En temps de guerre, il n’était pas rare de voir des shinobis s’entrainer à de nouvelles techniques, des atouts en plus dans leurs poches afin de pouvoir mieux surprendre son adversaire. Il n’en était pas moins pour moi et en tant que Raikage, je devais tenir ma réputation de meilleur ninja de mon village. Je devais être puissant, pas pour moi, pas pour me mettre au-dessus des autres. Mais pour me mettre devant eux afin de protéger chacun d’entre eux. Tel était mon rôle, celui que je m’étais promis. J’avais malgré moi plongé le village vers une destruction certaine. Mais grâce à mes shinobis les plus fidèles nous avons réussi à voir une lueur dans les ténèbres de l’Akatsuki. Et c’est cette lumière qui me permettait d’avoir encore foi en moi. J’étais sûr au fond de moi que j’allais mourir dans cette guerre, mais la mort ne me faisait pas peur. J’étais même heureux à l’idée de mourir si cela pouvait sauver les gens que j’aime. Mais nous n’en sommes pas encore là, car malgré tout je n’avais pas envie de mourir pour rien. Et le jour étais propice pour l’entrainement. Comme chacun des entrainements que je faisais, celui-ci commença par une méditation, un retour sur moi-même. Je m’analysais ainsi que chacune de mes techniques et j’y cherchais une faille à combler. Il ne me fallut pas longtemps pour savoir où je n’étais pas encore très bon : le combat rapproché n’étais pas mon fort et je devais trouver un moyen pour la combler légèrement.

Ma prochaine destination était la bibliothèque, ce n’est pas la première fois que je vous raconte l’histoire de mes entrainements, vous savez donc très bien que c’est par habitude et par enseignement de mon maitre que je me dirigeais d’abord sur la mémoire de mes ancêtres afin d’y apporter mon grain de sel. Une clope au bec je me dirigeais à mon aise vers le bâtiment non loin de la tour où j’avais établis mes quartiers. J’en profitai pour saluer les villageois de Kumo, certains me souriaient, d’autres me montraient clairement leur peur pour la suite des événements. C’était aussi ça qui me poussais à devenir plus fort, je devais aussi protéger ceux qui n’avaient pas les mêmes facultés et le pouvoir de se défendre contre les machines de guerre que nous sommes. Je voulais mettre un sourire sur chacun d’entre eux, mais peut être étais-je un peu utopiste ou simplement fou que de vouloir une telle chose. Quelque minute plus tard j’arrivais à mon lieu de destination où m’attendais déjà la bibliothécaire, je jetai ma clope d’un geste vif avant même que la veille femme ne me demande de le faire. Je la regardai avec un léger sourire, cette vieille morue ne me le rendit même pas et me demanda d’un ton sec ce que j’étais encore venu faire ici.

« Madame, vous savez très bien ce que je viens faire lorsque je rentre dans ces lieux. Pourquoi autant de mépris envers moi alors que vous me connaissez depuis que j’ai huit ans lorsque je suis arrivé avec Horui-sensei ? »
« Je te connais depuis bien plus longtemps… je sais tout sur toi ! Mais nous en parlerons une prochaine fois… Quelle technique veux-tu lire ? »

Cette vielle me connaissait avant ? Elle avait réussi à attirer mon attention, mais je la connaissais tellement bien que je savais qu’il était inutile de m’attarder encore plus sur le sujet. Je lui expliquai alors que je voulais améliorer mon combat rapproché. Cette femme connaissait chacun des parchemins qu’il y avait dans cette bibliothèque, même si elle n’était pas une shinobis, elle en savait bien plus sur les jutsus que n’importe qui. Elle sourit puis elle me demanda de la suivre jusqu’à une section où étais recenser toute les technique de taijutsu mais je n’étais vraiment pas doué pour ce genre de technique. Après tout, je lui avais demandé du combat rapproché, je n’avais pas vraiment le choix. En regardant le nombre de parchemin elle ricana légèrement puis me laissa seul en me lâchant de loin.

« Et interdiction d’allumer la moindre cigarette avec mes précieux parchemin entre vos sales pattes ! »

Cela avait le mérite d’être clair et cela me fit même sourire. Je poussai néanmoins un soupire devant la tonne de parchemin à lire. Mais je m’y attaquai avec une certaine fureur. Après une bonne heure de recherche, je n’avais toujours rien trouvé mise à part des jutsus très simples ou trop compliqués pour moi et ma souplesse légendaire. Ce ne fut qu’au bout d’une heure que je réussi à trouver quelques chose qui pouvait m’intéresser. Mais ce n’étais pas une technique mince à faire. Le parchemin que je lisais parlait d’un shinobi qui avait tellement bien réussis à contrôler son élément de foudre qui avait réussi à le contenir afin de former une lance qu’il lançait sur les ennemis. Par la suite, il avait même réussi à créer une épée uniquement constituée de ce même élément. Cette technique me plaisait même si l’apprendre ne sera pas une partie de plaisir. J’étudiais les différents maudras que je devais utiliser afin de manier mon chakra, mais ceux-ci étaient simples. Mais le créateur de cette technique avait précisé que les maudras ne servaient presque à rien, il était surtout important pour le shinobis d’apprendre à contrôler son chakra pour lui donner la forme qu’on voulait. J’avais déjà ma petite idée sur ce point et je quittai la bibliothèque une sourire aux lèvres et je me dirigeais vers les prochaines étapes de mon entrainement. En passant à côté de la vielle je la remerciai mais celle-ci ne semblait pas très heureuse du bordel que j’avais laissé.

« Désolé la vielle ! Promis la prochaine fois je range ! »

C’est sous ces hurlements que je me dirigeais vers les montagnes afin d’y trouver de la tranquillité et un espace d’entrainement propice à cette technique. J’allais créer trois types d’armes, une épée pour trancher, un marteau pour écraser et deux lames dans le prolongement de mes bras pour un combat intense. J’avais déjà tout prévu dans ma tête et je savais très bien que les montagnes allaient m’offrir l’endroit idéal à cela. Les arbres qui entourent Kumo sont vieux et résistants, si j’arrive à les trancher, j’arriverai à trancher n’importe quoi. Pour le marteau, rien ne vaut un rocher pour m’entrainer, si j’arrivais à en faire de la poussière, aucun ennemi ne pourrait y résister. Pour mes deux lames, je savais qu’il y avait un parcours de taijutsu qui avait était installer non loin de là afin de s’y entrainer. Mais avant de penser à découper ou écraser quoique ce soit, je devais surtout créer ce que je pensais. Je filai d’arbre en arbre aussi vite que je pouvais avec une clope en bouche, j’avais hâte de commencer l’entrainement.

« Bien… Commençons. »

Je me concentrai quelques instants, malaxant mon chakra afin de le faire venir vers la paume de mes mains. Le problème avec ce genre de réalisation, c’est que le chakra est un flux continue, je devais donc créer ce flux à l’extérieur de moi sans pour autant qu’elle s’évapore et se libère dans les airs comme n’importe qu’elle technique. Ma première étape était de créer une épée ou du moins quelque chose qui y ressemble. J’essayai une première fois, ce fut un échec car je n’avais pas réussi à maintenir le flux. La seconde tentative ainsi que la vingtaine d’autres furent peu concluantes aussi toujours pour la même raison. Je décidai alors de procéder autrement et d’utiliser mes deux mains. Les joignant l’une contre l’autre le poing fermée, je représentais donc le pommeau pour la main droite et le fourreau pour la gauche. Je me concentrais en fermant les yeux puis je les ouvris et j’avais dans les mains une arme qui semblait rester stable, je commençai donc à la manier autour de moi. Quelle ne fut pas ma surprise de m’apercevoir que celle-ci n’était pas vraiment aussi stable que je le pensais et qu’à chaque mouvement assez fort, un éclair d’une intensité moyenne s’échappa. Après avoir passé une bonne vingtaine de minutes à couper des arbres et a me rendre compte que cette technique avait de très bons avantages au combat malgré sa résistance faible, je passai à la suite en m’allumant une clope.

Maintenant je devais passer à quelque chose de plus puissant, quelque chose qui puisse passer n’importe quelles défenses et qui pouvait causer d’énormes dégâts. Le marteau pouvait être cette arme, mais je devais réussir à la créer ou du moins à en trouver le moyen. Il ne me fut pas longtemps pour créer le manche et qu’il reste stable, pour la suite je me suis souvenu des cours sur le flux de chakra et je n’avais qu’à le créer par les forces physiques de se monde. Je commençai par faire tourner le manche autour de moi de plus en plus vite, des éclaires tombaient sur les cotés et je vis que petit à petit la forme du marteau prenait. Je devais donc ensuite le stabiliser et lui faire garder sa forme. Après quelques minutes, j’avais réussi ce fut plus rapide que pour la première technique mais je savais déjà comment faire. Regardant un énorme rocher à côté de moi je pris le marteau et je fis un bond dans les airs avant d’écraser mon arme sur le sommet du rocher. L’impact fut comme si la foudre était venue s’abattre sur place combinée avec ma force, je rocher était complètement détruit. Je souris, bien que je fusse lent avec une telle arme j’avais aussi très vite compris que je pouvais la lancer vers mon adversaire mais que cette arme serait perdue. Je m’assis un instant, tout cet entrainement coutait beaucoup de chakra et vu le nombre de tentative que j’avais fait, je commençais doucement à me fatiguer. Quelques minutes plus tard, je commençai à tenter de créer des lames autour de mes bras. C’est alors qu’une présence familière s’approcha de moi.

« Alors comme ça on tente de reproduire la technique de l’ancien Raikage ? »
« Horui-sensei vous êtes ici depuis… Hein comment ça une technique d’un ancien Raikage ? »

Mon maitre m’expliqua alors l’histoire du troisième Raikage et de sa technique des quatre doigts de l’enfer. Après explications, je reconnaissais que ma technique pouvait sembler similaire mais qu’elle n’avait pas forcément le même but. Il était quand même intéressant d’entendre le récit de mon prédécesseur et de la légende qu’il représentait pour mon village. Personne n’avait réussi à le surpasser, j’étais encore loin de pouvoir le faire. Mais ces explications me motivèrent à continuer et à terminer l’entrainement. Mon maitre me demanda de recommencer ce que j’étais en train de faire, je m’exécutai sans trop de peine. La sensation que me procurait cette attaque était fascinante, j’avais l’impression que mes bras flottaient et les dégâts que je causai au mannequin d’entrainement étaient assez impressionnants puisque j’arrivais à le couper après trois coups. Mais malgré tout la technique semblait me toucher physiquement aussi, mes bras me faisaient ressentir un picotement horrible. Je savais que je ne pouvais pas maintenir cette technique bien longtemps. Après avoir vu que j’arrivais aisément à créer cette technique, mon maitre se mit en garde. J’avais un sourire aux lèvres et je m’allumai une cigarette, j’allais avoir droit à un bon combat afin de maitriser cette technique.

« Allez montres moi comme tu as progressé… Raikage ! »
« Vous allez perdre vieillard… Raiton No Touken' »