Des flaques qui se dispersaient au rythme de la marche d’un être humain pressé qui se dirigeait vers une grande tour métallique aux allures sombres, il avait été convoqué de toute urgence alors qu’il se prélassait sur les toits du village. Être Ninja engendrait parfois des situations difficiles et ces derniers temps, il trouvait que l’on faisait relativement vite appel à lui, était-ce parce que l’on lui avait décelé un potentiel intéressant ? Ou alors parce qu’il n’y avait plus personne pour accomplir les tâches ingrates que l’on pouvait donner aux aspirants ? Tout compte fait, ce n’était peut-être pas ce genre de mission qu’il allait accomplir en cette douce journée d’été, apparemment c’était bien plus important que tout ce qu’il avait pu faire avant puisque cela concernait la guerre elle-même, qui venait au pas de sa porte. Rien qu’à l’entente de ce nom, le jeune homme soupira, il n’aimait pas prendre part à un conflit alors qu’il n’était pas directement visé, cependant lui n’était qu’un pion par rapport aux grands de ce monde, il ne pouvait donc rien faire face aux décisions diplomatiques décidées par le leader de l’organisation de la lune rouge qui commençait peu à peu à entrer en action et encore moins face aux dirigeants des cinq autres grands pays. Ceci étant dit, il passa en trombe devant tous les Shinobis en attente d’ordre de mission puis ouvrit à grande volée la porte qui le menait au bureau de distribution de missions. Lorsqu’il pénétra dans la pièce, il s’inclina respectueusement devant son supérieur avant de remarquer la présence de deux autres personnes un peu plus âgées que lui. Il s’agissait également de deux Ninjas de classe moyenne et d’après leurs traits, ils semblaient en désaccord avec le Jônin chargé de distribuer les ordres. Ce dernier regarda notre protagoniste comme s’il s’agissait d’un morceau viande prêt à rôtir et déclara aux deux garçons d’un ton ferme :

« Vous désiriez un troisième équipier eh bien, en voilà un qui tombe pile au moment où nous avons besoin de lui, si tu le veux bien gamin je vais t’expliquer en privé en quoi consistera ta mission, je ne souhaite pas m’exprimer en présence de ces deux imbéciles. »

Alors que les deux autres Chûnins quittèrent la pièce avec un air renfrogné sur le village, Shintô fut contraint à s’asseoir face à son interlocuteur en attendant les ordres de ce dernier. Il était légèrement crispé car une mission à trois personnes ne pouvait qu’être importante surtout si le village envoyait un escadron de Ninjas confirmés. Un silence pesant s’installa entre les deux hommes avant que le Shinobi de niveau supérieur ne prenne la parole en se massant son front douloureux en vue des cicatrices récentes :

« Bien, alors comme tu peux le voir Mizumachi et Kôtaro ne semblent pas motivés à partir pour Kiri…Je ne peux pas leur jeter la pierre car durant cette mission, ils devront périr…Ne tire pas cette tête, les sacrifices sont nécessaires dans ce conflit tu le sais très bien en tant que Ninja. Donc je reprends, tous les droits vous partirez donc à Mizu no kuni puis arrivé là bas, vous devrez vous rendre au Lac Uoki où vous attendront des troupes de l’eau. Soit, ta mission est de faire en sorte que les deux abrutis occupent suffisamment les Ninjas de l’eau ensuite tu fuiras. Tu avertiras la base numéro quatre qui partira s’infiltrer dans le village pendant que tes équipiers mourront sous les coups acharnés de leurs adversaires. »

Une nouvelle fois, ce fut le silence au rendez-vous, l’adolescent n’était pas en état de choc mais ce n’était vraiment pas loin, c’était la première fois que l’on lui annonçait de telles horreurs, alors il allait devoir se servir de ses deux sempaïs pour attirer l’attention des Shinobis de Kiri en guise d’appât puis rebrousser chemin et prévenir le reste des troupes ? Mais des adversaires lui bloqueront sans doute la route, ce ne sera pas aussi facile que cela. Pour confirmer ses doutes, le garçon interrogea son supérieur au sujet du rang de la mission, ce dernier poussa un long soupir, ce n’était apparemment pas dans ses intentions de révéler l’exacte nature de cet ordre venu du Amekage lui-même, cependant il fut obligé de répondre :

« Tu sais, tes deux frères d’armes ne pourront pas se plaindre, ils mourront en tant que véritables Shinobis, pour Ame, pour la paix de notre Dieu…Pour cette mission de rang A. Et puis, leur parcours n'a jamais été extraordinaire, ce ne sera pas une grande perte militairement parlant. »

Rang A…Ce n’était vraiment une partie de plaisir et encore moins une mission à prendre à légère, si elle était élevée à un tel rang, cela signifiait sûrement que l’échec de cet ordre aurait de gravissimes conséquences sur ce village. Alors pour qu’Ame puisse voir enfin la lumière après cette pluie de pleurs incessants, il allait devoir tuer pour la première fois de sa vie, il allait devoir commettre l’irréparable et déchirer son âme. C’en était presque triste d’en arriver là songeait le garçon aux cheveux ébènes en sortant de la pièce avec un air dépité. Demain matin, c’était le jour du départ…Il lui restait une dizaine d’heures pour se préparer psychologiquement à ce qu’il allait devoir ressentir après tout ça, il n’y avait pas d’autres mots qu’horreur pour définir la situation. Se tenir côte à côte avec ces gens et connaître leur funeste destin, leur fin tragique quelques temps avant le coup fatal, être reconnu comme un traître dans le cœur de ces hommes à leur mort, cela le répugnait. Il aurait voulu refuser cependant, en ces temps troublés, il n’avait eu d’autres choix que de se soumettre à la décision de ses supérieurs, il s’était engagé dans cet engrenage infernal.

Le lendemain, à l’aube plus précisément, l’adolescent quitta son appartement dans les quartiers supérieurs pour se rendre aux portes métalliques du village caché de la pluie, toute la nuit, il avait cogité et la situation l’avait empêché de trouver le sommeil, tous ces évènements qui s’enchaînaient ces derniers temps ne lui laissaient pas une seule seconde de répit pour méditer sur le fait de quel homme était son paternel. Mais fermons cette parenthèse inutile et reprenons notre récit là où nous nous étions arrêtés. Nous disions donc que notre protagoniste marchait à pas lents dans les ruelles lugubres du petit village caché de la pluie, il s’apprêtait à rejoindre ses compagnons d’armes qui étaient sans doute d’ores et déjà sur place. Il ne se trompa pas, au fur et à mesure qu’il approchait, il pu distinguer deux silhouettes élancées aux portes, ils l’attendaient déjà, ils étaient apparemment pressés de partir car il entendit un « Plus vite on y est, plus vite on rentre », si seulement c’était le cas songeait le dernier survivant du clan Hôtobi en leur faisant un signe de main pour leur indiquer qu’il arrivait. Cependant, ils n’avaient aucune idée de ce qu’il les attendait et surtout, ils ne s’attendaient pas à ce que lui-même les abandonne à leur sort alors qu’en réalité, il devait les protéger du danger. Le code des Ninjas était visiblement toujours en opposition avec celui de l’honneur, l’un prétendait qu’il fallait protéger, l’autre dictait clairement qu’il fallait user de n’importe quel chemin pour parvenir à ses fins. Lequel suivre ? C’était selon l’individu, selon sa conception de la justice…

Nos trois héros prirent alors la route vers le pays de l’eau, d’après le plan élaboré par le dirigeant d’Ame Gakure, il fallait qu’ils traversent tous les petits pays neutres et pacifiques qu’ils pouvaient avant d’embarquer pour le pays de l’eau à la frontière de Ta no kuni. Tout était déjà écrit, autant leur destin que leur chemin soupirait intérieurement le soldat de la pluie en marchant légèrement en retrait par rapport à ses compagnons d’armes qui parlaient de stratégie pour éliminer leurs cibles. En réalité, il ne savait pas si c'était le fait de les laisser s'enfoncer dans la fosse aux lions qui le choquait le plus ou alors le fait que le Jônin ait parlé d'eux ainsi, que ce n'étaient pas de grandes pertes pour le village. Tout s'était alors confirmé, pour lui, ils n'étaient que des bouts de chair à utiliser à sa guise pour atteindre un objectif précis. Certains se pensant valorisés continuaient à agir en esclave dans le cercle vicieux du système des Shinobis pour devenir un héros. Mais en réalité, être un de ces hommes reconnus dans le monde cela signifiait encore des conflits pour être le meilleur de tous ou encore pour rétablir sa propre vision de la justice. Alors soit, cette envie de pouvoir et de reconnaissance allait leur coûter la vie et il en serait en partie responsable. Le jeune homme n’ouvrit pas beaucoup la bouche durant le long trajet qui les attendait jusqu’à Kiri Gakure no Satô, avec ce sentiment de culpabilité, il se révélait incapable d’émettre le moindre son face aux personnes qu’il allait laisser périr sur le champ de bataille.

[ Jour 1 : D’Ame Gakure à Kusa Gakure
Il ne fallut pas plus de trois heures pour franchir la frontière du pays de la pluie pour arriver dans celui de l’herbe et le décor changea du tout au tout. Si les nuages étaient toujours présents dans ce ciel gris, la végétation était bien plus dense et les flaques de boue étaient nettement plus rares qu’à Ame Gakure no Satô. La petite troupe de Chûnins croisa quelques brigands qui tentèrent de la piller mais aucune présence particulièrement dangereuse ne se fit sentir tandis qu’ils traversaient le pays de l’herbe. Les malfrats furent l’affaire d’une petite dizaine de minutes puis sans attendre, les compagnons d’arme reprirent sereinement la route vers Taki Gakure, le pays des cascades. Mais la nuit tomba alors qu’ils étaient à une vingtaine de kilomètres de la frontière et compte tenu des circonstances, ils décidèrent de faire une pause jusqu’à l’aube ]

[Jour 2 : De Kusa à Taki
Vers six heures tapantes, nos jeunes protagonistes reprirent la route vers le petit pays des cascades, tout aurait été beaucoup plus simple bien entendu s'ils avaient pu passer par le pays du feu cependant en vue des circonstances actuelles, ils seraient sans doute déjà morts s'ils avaient franchi la frontière d'Hi no kuni. La guerre se préparait tout doucement et les frontières étaient déjà renforcées. Prenant un chemin sinueux, il doutait que des humains non Ninjas puissent emprunter la même route qu'eux, cela leur évita quelques désagréables rencontres avec des brigands ou bien des kidnappeurs. Ce n'était pas tant le fait de se battre qui dérangeait le trio mais s'ils enchaînaient les combats au fur et à mesure qu'ils avançaient dans leur périple, bientôt leur destination finale serait une évidence pour tous et les gardes seraient plus présents que si personne à la base, ne devait se rendre au pays de l'eau. Lorsque midi arriva, les deux équipiers de notre héros réclamèrent une pause pour se nourrir et comme ils furent en majorité, il n'eut d'autre choix que de les laisser faire. Partir sans eux, c'était assurer l'échec de cette mission à l'avance mais également leur permettre de rester en vie, ces deux idiots ne savaient pas à quoi ils devaient s'attendre. Une dizaine de minutes plus tard, ils finirent par repartir dans les contrées boueuse et très difficilement praticables et c'est en partie pour cette raison qu'à la fin de la journée, ils n'avaient traversés que la moitié du pays.

La pause nocturne fut donc annulée et ils se décidèrent de continuer jusqu'à ce qu'ils atteignent les terres neutres qui, à la connaissance de l'adolescent, ne portaient pas de nom. D'ici là, atteindre Ta no kuni serait assez simple mais c'était plutôt le fait de traverser ce pays qui inquiétait le dernier survivant du clan Hôtobi car il y avait déjà été à deux reprises et une chose était sûre, il n'avait pas du tout apprécié de voyage...Tout cela le laissa tant perplexe que même en ayant marché depuis plus de douze heures sans s'arrêter ne la fatigua pas. Son cerveau cogitait et son corps refusait de revivre l'expérience de la dernière fois, lorsque des ombres maléfiques s'étaient dessinées au loin, dans la brume naissante autour des rizières, rien que d'y repenser, il frissonnait...]

[Jour 3 : Une petite halte dans un pays sans nom ? Neutre ou pas envers trois Ame-jins exténués ?
Le soleil se levait tout doucement et même avec une nuit de marche, ils n'étaient pas parvenus à atteindre leur objectif, les deux coéquipiers de notre protagoniste avaient ralenti la cadence, ils marchaient tels des zombis et bientôt, ils allaient s'écrouler. Cependant, ce n'était pas le moment de flancher songeait le Chûnin en jetant un coup d'oeil rapide sur sa carte qui indiquait qu'il restait encore une trentaine de kilomètres avant de franchir enfin cette frontière, il fallait qu'ils atteignent ce pays avant les douze coups de midi, sans cela, ils prendraient trop de retard sur leur mission. De toute manière, il fallait bien qu'ils fassent une pause après avoir franchi le pays des cascades mais pour le moment, la situation était encore critique, on n'était pas encore certain que Taki no kuni soit réellement neutre contrairement au pays voisin qui lui, ne portait pas de nom spécifique. Au bout d'une trentaine de minutes en courant tels des forcenés, ils parvinrent à dépasser la frontière.À cet instant là, alors qu’ils auraient pu se réjouir de le parcours remarquable, Jinchi tomba au sol, ses jambes ne pouvaient plus supporter sa propre charge, de plus, il était faible puisqu’il n’avait rien mangé depuis des heures. Ils ne pouvaient pas attendre là, il fallait qu’ils se mettent à l’abri des regards pour récupérer un peu d’énergie avant de regagner la route. Le plus âgés des trois comparses hissa son camarade sur son dos et s’engagea à le porter jusqu’à ce qu’ils trouvent un endroit où se cacher. Les plaines verdoyantes paraissaient infinies, il fallait presque être fou pour croire à une présence humaine dans les parages et pourtant, après un bon quart d’heure de marche, ils virent des silhouettes se dresser à l’horizon. Et c’est ainsi que la course reprit, les personnes visibles à l’est étaient leur dernier espoir, s’ils disparaissaient de leur champ de vision, ils étaient foutus.

Heureusement pour eux, les ombres avaient soudainement arrêté d’avancer sans aucune raison valable à ce stade là mais lorsqu’ils approchèrent, ils aperçurent une grange immense au milieu de champs. L’endroit semblait délabré mais après tout, cela suffirait pour quelques heures, autant ne pas faire les difficiles si jamais on leur permettait de rester. En réalité, les silhouettes lointaines étaient des paysans au revenu plutôt modeste, ne voyant pas d’inconvénients à ce qu’ils restent une partie de l’après-midi, le trio décida de s’installer à l’étage afin de ne pas déranger le couple et leurs progénitures. Ils passèrent plus de temps à dormir qu’à échanger leurs premières impressions sur cette mission, à vrai dire, aucun d’eux n’était ravi de prendre la route vers le pays de l’eau malgré l’enthousiasme apparent des coéquipiers de notre protagoniste. Au bout de deux heures, Jinchi brisa le silence devenant pesant en demandant quand est-ce qu’ils repartiraient et quel était l’objectif à atteindre jusqu’à la tombée de la nuit. Après avoir examiné plusieurs fois la carte du monde Shinobi, ils tombèrent d’accord sur le fait qu’ils devaient atteindre le centre du pays avant le coucher du soleil, de là, ils s’arrêteraient une nouvelle fois et repartiraient le lendemain encore avant l’aube.

Chose promise, chose faite ! Une fois que les remerciements envers la famille de paysans furent faits et qu’ils eurent pris assez de provisions, nos trois Chûnins regagnèrent les contrées inexplorées pour atteindre leur objectif. Le vent était froid et la température baissait grandement, bientôt, la sueur sur le dos deviendrait complètement glacée. Puis, lorsqu'il fit si noir qu'un chat s'y perdrait, les trois Shinobis décidèrent de faire une halte et de reprendre la route vers quatre heures, alors que le soleil se lèverait à peine, heure à laquelle certains ne songeaient même pas à émerger.]

[Jour 4 : Parfois la chance nous accompagne
Ils venaient à peine de reprendre leur périple qu'ils étaient déjà exténués, ce qu'ils espéraient, c'était que le trajet en bateau durerait assez longtemps pour qu'ils puissent récupérer au moins une nuit de sommeil. Cependant, ils avaient déjà passés assez de temps à ne rien faire et à faire des pauses plus ou moins inopinées. Selon notre jeune héros, ils ne pouvaient plus s'arrêter avant d'avoir au moins franchi le pays des sources des chaudes ce qui était un exploit en soit de parcourir ce trajet sans jamais s'arrêter et avancer à une vitesse constante. Et pourtant, au courant de la journée, alors que les coéquipiers du Ninja taciturne commençaient à désespérer, ils aperçurent comme par miracle un convoi qui passait par les plaines et malgré son état, ils ne refusèrent pas que le chauffeur les amène jusqu'au pays du riz. Il leur avait ensuite expliqué au cours d'un long discours barbant que s'aventurer plus loin était trop imprudent car Ta no kuni était assez mal famé et Shintô en avait eu la preuve lors d'une de ses précédentes missions. Cependant, il les informa qu'il pourrait les récupérer au pays des sources chaudes et les emmener à bon port.

Juste le temps de reposer leurs jambes complètement engourdies et le chemin repris déjà pour nos jeunes Ninjas de moyenne classe. Ils saluèrent une dernière fois le chauffeur du convoi avant de s'aventurer dans l'un des pays les plus dangereux de leur expédition cependant bien camouflés dans leur cape de voyage, à part attirer le regard de riziculteurs borgnes ou ivrognes étranges, ils ne rencontrèrent pas de difficulté particulière. Autant le dire de suite, pour une fois, Jinchi et son équipier ne prononcèrent pas un mot, d'après cela, nous pouvons en déduire l'ampleur de leur crainte vis à vis du trajet. Dissimulés derrière leur large cape, ils réussirent à convaincre un paysan de les ramener de l'autre côté d'une rive pour arriver plus vite à la frontière du pays en échange de quelques billets. Tout d'abord méfiant, il décida de les embarquer lorsque notre protagoniste sortit l'argent pour lui prouver qu'ils allaient le payer.

Le reste du voyage se déroula sans encombre, ils réussirent à passer le pays du riz en barque à la tombée de la nuit, ils attendirent que le vieux chauffeur les retrouve. Ils n'eurent guère le temps de se prélasser dans les prairies plus longtemps - tant mieux en passant, en vue de l'humidité de l'herbe - et ils reprirent la route vers le port où les attendait d'ores et déjà leur embarcation. Alors que les deux coéquipiers de notre héros récupéraient de longues nuits de sommeil manquées, ce dernier regardait la pleine lune dominer le ciel parsemé de milles et une étoiles.]