Dans le long désert ensablé, une rencontre... [PV : Onizuka et Shinto]

Deux jours. Seulement et simplement deux jours. Voilà le temps qui me restait avant de partir pour l’examen chuunin qui se passait à Kiri. La route allait être longue et pas simple non plus. Suna était le pays qui se trouvait le plus loin du village de la Brume sans compter Iwa. Et il fallait passer par le pays de la Rivière, Kawa no Kuni, avant de traverser le Pays du Feu et d’arriver à un quai qui nous amènerait au Pays de l’Eau. Le trajet était estimé à quatre jours.
De retour au désert de Suna, j’étais assis à réfléchir sur mon combat face au nouveau Kazekage. J’avais été mené dès le départ à cause d’une simple technique Suiton qui avait créé une zone d’eau à la place du sable. Mon élément prédominant étant la Terre, j’avais perdu la moitié de mes capacités. La défaite n’était que logique, si on ne prenait pas en compte la différence de grade. Côté solution, mon manque de technique Fuuton était-il la seule faute ? Je n’étais pas sûr. Il s’agissait plus de mon manque de préparation à une telle chose.
Il était vrai que mon manque de technique sur l’élément Fuuton, mon élément héréditaire, semblait bizarre du point de vue par rapport à mon clan, mais quand on me connaissait mieux, ce l’était moins. Les techniques d’attaques Fuuton demandait une bonne concentration du chakra, très fins, car les attaques les plus aiguisés étaient les meilleurs. Actuellement, je n’étais pas capable de faire cela, mes attaques auraient semblait aussi tranchant que des kunais émoussés. Pourtant, je m’améliorais sur la première étape. Deux de mes dernières techniques étaient la preuve de cette avancée. Tout d’abord, le Boufuu no Jutsu demandait un contrôle parfait de tornades créées afin que la puissance s’en ressente. Cette technique, que mon grand-père m’a apprise, possédait trois étapes pour avoir sa meilleure performance. J’étais encore loin de la mettre à son maximum. La deuxième était le Sutondansu, qui demandait une bonne application du chakra. Bien que maitrisée par moi-même, je n’avais pas encore eu la possibilité de la tester en circonstance réelle.

Un peu perdu dans mes réflexions sur la remémoration de ce combat, je pris un peu de temps pour décider de me reprendre et de commencer à revenir à Suna. J’appréhendais également l’examen à venir. C’était ma première fois, et il était vrai que je n’avais pas demandé à Nariwen de me dire comment c’était. Leur souvenir m’était encore trop douloureux. Dire que je n’avais rien pu faire, nous avions à peine fait des missions en équipe, nous nous étions seulement entrainés parfois en duo. Serrant mon poing droit, je serrai aussi les dents de rage et de tristesse. Haeru Kawairashii et Nariwen Akikaze. Je voulais les revoir une dernière fois.
Je fus sorti de mes pensées par un bruit, comme un pas dans le sable qui s’approchait. Je pris alors deux kunaïs discrètement et tendit l’oreille. Le bruit s’approchait, mais je ne le localisai pas complètement. La personne était juste derrière moi, à quelques dizaines de mètres. Combien exactement ? Je ne le savais pas non plus.
Soudainement, je pris l’un des kunaïs dans mon autre main et l’envoya derrière moi. J’étais certain de rater mon coup, mais je voulais profiter de l’effet de surprise pour voir qui s’était. Je me retournai donc en me levant, le deuxième kunaï en main. Je regardais rapidement son bandeau frontal et vit qu’il n’était pas de Suna.

Que voulez-vous ? Je ne vous laisserez pas aller vers Suna sans raison valable.

Jouer les gardes semblait bizarre à cette distance du village. Ce serait normal s’il me le fait remarquer. Cependant je n’avais pas l’intention de laisser un étranger arriver ainsi au village. Je n’avais pas envie d’un nouveau Kyuusei.

Ce jour là, je fus envoyé par la Raikage afin de voir nos relations avec le village de Suna. Mais pourquoi c’est toujours moi qu’on envoie à l’autre bout du monde ? Il ne savait pas envoyé Shin ou un oiseau avec un gentil message. Et si je me fais tuer maintenant ? Il était temps que je sois assigné à une équipe d’élève parce que j’en ai trop marre d’être envoyé partout. Mais bon c’était important après tout, si une guerre se préparait, il fallait bien savoir qui se trouve de notre côté. Le voyage jusqu’au pays du vent est long et approuvant. Mais comment ces gens font-ils avec une chaleur pareille ? Je comprends le Raikage lorsqu’il me disait de prévoir de l’eau avec moi. Cela faisait trois jours que je marchais, je n’avais qu’une envie : arriver à destination et boire un verre à l’ombre.

Je m’allumai une cigarette, il faisait vraiment trop chaud. J’essayai la sueur qui perlait sur mon front. Je me mis à repenser à tout ce que j’avais accompli jusqu’ici. Je repenser à Horui sensei qui m’avait enseigné la voie de l’enseignement. Et pourtant, je n’avais pas encore d’élève, je passais mon temps à torturer les gens ou à faire des missions dangereusement mal payées. Mais bon, je m’imaginais que ça n’allait pas trop tarder. Je regardai autour de moi, je ne devais pas trop tarder. C’est alors que je vis un petit parterre verdoyant. Une oasis ? Un peu de liquide buvable dans cet enfer ? Ma gourde était vide depuis une bonne heure, et je n’ai jamais été habitué à de telles températures. Je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un se trouve à cet endroit, je fonçai donc en direction de cette oasis.

C’est alors qu’un Kunai passa à coté de moi. Je stoppai net et je me concentrai sur la direction d’où il venait. C’est alors que je ressentis deux présences non loin l’une de l’autre. Je soupirai, j’étais venu ici en mission diplomatique, je n’avais aucune envie de me battre. Mais bon apparemment, les relations entre les deux villages n’est pas si sur que ça. C’est alors qu’un jeune homme beaucoup plus grand que moi sortit avec un Kunai à la main et me demandant ce que je faisais là. Mais je ne baissai pas ma garde car il n’était pas tout seul.

" Ola c’est comme ça qu’on traite un ninja allié à Suna ? Vous faites une embuscade à deux ? "

Non mais c'est quoi le délire là ? Moi qui pensait être tranquille en arrivant ici, c'est raté. mais pourtant, ma première impression concernant ce gamin n'était pas mauvaise, au contraire. C'était seulement un jeune qui voulait défendre son village. mais de là à jeter un Kunai à la première occasion c'est un peu exagérer. ils sont tellement sous pression à Suna ? Et puis, je suis certain qu'il n'est pas tout seul et je n'ai pas envie de me faire avoir si facilement.

Suna pourrait être un sacré objectif pour un Shinobi venu du pays de la pluie, ce village qui avait été le deuxième à avoir causé tant de peines à sa patrie durant la troisième grande guerre de Shinobis. Le sentiment de vengeance était venu à l’esprit mais tout cela n’avait aboutit à rien, après tout cela ne servirait strictement à rien et il n’avait pas l’intention de devenir l’objet de la quatrième grande guerre des Ninjas. Rien de fascinant dans l’art de la guerre mis à part le fait d’en sortir vivant, c’était un miracle de sortir d’une telle boucherie. Mais pourquoi diable pensait-il à ça ? Il était planté ! Au milieu d’un désert infini ! Il ne savait pas où il allait et il ne savait même pas pourquoi il était là ! Seigneur priait-il ! Kami-sama ou n’importe quelle autre divinité, que quelqu’un vienne me sauver de cet enfer ! Une chaleur torride régnait dans ces vagues de sables, ses jambes s’engourdissaient au fur et à mesure qu’il avançait dans ce lieu tortionnaire, il avait soif…Et il n’était même plus sûr d’être en hiver avec des températures aussi élevées. Que venait-il faire à Suna Gakure déjà ? Ah oui, il venait de s’en souvenir, c’était la raison pour laquelle il portait une énorme jarre sur le dos en plus de son sac pendant en bandoulière. Que contenait ce drôle d’instrument déjà ? Il n’en n’avait pas la moindre idée, tout ce qu’il savait c’est qu’il avait écopé d’une vulgaire mission de rang D qu’un gamin qu’il avait croisé au pays de la rivière n’avait pas réussi à accomplir après s’être égaré dans le désert.

De sa poche gauche, il sorti un ordre de mission froissé et illisible à certains endroits, désormais les seules traces écrites étaient « Apporter….Jarre…Suna », mais rien de plus, il ne savait pas à qui la donner ni où, aucun lieu de rendez vous précis, la seule chose qu’il avait en détail, c’était la signature du client, elle ressemblait à une énorme patte de chien. Qui sait, peut-être que l’on s’était moqué de l’enfant ? Une mauvaise blague à laquelle il s’était laissé piéger lui-même.
Bon ben de toute manière il était trop tard pour reculer, la seule manière désormais de sortir de ce désert aride c’était d’arriver au village caché du sable et de récupérer une carte puis de payer un guide afin de pouvoir rentrer chez lui. Enfin, chez lui peut-être pas puisque les deux pays n’avaient jamais eu de bonnes relations, un adolescent de la pluie venu au pays du vent, cela serait sans doute louche aux yeux des autorités de Suna. Ils avaient raison d’ailleurs de surveiller les entrées et les sorties, mais il avait la vague impression que depuis l’arrivée d’un nouveau Kazekage, les mesures de sécurité s’étaient encore plus renforcées. Il se demandait à présent si ce nouveau dirigeant était un peu trouillard ? A vrai dire, on ne renforce que les barrières lorsque l’on craint quelque chose, avait-il peur d’une embuscade ennemie ?

Avant qu’il ne devienne chef militaire du village, Shintô n’avait guère entendu son nom autre part, en tout cas pas lorsqu’il parlait du pays du vent avec ses comparses. Encore un fou qui voulait s’approprier du pouvoir et de la gloire comme le décrivaient les soldats d’Ame Gakure, parfois le dernier descendant du clan maudit des Hôtobi semblait percevoir une point de jalousie dans leurs propos, il s’interrogeait sur leur manière de vivre et peinait à comprendre leur obstinations, ils déclaraient vouloir suivre leur Dieu jusqu’à la mort mais en privé, dans les pubs ou dans les ruelles sombres, on chuchotait derrière le dos de l’Amekage, on demandait en quelque sorte plus de liberté et l’arrêt de cette pluie incessante. Car ce n’était un secret pour aucun des habitants du village, la pluie fine qui tombait chaque jour sur le sol, c’était un moyen de détection très utile pour Pein. Et le revoilà entrain de sombrer dans des discours intérieurs stériles, évidemment s’il se répondait à lui-même, il obtenait à chaque fois un commun accord avec son soit disant interlocuteur.

Mais qu’apercevait-il au loin ? Non ce ne serait quand même pas… ? Si ! Il y était presque ! A bout de souffle il essayait de se hisser jusqu’aux portes du village en espérant qu’on le laisse entrer si l’on voyait son ordre de mission. Espérons que d’autres choses ne viennent pas encore s’accumuler sur son terrible ennui, quoique. L’air maussade il était parvenu à arriver jusqu’aux portes où il montra son laisser passer au garde qui leva les yeux sur son bandeau frontal, il avait remarqué qu’il était du pays de la pluie. Mais quel empoté, il avait carrément oublié d’enlever toute trace de son appartenance à Ame Gakure. Le garde le pris violemment au col et lui dit d’attendre sur le côté. Malgré tout ce qu’il avait pu vivre dans ce désert, il se disait que bien pire allait lui arriver, il ne savait pas pourquoi mais lorsqu’il entendit deux voix venant de l’autre côté d’une petite dune. De nature curieuse, le jeune homme sortit de sa cachette et s’avança vers les deux personnes qui allaient devenir ses futurs interlocuteurs ou peut-être même adversaires :

« C’est quoi tout ce raffut ? C’est le cirque ici ou quoi ? »

Il s’essuya ensuite le front en affirmant avec colère :

« On peut jamais se reposer dans ce p*tain de pays ! Merde alors ! »

Penser à un examen laissait aux candidats un stress plus ou moins important. Celui qui niera cela sera un menteur, car tout le monde possédait l’appréhension de la première expérience. Mais chacun peut avoir un moyen de se calmer. C’était mon cas, et mon seul moyen était de regarder l’horizon tranquillement. Réfléchir ou pas ne me dérangeait pas du moment que le calme procuré n’était pas rompu brutalement.
Sur le moment, j’avais entendu des bruits de pas en approche, mais j’avais réagi à ce détail en pensant qu’il pouvait s’agir d’un ennemi. Sans réfléchir au fait qu’un ennemi dissimulerait logiquement ses bruits de pas, j’avais réagi comme un garde qui était sur le qui-vive par rapport à un criminel. La réaction du ninja inconnu fut logique pour quiconque aurai vu la scène de loin.

" Ola c’est comme ça qu’on traite un ninja allié à Suna ? Vous faites une embuscade à deux ? "

C’était une gaffe non permise. Je genre de réaction pouvait déclencher une bataille, et c’était bien la dernière chose que je voulais au monde. Mon erreur est d’avoir cherché à savoir s’il venait de Suna ou non, et pas de vérifier de quel village il vient. Je me devais de me calmer. En regardant de nouveau son bandeau, je vis qu’il venait de Kumo. En effet, j’avais fait une bêtise, et même une véritable idiotie.

Excusez-moi. Je suis un peu sur… heu non, oubliez, j’ai fait une erreur. Pardonnez-moi.

Me frottant la tête d’un air gêné, je repris mon sérieux quelques secondes plus tard en repensant à la fin de sa question. Il parlait de faire une embuscade à deux, mais pourtant j’étais seul. Aurait-il senti autre chose, ou plutôt quelqu’un d’autre ? Je regardai alors autour de moi. L’autre personne s’était finalement montrée. C’était un jeune homme à la peau blafarde et aux cheveux noirs, et sa taille était quelque peu dans la moyenne. Cependant, ce fut sans bandeau frontal qui m’intrigua. Le symbole de la Pluie était gravé dessus, montrant ainsi son appartenance à Ame, mais le plus intriguant était que sa direction semblait dire qu’il venait du village du sable. Me mettant sur mes gardes, le kunaï en main, je regardai fixement le jeune homme. Celui-ci parla finalement :

« C’est quoi tout ce raffut ? C’est le cirque ici ou quoi ? »

Le ton prit chamboula quelque peu mon esprit : c’était comme s’il venait de se reposer. Ses paroles suivantes ne firent qu’accentuer la chose.

« On peut jamais se reposer dans ce p*tain de pays ! Merde alors ! »

Malgré la scène présente, je me devais de rester sur le qui-vive. La présence d’un Amejin dans la Pays du Vent n’avait rien de normal, c’était même louche. Ame et Suna n’avait jamais eu de bonnes relations, laissant ainsi une non-confiance entre les ninjas des deux pays. Bien que j’étais un nomade durant mon enfance, le clan a toujours eu des nouvelles de Suna, car les Morichi provenait à l’origine de ce village, d’où notre hérédité du Fuuton. Ainsi le clan avait toujours évité le Pays de la Pluie au possible.
Gardant mes réflexions historiques de côtés, je gardai toujours mon regard insistant sur le ninja de la Pluie. Finalement, ma question posé au Kumojin allait revenir vers l’autre ninja, mais formulé différemment :

Que faites-vous par ici ?

Le jeune homme en face de moi semblait désole, il baissa sa garde et je fis de même. C’est vrai que nos deux villages était allié encore pour le moment. Il ne fallait pas que ma venue déclenche une guerre. Déjà que j’ai des doutes sur les conséquences de ma dernière mission. Mais je restais tout de même sur le qui-vive, car j’étais certain qu’il y avait encore quelqu’un dans les parages. Je pensais qu’il s’agissait certainement de l’un de ses amis. Mais c’est alors que j’aperçu de l’étonnement dans le visage du jeune homme après ses dernière paroles. Comme si, il s’tait aussi rendu compte qu’il y avait quelqu’un. C’est alors que je vis un jeune homme se lever de derrière une dune. Le jeune homme semblait totalement débarqué, comme si il ne savait pas du tout où il était. Le ninja beuglait, on semblait l’avoir réveiller d’un profond sommeil.

C’est alors que je vis son bandeau frontale, ce ninja faisait partie du village caché de la pluie, il n’était certainement pas un ami de Suna au vue de ce qu’il s’est passé. Mais il est encore moi l’ami de Kumo, car nous savons parfaitement que le village est dirigé par un membre de l’Akatsuki. Le ninja d’ame avait très peu de chance de se retrouver face à moi. Je devais le considérer comme un ennemi, tel était ma philosophie afin de protéger mon village. C’est alors que je regardai le jeune ninja du village de Suna qui lui posait une question. Ce type ne savait pas ce qu’il faisait là ? Non, ce n’est pas normal.

« Vous êtes en train de vous foutre de moi, c’est pas possible ? je suis ici en mission diplomatique pour le village de Kumo et qu’est ce que je vois ? Un de nos ennemis en vos murs ? Ce n’est pas très bon pour vous ! »

C’est alors que je fis mes premier signes afin d’invoquer mes deux loups de Kunai. Pourtant je ne les laissai pas s’attaquer au deux ninja. Je ne voulais pas faire de bêtise. Je suis ici pour établir la paix entre deux village, ce n’est vraiment pas le moment de foirer cette mission. Je voulais surtout voir leurs réactions, s’ils m’attaquaient en premier, j’allais devoir riposter, sinon je renverrai simplement mon invocation et je m’excuserai comme le ninja de Suna l’a fait. Mais je ne pouvais pas oublier les paroles du Raikage à Kumo. Ce matin là, je m’étais dirigé vers son bureau après avoir reçu un message important. Il y avait une nouvelle fois une mission très importante dont je devais m’occuper. Je me souvenais du jeune Kage quoi me disais avoir peur pour le notre village, car il était jeune et il pensait que les autres villages pourraient en profiter.

Son inquiétude était devenue la mienne aussi. C’était pour cela que j’avais accepté cette mission malgré que je râle toujours que ce fut moi qui ait été choisit. Je m’allumai une cigarette, je regardai les deux ninjas dans les yeux. Mes deux loup de Kunai attendaient bien sagement ; C’est ça que j’aime dans les invocations, les t’obéisse au doigt et à l’œil. Et il me suffisait justement que je bouge un doigt pour échouer cette mission pour l’avenir de mon village. Car même si Suna est notre allié, il ne le restera pas longtemps si j’attaque l’un de leurs ninjas alors que je suis en mission. Pareil pour celui d’Ame, je pouvais me tromper. J’attendais donc une réaction de l’un ou de l’autre. Cette réaction sera décisif pour la suite de nos discutions à trois.

Une irruption fracassante au milieu d’un récit où tout était bien et où presque tout allait finir on va dire bien. M’ouais, de toute manière il n’avait jamais cru en ces poèmes irréalistes, la vie était comme un fleuve…Non pas tranquille durant toute sa vie mais bel et bien agité lors des catastrophes naturelles. Hélas aujourd’hui semblait être un jour particulièrement mouvementé, quelle galère songeait le jeune homme en regardant le soleil de plomb à travers ses verres teintés oranges. Lorsque le soleil lui faisait trop mal aux yeux, il glissait toujours ses lunettes de vue sur le nez afin de protéger ses pupilles d’ores et déjà fragiles. Lorsqu’il aperçut ensuite les deux individus qui se disputaient pour une raison x ou y, le garçon ne put s’empêcher de soupirer, il s’agissait d’un bienheureux Shinobi du village caché du sable…Kami-sama devait le maudire de là où il se trouvait, décidément il n’y avait que lui à qui ça arrivait ce genre de choses. Déjà qu’il s’était trimballé cette fuckin’ mission jusqu’ici, déjà qu’on venait de le rejeter des portes alors qu’il s’était pris la peine de faire un long trajet pour rien, il devait peut-être se battre encore maintenant ? L’adolescent était à deux doigts d’exploser de rage ni plus, ni moins. Mais étant de nature pas très démonstrative, il se contenta de croiser les bras et d’émettre un grognement dubitatif. Il détestait être dans ce genre de situation, surtout dans un village à priori ennemi. Il avait l’air bien con à présent, haha ! Ses supérieurs en riraient certainement à son retour, comment il s’était retrouvé coincé entre un Ninja de Suna et un autre des nuages, Kumo et Suna…

Waah…Quel mélange génial ! Et au milieu de ça, un frêle Chûnin du pays de la pluie ! La chance l’avait abandonné songeait-il en s’approchant des deux autres soldats avec un air répressif, il ne voulait en aucun cas avoir à faire à eux, après on dira encore que c’était sa faute si jamais l’un d’eux déclenchait un combat ou quelque chose du genre au milieu du désert.Perplexe, il s’avança sans pour autant baisser sa garde, il écoutait les propos du guerrier venu du pays des nuages, celui-ci affirmait qu’il était là pour une mission diplomatique et tout autre blabla, oui le dernier descendant du clan maudit des Hôtobi avait du mal à suivre la conversation, il faisait bien trop chaud pour lui et il ne pouvait se concentrer avec une telle chaleur. Pourtant la température ne semblait déranger aucun des deux autres hommes qui parlaient, enfin cela était peut-être du au climat de son village à lui…Il ne voyait pratiquement jamais le soleil s’il ne sortait pas de l’enceinte de sa patrie. L’autre Shinobi lui, était également sur sa défensive au départ mais il semblait avoir changé radicalement d’attitude en apercevant le bandeau frontal que portait celui venu de la foudre. A ses risques et périls, il se rapprocha encore un peu plus d’eux de manière à être entendu lorsqu’il allait prendre la parole.

« En ce qui me concerne, j’étais entrain de m’entraîner dans un gamin s’est effondré non loin de moi, il revenait de ce diabolique désert. Ce devait être un aspirant Ninja car il n’avait pas l’air habitué aux conditions rigoureuses mais je suis tout de même venu à son secours. Il s’est réveillé une dizaine de minutes après mais il semblait avoir des problèmes d’élocution, cependant j’ai réussi à comprendre qu’il était en mission et qu’il devait ramener une certaine jarre qu’il portait sur son dos à Suna Gakure. Bien que n’étant aucunement concerné par cette mission, je me suis dit qu’il fallait que j’aide cet enfant, j’ai donc effectué cette charge à sa place. »

Après ce long discours qui résumait à peu près la situation dans laquelle il se trouvait actuellement, le garçon repris son souffle et constatant avec déception qu’il avait encore soif. Vraiment, à part l’argent, on pourrait décrire l’eau comme le nerf de la guerre, il offrirait n’importe quoi pour pouvoir obtenir un simple verre d’eau. Jamais il n’aurait pensé à en arriver là, surtout qu’au petit pays de la pluie, l’eau abondait par tous les côtés, il y avait juste à redresser un peu le menton et ouvrir grand la bouche pour être rassasié de cette boisson pure et rafraîchissante. Haletant, le plaça la main sur son torse pour exprimer son mal être et continua sa tirade lorsque le blond décida d’invoquer deux bestiaux assez particuliers, il se demandait d’ailleurs pourquoi il avait fait appel à de tels animaux, ce n’était pas comme si le Shinobi d’Ame avait déclenché la bataille, loin de là. Pour calmer le jeu, enfin il croyait du moins, il repris la parole :

« Mais vous savez, comme je viens d’Ame Gakure, vous avez une panoplie de raisons de ne pas me croire, à vous de voir les gars. »

Il leur avait parlé familièrement, comme s’ils se connaissaient depuis de nombreuses années et pourtant il s’agissait d’inconnus. N’ayant reçu pratiquement aucune éducation parentale depuis ses huit ans, il n’avait jamais appris à doser ses propos et s'était donc par ailleurs forgé lui même son propre caractère, peut-être que maintenant il venait de s’attirer les foudres de ses interlocuteurs, et bien tant pis pour eux. Maintenant qu’il y pensait, il ne connaissait ni le nom, ni la puissance des deux autres Shinobis, bon s’ils étaient Jônins ou ANBUs, autant s’enterrer directement vivant, il n’avait aucune chance de tenir face à des hauts gradés, il s’entraînait physiquement certes mais techniquement il n’était pas encore assez fort, depuis sa promotion en tant que Ninja de moyenne classe il n’avait jamais encore eu l’occasion de créer une nouvelle technique pour gonfler son éventail. Hm…Maintenant qu’il y pensait il allait peut-être devoir se remettre au boulot une fois rentré au pays, à moins qu’un nouvel élément perturbateur ne vienne interférer dans sa misérable vie remplie de trous. Shintô souffla encore une fois avant de poser une dernière question, oui…La dernière avant de laisser la parole aux deux autres, il fallait bien qu’ils parlent un peu ces deux là non ?

« Au fait, avant que la conversation ne dérive en affrontement…J’aimerais connaître vos noms… »

Si ce n’était pas trop demander n’est-ce pas ?

C’était le genre de situation embarrassante. En résumé, sans motif valable, j’avais « alerté » un ninja de Kumo qui passait par là pour les bonnes relations en lançant un kunaï pas très loin. L’homme avait cru à une embuscade, et avait parlé d’un autre ninja. Problème est qu’il me semblait être seul, et c’était finalement un ninja du village de la Pluie qui se trouvait là. Evidemment, le ninja allié souleva la question sur la présence de ce dernier pas très loin du village, arguant que « ce n’était pas très bon pour nous », point de vue diplomatique je suppose. Je me mordis alors la lèvre, embêté de la situation. Je ne pouvais absolument rien répondre pour la défense du village, il n’y avait aucune excuse à présenter, sinon cela serait mentir, et mentir est quelque chose que je ne supporterai pas de faire, car j’aurais ensuite la conscience agitée.
Ce fut ensuite le ninja de la Pluie qui expliqua la raison de sa présence. Apparemment, il effectuait une corvée à la place d’un autre ninja, et il s’agissait apparemment d’apporter une jarre au village du Sable. Cependant ne voyant pas la jarre à proximité, j’en déduisais qu’il l’avait sûrement apporté auparavant. Mais je fus choqué de cette pensée : si c’était bien le cas, alors on était encore plus mal, cela voulait dire que la garde de Suna l’avait laissé partir, ou ne l’avait pas surveillé convenablement. Si jamais le Kumojin s’en rendait compte lui aussi, nos relations avec le village des Nuages risquaient de baisser d’un cran.

« Mais vous savez, comme je viens d’Ame Gakure, vous avez une panoplie de raisons de ne pas me croire, à vous de voir les gars. »

« Les gars ». Maintenant, en plus de me méfier de ce type, j’étais décontenancé. Pourquoi parler aux inconnus sur un ton aussi familier ? Cela m’était étrange. Regardant de nouveau le Kumojin, je vis deux loups… enfin ce qui semblait être des loups, mais ces étranges… « choses » semblaient constitués de kunaïs. Quel type de technique effrayante. Il était certain que le ninja des Nuages n’était pas un simple ninja de bas rang, surtout qu’il a été envoyé pour une mission diplomatique. J’allais devoir vraiment faire attention, entre le ninja de haut rang de Kumo et le ninja d’Ame. Je tentai de dissimuler mon angoisse du moment et repris de l’assurance. Il n’était pas question en plus de laisser paraitre un trouillard.

« Au fait, avant que la conversation ne dérive en affrontement…J’aimerais connaître vos noms… »

Voilà une demande bizarre venant d’un ninja en territoire ennemi. Mais je doutais que cela puisse faire du mal à qui que ce soit. Je répondis donc lentement.

Mon nom est Maku… je viens du clan nomade Morichi.

C’était tout ce que je répondis, il était inutile de dire plus que ça. Cependant, je ne pouvais pas non plus rester muet comme une carpe devant un ninja d’Ame et un autre de Kumo. Il y avait les relations entre Suna et Kumo qui se jouait peut-être. Je pris donc de nouveau la parole, tout en mesurant mes mots.

Je veux bien croire à votre histoire, cependant… pourquoi restiez-vous caché derrière une dune de sable ?

Je me demandais ce qu’il allait répondre à cela, j’attendais de savoir quel genre d’explication il donnera. Cependant je vis entre-temps mettre sa main sur son torse. Je compris alors de quoi il retournait : un Ninja d’Ame dans le désert sec du pays du Vent, ceux qui n’était pas habitué à ce climat pouvait souffrir de déshydratation plus rapidement que nous. Pire encore quand il s’agit d’un ninja qui provient d’un lieu humide et pluvieux. Je pris donc de ma pochette une petite gourde que j’avais prise au cas où je restais longtemps dans le désert à réfléchir. Je la lui tendis ensuite, disant que je ne pouvais pas laisser quelqu’un mourir de soif.

J'observais alors la scène de lui, je m'approcha lentement, j'avais décider de rester la sur défensive, mes deux loups étaient prêts à combattre. Mais quelque chose m'empêcha de faire quoi que se soit. Lorsque j'entendis le ninja d'Ame parler d'un enfant qu'il avait voulu aider, il se créa en moi comme un sentiment de gratitude. En effet, la seul chose chez moi qui ne me ferai pas combattre sont les enfants. Alors si ce ninja est présent justement pour cette raison, cela ne fait pas de lui mon ennemi. Mais les ninja d'Ame restaient des ennemis de Kumo, bien que la situation est assez ombrageuse, nous sommes presque sûr qu'il sont diriger par un membre de l'Akatsuki. Mais ce jeune ninja n'était surement pas haut gradé. D'ailleurs sa façon de se tenir montrait clairement qu'il était en désavantage par rapport au terrain. Moi même j'avais, de grosse perle de sueur qui perlaient sur mon visage. Mais alors pour un ninja qui vient d'un endroit pluvieux... Celui-ci se présenta même pas, et nous demanda notre nom, je n'avais aucune envie de me présenter avant lui mais cela ne coutait rien, de plus le ninja de Suna le fit.

"Je suis Onizuka Yakami, ambassadeur de Kumo pour Suna et expert dans l'art de la torture dans mon village. Mais la politesse voudrait que tu te présente avant non ?"

Cela annonçait le ton de la rencontre, j'avais bien envie de créer de la peur chez eux, un affrontement me ferait le plus grand bien, mais ce n'était vraiment pas le moment. Puis mon regard se posa sur Morichi Maku, depuis le début je savais que je n'avais pas besoin de lui faire peur. La première raison est sa surprise lorsque j'annonçai qu'il était pas seul. La seconde était sa vision d'horreur face à mes loups, je trouvait ça totalement injustifié, ils sont terriblement cool mes loups ! Ensuite, sa façon d'être entre nous deux montrait deux choses, si il avait l'intention de se battre, il se serrai déjà rangé de mon côtés et si il connaissait le ninja d'Ame, il serait aussi à ses coté. Le jeune ninja se mordait les lèvres, il ne savait pas quoi faire. Je m'allumai alors une cigarette lors que je vis qu'il lui tendis une gourde d'eau.

J'étais presque certain de rien craindre de ses deux là. je pris donc un instant pour fermé le yeux et profiter de la chaleur de vent du désert. Pas de doute cette mission allait me donner un bon teint. Mais j'aimerai vraiment savoir ce qu'il va se passer ensuite. Le ninja de Suna semblait avoir un bon cœur, l'autre j'avais du mal à le cerner. Mais je lança tout de même à Maku.

"Tu sais qu'il peut te trancher la main d'une technique en baissant ta garde de la sorte, mais bon..."

Je poussai alors un long soupire et je renvoya mes deux loups qui partirent dans un nuage de fumée. Je ne m'avançai pas vers eux je n'avais pas encore confiance, mais je devais montrer que j'étais de bonne volonté. De plus, si le jeune ninja d'Ame avait pour intention de se battre, il l'aurait fait depuis un bon moment en voyant que je lançais l'offensive. Mais je voulais tout de même voir ce qui se passait.

"Bon on va rester encore comme ça longtemps ? "

Le Shinobi de Kumo se présenta en marquant l’absence de politesse du garçon qui haussa les sourcils après cette remarque, à vrai dire il n’en n’avait que faire de leur nom, il voulait juste savoir quelles étaient leurs intentions. Dans le monde qui l’entourait, il avait apprit à faire preuve de discernement et ne pas poser les questions directement, à l’évidence s’ils voulaient juste l’éliminer ils seraient certainement déjà derrière lui sur le point de lui asséner le coup fatal. Mais la bataille ne semblait pas être le premier objectif des deux autres personnes, Maku et Onizuka, c’était donc ainsi qu’ils se nommaient. Tous les deux lui faisait penser à quelqu’un en particulier mais il n’arrivait plus à mettre la main sur le nom des personnes qu’il avait déjà rencontré par le passé avec une apparence à peu près similaire. Le dénommé Maku l’interrogea alors à son tour en lui demandant pourquoi il était resté derrière cette dune de sable. Le garçon soupira, c’était donc si compliqué de comprendre qu’il était tout simplement épuisé de cette longue marche sans s’arrêter ou presque ? L’air légèrement maussade, l’adolescent se passa la main dans ses cheveux brûlants en essuyant par la même occasion la sueur abondante qui coulait le long de sa tempe. Au cou, sa veine palpitait et il ne savait guère si cet évènement était dû au fait qu’il faisait très voir trop chaud pour un humain de sa catégorie ou s’il s’agissait d’un signe qui montrait sa colère. L’homme du clan Morichi, enfin l’homme il était peut-être juste un peu plus âgé que lui de quelques années, lui passa sa gourde. Le jeune homme ne broncha pas et accepta sans faire le moindre commentaire, pour parler il avait besoin que sa gorge soit moins sèche. Après une certaine délivrance, il prit la parole en enchaînant les mouvements de mains pour caractériser son expédition :

« Disons que durant le trajet j’ai peu dormi et comme je n’avais pas de vivres sur moi, je n’ai pas pu manger quoique ce soit. J’étais donc très fatigué à mon arrivée au village mais lorsque j’ai déposé ma gourde, on m’a repoussé et on m’a dit d’attendre ici. Alors je me suis allongé derrière la dune pour reposer mes jambes ! Imaginez vous ! Au nom du diable ! Trois jours de marche dans ce foutu désert à crever de soif ! »

Il se tourna ensuite vers le blond arrivant du pays des nuages en se présentant respectueusement, comme s’il le faisait à un de ses supérieurs hiérarchique en gros si on le prenait d’une telle manière.

« Mon nom est Hôtobi Shintô, ma famille vous ne pourrez pas vous renseigner dessus étant donné qu’actuellement je suis le dernier de ma lignée à être en vie, j’ai survécu à cause d’un malheureux hasard. Comme vous avez pu le constater je suis d’Ame et les raisons pour lesquelles je me trouve ici, je les aie déjà énoncées. »

Il se retira ensuite de la conversation en regardant les étranges créatures du Shinobi des nuages, il se demandait qu’est-ce qu’il attendait d’autre que l’affrontement avec des monstres armés comme eux ! Il mit alors le Ninja du clan Morichi en garde comme quoi ils pouvaient lui trancher la main s’il baissait sa garde de sa sorte. C’est alors que le l’adolescent aux cheveux ébènes commença à se poser des questions, il se demandait en effet pourquoi il avait dit ça ? Etait-ce vraiment pour alerter un allier ? Ou alors voulait-il le menacer à lui indirectement et de manière à ne pas trop le provoquer. Il était vrai que depuis le début de leur rencontre, il n’avait pas été sur la défensive, à n’importe quel moment l’un des deux autres individus aurait pu lui trancher la gorge. Il sentit ensuite un certain malaise s’installer entre les trois personnes, jusqu’à ce qu’Onizuka reprit la parole et là encore une fois, il fallait qu’il enfonce le clou dans la plaie, génial ! Comme s’il n’avait pas assez d’ennuis comme ça ! On va rester encore longtemps comme ça ! Rien que le ton qu’il avait employé avait fortement déplu au jeune Shinobi de la pluie, pas qu’il faisait son courtois mais il détestait les gens qui le prenait pour un imbécile car une telle affirmation sous entendait le désir d’être entrain de combattre avec ses interlocuteurs. En tentant tant bien que mal de rester calme, le dernier descendant du clan Hôtobi lui répondit avec une certaine froideur :

« Je peux partir si je dérange mais je pense que mon expérience ne me laissera pas un très bon souvenir de mon temps passé ici. »

Après certains s’étonnaient de ne pas avoir de touristes pour visiter la ville, l’hospitalité ils ne connaissaient décidemment pas dans ce pays de malheur ! En plus d’être situé au beau milieu d’un coin de sable perdu, les habitants de Suna ne s’avéraient guère sympathiques avec les étrangers. En ces temps actuels, aucun conflit n’était encore déclenché du moins internationalement. Mais si tout le monde rejetait les immigrés de cette manière, il était certain qu’une guerre ne tarderait pas à être déclenchée. Soudain l’idée qu’il n’avait rien avalé depuis plusieurs journées lui revint à l’esprit, le garçon grimaça et se gratta l’arrière de la tête, le temps qu’il rentre au pays il sera probablement mort assoiffé ou encore de manque de nourriture. Il fallait qu’il trouve un prétexte pour rentrer dans le pays ou du moins que quelqu’un l’aide à se procurer ce dont il avait besoin pour regagner Ame Gakure no Satô. Il se tourna donc une nouvelle fois vers les deux inconnus dont il ne connaissait que le nom et s’adressa directement à Maku :

« N’y a-t-il pas un moyen ou un autre d’obtenir de la nourriture en dehors du village ? »

Perplexe, il attendait une réponse de son interlocuteur en espérant que le gradé de Kumo n’intervienne pas dans ses affaires cette fois-ci, de quoi il se mêlait en même temps ! Enfin, il devait certainement cacher une nature profonde sadique, expert dans la torture…

Plus la discussion avançait, plus le shinobi de Ame s'en tirait sain et sauf. D'un côté, laissait partir un ninja d'un village ennemi m'embarrassait, mais de l'autre, il s'agissait un peu de l'honneur de mon clan et de mon caractère. En effet, si le village de la Pluie apprenait qu'un Morichi avait capturé l'un des leurs, mon clan risquait de se voir obliger de faire de grand détour pour éviter ce pays. Et puis, les circonstances atténuantes s'accumulaient, ce qui me laissait de moins en moins de marbre envers le jeune homme. J'avais fini par lui tendre ma gourde d'eau afin qu'il étanche sa soif. Action qui fit un peu soupirer le diplomate de Kumo.

Le ninja au visage très pâle donna ensuite son nom : Hotobi Shinto. Cela ne me disait rien, mais c'était normal. Il parla aussi du fait qu’il était le dernier de sa lignée, mais ce détail ne resta pas dans ma mémoire, ou du moins je n’y prêtai pas attention. Il donna aussi son explication pour la question que j’avais posée, celle où je demandais pourquoi il était resté dans les dunes à proximité au lieu de retourner directement à Ame. C’était un peu une question de curieux, cependant je ne pouvais rester ainsi sans explication valable d’un ninja ennemi sur nos terres.

Le temps passait en discussion, ainsi le Kumojin s’impatientait tandis que l’Amejin demandait un moyen d’avoir de la nourriture. Je réfléchissais alors rapidement. Apporter de la nourriture dehors sans se faire remarquer semblait être dans la catégorie du difficile. Il fallait une autre solution… qui me vint à l’esprit rapidement.

Bon, écoutez. On va aller chez moi pour manger un morceau, ainsi Hotobi aura de quoi se remplir l’estomac. Par contre… (je me retournai vers le ninja de la Pluie) … cache ton bandeau frontal et reste auprès de nous, on va t’escorter tout du long. J’inventerai une histoire plausible pour les curieux. On fait ça, et ensuite tu retournes dans ton pays, d’ac ?

J’avais pris un ton assez insolent, aussi mon air grave donnait l’impression que je le grondais. Cependant, qu’il prenne bien ou mal mes paroles, cela n’avait aucune importance, le fait qu’un ninja d’Ame puisse trainer ici était mauvais pour notre image. Je regardais de nouveau Onizuka, espérant qu’il adhérera à mon plan.

HRP:

Je n'aimais pas dut tout cette situation . Voir une ninja d'une village de la pluie qui était notre ennemi alors que j'étais moi même en mission pour établir une alliance, ce n'était pas bon du tout. Mon regard se frotta donc avec celui du ninja intrus. Il n'était pas nécessairement content de me voir aussi. Tant mieux ! Ce n'était pas le temps de fraternisé avec l'ennemi. Je devais resté sur mes gardes, la situation à Kumo est déjà assez critique comme ça. Je n'avait donc qu'une chose à faire : la fermer. De plus, si Hotobi disait la vérité, il était pas du tout en état de pouvoir combattre. Il avait faim et soif, j'avoue que le temps sec et chaud de ce pays m’asséchait aussi. C'est alors ue Maku fit une proposition des plus intéressante. Allez boire un verre et manger quelque chose. Ce genin allait faire entrer un ninja ennemi à son village dans son enceinte. Je m'allumai une clope et fit une grimace.

« Hum... admettons que je crois Hotobi, tu devrais faire attention à tes actes jeune genin de Suna. Faire entrer un ninja ennemi à son village n'est pas vraiment une bonne idée. Mais bon, je me porte garant de le surveiller au cas où. Mais ne compte pas vraiment sur moi pour défendre ta cause devant ton Kage si jamais on te pose des question. »

C'était gentil, j'avais sûrement marqué des points en me proposant pour l'aider. De plus, on était jamais sur avec les ninja de village aussi ténébreux qu'Ame. Et si il ne se passait rien, tant mieux ! Je pourrais donc vaguer à mes occupations diplomatique sans trop de soucis. Je tirai une grande bouffée sur ma clope et je me dirigeai donc vers les deux ninja pour leur serrer la main en signe de paix. J'avais tout de même pris pour affection ce jeune genin de Suna. Comment aurais-je réagis à son âge face à une tel situation ? C'est vrai que l'idée de boire un verre était certainement la meilleur. Alors, nous nous dirigeâmes vers les portes de l'entrée de Suna. Cette impressionnante muraille n'était pas du tout esthétique, mais elle avait au moins le mérite de pouvoir retenir un siège. La légende du KazeKage, Gaara du désert et sa défense ultime était vraiment à l'image de son village, bien que j’ignorais si cette architecture était là bien avant lui. Mon regard se posa ensuite sur les deux ninja qui m'accompagnaient.

« Bon... je suppose que Suna a de très bon restaurant ! »

Je n'étais évidemment toujours pas rassuré par la situation, je tuerai ce ninja sans aucunes pitié si il avait le malheur de faire un pas de travers. je ne laisserai personne se mettre sur le chemin d'une voie diplomatique entre mon village et celui de Suna. Et puis, le faire sans aucune raison, rien que le fait qu'il soit rentrer dans ce village et l'amener au Kazekage pouvait tout aussi bien démarré correctement ma discutions avec le chef de ce village. mais ce n'était pas le moment de semer le trouble, mon instinct me disait que celui-ci arrivera bien plus vite que je le pense. Et puis, j'avais faim et soif ! J'espérais vraiment que ma proposition était comprise et qu'on se dirigeait directement vers l'un de ces établissements. Et puis qui sait, peut être serais-je moins hargneux l'estomac remplis !

Spoiler:

Après ce petit malentendu qui avait quand même presque failli lui coûter la vie, le garçon était donc accepté dans le groupe des deux autres hommes, enfin…Pour un certain temps du moins ! Il était soulagé que l’hospitalité du jeune Shinobi de Suna ne fit pas ronchonner son collègue venu du pays de la foudre. L’adolescent hocha donc la tête en direction des deux personnes qui lui faisaient face en signe d’approbation des règles de conduite. Déjà, il n’était pas vraiment avantagé par la situation, deux contre un n’était pas vraiment la situation idéale pour déclencher un conflit dans un village auquel on ne connaissait quasiment rien si ce n’était l’apparence sableuse du pays. En même temps, mis à part son bandeau frontal, rien en lui n’avait l’air de dangereux, il n’était qu’un simple enfant aux yeux de nombreuses personnes, sans cette plaque métallique, il ne serait qu’un inconnu, un sinistre anonyme ! Et pourtant, lorsqu’il le portait, il devenait directement l’ennemi public numéro un, que de préjugés se retint de siffler Shintô entre ses dents. Apparemment, le blond n’était pas le Ninja exemplaire que l’on présentait dans les académies crasseuses du pays de la pluie, le dernier descendant du clan maudit d’Ame Gakure était presque révolté de le voir sortir une cigarette et de fumer publiquement…Mais il se tut, mieux valait-il éviter de recommencer à le provoquer malgré l’envie qui montait en lui. Avant de pénétrer dans le fameux village caché du sable, le Chûnin enleva son bandeau frontal et se présenta respectueusement devant les gardes en faisant mine d’être un vendeur ambulant à la recherche d’un toit pour une journée. Un peu méfiants, les gardiens appelèrent leur collègue qui se trouvait non loin de là :

« Hé Gen ! Viens voir un peu ce gaillard, il dit que c’est un marchand ambulant. »

Ce mystérieux Gen, c'était un gros bras assez costaud mesurant dans les un mètre quatre-vingt dix centimètres, un physique un peu ingrat, des sourcils broussailleux, une mine renfrognée et des cheveux mal coiffés. Légèrement intimidé par la taille de cet homme, le jeune homme balbutia qu’il ne dérangerait pas plus d’une journée lorsque Gen se mit à son niveau pour lui donner une grande claque dans le dos. Peu habitué à ce genre de chose, le fils de Kaiten Hôtobi vacilla et tomba la tête la première dans une énorme dune de sable sous le regard hilare des deux gardes de la grande porte de Suna. Le moyenne classe leur adressa un regard noir furieux qui les fit taire tandis que le musclé continuait à l’examiner comme s’il s’agissait d’un spécimen particulièrement rare que l’on avait mis en cage. Agacé d’être observé, le garçon aux cheveux noirs de jais lui lança :

« Bon, bientôt fini l’examen ? Vous voulez un bulletin de santé tant que vous y êtes ? »

Surpris de la réplique du Shinobi de la pluie, Gen haussa ses épais sourcils et se tourna vers les deux autres gardes en marmonnant un :

« D’accord, passez tous les trois. »

Son regard se posa alors sur le Chûnin d’Ame, on aurait dit qu’il tentait de lire à travers lui, quel magnétisme étonnant, on ne savait pas exactement ce qui se passait et pourtant, le garçon avait la désagréable sensation qu’il connaissait tout de lui. Mettant la sueur qui coulait sur son front sur le compte de la chaleur époustouflante de la saison, il se remit en route en compagnie des deux autres personnes qui l’accompagnaient dans son étonnant périple, une chose était sûre, une fois rentré au pays, il pourra beaucoup raconter à ses camarades qui eux, étaient restés cloîtrés chez eux pendant quelques mois sachant qu’il n’y avait pas grand-chose à faire au village de la pluie lorsque l’été approchait, contrairement aux autres pays, il n’y avait pas de récoltes de fruits et légumes en cette saison puisqu’il pleuvait tout le temps. Les seules choses qui poussaient dans ce sinistre endroit, c’était la mauvaise graine, au sens propre comme figuré du terme. Contemplant la drôle d’architecture du village, le garçon fut troublé à un moment, il faisait tellement chaud que sa vision commença d’un coup à se troubler, il était temps qu’il se trouve un abri sinon il n’allait plus faire long feu. D’un air désinvolte, il se tourna vers les deux hommes avec un petit sourire en coin et déclara avec humour :

« Alors ? C’quand qu’on va pinailler ? »

« Hum... admettons que je crois Hotobi, tu devrais faire attention à tes actes jeune genin de Suna. Faire entrer un ninja ennemi à son village n'est pas vraiment une bonne idée. Mais bon, je me porte garant de le surveiller au cas où. Mais ne compte pas vraiment sur moi pour défendre ta cause devant ton Kage si jamais on te pose des question. »

J'acquiesçais. C'était évident, qui sait si ce n'était pas un espion plutôt doué - ou inventif - mais si c'était le cas, il n'aurait pas montré qu'il venait d'Ame. Rien que pour ce détail, je pressentais que ce n'était pas le cas. Et puis il fallait simplement éviter les quartiers importants, simple mesure de précaution. Et pour aller manger, j'avais bien une idée d'endroit qui répondait à mes demandes. Je leur demandai alors de me suivre, et nous nous dirigeâmes vers les portes de Suna sans trop trainer. Cependant, lorsque les gardes questionnèrent sur l'identité de l'amejin - qui avait enlevé son bandeau comme demandé auparavant - ce dernier avait répondu qu'il était marchant ambulant. Ceci et diverse choses qui se passèrent juste après, comme la chute de Hotobi sur le sable après une claque dans le dos provoqua l'hilarité des gardes. Le plus musclé, par contre, soupçonnait quelque chose et fixait le jeune homme. Il finit par nous autoriser à passer. Mais quelques mètres plus loin :

Hé, Morichi ! Ramène-toi !

C'était le garde robuste qui m'avait appelé. Je m'empressai donc de revenir sur mes pas. Du temps perdu, ce n’était pas le moment d'en avoir !

Dis-moi, ce gars est vraiment un marchand ambulant ? Il est loin d'en avoir l'air.
Ouais, c'est un... heu... j'ai oublié le nom... en tout cas notre clan les connais. J’en suis certain.
Mmmh… okay. Fais gaffe quand même, le moindre reproche, et tu trinques.

Je souriais alors d’un air à demi confiant et à demi grave. Je n’avais aucune intention de poser le moindre problème. Je ne peux que faire attention à ce que je vais faire. C’était seulement ça, la surveillance de l’Amejin. Je m’inclinai alors devant le garde puis retrouvai les deux autres shinobis. Je regardai rapidement Hotobi sans vraiment le défigurer. Puis je réfléchissais un instant au meilleur endroit pour aller manger. Il fallait un coin où il n’y avait rien d’important. Prudence est mère de sureté. Et bien que je ne sois que peu allé dans des restaurants, je connaissais quand même pas mal Suna et les bons endroits. Et je me rappelai rapidement de l’un d’entre eux qui n’était pas trop mal. Je leur fis alors signe de me suivre.

Nous atteignîmes le restaurant cinq minutes plus tard. Je laissai passer les deux ‘invités’ en premier, question de respect bien que si je faisais passer l’Amejin devant était simplement pour éviter qu’il traine dehors. J’étais quelqu’un de sympathique, un comportement qu’on apprenait à avoir dans mon clan, je ne pouvais pas laisser quelqu’un dans le besoin, même un ennemi. Cependant je restai méfiant envers ces derniers et je n’aurais aucun scrupule, aussi bon sois-je, à le tuer au moindre gros écart. C’était quand même la sécurité de mon village qui pouvait être en jeu actuellement.
Nous nous installâmes à une table et un serveur vint nous demander ce nous voulions. J’examinai alors la carte qui contenait les plats que ce restaurant servait et donnai ma commande. Puis je passai la carte aux autres pour qu’ils puissent commander à leur tour. Le serveur partit par la suite.

Dites-moi, Onizuka-san… C’est peut-être indiscret, surtout en pareil compagnie, mais…

Je regardais légèrement l’Amejin avant de continuer ma phrase. Je ne voulais pas que le Kumojin laisse échapper des informations avec la présence d’un ninja ennemi, ainsi je ne lui en voudrais sûrement pas s’il ne me répondait pas. J’allais quand même essayer de savoir légèrement en tournant ma phrase pour la rendre moins explicite.

Si vous êtes venu à Suna en tant que diplomate, c’est… qu’il y a eu du changement, quelque chose comme ça ?

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