rapprochement soudain avec la fille était la source d’un volcan qui allait bientôt exploser. Du cramoisi il était passé au rouge vif lorsqu’elle resserra son étreinte, il ne savait pas si le paradis existait cependant il avait la vague impression que cela devait ressembler à quelque chose dans ce goût là, entouré des gens à qui l’on tient.

Il la vit poser sa tête sur lui mais il ne dit rien, habituellement il aurait violemment rejeté la personne sous prétexte qu’il n’avait nullement besoin de présence humaine à ses côtés mais il n’avait aucune envie de se séparer de son interlocuteur, mieux que ça même, le garçon leva sa main tremblante et la plaqua maladroitement dans le dos de la Ninja venue du pays de la roche. Il voulut prendre la parole mais il était sûr qu’elle comprenait déjà ce qu’il ressentait sans qu’il ne lui parle, ils étaient comme complémentaires. Au bout d’un moment, elle arrêta son geste et s’allongea paisiblement sur son lit au grand regret de l’adolescent qui aurait tellement voulu exprimer plus dans cette accolade. C’est à ce moment là que la paix fut terminée, à côté, on entendait des cris de joie – pas vraiment des plus normaux – et d’autres choses que Shintô tentait d’ignorer, il savait pertinemment ce qu’il se passait à côté et il serait sans doute l’un des plus heureux à vouloir que cela cesse. Pas vraiment qu’il fut jaloux mais bon, ce n’était pas vraiment l’endroit le plus approprié pour faire des choses sachant que l’on avait des voisins de chambre.

Mais il ne dit rien, il encaissa comme s’il s’agissait d’une chose simple de la vie, contrairement à lui, Mizoe semblait ne pas réussir à contenir sa colère contre leurs voisins de palier, le Chûnin eut un petit sourire en coin, il adorait lorsqu’elle faisait ses mimiques, il trouvait ça…tellement bizarre qu’il en riait presque. Malheureusement, cela faisait assez longtemps qu’il n’avait pas éclaté franchement de rire et même s’il le voulait, il savait qu’il n’y arriverait pas. Elle lui expliqua alors, comme s’il était un petit enfant, ce que les gens d’à côté étaient entrain de faire. Le jeune Shinobi fronça les sourcils, il n’était pas vraiment un imbécile non plus, il savait ce que…Enfin plus ou moins. Lorsqu’elle lui parla de ça, elle évoqua aussi l’amour…Lui ne comprenait rien à ce sentiment nouveau, il ne savait donc pas – par déduction – ce qu’éprouvaient les autres. D’un ton morne, il s’adressa à la fille d’un hochement de tête singulier pour signaler qu’il avait compris, et rajouta :

« Dans mon village, on dit que la procréation ne sert qu’à renforcer les rangs des Shinobis, dès la naissance, deux enfants sont destinés à passer à l’acte une ou plusieurs fois dans leur vie dans le but de bâtir la nouvelle génération de Ninjas. »


Il acheva son discours d’un ton sec, c’était comme cela qu’on lui avait appris la reproduction humaine, on ne lui avait guère donné d’autres détails, cela s’arrêtait à construire une nouvelle armée aux yeux du dernier descendant du clan des Hôtobi. Ses pupilles glissèrent alors vers son interlocutrice, il la fixa avec un regard à la fois vide et plein d’émotions, il fallait regarder tout au fond de lui pour percevoir une seule étincelle dans son regard, il savait qu’elle ne le regardait pas, de ce fait il était moins gêné pour la contempler au clair de la bougie – oui non, je vous rappelle qu’on ne voit pas la lune – elle regardait la fenêtre où ils s’étaient embrassés quelques instants auparavant. Sans qu’il ne le remarque, elle s’étira avec grâce – ou du moins il la voyait comme ça, l’amour rend aveugle, pauvre personnage – et passa sa main derrière son dos. Lorsqu’elle arriva à bonne destination, il frissonna quelques instants avant de pousser un long soupir, il ne voulait pas briser ce long silence. Puis contre toute attente, il ne savait pas comment cela s’était passé, il sentit une soudaine pression sur ses lèvres, son cœur sembla rater un battement, il écarquilla les yeux, il ne savait pas pourquoi ni comment mais il savait que c’était…chaud et agréable, sans plus attendre, il perdit le contrôle de son corps, sa main passa dans le dos de la fille et – un peu brusquement avouons-le – il se cramponna au T-shirt de l’Inakoe et laissa échapper un grognement rustre de satisfaction. Lorsqu’elle se sépara de lui, elle lui adressa un sourire victorieux en disant d’un ton triomphant qu’elle n’était pas effrayée. Sa main droite alla farfouiller dans sa poche de pantalon d’où il retira le bandeau frontal qu’il avait placé dedans quelques temps auparavant. Ce soir il n’agissait pas en tant que Shinobi du village caché de la pluie mais en tant qu’humain normal, il avait envie d’oublier qui il était pour rester avec elle pour l’éternité. Sans attendre plus longtemps, il se réappropria les lèvres de la jeune fille et lui caressa doucement le bras, il ne savait pas réellement s’y prendre mais il tenta d’être le moins brute possible. Leur baiser prit fin au bout de quelques secondes et c’est à ce moment là, qu’impatient de parler, il lui posa une question, son front encore collé au sien :

« Je te hais…Je te hais parce que je crois que je t’aime. Mais…Toi tu ne m’as toujours pas dit…Si tu me hais pas, qu’est-ce que tu ressens pour moi alors ?»


Sa phrase se termina en même temps que les ébats dans la pièce voisine, le Ninja tenait la jeune femme dans ses bras et posa sa tête dans le creux de son cou où il déposa ses lèvres. C’était peut-être la dernière fois qu’ils se verraient de leur vie ou pire même, il allait peut-être devoir être l’assassin de la personne qu’il affectionnait le plus au monde. Il voulait s’épargner toutes les pensées négatives en cette soirée de Mai voilà pourquoi il tentait de ne plus songer à ces horribles choses alors que pourtant, la réalité commençait à le rattraper peu à peu, si un jour il venait à perdre la fille, il aura alors définitivement tout perdu, ses parents, son ami d’enfance, sa famille et la seule personne qui lui aura donné le goût à la vie, après ça plus rien ne pourra le retenir. Ne voulant pas gâcher cet instant de tranquillité, il s’adonna au silence total comme il savait si bien le faire tout en prenant bien soin de sa protégée. Mais au bout d’un quart d’heure, le silence devenait insupportable et il se résolut à le briser en affirmant :

« Demain nous devrons retourner à la réalité. »


Un grand soupir s’échappa de la bouche du Ninja de moyenne classe alors qu’il enlaçait Mizoe d’un air protecteur. Il ne voulait plus retourner dans la vie réelle, tout était bien trop compliqué, les sentiments à gérer et l’interdiction de ressentir quoique ce soit. Il ne pouvait plus supporter cette situation et encore moins de revoir Naetle qui lui faisait des stupides avances. Pour un Ninja de la pluie il n’était pas très sérieux, qu’avait-il fait pour tomber sur un élève aussi peu respectueux des valeurs ancestrales ? Une nouvelle fois, il ne put s’empêcher de questionner la fille à son sujet :

« Tu comptes en parler à quelqu’un ? De notre rencontre ? »


Pas qu’il ne voulait pas que cela se sache mais plutôt qu’il était anxieux à l’idée que quelqu’un puisse un jour les trahir tous les deux et qu’il soit exécuté dans son propre village pour non respect du code des Shinobis. Au pays de la pluie on ne plaisantait pas avec le règlement, celui qui osait le transgresser ne s’en tirerait pas facilement, à moins d’être le héros du pays, il y avait 99% de chance de finir mort. Mais la mort n’est-elle pas préférable à la vie si l’on vous accorde la liberté ?
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyLun 20 Juin - 12:59
Qu’est ce que je ressens ? Cela me pousse dans le fait qu’il ne sait même pas douté d’un truc. Pourtant ce que j’avais fait, les paroles que j’ai dîtes auraient dû le mener sur le chemin, l’éclairer. J’aurais pus sourire et me sentir fière d’être plus discrète que je le pense, mais je ne fais rien. Et étudia sa réponse qui lui a paru difficile à prononcer. Comme si tout ce qu’il avait gardé en lui s’est retrouvé dans ses mots. Je me laisse faire quand il m’enlace, j’en suis même heureuse. Le contact de ses lèvres sur ma peau me fait frissonner. J’en profite pour passer ma main dans ses cheveux m’amusant à le décoiffer. J’oublie presque qu’il est un ninja censé avoir un cœur de pierre. Je ne sais pas à quoi il pense, j’aimerais savoir comme je préfère rester ignorante. Et je remarque à ce moment là que le sale couple d’à côté s’est enfin arrêté. Si j’aurais été croyante, je dirais que Dieu existe mais je ne le suis pas et heureusement. – Il croit m’aimer, il n’en est pas sûr et je reste un peu bloquée quelques secondes, je me reprends vite en main. C’est à moi de dire désormais ce que je voulais garder pour moi « Quelle question, je t’aime tout simplement.». C’est fait mais je ne suis toujours pas totalement soulagée. Surement, car je ne peux profiter pleinement de cet instant unique. Et comme me le fait si bien rappeler l’amejin, demain au levé du soleil un nouveau jour se montrera. Un lendemain qu’on aimerait retarder mais qu’on ne peut pas. Une réalité pour reprendre ses propos. Mais qu’il ne pense pas que ce qui nous arrive soit trop beau pour être vrai, tout être à droit à son lot de bonheur et c’était le moment. Je ne peux malheureusement pas lui promettre qu’on se reverra. Mais la vie s’amuse à nous faire se rencontrer encore et encore alors que peut-être une énième chance nous touchera.

Cependant quand je regarde que des mois se sont écoulés avant que l’on se revoit, et même si je n’y ai pas pensé trop occupée par mes missions et ma vie sociale. Ce sera différent cette fois-ci, je le sais et je pense qu’il en a pris aussi conscience. Je n’en suis pas arrivé à regretter cette journée qui m’apportera, autre que la joie lors de cet au revoir t’en redouté, de la peine. Est-ce qu’à nouveau je vais pouvoir me concentrer sur mes devoirs de shinobi ? Je ne sais pas, mais j’y serais obligé que je le peux ou non. Je ne veux pour rien au monde que l’on se sépare, et je laisse ma main s’agripper à son haut. Je relève la tête quand il me demande alors si j’en parlerais de tout ça. Tout de suite un « bien sur que non » surgit dans ma tête. Ai-je peur ? Non. Ou c’est surement que mes parents n’aiment pas du tout les villages ennemis, ils n’ont simplement pas le droit de s’occuper de ma vie sentimentale, relationnelle. Cela ne les regarde pas. Je n’avais déjà rien dit lors de notre toute première rencontre. Malgré que mon point de vue sur Shintô a changé. Je savais que lorsque j’allais rentrer chez moi, mon comportement ne laissera rien percevoir de ce que j’ai vécu. Bien sur mes géniteurs voudront savoir comment est le pays de la neige, s’il y a beaucoup d’habitant ou si c’est un endroit assez désert. Ou encore si j’ai rapporté des choses pour eux. D’ailleurs en m’en souvenant, demain je marcherais encore quelques kilomètre pour atteindre le centre et me décortiquera pour leur acheter des souvenirs. Ca m’apprendra à leur faire des promesses. Et du côté du Chûnin il n’a personne à qui conter ses journées, ses missions. D’après ce qu’il m’a dit avant, j’en suis venu à conclure ça. Je me sépare de lui, j’enlève mes chaussures et m’allonge correctement sur mon lit. Lui toujours assis, je tire la manche de son T-shirt pour le faire se retourner. Et de ma seconde main je tapote l’oreiller qui se trouve à côté de ma tête.

« Tu dors avec moi ? »

C’est trop violent comme question ? Je ne cache pas mon petit éclat de rire et me reprends pour ne pas le gêner. Je lui assure que je ne ferais que dormir. Et réfléchis à ce que je viens d’oser dire seulement après. C’est surement mal formuler, en espérant qu’il le prenne à la rigolade et ne s’inquiète pas. D’un coup de pied je ramène la couverture vers le bout de lit pour le laisser s’installer. Pendant ce temps je tâte mon oreiller, le retourne car j’aime le côté froid. J’en oublie presque d’enlever un collier que j’avais mis dans ma poche, ou plutôt qu’on m’avait mis car soi-disant c’est un porte bonheur si je cite ma mère. Sur le coup je suis bien contente d’être mince et de ne pas à demander beaucoup de place pour dormir paisiblement. C’est vrai aussi que je ne lui ai pas demandé s’il préférait dormir dans son lit. Je mets un temps à me décider à lui adresser mon interrogation ou pas, pour en réalité ne pas me lancer. Au pire, il part de lui-même. Mais étant maline je sais qu’il ne le fera pas, du moins je prévoie qu’il reste. Je retouche son front et me voilà rassurer, sa fièvre à baissée. Même si j’aurais voulu qu’il l’ait toujours pour être sûre qu’il dorme profondément et ne soit pas tenté de garder les yeux ouverts. – « Es-tu insomniaque ? », fut la question que j’avais balancé après la pensée qui avait surgit. Sait-on jamais, je ne le connais pas par cœur tout de même. Mais qu’il ait des problèmes de sommeils ça ne me surprendrait pas.

A l’entendre parler, on voit qu’il traîne un assez lourd passé et ses mauvais souvenirs doivent surement ressurgir la nuit alors qu’ils se terrent dans l’ombre les autres fois. Je n’attends pas une longue phrase en guise de réponse, un oui ou un non me satisfait. Mais avant de lui souhaiter quand même bonne nuit, je me lève. Les bougies ne vont pas s’éteindre toutes seules, certes elles se débrouillaient bien depuis avant mais ne soyons pas stupides. Avant de faire disparaître la lumière émanant de la dernière bougie, je mémorise le chemin que j’avais emprunté pour éviter toute chute non-voulu et vu ma maladresse c’était une importante précaution. Un souffle et le noir complet. Je dis haut « Attention j’arrive ! » et aussitôt dit aussitôt fait. Fière de moi sur le coup, un signe de la victoire qu’on ne peut pas percevoir et je regagne mon oreiller qui m’a manqué. Je tire la couverture et me met face à Shintô. Je lui glisse alors un petit « fais de beaux rêves », ce que me disait ma génitrice quand j’étais petite et encore maintenant. Alors que j’ai déjà dix-huit ans. Remontant la couverture jusqu’à couvrir mon nez et laisser dépasser que mes yeux et ma chevelure, je me monte un projet celui de quitter ma maison pour un logement rien qu’à moi. Je sais déjà qu’elle sera la réaction de mes parents. Je me mets à envier le ninja de village caché de la pluie, qui devait habiter seul ou avec des co-équipiers. Me voilà en train de ronchonner dans mon petit coin, ma situation est presque désespérante. Situation de Mizoe : trente ans et toujours dans sa chambre de jeune fille…mon dieu.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 22 Juin - 10:45
Ses paroles l’abasourdirent pendant quelques secondes, elle lui proposait de dormir avec elle, c’était peut-être un peu osé d’une personne qu’il n’avait vu que trois fois dans sa vie mais alors qu’il voulut décliner sa proposition, son regard croisa celui de la jeune fille et à cet instant là, il n’avait plus aucune envie de se séparer d’elle, un seul coup d’œil et il n’avait plus sa propre volonté. Ce sentiment qu’il ressentait envers elle lui coupait une nette envie d’être le Ninja sans cœur qu’il se vantait d’être, pourquoi était-il si faible face à elle ? Les personnes qui lui avaient parlé aussi vaguement que possible de l’amour s’étaient arrêté à une parfaite entente avec la personne et cela s’était arrêté là. Le garçon se coucha donc dans le lit de la kunoïchi et la regarda tâter de temps à autre son oreiller ou autre chose du même style lorsque soudainement, il la vit mettre sa main sur son front pour une raison qui lui était encore inconnue puis la retirer. L’interrogation de la jeune fille le gêna un peu, il n’aimait pas parler de ses insomnies à quelqu’un, il n’aimait pas raconter à quel point il souffrait la nuit et que parfois, il se réveillait à des heures tardives en étant pris de crises de folie monstrueuses. Depuis qu’il savait de quoi il était capable, il préférait ne plus fermer l’œil et ne s’accordait plus la confiance surtout depuis sa rencontre avec le Sannin légendaire de Konoha…Orochimaru, il lui avait refait vivre les pires instants de sa vie mais plus loin encore, il lui avait prodigué le mal de l’intérieur, ses entrailles avaient pris feu et pourtant, il était paralysé comme s’il était gelé. Rien que d’y repenser, ses doigts s’étaient crispés, il avait un teint livide et un air maladif, le corps gardait en mémoire toutes ces choses, cela en était presque terrifiant. Se rendant compte qu’il n’avait répondu à Mizoe, il arriva tout juste à formuler sa phrase :

« Oui…Je préfère rester éveillé plutôt que d’avoir à subir pendant la nuit…Sinon ils vont me tuer, je vais devenir fou si je les revoie. »


Il avait prononcé ses mots comme s’il était une machine, sans avoir à poser sa main sur son front, il savait qu’il était glacé et plein de sueur, il était au plus mal de lui-même lorsqu’elle s’en alla pour éteindre les dernières bougies allumées. Il ferma son poing droit et laissa ses yeux ouverts comme s’il avait peur que lorsqu’il les fermerait, son pire cauchemar se transformerait en entité qui le persécuterait toute sa vie. Pendant une trentaine de secondes il bloqua sa respiration pour se calmer puis il relâcha toute la pression accumulée dans son poing pour lever sa main et la poser sur l’épaule de l’Inakoe, il voulait être apaisé à ses côtés et pourtant même sa présence ne le réconfortait pas, plus le temps passait et plus d’horribles choses lui venaient à l’esprit. Les démons de son passé ressurgissait à chaque fois qu’il s’attachait à quelqu’un et cette fois-ci, c’était pire que les autres fois, sa main tremblait alors qu’il sombrait dans ses propres hypothèses. D’un coup, un écran de lumière vive vint lui arracher les yeux et il se retrouva face à un vulgaire inconnu…Enfin, il avait une sensation de déjà vu mais il ne savait pas où caser cet homme. Il voulut s’enfuir mais il était attaché aux mains et au jambe, sa tête était légèrement inclinée vers le sol et lorsqu’il tenta de la redresser pour voir qui le martyrisait ainsi, il reçut un grand coup dans les côtes et valdingua vers la gauche. Sa respiration se coupa quand l’ombre de la mystérieuse personne prit la parole :

« Je croyais que tu avais comprit la leçon…Pourquoi est-ce que tu t’attaches à ces gens ? »


Le garçon ne répondit pas, à vrai dire il ne savait pas quoi répondre à cette interrogation, il ne savait pas lui-même pourquoi il aimait Mizoe, il était tout simplement perdu, il ne savait pas, il ne savait rien sur les sentiments que l’on pouvait éprouver, il était seul, plongé dans le néant de l’inconnu. Mais voyant qu’il n’y avait aucune réponse de sa part, l’inconnu le projeta dans la vision du meurtre de ses parents puis du jour où l’on lui avait ramené le cadavre de son mentor devant chez lui alors qu’il longeait au village caché de feuilles. La vision se brouilla pour laisser place à une encore plus horrible, autour de lui se trouvaient plusieurs personnes armées de katana et un peu plus loin, il y avait la kunoïchi d’Iwa qui attendait sa mise en exécution. S’ils pouvaient, ses yeux sortiraient des orbites, il était face à la scène la plus cruelle que l’on puisse lui affliger. Devant elle se trouvait le mystérieux inconnu qui leva le sabre et avant qu’il ne s’abatte au creux de son cou, la vision s’effaça et le jeune homme se réveilla en sursaut mais il put malgré tout entendre la phrase prononcée par la personne masquée dans son rêve, elle l’avait quitté en lui lançant un « Veux-tu vraiment revivre toute cette douleur ? Veux-tu que ce cauchemar devienne réalité ? ». Haletant, il avait horriblement chaud mais quand il tenta de sortir du lit, le se rendit compte qu’il tenait toujours la main de Mizoe qui, d’après les apparences, dormait paisiblement, il perdit alors toute motivation de s’en aller et voulut attendre qu’elle se réveille. Les fenêtres étant couvertes de neige, il lui était impossible de savoir quelle heure il était exactement.

Il n’était pas vraiment pressé, il voudrait même rester plus longtemps en compagnie de son amie mais il fallait qu’il rentre au plus vite s’il ne voulait pas que l’on vienne le chercher, ce n’était pas comme s’il était ici en villégiature mais il était bel et bien à Yuki dans le but de mener à bien une mission diplomatique au service de sa patrie, s’il ne donnait pas de nouvelles, il pourrait se faire très mal voir – déjà qu’il était très peu apprécié par les habitants du village – et les Shinobis devaient – en règle générale – faire bonne impression auprès des villageois. Profitant du fait que la kunoïchi dormait, il l’observait du coin de l’œil et constata qu’il avait été bête de ne pas avoir vu qu’elle était tellement belle auparavant, ils auraient peut-être pu gagner des mois pour comprendre à quoi ils étaient destinés. L’adolescent caressait doucement la main de la jeune fille et lui adressa quelques paroles durant son sommeil, il éprouvait moins de gêne à le faire lorsqu’il la savait endormie :

« Si tu savais à quel point tu m’as fait changer Mizoe, autant sur le fait que je ne pense plus comme avant, je vois les choses autrement…Mais en contrepartie je sais que je ne serais plus jamais un véritable Shinobi, si tu savais à quel point j’ai peur de la guerre par ta faute, j’ai peur de devoir être ton propre assassin. Je n’sais plus quoi faire, je suis partagé entre ma patrie et…Toi. »


Il ignorait s’il l’avait réveillé ou non mais en tout cas, il se sentait plus léger maintenant, il avait vidé ce qu’il avait sur le cœur enfin presque, il n’allait pas lui raconter tout ce qu’il aurait tant aimé dire à ses parents depuis leur mort, il aurait tant aimé parler de ses regrets, de ses moments de doute mais désormais, il savait qu’il endosserait à jamais ce fardeau à lui seul sauf si…Ses pupilles se dirigèrent vers la jeune fille, il lui arrivait d’éprouver de la pitié envers lui-même et en cette nuit, ce fut le cas. Aujourd’hui était peut-être sa dernière rencontre avec elle, il en était bien conscient, alors, il prit son courage à deux mains et lui dit doucement en espérant qu’elle n’entende pas :

« Merci de m’avoir fait connaître tout ça Mizoe et…Moi aussi je t’aime. »


Aucune once d’hésitation n’avait parut dans sa voix, il ne tremblait pas, c’était comme s’il s’agissait du plus naturel sentiment au monde. Il était désormais prêt à affronter le lendemain si la seule récompense qu’il envisageait était de revoir la kunoïchi, il était prêt à haïr son pays s’il le fallait pour être avec elle. Avant de partir, il voulait attendre son réveil et ne pas s’enfuir comme un lâche, il voulait lui offrir quelques derniers instants en sa compagnie et un objet auquel il tenait. Dans sa poche arrière du pantalon se trouvait la chose pour laquelle il se battait depuis des années, une chose qu’il affectionnait plus que tout au monde et au nom de n’importe quel Dieu, il était prêt à lui donner…
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyLun 4 Juil - 12:59
Comme je l’ai prédis, il ne refusa pas ma demande et s’exécuta. Par la même occasion, il répond à l’interrogation que j’ai faite un peu plus tôt ce qui me permet d’en apprendre de nouvelles sur lui. Et pour ne pas changer ... Je ne peux m’empêcher d’allier son cas à ceux de toutes les personnes vivant au pays caché de la pluie. A m’entendre penser, j’ai l’impression d’être une philosophe s’étant lancé dans un nouveau projet, une nouvelle recherche qui me mène dans d’intenses réflexion. Ce qui me donnerait presque mal au crâne si je n’avais pas décidé ça par moi-même. Comme toujours, un mot est sorti du lot, ou plutôt une partie de la phrase. Qui sont ce « ils », je peux associer ce pronom à pleins de personnes. Par exemple des Amejins qui ne l’aimeraient pas et qui le maltraiteraient au village. Des ennemis qu’il aurait rencontrés par le passé lui laissant un souvenir amer. J’ai pleins de possibilité que j’aimerais exploiter sauf que m’attarder là-dessus serait revenir sur des événements qu’il aimerait bien oublier. Un air neutre sur le visage, je manque de faire une gaffe qui est de lui souhaiter bonne nuit. Ce serait vu comme une mauvaise blague, depuis quand les insomniaques passent une excellente nuit.

Je me suis toujours dis que des personnes atteintes de ce phénomène, servaient beaucoup pour les missions de nuit. Tels que des espionnages, des surveillances. On les envoie et les dirigeants sont contents. Bref, chaque chose à ses avantages comme ses inconvénients. Je pose ma tête sur l’oreiller, ne change pas mes habitudes et me tourne vers le mur. Du bout des doigts je le touche, pas dé crépis. Car il m’arrive de trop m’avancer et à ce moment là, il vaut mieux pour moi que ce soit de la tapisserie. Une pensée pour Shintô habite mon esprit. Je me demande ce qu’il va faire durant toutes ces heures, malheureusement je ne peux pas me permettre de rester éveiller même si je le voudrais pour lui éviter d’être seul. Mon voyage m’a fatigué, ce qui s’est vu à maintes fois depuis ma venue dans cette auberge. En parlant de ce bâtiment, je ne passe pas à côté des personnes qui s’y trouvent. J’arrive à une conclusion, il n’y a plus de bruit aucun bruit. Aussi bien avant j’entendais des voix venues d’en bas. Je m’étais dis que c’était le patron qui discutait avec les derniers employés autour d’un verre de saké. – Rapidement je rejoins les bras de Morphée. Le sommeil a gagné le combat contre ma minute de re-mémorisation des faits du passé. Le temps va défiler à une vitesse horrifiante tandis que pour le jeune chûnin de la pluie, les minutes vont paraître interminables.

[Elle ne sait simplement pas qu’à cet instant précis, le cauchemar s’empare du jeune homme. Ce qu’il tente de fuir, d’ignorer en restant éveillé lui apparait devant les yeux. Pourquoi ne pas s’endormir alors que nous sommes submergés par la fatigue. Beaucoup de personne à la vie bien banale ce serait laissé emporter et auraient passés leur nuit soit à dormir profondément soit à rêver de choses plus abstraites les unes que les autres. Quelqu’un a dit que la peur habite chaque être humain, qu’elle est toujours présente mais certaine fois à faible quantité. Que nous ne sommes jamais rassurés à cent pour cent et que tôt ou tard on se retrouverait devant notre pire démon. Cette personne devait surement être prise pour un fou, un incompris qui avait déraillé à cause de je ne sais quoi. Il s’amusait à leur répondre que tout simplement ils commençaient eux aussi à avoir peur chaque seconde, chaque minute pour que cette frayeur les consume de l’intérieur. Il le reconnaissait lui-même, qu’il n’avait presque rien de normal mais le vieil homme, car s’en était un, assumait ses dires. Obscurs, cruels et tous les synonymes que l’on pouvait reliés. Mizoe en avait entendu parlée, elle rejoignait l’avis de ceux qui ne le trouvaient pas fou mais juste étrange. Croire que le bonheur ne peut être absolu était automatiquement mal perçu. Sauf que la réalité est tout autre, il faut savoir lui faire face. Fermons cette parenthèse, le jeune homme s’étant réveillé. Surement est-il déstabilisé par ce qu’il vient de voir, de subir. Profitant du fait que la jeune demoiselle dorme calmement, il lui adresse des mots qui montrent à nouveau et beaucoup plus maintenant, l’attachement qu’il avait pour elle. Mais aussi le déchirement que cela lui causait, un horrible dilemme. Et il est heureux, soulagé qu’elle ne puisse entendre ce qu’il vient de prononcer. Une fois encrée dans le pays des songes, il est dur pour Mizoe d’en sortir. Les paroles ne sont que des minuscules bruits lui parvenant à peine aux oreilles, du moins pas assez fort pour l’extraire de son sommeil. Mais le temps passent et les heures également. Il ne faisait pas jour non, mais dans une ou deux heures nous pourrons le dire. Combien de temps avait-elle dormit ? Elle n’en sait rien.]

Je pense que je me suis endormie assez tard, car malgré tout je ne suis pas aussi en forme que j’osais espérer. Je me redresse, me frotte les yeux et j’ai dans l’idée de voir si tout est en ordre dans mon sac. Le départ est proche, mais maintenant je peux dire que nous savons qu’il se peut, même que c’est sûr, que l’on ne se voit plus. Le monde des shinobis allait bientôt sombrer à nouveau et les liens qui relient les personnes allaient être encore mis à dur épreuves. C’est pour quoi nous étions préparer à l’éventualité que les quelques heures qui nous reste soient les dernières. Je me mets debout quittant le lit douillet, doucement pour ne pas avoir la tête qui tourne dû au fait de m’être levée trop vite. Je me dirige vers la fenêtre, cette dernière est recouverte jusqu’en haut pas la neige. Elle gagnait déjà du terrain et cela à empirer durant le soir. Je tape aux carreaux pour tenter de la faire tomber. C’est là que je découvre que le soleil n’est pas encore présent dans le ciel, son opposée la lune domine la Terre. Elle n’est pas seule, le vent frai se montre alors en me procurant des frissons. Aussitôt je la referme et frotte mes mains, ce qui doit avoir comme effet de me réchauffer. Normalement. Je remarque que nous sommes encore dans le noir. J’accoure pour prendre la boite d’allumette, que j’ai laissée près de la dernière bougie. En une seconde j’en sors une et la pièce se voit éclairée. C’est beaucoup plus agréable. La première chose je vois quand je me retourne est le visage du Chûnin d’Ame. Une mine fatiguée que je ne lui fais pas relever. Je lui accorde un autre de mes sourires, cela remplace un bonjour trop habituel. Je remets mon haut en place, et attrape un autre de mes vêtements pour l’enfiler par-dessus. Mes cheveux retrouvent leur liberté lorsque je les détache.

« Comment vas-tu faire pour retourner à ton village, tu es fatigué. »

J’ai dit que je ne vais pas lui faire remarquer sa fatigue ? Surement mais j’ai changé d’avis sur le coup. Je continue mes préparatifs en attendant sa réponse, les évènements risquent de s’enchaîner très vite.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMer 6 Juil - 3:17

Que l’obscurité reste à jamais dans cette pièce ! C’était la seule chose à laquelle il pensait actuellement, il voulait qu’il ne fasse jamais jour de manière à ce qu’il ne la quitte jamais, il ne voulait plus sentir son cœur saigner comme l’on l’avait déjà fait dans le passé à de nombreuses reprises, lorsque tous les gens qu’il aimait sombraient dans les abysses de la mort, le laissant seul à jamais avec comme seule compensation les choses qui leur appartenait et encore, lorsque sa famille entière avait été assassinées, les malfrats avaient également mit le feu à l’habitations, désormais il ne restait plus que quelques cendres entassées une odeur âcre de sang. Malheureusement, il savait que le jour allait bientôt pointer son nez et qu’il allait devoir se séparer de sa protégée, il sentit qu’elle s’agita à ses côtés, le garçon lui relâcha alors doucement la main pour la laisser se redresser. Sans la voix, il savait qu’elle venait de quitter le lit, pourquoi ? Il allait bientôt le savoir de toute manière, ah voilà qu’elle allumait les bougies. L’effet fut immédiat, à la simple vue de la source lumineuse, le garçon cligna des yeux, lui qui avait habitué ses pupilles au noir complet, il avait un peu de mal avec tout ce qui émanait un quelconque faisceau lumineux. Mais au moins cela avait un avantage, il la vit sourire ce qu’il n’aurait pas pu discerner dans la nuit complète enfin quoique, c’était qu’il était un peu de mauvaise foie. Il l’entendit lui demander comment est-ce qu’il comptait rentrer chez lui alors qu’il affichait une mine aussi fatiguée. Il ne saurait comment formuler une réponse correcte sans avoir à lui montrer qu’il hésitait, il avait lu cependant que si l’on ne trouvait pas les mots on pouvait toujours essayer de faire comprendre les choses à son interlocuteur par les gestes. Il tenta de prendre la règle en application pour lui-même et se leva du lit où il avait entre guillemets passé la nuit et en une fraction il se retrouva derrière la jeune fille – et bien vous vous attendiez à quoi ? Un Ninja ce n’est pas un escargot – qu’il serra dans ses bras pour peut-être la première et dernière fois de sa vie avant de lui dire à l’oreille :

« Surtout ne t’inquiète pas pour moi, même si je suis fatigué je rentrerais chez moi vivant je te rassure, car je sais que si je me laisse tuer en chemin nous ne nous reverrons jamais, je ne laisserais la mort nous séparer avant cette maudite guerre qui se trame et si je dois perdre la vie, j’aimerais que ce soit toi qui me la prenne. »

Ses paroles étaient dures mais il voulait qu’elle prenne conscience indirectement qu’il tenait à elle plus que tout au monde et que la mort, il ne l’accepterait que s’il elle venait d’elle. Pour lui maintenant, l’amour n’était plus une simple émotion mais une multitude de choses bien que ce sentiment soit contre la constitution des Shinobis en général. Le code des Ninjas d’Ame était encore bien plus strict que celui imposé dans les autres pays, comme précisé quelque part dans les écrits précédents, la procréation ne servait qu’à dupliquer les rangs du village et comme ensuite la cohabitation devenait habituelle, les deux jeunes personnes finissaient par rester ensemble. Shintô déglutit difficilement, qu’adviendrait-il s’il devait à son tour s’unir avec une fille de son pays pour laquelle il n’éprouvait rien ou plutôt si, de la haine et du dégoût, que ferait-il s’il se retrouverait face à cette embarrassante situation sachant qu’il aimait déjà éperdument la kunoïchi d’Iwa. Pour lui, c’était tout simplement inconcevable qu’il embrasse – et aille plus loin par ailleurs – avec une autre personne que celle lui qui était encore actuellement dans ses bras Si tel était le cas, il aurait envie de lui dire qu’elle devait se trouver un homme de son village qui l’aime, car il était sûr que beaucoup d’autres lui faisaient la cour – bien qu’en vérité ce ne soit pas le cas mais bon – et rien qu’à cette ignoble pensée, il ne pouvait s’empêcher d’être irrévocablement jaloux et naturellement, le jeune homme serra d’autant plus son étreinte comme s’il s’agissait de sa proie qu’il gardait naturellement et jalousement contre lui..

La nature était ainsi faite et même s’il croyait être dénué de toute émotion, il ne pouvait nier que de temps en temps revenaient quelques réflexes naturels et qu’aussi, il éprouvait différentes choses dès le premier regard. Pourtant cela n’avait pas été le cas avec Mizoe songea t-il en esquissant un sourire rien qu’en resongeant à tout ce temps gâché, tous ces moments qu’ils auraient déjà pu partager ensemble s’ils n’avaient pas été aussi aveugles l’un envers l’autre ou peut-être tout simplement que ce n’était pas le moment auparavant. Dès leur première rencontre ils ne s’étaient pas forcément aimés pire que ça même, ils s’étaient presque détestés et malgré ça il lui était venu en aide. La deuxième entrevue ne fut guère meilleure que la première et la compagnie de Yukiii ne fit qu’aggraver les choses du point de vue où tous deux voulaient l’avoir dans leur camp respectif. Le bon vieux temps, l’époque où le monde n’était pas encore enclin à des rivalités et une trêve dans le chaos qui submergea une nouvelle fois la carte du monde Shinobi. Mais le dernier descendant du clan Hôtobi se trouvait aussi pas mal égoïste, lui avait fait beaucoup de rencontres malgré que ce soit interdit pour les Ninjas de son rang normalement, lui au moins avait connu les quelques moments de détente en compagnie de gens extérieurs au village, certaines personnes ne connaissaient pas cette liberté et étaient contraintes à rester s’entraînement sur les terrains prévus à cet effet. Bien qu’était lui-même un acharné à la progression, il s’accordait quelques moments de répit parfois et cela lui permettait de souffler un autre air. Ce qui était certain c’est que désormais il n’allait plus voir les choses de la même façon et que ses convictions allaient changer du tout au tout, il n’allait plus être le gamin qui se battait pour obtenir la reconnaissance de ses supérieurs mais bien un adolescent décidé à faire d’Ame Gakure une nation prospère où la pluie cessera enfin de tomber, où tous ne seraient plus obligés de se retenir de verser une larme, il voulait un monde en paix dont il serait le plus grand défenseur.

Environ cinq minutes s’étaient écoulées et il la tenait toujours contre lui, se disant soudain qu’il devait être lourd pour elle, il relâcha l’étreinte et se retira un peu plus loin dans la pièce pour revêtir quelques vêtements de rechange pour la journée qui s’annonçait aussi froide que la précédente. Il poussa un long soupir en voyant que le soleil commençait à faire son apparition au dehors, il devrait peut-être commencer à se mettre en route pour arriver à l’heure à son village. De toute manière, personne ne l’attendait à la maison songeait-il tristement en regardant les clés de son appartement qui se situait dans les quartiers supérieurs d’Ame. Shintô saisit ensuite un kunaï où étaient gravées ses initiales dessus, c’était le dernier souvenir qu’il lui restait de ses parents, ils le lui avaient offerts le jour de son septième anniversaire et depuis, il l’avait toujours gardé sur lui en guise de dernier objet qui lui rappelait qu’ils avaient un jour été là pour lui. Le dernier descendant du clan maudit des Hôtobi se rapprocha de Mizoe et lui tendit la main et lui dit avec un soupçon de tristesse dans la voix :

« Tiens prends ça, ainsi si un jour tu es sur le point de perdre de la vie, redresse toi et élimine ton adversaire avec ce kunaï, garde le en songeant qu’à chaque fois que tu éviteras la mort on pourra un jour se revoir. »


Il n’avait pas vraiment grand-chose qui ait de la valeur sur lui et même rien du tout en réalité malgré l’héritage que lui avait laissé son clan à sa mort, pour lui rien n’avait autant de valeur qu’un objet à qui l’on accordait une véritable signification sentimentale. Même si désormais le monde était régit par l’argent et autres trucs vicieux, il préférait fermer les yeux et penser que tout était différent. Malheureusement, la société n’était pas utopique loin de là mais c’était beau de rêver parfois non ? Alors plutôt de penser que l’on ne se reverra peut-être pas avec l’ère qui se tramait, plutôt penser que l’on se reverra peut-être. Comme disait un bon vieux dicton, mieux vaut voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide, même si ces paroles peuvent être dénuées de leur sens parfois, ne laissons jamais le pessimisme nous envahir, qu'importe les évènements qui arrivent, on ne choisit pas son destin...
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyLun 18 Juil - 13:58
Il ne m’a pas fallu attendre longtemps pour le voir se lever. Les bougies ont eut pour effet de le réveiller d’un coup, je me sens coupable. Je remarque toute de même qu’il n’est plus rouge et donc la fièvre s’est en allée, ce qui est bien rassurant. Une nuit de sommeil, c’est toujours bénéfique. Cependant sa réponse à ma question me plonge dans un certain malaise. Malgré que je sais que ces paroles son une preuve de son amour pour moi, ce qui est assez maladroit de sa part. Avec ses quelques heures passées ensemble je devrais y être habituée. Ce qui est tout le contraire. Pour ne pas le blesser je décide de ne rien dire et de tout garder pour moi. Jusqu’à ce que je le vois proche et sens une étreinte autour de mon corps, je peux l’avouer que j’ai rien vu venir. Un petit rire discret franchi mes lèvres. Je ferme les yeux et prends conscience que c’est peut-être la dernière fois que cela pourra nous arriver. Même si depuis hier je me le disais dans ma tête, le moment est s’est ramené bien trop vit. Le stresse ou bien la souffrance, les deux surement font que mon cœur bat vite. Ma respiration n’en reste pas moins normale ce qui me rassure d’un côté.

Je rouvre les yeux quand je me sens tout d’un coup plus légère. Alors que j’étais comme prisonnière de ses bras, je dois me résoudre à comprendre que rien n’est éternelle aussi beau soit le moment qu’on vient de passer. S’écartant de moi je l’observe d’un regarde intrigué. C’est à se demander ce qu’il mijote. Ma curiosité fut comblée à la vue de ce qui semble être une banal arme de combat ninja ; un kunaï. Je ne sais pas où il veut en venir au juste sur le moment et attend sans plus attendre ses explications qui ne tardent pas à venir. Tout en les écoutant, j’en viens à penser que c’est un objet important. Je le prends entre mes mains, touchant la lame et évite de m’ouvrir par maladresse. Je ne peu m’empêcher de sourie encore et encore, mais je me réconforte en disant que c’est mieux si je faisais toujours la tête. Je range ce précieux kunaï dans mon sac, l’aménageant pour qu’il puisse accueillir l’arme sans qu’il n’y ait aucuns soucis par la suite. J’ai alors fait quelque pas jusqu’à mes affaires, je fais demi-tour pour revenir à ma place initiale qui est devant l’adolescent. Comme si une le gong d’une horloge programmée pour sonner allait retentir. Les mots ne servent à rien, les gestes si. C’est ainsi que je dépose un baiser sur ses lèvres. Me disant que tout va bien se passer pour la suite, il le fallait. Je veux le rassurer aussi, sauf que les paroles ne viennent pas. Elles ne seront pas claires et au final je m’embrouillerais l’esprit, pour finir par avoir de la colère contre ma personne. Je passe ma main dans les cheveux de l’Amejin comme pour dire « Regardez moi ce jeune homme... », laissant mes doigts arriver sur les cernes qui marquent sa fatigue sur son visage pâle.


Je m’impose un moment de silence pour refaire le même chemin que précédemment pour désormais être prête pour partir, le moment est venu pour moi de dire adieu non seulement au pays de la Neige mais aussi à Shintô. Une peur nouvelle m’habite, je sais que celui entre nous qui va le plus souffrir ce n’était pas moi mais bien lui. De mon côté j’ai ma famille, mes quelques amis et mes co-équipiers, mais lui n’a rien. N’avait rien, il y a désormais moi sauf que notre chemin se sépare. Et avec cet au revoir des doutes subsistants ainsi que des questions qui resteront pour ma part sans réponses à jamais. Qui de nous deux allait partir en premier ? Ne préférant pas faire durer le moment plus longtemps, je fais le premier pas, celui en dehors de la chambre. A ce moment mon cœur se sert et je suis prise d’une incroyable douleur comme si je venais de commettre un crime et que je fuyais. Je me suis juste arrêter après avoir claqué la porte, non pas simplement fermé. Et non plus pas pour marquer mon départ mais mes mains tremblaient, et elles tremblent encore. Laissant mes mains s’agripper à mon bas, j’emprunte le chemin des escaliers. Je sais dore et déjà que le chef de l’établissement m’attend. Les marches grincent toujours autant, même plus. Surement après le passage de ce vieux couple qui n’a cessé de se faire remarquer hier soir. L’homme a peine descendu s’assoit illico pour ordonner à sa femme de lui chercher un café.

Je secoue ma tête pour souligner ce comportement pathétique et macho. Et je sais que sur ce coup je ne suis pas discrète, tout en marchant vers le bar pour régler la moitié de la note, un dernier cadeau pour l’Amejin, je recevais des minis-réflexions du vieux monsieur. Ou des sortes de provocation auxquelles je ne prends pas soin de répondre. Vivement que je parte de cet endroit, c’est l’unique pensée que j’ai pour cet instant. Cherchant vite les ryos qu’on me réclamait, je fus stoppée dans ma lancée par la vue du présent que le chûnin m’avait fait auparavant. Bloquée. Ce fut la voix du serveur qui me fait reprendre mes esprits, je m’excuse auprès de lui et de sort les sous pour les déposer sur le comptoir. Empoignant mon sac la porte est désormais de plus en plus proche de moi et d’une poussée je l’ouvre. Ce sont ses portes à battants qui laissent facilement entrer le vent, de ce fait ma sortie provoquent un courant d’air. J’entends la voix, toujours la même que celle qui me jetait des impolitesses en pleine figure tout à l’heure, s’élever pour me crier des injures.

Je crois que lui et moi ne serions définitivement jamais amis, que c’est triste…ou pas. Je ne reste pas protégé par le vent, qui vient frapper mon visage et s’engouffre sous mon pull par le col. Saleté, j’en bouche l’ouverture pour éviter tous autres souffles frais qui me feraient sursauter. Le soleil brille peut-être mais les températures ne changent pas pour moi, tandis que pour les habitants c’est l’émerveillement total. C’est comme quand je vois l’été apparaître eux c’est le soleil. Un long trajet m’attend désormais. Et même si je suis d’humeur à rien, ce qui change d’à mon arrivée, je dois le faire. Il me reste énormément de choses à visiter, en fait je n’ai rien vu encore. A ce stade qu’est-ce que je pourrais raconter à mon entourage. Je sers les poings pour ne pas pleurer mais puis à quoi bon me retenir, personne ne le remarquerait. Je jette un dernier regard vers l’auberge que je ne verrais plus jamais, sauf si dans l’avenir je m’engage dans un second voyage vers ce magnifique pays qui offre de belles surprises.
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MessageSujet: Re: Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé   Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé EmptyMar 19 Juil - 3:06

Comme si tout s’était envolé, il avait le sentiment de ne pas avoir assez profité de sa dernière rencontre avec elle, il aurait tellement aimé rester un peu plus longtemps avec elle mais désormais c’était trop tard, de ses propres yeux il l’avait vu partir et même s’il avait senti la peur dans ses gestes, l’adolescent savait que ses pas étaient déterminés. La porte claqua une dernière fois avant qu’il ne puisse plus le voir, à cet instant ce fut comme une déchirure à l’intérieur de lui, il voulut la rattraper et lui demander de venir avec lui mais sa raison lui disait qu’il lui ferait plus de mal que de bien, maintenant derrière elle, il ne restait que des souvenirs d’une soirée que toute personne de son âge aurait tant aimé vivre aussi. Sans trop savoir pourquoi, le garçon soupira lorsqu’il se toucha les lèvres avant de se traîner mollement vers la fenêtre qu’il ouvrit dans le but de pouvoir monter sur le toit enneigé. Décidemment Yuki no kuni était réellement un très beau pays songeait-il en souriant lorsqu’il s’assit sur l’épaisse couche de neige qui s’offrait à lui. Non loin de là, il savait qu’elle ne le voyait pas et qu’elle ne l’entendrait pas, il se contenta de l’observer silencieusement en se jurant de garder ces précieux moments en tête jusqu’à sa mort et de rajouter d’autres souvenirs si jamais le destin leur souriait une nouvelle fois pour qu’ils puissent se revoir. Lorsque sa silhouette s’effaça dans les vastes étendues, il plissa les yeux pour tenter d’apercevoir ne serait-ce qu’une ombre mais elle était définitivement partie.

Était-ce mieux ainsi ? Certainement, il valait mieux vivre loin et se savoir en sécurité plutôt que de mener une relation clandestine et de vivre avec la peur au ventre de se faire attraper puis exécuter le lendemain. Pour le jeune descendant du clan Hôtobi, il valait mieux voir le pire afin de préparer le meilleur, une philosophie plutôt dure à associer avec un Nindô qui se voulait optimiste et utopique dans tous les sens du terme. Le Ninja de moyenne classe n’attendit pas une seconde de plus pour retourner à l’intérieur, il saisit son sac de voyage et regarda une dernière fois la pièce, il se souvenait exactement de l’endroit où il l’avait volontairement embrassé sous la fenêtre puis ensuite…Enfin bref, de toute manière on voit bien que ça n’intéresse personne. Il ferma la porte, arpenta les escaliers qu’il avait emprunté la veille avec celle qui occupait désormais son cœur puis se rendit dans le réfectoire qui servait également de bar. Au comptoir ne siégeait encore personne, c’était encore une heure bien matinale pour que quelques alcooliques viennent se torcher la gueule, seulement malgré la seule présence du patron et de sa…de sa servante, il se sentait observé lorsqu’il voulu régler la note pour la nuit. Au moment où il sortit un grand billet, l’homme lui fit non de la tête et lui montra que Mizoe avait versé la moitié de la somme en partant. Grognant légèrement, il décida de lui donner son dû avant de quitter hâtivement les lieux.

La porte à peine ouverte et la bourrasque venait déjà l’emporter, il ne ressentit même pas le besoin de marcher, ses pas le guidait à travers cette immense plaine recouverte de flocons entassés les uns sur les autres. C’était beau, il n’y avait que du blanc à l’horizon, s’il n’était pas raisonnable il aurait d’ores et déjà dit qu’il s’agissait d’une parfaite copie du paradis. Au dessus des montagnes se trouvait un halo bleuté qui était le résultat d’une réverbération du soleil dissimulé derrière les nuages contre les plaques glacées des rochers. Même si son corps grelottait par moment, il ne sentit qu’une seule aura chaude, comme si rien ne pouvait l’atteindre, à croire qu’il était visiblement devenu fou le temps d’une nuit. Un aigle survola les l’étendue sauvage et poussa un cri bestial avant de s’envoler vers d’autres contrées, Shintô le regarda durant une fraction de seconde, à cet instant là il comprit que c’était ainsi qu’il devait vivre son destin. Finalement les lois et les règles ne sont faites que pour être transgressées, il ne fallait pas s’imposer de barrières dans la vie qu’importe soient-elles, il fallait profiter d’un seul et unique moment de sa vie, on ne savait jamais ce qu’il pourrait nous arriver le lendemain alors autant ne pas se casser la tête et faire comme si être présent en ce moment même était un cadeau. Des nombreuses fois où il avait failli se laisser mourir et abandonner ses rêves, s’il avait survécu jusqu’à cet instant là, c’était pour qu’il la rencontre. Désormais, il se sentait plus léger et plus sûr de lui, si c’était le destin qui l’avait amené là, il devait maintenant faire un choix pour que sa vie ait un sens, c’était à lui et à personne d’autre de choisir sa voie.

Qu’importe ce qu’il arrive, même si la guerre devait frapper à sa porte, il s’engageait à protéger deux nations, la sienne, Ame Gakure No Satô qui malgré la haine qu’il éprouvait envers elle, il ne pouvait renier ses origines puis il y avait Iwa Gakure No Satô, le pays de la roche, ennemi et hostile à sa patrie. Et s’il fallait se battre, s’il fallait qu’Ame envahisse Iwa, alors il ferait tout pour demander la grâce d’une seule personne dans ce monde. C’était presque lâche et abject mais parfois l’amour pousse à de telles contraintes, il savait pertinemment que la voie dans laquelle il s’engageait allait encore devoir lui apposer de nombreuses souffrances mais pour elle il était prêt à tout sacrifier y comprit lui-même, pour qu’elle vive heureux même si cela devait être sans lui. Shintô se débarrassa de son écharpe en laine alors qu’il sentit qu’il quittait au fur et à mesure le pays de la neige, il allait devoir continuer à vivre seul maintenant, jusqu’à la guerre, il allait devoir s’entraîner pour devenir plus fort et aspirer à ses convictions. Après un jour de marche, il parvint à regagner son territoire et lorsqu’il franchit les portes, son faible sourire retomba pour se fondre dans la masse. Dans la foule se trouvait un garçon ordinaire, les mains dans les poches, les lunettes de vue abaissées sur les yeux, l’air renfrogné et vêtu comme la plupart des Ninjas de ce monde. Il n’était guère différent, si je vous demandais de le trouver vous ne réussiriez pas, la routine recommençait pour l’adolescent, ce ne fut sans plus attendre qu’il se dirigea vers le terrain d’entraînement désert où il comptait une nouvelle fois apprendre de nouvelles choses et par-dessus tout acquérir de nouveaux pouvoirs.
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Love is a shame for an Amejin [PV: Hôtobi Shintô] Terminé

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