Après avoir fait plusieurs missions pour le bien du village, on m’avait accordé un petit sursit. En effet, on m’accorda 5 jours de congés. C’était que trop demander. Je ne pouvais pas rêver mieux. Depuis quelques temps, j’avais un peu négligé mon entraînement et j’étais impatient de me remettre au travail. Je voulais aussi mettre au point une nouvelle technique. Cette idée me trottait dans la tête depuis un moment et je devais la faire apparaître au grand jour. Je me suis donc rendu pour l’occasion dans un endroit ou je n’avais jamais vraiment mis les pieds. C’était un endroit hostile ou peu de gens s’aventuraient seul, sauf les plus téméraires. Cet endroit, c’état les marais de la pluie. Lors de grandes pluies, l’eau ne pouvant pas être évacué assez rapidement, il y avait des débordements de rivières et l’eau restait là et stagnait. Ce phénomène se produisait à chaque année durant plusieurs années. Après plusieurs année, l’eau avait pris sa place et allait restée à cet endroit pour toujours. La configuration de la nature changea au fil du temps pour laisser place à un marais. Seul des brigands y venaient pour faire des transactions de marchandises de contrebande avec d’autres malfrats. L’eau était abondante et c’était ce qu’il me fallait pour la suite des choses. C’était donc l’endroit idéale pour moi. Un endroit ou personne dérange personne et ou tout le monde vaque à leur propre petite occupation. Je pourrai donc m’entraîner sans être dérangé. C’était pas très jolie comme endroit, mais qui a dit qu’il fallait un endroit jolie pour parfaire ces techniques. La technique que j’avais en tête était une technique de hyôton. Je savais comment manipuler la forme de mon chakra pour lui donner une forme. Je le faisais très bien avec mes hirondelles, mais il me fallait maintenant quelque chose de plus gros et de plus effrayant. Je voulais des bêtes féroces qui montreraient ma force à la simple vue de ces créatures. Il était vrai que mes hirondelles étaient redoutables, mais je voulais une armée pour moi, pour avoir plus de pouvoir. Depuis quelques temps, une idée me tracassait, mais il me manquait de la puissance pour que mon plan puisse fonctionner. Pour l’instant, je restait tranquille sans me faire remarquer et j’attendais le bon moment pour sortir devant tout le monde et montrer qui j’étais vraiment. Un être sans cœur et sans moral, assoiffé de victoire, de sang et de puissance.
Donc une fois arrivé aux marais de la pluie, je me construisis un petit abri de fortune qui me fournira un toit rudimentaire pour me protéger des intempéries. J’avais prévue de passer tout mon congé en ces lieux, je devais donc avoir un minimum de confort. Un fois bien installé, je me mis immédiatement à l’entraînement pour que ma technique soit parfaite à la fin des cinq jours dont je disposais. C’était très court pour créer une nouvelle technique et apprendre à la maîtriser. Au moins, je n’allais pas manquer d’eau ici. Dans le village, c’était toujours un élément dont je me souciais jamais vraiment, mais à l’extérieur des murs, c’était autre chose. J’essayais de me tenir près des sources d’eau, car c’était près de ce genre d’endroit que je me sentais le plus en sécurité étant un utilisateur du suiton. Je perdais un peu mes moyens lorsqu’il n’y avait pas d’eau à proximité. Dans les marais, ce n’était plus un problème. L’eau était certes poisseuse et puante, mais je ne demandais pas la lune, mais de l’eau. Je n’allais de toute façon pas la consommer, mais seulement l’utiliser pour manipuler sa forme. L’eau n’était donc pas obligée d’être d’une grande qualité. Je commençai donc à m’exercer à faire quelques formes en glace pour me faire la main. Je ne savais pas encore quel créature j’allais animer pour ma technique. Je voulait un bête qui imposait le respect comme le tigre, mais je ne voulais pas non plus rendre Shrao jaloux. Il croirait peut être que je voudrais éventuellement le remplacer par une créature dont j’avais un contrôle absolu sur elle, mais je ne pouvais pas me séparer de mon tigre. Il était trop précieux. C’était un de mes plus grands camarades et mon meilleur coéquipier. Il savait comment je pensais et il agissais en conséquence. On se parlait un minimum pour faire le maximum. Je me demandais si un autre félin pouvais compléter ma collection d’animaux. Des hirondelles, un tigre et un lion peut-être? Un lion dans la neige c’était un peu improbable. Le rôle d’animal de glace n’allait pas très bien à un lion. Durant toute la journée, je façonnai des miniatures de différents animaux qui pourraient être de bon candidat. J’avais des chats, des chiens, des jaguars, des panthères, des ours, des oiseaux tous plus élégants les uns que les autres, mais ce n’était pas le résultat que je désirais. Il me fallait plus. Peut-être étais-je trop exigent envers moi-même et que je devrais me tourner vers une de mes sculptures que j’avais fait. Je ne pouvais cependant pas me convaincre que c’était la meilleur chose à faire. J’avais le pressentiment que j’allais trouver la solution, mais quand. Je n’avais pas beaucoup de temps devant moi. Il me fallait trouver un animal qui conviendrait et vite. La journée toucherait bientôt sa fin et il était temps de me préparer à aller dormir. On dit que la nuit porte conseil. J’espérais que c’était vrai.
Je m’éveillai en sursaut. J’était tout en sueur. J’avais fait un étrange rêve. Je n’avais pas tord que la nuit portait conseil. À mon réveil, je savais exactement ce que je devais faire. Je vous raconte ce qui s’est produit. Après m’être endormi, je me suis réveillé au beau milieu d’une tempête de neige ou le vent fouettait ma peau et ou la neige me faisait frissonner. En fait, je croyais que c’était la neige qui me faisait frissonner, mais ce n’était pas le cas. C’était plutôt l’endroit qui me faisait peur. Moi, j’avais peur! Ce n’était pas possible. J’avais renoncé à tout sentiment humain et pourtant j’avais peur. Ce fut lorsque la peur commença à m’engloutir qu’un son transperça la tempête. C’était un son qui donnait froid dans le dos. Je commençais aussi à entendre un murmure. Je ne pouvais pas distinguer ce que le murmure disait, mais la voix commençait à s’éclaircir jusqu’au moment ou je pu la comprendre. Elle parlait de moi. Elle disait que j’étais à elle, son bien. Je lui devais tout. La tempête se calma pour laisser place à un grand désert de neige. Il n’y avait rien. Le vent se leva et la poudreuse tourbillonna pour former une sorte de nuage difforme. Deux petites lumières s’allumèrent au centre du nuage. Les lumières étaient d’un bleu scintillant, presque blanc. Le nuage commença à s’approcher de moi et une voix caverneuse se fit entendre.
- Je suis l’esprit qui habite ton corps. Je suis le hyôton qui t’habite. C’est moi qui ait pris le contrôle sur ton corps dans un moment de faiblesse de ta part. Maintenant, je te prête ma force pour que tu puisses mener à bien mes ambitions. Tu es toute fois trop faible pour m’aider et c’est pour cela que je vais t’aider dans ton cheminement. Un jour, nous ne ferons plus qu’un et ce sera le plus beau jour de ta vie. Pour l’instant, laisse moi te montrer une chose.
Le son effrayant se fit encore entendre, mais je pouvais mieux le distinguer sans la tempête. C’était un cri d’animal. Je vis alors une masse noire se mouvoir en ma direction. Elle arrivait à une vitesse folle. La bête de ralentissait pas. Elle fit un bond et ouvrit sa gueule. Je découvrit la dentition de l’animal qui ne donnait pas le goût de se faire mordre. La bête me sauta au visage en poussa un grognement. Je ressentis un froid intense m’envahir et ce fut à cet instant je me réveillai en sursaut. Dans une fraction de seconde, je pu reconnaître la bête. C’étai un loup. Une noble créature. C’était l’animal qui allait faire partie intégrante de ma prochaine technique. J’en avais la certitude. Toute fois, une chose continuait de me tracasser et c’était ce mystérieux être qui sommeillait au fond de moi. Cet être était intriguant et il m’avait dit qu’il avait besoin de moi et c’était pour cela qu’il me prêtait sa puissance. C’était donc ça qui avait profondément bouleversé mon corps. Je ne pouvais pas revenir en arrière et j’étais prêt à faire ce qu’il voulait. Après tout, il m’avait bien aidé. J’allais donc le servir. Être le corps qu’il ne pouvait pas être. Pour l’instant, je devais parfaire ma technique et partir d’ici. Je créai donc un loup comme celui que j’avais vu dans mon songe. Il avait une allure menaçante. En insufflant mon chakra dans la matière, il pu se mouvoir avec la fluidité de ses semblables. Je le laissé courir un peu partout dans les marais avant de le faire revenir vers moi. Je voulais travailler sur des détails précis. Une fois le loup près de moi, je lui fis ouvrir la gueule. Je travaillai pendant presque toute la journée dans la gueule du loup. Je voulais créai quelque chose, mais c’était plus difficile que je ne l’auras cru. À la fin de la journée, je réussis à créer un miracle. Le loup se mit à hurler comme tous les autres loups fait d’os et de chair. Cela avait été difficile de configurer la gueule pour que l’air reproduise le son. Je pouvais aussi le faire grogner. Je n’avais qu’à concentrer un peu de fuuton dans le gueule et j’avais le résultat désiré. Il était maintenant tard et je décidai d’aller me coucher.
Le lendemain, je me levai tôt pour terminer ma technique. Je mis au point un série de signes pour mieux canaliser mon chakra et pour exécuter la technique plus rapidement. Je donnai le nom de Hyôton, Rouga Nadare à ma technique ce qui signifie loups de glace. Je voulais désormais savoir combien de loups je pouvais créer en même temps avant de perdre le contrôle. Après plusieurs tentatives, je m’arrêtai au nombre de 5. C’était suffisant pour mon niveau actuel. Après trois jours de dur labeur, il était temps de partir. Avant de partir, un pauvre voleur essaya de m’escroquer. Rien de bien dérangeant, mais je voulais le faire déguerpir histoire de me changer les idées. Pour se faire, je décidai d’essayer ma nouvelle technique. Un de mes loups sauta sur le voleur et le mordit au bras. Je ne voulais pas le tuer, mais seulement lui faire peur. Lorsque le loup relâcha son étreigne, je remarquai du frima sur le bras du voleur. Le frimas commença à s’étendre lentement pour finir par arrêter sont expansion après avoir atteint le double de sa superficie initiale. Le voleur mort de peur se sauva à toute jambe. J’étais donc là, debout au milieu des marais en me demandant ce qui venait de se produire. Mes loups pouvaient-ils vraiment geler ce qu’ils mordaient? Et bien, il fallait que je me fasse à l’idée que ce c’était pas un rêve et que cette technique était plus puissante que je ne l’avais imaginée.
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