Tsuki Kuroshiro Kiri no Shinobi | Maître du Kenjutsu de Mizu no kuni
Nombre de Messages : 159 Localisation : Dans un monde austère, où la mort règne, et où le chaos est maître... Nindô : J'utiliserai ma lame pour préserver mon village et ma liberté. Date d'inscription : 05/01/2011
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| Sujet: - Le Jour où j'ai crée mon Démon - [Entraînement - Histoire] Mar 14 Juin - 5:40 | | - Le Jour où j'ai crée mon Démon - x Cela fait plusieurs années que je le côtoie chaque jour, et qu'il m'effraie toujours un peu plus. Vivant au fin fond de mon esprit, il ne cesse de me tourmenter, de jouer avec mes sentiments et mes souvenirs, et de me détruire à chaque fois un peu plus. Par sa faute, mon âme n'est plus que la ruine de ce qu'elle fut, et ma joie de vivre s'est transformée en une souffrance interminable. Toutes les nuits, selon son humeur, il me remontre mes actes passés, comme le massacre de ma famille causait par ma main et son désir, ou encore la sauvagerie dont j'avais fait preuve lors de ses réveils. Je ne pouvais plus me reposer tant qu'il était là, et lorsque je le croyais parti, il revenait à la charge, détruisant tout ce qui m'était cher. Qui était-il ? Korosu, tel est son nom, ou du moins celui qu'il s'était donné. Il était la double personnalité que je m'étais crée à la suite de la mort de mon meilleur ami. Après ce choc, j'avais, inconsciemment, divisé ma personnalité en deux, donnant ainsi naissance à Korosu, qui au final, à toujours fait partie de moi. Il est l'incarnation de mon mal, de ma violence, de mes émotions et de mes sentiments. A vrai dire, à côté de lui, je me définirais comme un corps sans âme, qui n'a aucune compassions et qui ne connait que tristesse et regret. D'ailleurs, regretter cette action, je l'ai fait des centaines de fois, mais je sais que sans lui je ne serai plus moi-même, je ne serai plus Tsuki Hayatsu, je deviendrai une âme détruite possédant un corps, qui serait alors ma seule part d'humanité. Et de toutes manières, je sais que jamais je ne pourrai me débarrasser de lui, car de nous deux il est le plus puissant. Sa volonté, étant bien supérieure à la mienne, fait que la seule raison pour laquelle j'arrive à le maintenir emprisonné en moi est que le contrôle de mon corps est mien. Pour pouvoir le combattre, il me faudrait être accroché à quelque chose de plus que mon village, il me faudrait des amis sur qui je puisse compter, des gens à qui je pourrai confier ce fardeau. Mais je ne possédais rien de tout ça, et cela depuis des années déjà, depuis qu'ils m'avaient tous laissé de côté après que j'ai changé. Mais cela est une tout autre histoire. De nombreuses fois il a réussi à s'échapper de mon étreinte, échangeant de place avec moi, et me faisant donc tomber dans les méandres de mon âme. C'est dans ces moments là que je comprenais, chaque fois un peu mieux, pourquoi il était ainsi. Korosu n'était pas juste une création de mon subconscient, il était une personne à part entière, doté de toutes les qualités d'être penseur, mais hélas hôte d'un corps qu'il ne pouvait pas posséder entièrement. C'est ce dernier point qui a fait de lui une entité pleine de rage et de colère, un démon assoiffé de sang et de violence. Je me dis, avec le recule, que si nous avions cohabité ensemble, rien de tout cela ne serait arrivé, et que tous les sentiments qui l'habitent ne seraient pas forcément mauvais. En réalité, c'est de ma faute s'il était comme ça, s'il cherchait sans cesse à me faire souffrir. C'est moi qui ait crée un démon alors qu'il n'était qu'esprit. J'ai entretenu sa rage et rien d'autre. Il y a des jours où je me demande si sa place ne serait pas mieux à la mienne, mais suite à ces pensés, je suis immédiatement rattrapé par une peur qui m'habite, celle qu'il détruise ce que j'ai de plus cher. Korosu, depuis sa naissance, a commis de nombreux délits et meurtres, et m'a, par la même occasion, causé beaucoup de torts. Utilisant mon corps lors de ces moments, je fis donc accusé des crimes qu'il avait commis, me relayant ainsi au rang d'assassin. Le plus connu de ses crimes fut le massacre des Hayatsu, et donc de ma famille, lors de laquelle j'avais tué, sous l'emprise de ma double personnalité, ma petite sœur ainsi que mon père. Mais ce ne fut pas le seul. À Iwa, peu de temps avant la tuerie de mon clan, j'avais éliminé et massacré trois shinobis en guise de vengeance pour la mort de mon meilleur ami, en étant pour la première fois le pantin de Korosu. Aujourd'hui encore, personne ne sais que ce crime a été commis par ma main, car même le Mizukage de l'époque n'était pas au courant. Puis, lors de mes petites virées, mon hôte avait eu de multiples occasions de se montrer, créant ainsi la discorde sous sa volonté de tuer. À chaque fois, il était effrayant, et il me montrait la joie que lui procuré le fait de tuer et de mutiler. D'ailleurs, le jour où la plus grande de mes peurs surgit de nul part fut lorsqu'il me montra sa véritable apparence dans ce monde...
x Mon voyage, ou plutôt ma poursuite, m'avait amené dans le pays des Rivières. Cette journée, ensoleillée, n'avait aucune raison de mal se passer. Sans réelle raison, j'avais décidé de traverser ce pays, pour retourner à Kiri, après avoir été semé par mon frère. Le vent soufflait sur le paysage, alors que pour la première fois je voyais de mes yeux ce pays où les rivières s'étendaient jusqu'à l'horizon. Cet endroit était magique, et sous ce ciel bleu, je me sentais serein pour une fois. A tel point que, en faisant face à l'étendue d'eau devant moi, j'avais fermé les yeux et pris une grande respiration. À cet instant, je ne pensais plus à rien, et je me focalisais juste sur ma respiration, et c'est ce qui me valu des ennuis. En effet, alors que le calme s'emparait de moi pour la première fois depuis un moment, je ne faisais plus attention à ce qui m'entourait. C'est donc soudainement que je me mis à ressentir de violentes douleurs dans mon dos, à quelques centimètres de mes vertèbres. En reprenant mes esprits et en me retournant rapidement, tout en passant ma main dans le dos pour me rendre compte que des shurikens étaient plantés, je vis, face à moi, un groupe de renégats. Leurs bandeaux rayés de Kawa ne trompaient personne, et en souriant, ils se jetèrent sur moi l'un après l'autre. Mon premier geste fut de sortir mon sabre en leur rejetant les shukikens, après les avoir arraché un à un, qui m'avait causé quelques dégâts minimes. Lors de ma réplique, l'un d'entre eux tomba au sol, la gorge tranchée, alors que les autres reprenaient un nouvel assaut. Bien que superficielles, mes blessures me faisaient perdre du sang en moyenne quantité, ce qui, s'ajoutant à ma fatigue, me fit vaciller. Cela me valu une plaie à la joue droite, causé par un kunai, qui ne plut pas à Korosu qui, dans la seconde suivante, se réveilla et me dit, alors que je prit mes distances pour panser ma coupure au visage : * Tu vas crever Tsuki, alors cesse tes conneries ou on va y passer tout les deux ! Et je n'ai pas vraiment envie que ça arrive ! Je veux vivre, tu comprends ?! VIVRE !!! * C'est à ce moment là, après ces mots et ce hurlement que je ne pus plus bouger, ou du moins que mon esprit resta figé alors que mon corps était encore en mouvement. Mes gestes étaient rapides et agiles, ce qui ne ressemblait pas totalement à ma façon de combattre, mais surtout, je ne contrôlais plus mon corps. Korosu s'était réveillé, me plaçant ainsi chez lui, au premier rang de ma vie. J'avais l'impression d'être au cinéma, comme lorsque j'étais allé voir Yukie Fujikaze jouer dans l'un de ses films avant qu'elle ne devienne la souveraine du pays de la Neige. Je pouvais crier, injurier, pleurer, mais cela ne changeait rien. Comme lorsque l'on regarde un film et que nous sommes impuissant face à ce qui se passe à l'écran. Notre mécontentement ou notre envie de changer les choses ne peut rien faire, car nous ne sommes que spectateurs. Voilà ce que je ressentais dans ces moment là. Cependant, dans ma salle de cinéma, où l'obscurité était la seule compagnie que l'on pouvait avoir, je possédais le sens du touché, ce qui me faisait, en cas de blessure, ressentir la douleur du coups, ou bien la sensation lorsqu'une lame traversait ma chaire, comme si je contrôlais encore mon corps, alors que ce n'était pas le cas, me plaçant dans la confusion la plus totale. Korosu, ayant mes sentiments, avait peur de la mort, ce qui le poussa donc à prendre les raines de mon corps pour nous sortir de ce pétrin. Je savais très bien qu'en ressortant, il ne s'arrêterait pas juste à les combattre, et qu'il irait jusqu'à garder au maximum le contrôle du corps. Mais là où je me trouvais, il ne m'était pas possible de m'opposer à lui, ou du moins pas aussi aisément que d'habitude. Donc il me fallait attendre. Mes yeux, devenus jaune, reflétaient la haine et la rage de Korosu, ainsi que sa présence. Et après quelques secondes enfermé, je ressentis une quantité phénoménale de chakra ressortir de moi en passant par ma bouche. Alors que mon énergie afflué hors de moi, elle vint se coller sur mon visage, alors que les attaques des renégats avaient stoppé. Sur la partie gauche de ma face s'étendait une masse, gorgé de chakra : un masque. Ce dernier était terrifiant, et en le voyant, apparaître doucement, mes adversaires furent surpris et effrayés. Je voulais le retirer, mais hélas mon désirs ne me permettait toujours pas de bouger. Korosu se battait rapidement, avec violence, tranchant alors ses adversaires avec une grande facilité. Mais sa transformation ne s'arrêta pas là. Alors que le masque n'avait pas encore l'entièreté de mon visage, une douleur insupportable se fit sentir sur tout mon corps, comme si ma peau brulée d'en dessous. Je voyais, sous le regard de Korosu, mon épiderme s'envoler, laissant la place à une autre de couleur blanche. Je sentais mon corps changer entièrement, une protubérance au bas de mon dos poussait avec le chakra, des griffes acérées vinrent se placer au bout de mes doigts, un trou traversant ma poitrine apparu et le masque qui reprenait sa course, englobant la totalité de ma face. J'étais devenu un monstre, un démon, ou bien une chimère. En fait, je ne savais pas ce que j'étais à ce moment là, si ce n'est la représentation de la rage et la violence sans frontière de Korosu. Mon corps avait été transformé par sa haine, et je ne pouvais rien y faire. En face de moi, les nunkenins, en majeur partie, prirent peur, mais sous les ordres de leur chef, ne purent s'enfuirent. Et alors que deux d'entre eux se lancèrent sur moi, je vis un coup partir avec une extrême violence. Alors que mes mains ne bougeaient pas, je les voyais voler sur le terrain, étais-je si rapide ? Oui, en partie, mais pas seulement. Si je n'avais pas vu mes attaques partir, c'était simplement parce que Korosu utilisait cette protubérance dans mon dos pour attaquer, car il s'agissait d'une queue. Alors qu'il aurait pu les tuer facilement, mon hôte, devenu maître, jouait avec ses proies, comme un chat joue avec une souris avant de la manger. Les assauts de mes adversaires étaient contrés avec une telle simplicité qu'à ce moment là, je désirais ne jamais me retrouver face à face avec lui dans cette prison qu'était mon corps. Mais cette transformation, bien que déjà surprenante, ne s'arrêta pas là. En effet, en me parlant, il m'avait clairement exposé son envie de mon montrer ce qu'il était réellement. Alors tout à coup, dans une explosion de chakra noir où je disparus, je sentis encore mon enveloppe charnelle changer. Ma queue disparut, et mes cheveux avaient encore poussé, me redonnant alors une forme presque humaine, mais encore monstrueuse. Sous les coups de Korosu, après cette nouvelle métamorphose, mes ennemis tombaient l'un après l'autre, et leur sang se rependait partout sur le sol, laissant derrière moi, alors que j'avançai, des cadavres éventrés et décapités. Je percevais le chakra de mon homologue qui m'entourait, me rendant à mon tour prisonnier de son étreinte. Et alors que ma marche continuait, je sentais une nouvelle fois mon corps changer. Korosu n'avait plus rien d'une conscience humaine, il était à présent un monstre sanguinaire doté d'une force et d'un sadisme hors du commun. Sa soif de sang le poussa encore plus loin que ce que je pensais. Les shinobis face à moi se mirent à détaler, contrant ainsi l'ordre de leur supérieur qui leur disait toujours de maintenir leurs positions. Et en les regardant, avec ce masque qui était à présent mon visage, j'ouvris la bouche avant que Korosu ne prenne la parole. Cependant, à la place de mots, un hurlement strident jaillit, comme si un Bijuu hurlait. Soudainement, une puissante bourrasque de vent souffla sur la zone, et une petite tornade de chakra noir m'entoura, laissant alors mon aspect prendre une autre forme. Le masque se mit encore à s'étendre, recouvrant mon crâne et laissant mes cheveux dépasser au bas de ma nuque. Une fourrure de chakra vint apparaître autour de mes poignets et de chaque côté de mon cou, alors que mon corps redevenait normal, gardant cependant cette couleur blanche ainsi que ces marques noires. Devant moi ne restait plus que le chef, et c'est avec un violent coup de sabre, et une rapidité de déplacement identique à celle de la foudre, que je coupais son corps en deux, à l'horizontal, laissant ainsi son sang s'envoler dans les airs. Et alors que je réapparaissais à peine après mon coup, je disparus de nouveau, partant à la recherche des autres traitres. Un par un, sans qu'il ait concrètement le temps de me voir, je les tuais avec sauvagerie. Dans ma salle de cinéma, j'assistais, impuissant, à la tuerie que s'offrait Korosu. J'aurais aimé pouvoir fermer les yeux, mais cela n'était pas possible. La torture que m'affligeait cette scène m'immunisait face aux probables prochaines, mais me marqua tout de même. La vitesse de déplacement de Korosu était identique à celle du Kurotsuki, et cela m'effraya d'autant plus. Alors que chaque renégat était à une grande distance les uns des autres, je parvenais à les rattraper tous un à un pour mettre fin à leurs agissements. Et lorsque ce massacre fut terminé, Korosu se stoppa, et en me parlant via sa pensé, dit : * Maintenant tu sais ce que je suis Tsuki, tu sais ce que tu as fait de moi par ton manque d'humanité... A présent, je vais te laissé, car ce n'est pas le moment pour moi de me montrer au monde. Mais attends toi à ce qu'un jour cela arrive, et lorsque ce moment sera venu, tu ne pourras pas m'arrêter...! * Suite à ces paroles, mon corps s'engourdit, et comme aspiré vers l'extérieur de mon corps, je repris ma place par le bon vouloir de mon homologue, ce qui était étrange. Était-ce sa façon de me dire qu'il pouvait apparaître lorsqu'il le voulait ? Je n'en sais trop rien. Lorsque je repris le contrôle, l'apparence que j'avais adopté se craquela, et le masque se brisa en morceaux, volant au travers du vent alors que je levais les yeux au ciel. Mes cheveux reprirent ensuite leur taille normale, et en m'effondrant au sol, à genoux, je me maudissais pour ce que j'avais fait, même si cela ne changeait rien. x Voilà la raison pour laquelle je me méfie de Korosu, parce que j'en ai fait un démon, un être vil et puissant, engendrait par ma haine et mon désir de vengeance. Il est ce que j'ai rejeté, ce que j'ai voulu détruire. Mais aujourd'hui, c'est lui qui me détruira. |
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